Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 1 janvier 2016

Grégoire Haddad et la démographie libanaise - L'Orient-Le Jour

Grégoire Haddad et la démographie libanaise - L'Orient-Le Jour

Je voudrais témoigner d'un aspect peu connu de l'action du père (c'est ainsi qu'on l'appelait malgré son rang d'évêque) Grégoire Haddad. Il s'agit de sa contribution à la connaissance de la réalité socio-économique des différentes régions du Liban.
Pour rendre plus efficace l'action du Mouvement social qu'il avait créé, il descendait souvent sur le terrain pour voir de plus près les conditions de vie des gens et étudier leurs besoins. J'ai moi-même participé, sous sa conduite, avec un groupe de volontaires de son mouvement, à une visite d'étude dans un village du Liban-Nord. Cela a été l'occasion pour moi d'un début de collaboration avec ce personnage d'un grand humanisme.
Étant en charge du service d'études à la Direction centrale de la statistique au ministère du Plan, il me propose de créer un « ordinateur vivant ». Projet consistant à mobiliser les volontaires du Mouvement social présents dans les différentes régions du pays pour recueillir les données nécessaires à l'établissement sinon des plans, du moins des projets ponctuels d'aide au développement des régions. Cela rejoignait la politique de développement du président Chéhab concrétisée par la création d'un ministère chargé de l'élaboration des plans de développement basés sur des données chiffrées sur les besoins et les possibilités des différentes régions du Liban.
Il était évidemment difficile d'institutionnaliser un tel projet pour assurer sa permanence. J'ai alors proposé d'utiliser cet ordinateur virtuel dans la réalisation du projet d'une grande enquête sur la population dont j'avais la charge. C'est ainsi que l'« Enquête par sondage sur la population active au Liban en 1970 », qui a porté sur un échantillon de 130 000 individus résidant sur le sol libanais, a pu être menée à bien.
Je peux donc témoigner que c'est grâce au monseigneur Grégoire Haddad que le Liban a pu prendre connaissance en 1970, pour la première fois depuis son indépendance, de sa situation démographique.



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mardi 29 décembre 2015

L’attention continue du pape pour les « martyrs d’aujourd’hui » | La-Croix.com - Actualité

L'attention continue du pape pour les « martyrs d'aujourd'hui » | La-Croix.com - Actualité

L'attention continue du pape pour les « martyrs d'aujourd'hui »

Le pape François n'a pas eu de geste destiné spécifiquement aux chrétiens d'Orient pour Noël, comme en 2014. Mais il n'a pas manqué de rappeler, plus largement, le sort de « nos frères, persécutés dans de nombreuses parties du monde à cause de la foi », comme au cours de son message pour la Nativité avant sa traditionnelle bénédiction urbi et orbi. « Ce sont nos martyrs d'aujourd'hui », a-t-il ajouté.

Une expression qu'il a reprise le 26 décembre à midi, avant l'angélus pour la fête de Saint-Etienne, premier martyr du christianisme. Le même jour, le Saint-Siège diffusait, aux 25 millions d'abonnés au compte twitter du pape, un message invitant à « (prier) pour les chrétiens qui sont persécutés, souvent avec le silence honteux de beaucoup ».

Prions pour les chrétiens qui sont persécutés, souvent avec le silence honteux de beaucoup.

— Pape François (@Pontifex_fr) 26 Décembre 2015

Les limites de la diplomatie dans le cas du terrorisme

Un silence dénoncé à maintes reprises par Jorge Bergoglio qui, dans son message de Noël, a de nouveau demandé « que l'attention de la communauté internationale soit unanimement dirigée à faire cesser les atrocités », se gardant d'expliciter de quelle manière.

Si elle promeut toujours le dialogue dans les conflits, la diplomatie vaticane en mesure les limites dans le cas du terrorisme.

 « On peut se demander comment il est possible de dialoguer avec qui n'est pas ouvert au dialogue et refuse même de reconnaître l'humanité de l'autre, ou encore comment il est possible de dialoguer en face de positions fondamentalistes », s'interrogeait le 14 décembre le « ministre des affaires étrangères » du pape, Mgr Paul Gallagher, lors d'une soirée-débat coorganisée par La Croix, au centre Saint-Louis de Rome. « Il est licite et urgent d'arrêter l'agression par l'action multilatérale et un usage proportionné de la force », déclarait-il.

