Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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lundi 5 mars 2018

آخر أسقف ماروني في دمشق؟ هل ستجد شخصاً تسلّمه مفتاح الكاتدرائية؟”

 أليتيا لبنان | مارس 01, 2018
مشق/ أليتيا (aleteia.org/ar) فيما كان يستمر إطلاق قذائف الهاون والصواريخ من مناطق الثوار في الغوطة الشرقية على حي باب توما في دمشق وعلى منطقة العباسيين، كانت الجماعة المسيحية في العاصمة السورية تتضاءل، بحسب المونسنيور سمير نصار، رئيس أساقفة دمشق للموارنة.
“البنية الكنسية تنهار بهدوء”… هذا ما كتبه في رسالته بمناسبة الصوم ذاكراً أن كنيسته شهدت سنة 2017 على عشرة زيجات فقط مقابل 30 في السنة السابقة، وسبع معموديات بدلاً من 40.
ولفت إلى أن جماعته تعيش مسلمّة ذاتها للعناية الإلهية في ظل القصف العشوائي الذي يقتل الأبرياء يومياً، وتعتمد على صوت الرب القائل: “لا تخف أيها القطيع الصغير”.
ومع تكثف المعارك وأعمال العنف في السنة السابعة من الحرب في سوريا، يستمر النزوح بوتيرة أسرع، لا سيما في صفوف الشباب والرجال، ما يؤدي إلى نقص حاد في اليد العاملة