Le pape insiste sur les bienfaits du pardon devant les persécutions

Sans reprendre son expression de « troisième guerre mondiale par morceaux », le pape François a rappelé, le 25 décembre, les lieux qui ont été touchés « par d'atroces actions terroristes » au cours de l'année 2015, énumérant les attentats en « Égypte, à Beyrouth, Paris, Bamako et Tunis ».

Décrivant les « effroyables souffrances » infligées aux populations d'Irak, de Syrie, du Yémen et d'Afrique subsaharienne, il a déploré que ce terrorisme touche aussi « le patrimoine historique et culturel de peuples entiers », à l'exemple des ruines détruites à Palmyre (Syrie).

Mais faire cesser les atrocités n'exclut pas le pardon dans un monde, dépeint dans son homélie la nuit de Noël, « trop souvent dur avec le pécheur et mou avec le péché ». Alors que les célébrations du temps de Noël se déroulent durant le jubilé de la miséricorde, le pape a aussi insisté sur les bienfaits du pardon devant les persécutions.

 > A lire : Barack Obama écrit aux « chrétiens persécutés à Noël »  

Il a ainsi rappelé comment saint Étienne, à l'exemple du Christ sur la croix, avait demandé à Dieu de ne pas compter les péchés de ceux qui le lapidaient et comment Saul – futur saint Paul –, qui cherchait à détruire l'Église chrétienne naissante, avait ainsi été pardonné par Étienne.

 « Nous pouvons dire que Paul est né de la grâce de Dieu et du pardon d'Étienne », a-t-il conclu. Ce besoin de pardonner pour avancer était encore au cœur de son homélie, dimanche 27 décembre, pour la fête de la Sainte Famille.



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ALEP (Syrie) : Une Lettre poignante de Noël de Mgr Jeanbart, archevêque grec-catholique d'Alep - Le blog de Père Patrice Sabater

ALEP (Syrie) : Une Lettre poignante de Noël de Mgr Jeanbart, archevêque grec-catholique d'Alep - Le blog de Père Patrice Sabater


ALEP (Syrie) : Une Lettre poignante de Noël de Mgr Jeanbart, archevêque grec-catholique d'Alep
ALEP (Syrie) : Une Lettre poignante de Noël de Mgr Jeanbart, archevêque grec-catholique d'Alep

« En cette nuit de Noël, je suis triste »

Je sens un grand besoin d'écrire, de vous écrire, vous les plus proches de mes amis, ces quelques lignes pour vous prier d'accepter  de partager avec moi une part de mes préoccupations et de ma souffrance. je suis triste et j'ai besoin de vous sentir tout près de moi pour soutenir ma résistance, m'encourager et prier le Nouveau-né de remplir mon cœur sombre et endolori de la chaleur de sa rayonnante présence, source de toute espérance et de toute libération !

Je suis triste de voir un grand nombre de chrétiens quitter ce pays qui leur appartient depuis la naissance de l'Eglise et  partir vers l'étranger en exil, loin des leurs et de tout ce qui leur permettait de vivre sereins dans une société chaleureuse et  paisible qui les rendait heureux, autant si ce n'est plus que n'importe où ailleurs.

Je suis triste de voir cette guerre injuste et sauvage continuer à semer partout  terreur et insécurité sous les regards indifférents des grandes nations qui balancent toute initiative de pacification par leurs tergiversations  douteuses et incompréhensibles.

Je suis triste d'apprendre que près de 300.000 personnes humaines ont perdu leur droit sacré à la vie exécutées au nom du Créateur  Lui-même. Que d'orphelins de veuves et de handicapés cette guerre folle a généré pour le grand malheur de notre société et que de larmes ont coulé des yeux des innombrables femmes innocentes qui ont tout perdu dans ce monde violent et inhumain.

Je suis triste de voir notre pays en pleine destruction après avoir vu un développement remarquable et bien méritoire. Des milliers d'écoles hors d'usage, des maisons innombrables détruites, des hôpitaux en grand nombre démolis, des centrales électriques mises hors d'usage et des usines ravagées par milliers. Que de sites archéologiques témoins d'une longue histoire et d'une civilisation incomparable annihilés et que d'Eglises chrétiennes mises hors d'usage !

Je suis triste de voir notre peuple vivre dans la disette, sans ressources, sans eau ni électricité faisant la file pour recevoir une aide alimentaire modeste, après avoir été lui-même un peuple laborieux et connu pour sa grande générosité envers les besogneux.

Je suis triste parce que je ne sais plus comment dire des mots d'encouragement à mes fidèles  qui sont à bout de souffle et qui perdent de jour en jour ce qui reste  de l'espoir qu'ils avaient su garder jusqu'aujourd'hui malgré tout ce qui leur arrivait.

Je suis triste sans le dire aux miens. Mais je le dirai quand même au Seigneur de toutes les grâces cette nuit à la Messe, pour lui demander de venir à notre secours. Je Lui demanderai pour ce Noël un cadeau qui puisse redonner le sourire à notre peuple chéri, je lui demanderai de tout mon cœur qu'Il fasse naitre avec sa naissance la tendresse dans les cœurs endurcis, l'amitié entre les hommes et la Paix dans notre pays.

Je suis triste chers amis, ne me laissez pas seul, accompagnez moi de vos prières et de votre affection amicale. Et que ce Noël soit pour moi source de consolation et pour vous source de joie et de bonheur !

Sincèrement vôtre,

 Mgr Jean-Clément JEANBART

Archevêque Métropolite grec-catholique/Melkite d'Alep en Syrie,

Alep, le 24 décembre 2015



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Justin Welby voit en Daech « l’Hérode d’aujourd’hui » | La-Croix.com - Monde

Justin Welby voit en Daech « l'Hérode d'aujourd'hui » | La-Croix.com - Monde

Justin Welby voit en Daech « l'Hérode d'aujourd'hui »

« À tous ceux qui sont – ou ont été – déshumanisés par la tyrannie et la cruauté d'un Hérode ou d'un État islamique, l'Hérode d'aujourd'hui, le jugement de Dieu arrive comme une bonne nouvelle, car il promet la justice », a déclaré Justin Welby, l'archevêque de Cantorbéry et primat de la Communion anglicane, lors de son sermon de Noël, vendredi 25 décembre, dans la cathédrale de Cantorbéry, au sud-est de l'Angleterre.

Il faisait référence au roi de Judée, au pouvoir de l'an 37 avant Jésus-Christ jusqu'à sa mort, en - 4. Selon les historiens, Hérode a assassiné plusieurs membres de sa famille et, d'après l'Évangile selon Matthieu, ordonné le meurtre de tous les enfants de moins de deux ans de Bethléem pour tenter d'empêcher l'avènement de Jésus.

« Fausse apocalypse »

Les djihadistes de Daech, a poursuivi Justin Welby, « détestent la différence, qu'elle provienne de musulmans qui pensent autrement, de yézidies ou de chrétiens. À cause d'eux, les chrétiens sont menacés d'éradication dans la région même où la foi chrétienne est née. »

Évoquant une « fausse Apocalypse », l'archevêque de Cantorbéry a encore déclaré que les djihadistes de Daech, « usant d'une force et d'une cruauté indescriptible, semblent accueillir favorablement toute opposition, persuadés que la guerre ainsi déclenchée confirme qu'on arrive en effet à la fin des temps ».

« Ce dont nous souffrons en ces jours est l'absence de miséricorde »

Méditant sur l'actualité internationale, lors de l'homélie de la messe de la nuit de Noël en l'église Sainte-Catherine de Bethléem, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a pour sa part déploré « que nous avons perdu notre humanité et nos valeurs spirituelles, la religion devenant un motif pour tuer au nom de Dieu, au lieu d'inviter à la fraternité ». À ses yeux, « ce dont nous souffrons en ces jours est l'absence de miséricorde – comme si l'avènement du Christ et le message de Noël furent vains ».

Devant le président de l'État de Palestine Mahmoud Abbas et son premier ministre Rami al Hamdallah, qui participaient à la cérémonie au premier rang, avec de nombreux diplomates et responsables politiques venus du monde entier, le patriarche latin a appelé à la solidarité avec « ces millions de réfugiés éparpillés dans des camps et des baraques, en proie à un froid mordant… Nous songeons à ceux qui fuient les zones de conflit, traversant la mer dans des barques de fortune, faisant se transformer la mer en un gigantesque cimetière. »

« Tout n'est pas perdu »

Il a salué les États qui ont ouvert leurs portes aux exilés : la Jordanie, le Liban, la Turquie, et de nombreux pays européens. « Oui, il existe encore une miséricorde, et aussi une bonté, dans ce monde. Tout n'est pas perdu ! », a-t-il lancé, précisant que les semences de la miséricorde sont implantées dans toutes les religions.

Quand la miséricorde devient une composante de l'action publique, elle sera alors capable de transférer le monde de la sphère des intérêts égoïstes à celle des valeurs humaines, a-t-il insisté : « La miséricorde est un acte politique par excellence, à condition de définir la politique dans son sens le plus noble, c'est-à-dire la prise en charge de la famille humaine à partir des valeurs éthiques. »

La ville qui a vu naître Jésus était cette année sous haute tension en raison de la violence quotidienne qui règne à Jérusalem et dans les territoires palestiniens occupés. Mgr Twal a ainsi évoqué les « maisons démolies à Jérusalem et en Palestine », les « terrains expropriés », et les « hommes touchés par une punition collective ». « Nous songeons aux victimes du terrorisme, partout, de quelque peuple que ce soit. Ils sont tous nos frères en Humanité. Que leur cri devienne le nôtre ; abattons ensemble la barrière de l'indifférence ! »



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Syrie: inquiétante disparition d’un franciscain | ZENIT - Le monde vu de Rome

Syrie: inquiétante disparition d'un franciscain | ZENIT - Le monde vu de Rome
Fr Azziz, franciscain disparu en Syrie

Il pourrait avoir été enlevé pour la seconde fois

Les media du Vatican – Radio Vatican, L'Osservatore Romano – se font l'écho de la nouvelle diffusée par la Custodie de Terre Sainte qui est "sans nouvelles", depuis le 23 décembre au matin, du frère Dhiya Azziz, 41, curé de Yacoubieh, dans le nord de la Syrie.

Le franciscain avait pris un taxi collectif à Lattaquié pour regagner sa paroisse, à son retour de Turquie où il avait retrouvé des membres de sa famille, originaire de Mossoul et réfugiée en Turquie au moment de l'avancée de Daesh.

Pour les Franciscains de Terre Sainte, le fr. Dhiya Azziz pourrait avoir été de nouveau enlevé: "on peut penser qu'il a été enlevé par quelque groupe", dit le site. Il devait rentrer pour passer NOël en paroisse.

Le Fr. Dhiya avait été enlevé par de djihadistes en juillet dernier, et il avait réussi à s'enfuir.



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vendredi 25 décembre 2015

Grégoire Haddad, "l'évêque rouge", n'est plus - L'Orient-Le Jour

Grégoire Haddad, "l'évêque rouge", n'est plus - L'Orient-Le Jour

Grégoire Haddad, "l'évêque rouge", n'est plus

Couverture de l'ouvrage de Michel Touma, "Grégoire Haddad, évêque laïc, évêque rebelle", aux éditions L'Orient-Le Jour.

Disparition

Décédé des suites d'une longue maladie, "l'évêque des pauvres" était âgé de 91 ans.

L'archevêque grec catholique Grégoire Haddad est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l'âge de 91 ans, des suites d'une longue maladie.

Né en 1924 à Souk el-Gharb, Grégoire Haddad a été archevêque grec-catholique de Beyrouth et de Jbeil de 1968 à 1975, l'une des fonctions les plus importantes au sein de la communauté melkite, après celle du patriarche, en raison du poids politique, social, économique et religieux que représente ce diocèse. De son vrai prénom Nakhlé, il se fait appeler Grégoire après avoir été ordonné prêtre en 1949. Il fait ses études théologiques à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth.

Surnommé "l'évêque des pauvres" ou "l'évêque rouge", qualifié par Le Monde, dans un article paru le 2 juin 1974, d'"évêque pour après-demain", Mgr Grégoire Haddad était l'une des personnalités religieuses les plus controversées de l'histoire contemporaine du Liban...

Réputé pour son style de vie simple et modeste, il a consacré toute sa vie au travail social qu'il perçoit sous l'angle du développement. En 1974, il publie une série d'articles révolutionnaires dans lesquels il soulève des interrogations sur la conformité des structures de l'Église et des pratiques chrétiennes traditionnelles et routinières avec le véritable enseignement du Christ. Ses écrits mobilisent les jeunes et la société civile, mais débouchent sur sa destitution du diocèse de Beyrouth en août 1975, tout en restant évêque. 

A la veille de la guerre libanaise, Grégoire Haddad s'était notamment solidarisé avec les organisations palestiniennes, après le bombardement par l'aviation libanaise des camps de Beyrouth, en 1973, dans un effort désespéré et perdu du président Sleiman Frangié pour mettre au pas les Palestiniens. Il s'était aussi, à l'occasion, aliéné une partie du clergé de son diocèse en créant une "caisse commune" aux paroisses de l'évêché de Beyrouth dont les recettes étaient redistribuées aux curés, instaurant ainsi une égalité entre paroisses riches et paroisses pauvres.

Mgr Haddad a contribué en 1974 au lancement d'une revue culturelle, Afaq ("Horizons"). Il y a publié une série d'articles dans lesquels il prône une réflexion profonde et radicale portant sur la pratique de la foi chrétienne, la place de l'institution de l'Église, et le rôle du clergé, en s'interrogeant sur leur réelle conformité à l'enseignement du Christ, qu'il place comme "valeur absolue". Le patriarche melkite et le clergé ont alors mené campagne contre lui, l'accusant de remettre en cause sa foi chrétienne. Ils ont saisi le Vatican de l'affaire et l'ont placé en congé forcé dans l'attente du verdict pontifical. Malgré le verdict du Vatican, qui a affirmé que les articles incriminés ne portaient nullement atteinte à la foi catholique, Mgr Haddad a été évincé du diocèse de Beyrouth par le Synode melkite.

Paru en 2012 aux éditions L'Orient-Le Jour, le livre de Michel Touma, Grégoire Haddad, évêque laïc, évêque rebelle (*), rétablit les faits et permet aux lecteurs d'aujourd'hui de juger sur pièce.

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jeudi 24 décembre 2015

LIBAN : Mgr Grégoire Haddad est décédé, ce jour, des suites d'une longue maladie, "l'évêque des pauvres" était âgé de 91 ans.

LIBAN : Mgr Grégoire Haddad est décédé, ce jour, des suites d'une longue maladie, "l'évêque des pauvres" était âgé de 91 ans. - Le blog de Père Patrice Sabater

SourceOLJ.com - 24/12/2015

LIBAN : Mgr Grégoire Haddad est décédé, ce jour, des suites d'une longue maladie, "l'évêque des pauvres" était âgé de 91 ans.

LIBAN : Mgr Grégoire Haddad est décédé, ce jour, des suites d'une longue maladie, "l'évêque des pauvres" était âgé de 91 ans.

L'archevêque grec catholique Grégoire Haddad est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l'âge de 91 ans, des suites d'une longue maladie.

Né en 1924 à Souk el-Gharb, Grégoire Haddad a été archevêque grec-catholique de Beyrouth et de Jbeil de 1968 à 1975, l'une des fonctions les plus importantes au sein de la communauté melkite, après celle du patriarche, en raison du poids politique, social, économique et religieux que représente ce diocèse. De son vrai prénom Nakhlé, il se fait appeler Grégoire après avoir été ordonné prêtre en 1949. Il fait ses études théologiques à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth.

Surnommé "l'évêque des pauvres" ou "l'évêque rouge", qualifié par Le Monde, dans un article paru le 2 juin 1974, d'"évêque pour après-demain", Mgr Grégoire Haddad était l'une des personnalités religieuses les plus controversées de l'histoire contemporaine du Liban...

Réputé pour son style de vie simple et modeste, il a consacré toute sa vie au travail social qu'il perçoit sous l'angle du développement. En 1974, il publie une série d'articles révolutionnaires dans lesquels il soulève des interrogations sur la conformité des structures de l'Église et des pratiques chrétiennes traditionnelles et routinières avec le véritable enseignement du Christ. Ses écrits mobilisent les jeunes et la société civile, mais débouchent sur sa destitution du diocèse de Beyrouth en août 1975, tout en restant évêque. 

A la veille de la guerre libanaise, Grégoire Haddad s'était notamment solidarisé avec les organisations palestiniennes, après le bombardement par l'aviation libanaise des camps de Beyrouth, en 1973, dans un effort désespéré et perdu du président Sleiman Frangié pour mettre au pas les Palestiniens. Il s'était aussi, à l'occasion, aliéné une partie du clergé de son diocèse en créant une "caisse commune" aux paroisses de l'évêché de Beyrouth dont les recettes étaient redistribuées aux curés, instaurant ainsi une égalité entre paroisses riches et paroisses pauvres.

Mgr Haddad a contribué en 1974 au lancement d'une revue culturelle, Afaq ("Horizons"). Il y a publié une série d'articles dans lesquels il prône une réflexion profonde et radicale portant sur la pratique de la foi chrétienne, la place de l'institution de l'Église, et le rôle du clergé, en s'interrogeant sur leur réelle conformité à l'enseignement du Christ, qu'il place comme "valeur absolue". Le Patriarche melkite et le clergé ont alors mené campagne contre lui, l'accusant de remettre en cause sa foi chrétienne. Ils ont saisi le Vatican de l'affaire et l'ont placé en congé forcé dans l'attente du verdict pontifical. Malgré le verdict du Vatican, qui a affirmé que les articles incriminés ne portaient nullement atteinte à la foi catholique, Mgr Haddad a été évincé du diocèse de Beyrouth par le Synode melkite.

Paru en 2012 aux éditions L'Orient-Le Jour, le livre de Michel Touma, Grégoire Haddad, évêque laïc, évêque rebelle (*), rétablit les faits et permet aux lecteurs d'aujourd'hui de juger sur pièce.

Source: OLJ.com - 24/12/2015

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Grégoire Haddad a été archevêque grec-catholique de Beyrouth et de Jbeil de 1968 à 1975. Réputé pour son style de vie simple et modeste, il a consacré toute sa vie au travail social qu'il perçoit sous l'angle du développement. En 1974, il publie une série d'articles révolutionnaires dans lesquels il soulève des interrogations sur la conformité des structures de l'Église et des pratiques chrétiennes avec le véritable enseignement du Christ. Ses écrits mobilisent les jeunes et la société civile, mais débouchent sur sa destitution en août 1975. Alors que les chrétiens du Liban et d'Orient se trouvent à un tournant de leur histoire, l'auteur présente un essai biographique de Grégoire Haddad, riche en leçons pour la jeunesse actuelle et pour les élites de la région. Il met en relief la démarche intellectuelle du « Père Grégoire », son attachement à des valeurs universelles qui constituent autant de pistes de réflexion et qui ouvrent des voies à suivre, particulièrement instructives dans le contexte du printemps arabe, à un moment fondateur de l'histoire de la région où des choix de société doivent être faits par les générations montantes. Michel TOUMA avait publié une biographie sur Mgr Grégoire Haddad en novembre 2012 - "Grégoire Haddad, évêque laïc, évêque rebelle", aux éditions L'Orient-Le Jour. (photo de couverture)



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Le Périgord, terre d’asile pour des chrétiens d’Orient - SudOuest.fr

Le Périgord, terre d'asile pour des chrétiens d'Orient - SudOuest.fr

Le Périgord, terre d'asile pour des chrétiens d'Orient

Le Périgord, terre d'asile pour des chrétiens d'Orient
La nuit est venue ce jour-là. C'était un matin de juin 2014. Le drapeau noir de l'État islamique s'est mis à flotter sur les faubourgs de Karakosh. Au nord de l'Irak, sur les rives du Tigre, cette bourgade à mi-chemin entre Mossoul et l'antique Ninive a résisté plusieurs semaines aux assauts de Daesh. Mais en août, toute la ville de 50 000 habitants, qui compte le plus grand nombre de chrétiens en Irak après Mossoul, tombait.


Le nettoyage ethnique pouvait commencer : assassinats, conversions forcées, asservissements, pillages… Pour les survivants, une seule solution : l'exode. La plupart se sont placés sous la protection des Peshmergas, dans les camps de réfugiés d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien.

Depuis, tout retour sur leurs terres ancestrales étant exclu, ils désirent écrire un nouveau chapitre de leur vie en Europe, notamment en France, où des associations se sont créées pour leur porter secours. Chrétiens d'Orient Périgord est l'une d'elles (1). Le 1er janvier, elle accueillera en Dordogne « deux familles, à Génis et à Saint-Pierre-de-Chignac », précise son président Pierre Roche.

C'est dans cette maison de Génis que vivra une famille irakienne avec ses quatre enfants.© Photo Michel Pitout

Alaa Azeez et son épouse sont les parents de quatre enfants. Dans le dossier qu'Alaa a rempli auprès du consulat général de France à Erbil pour sa demande de visa, il raconte son histoire : « Je travaillais depuis plusieurs années comme ouvrier dans ma ville natale [NDLR : Karakosh]. Je vivais avec ma petite famille en paix […] jusqu'à l'arrivée de l'État islamique. »

Chassés de chez eux parce qu'ils sont « chrétiens et que les chrétiens n'ont aucune protection », ils ont laissé derrière eux tous leurs biens.

"Un enfant et trois civils sont morts à côté de nous. Un obus est tombé devant ma maison."

« Depuis, notre situation s'aggrave sans cesse : sans maison, ni nourriture, on dépend exclusivement de l'aide de l'Église. […] Nous avons vécu quelques mois dans un jardin d'église et, depuis, nous partageons un appartement avec deux autres familles. »

Jirjees Bahodi, sa femme et ses enfants, ont connu un sort semblable. « Les tirs de mortier ont pilonné notre ville. Un enfant et trois civils sont morts à côté de nous. Un obus est tombé devant ma maison. Ensuite, ils [NDLR : Daesh] ont commencé à nous menacer par microphone, nous offrant trois options : devenir musulmans, payer la jizya (1) ou être égorgés. »

La famille a préféré fuir Karakosh pour Erbil « sans rien, craignant d'être assassinés ou violés ». « Nous étions obligés de dormir sur les trottoirs et dans les jardins publics. Quelle est donc notre faute pour devoir vivre sans dignité ni maison ? »

Chez des particuliers

Instruits au consulat de France, leurs dossiers sont ensuite passés aux tamis des ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Finalement, ayant rempli différentes obligations, leurs demandes de visa ont été validées « pour un an, renouvelable automatiquement pour 10 ans », précise Pierre Roche.

En parallèle, le président de Chrétiens d'Orient Périgord a trouvé les points de chute de ces deux familles. Un temps envisagé, un hébergement à Sorges a ensuite été abandonné au profit de Génis et de Saint-Pierre-de-Chignac. À chaque fois, ce sont des particuliers qui ont mis à disposition une maison « qui a été meublée grâce à la mobilisation de tous ».

À Génis, le maire Bruno Chapuis a accompagné cet élan de solidarité : « Cela fait un mois et demi que nous avons ce projet. Je suis content, car la maison qu'ils habiteront est dans le bourg. Je ne souhaitais pas qu'ils logent dans une habitation isolée. Et puis peut-être les enfants pourront-ils être scolarisés chez nous ensuite. »

En revanche, à Saint-Pierre-de-Chignac, Daniel Reynet reste prudent, précisant que « la commune n'a rien à voir avec cela ». « C'est une initiative privée que je ne souhaite pas commenter », ajoute le maire. Selon Pierre Roche, la famille irakienne n'y restera « qu'un temps ». Pour la suite, il aurait trouvé un second logement « à Cubjac ».

L'arrivée de ces deux familles, une dizaine de personnes en tout, est prévue le 1er janvier. « Ils décolleront d'Erbil à 3 h 20. Après un changement à Istanbul, ils arriveront à 13 heures à Lyon. Nous irons les chercher pour les conduire en Dordogne. »

(1) Tél. 05 53 03 52 60. E-mail : pierresylvainroche@yahoo.fr.

(2) La jizya, ou djizîa, est l'impôt que doivent verser les non-musulmans.

Deux autres familles attendues à Château-l'Evêque

Ces deux familles de chrétiens d'Orient accueillies prochainement seront suivies par deux autres, « d'ici trois mois », estime Pierre Roche. Elles devraient trouver refuge à Château-l'Évêque. Une première devrait s'installer chez des particuliers, un couple de retraités ayant fait de la place chez lui. La seconde est celle de Marwan Boutros Jeji, un avocat, son épouse, sa mère et ses quatre enfants. Eux aussi ont fui Karakosh en août 2014. Ils seront accueillis chez les sœurs de Saint-Vincent, à Château-l'Évêque : « En cohérence avec les valeurs que nous défendons, nous avons souhaité mettre à la disposition de ces chrétiens d'Orient un des appartements vides de la maison de retraite », confiait fin novembre sœur Bernadette, infirmière de l'établissement.



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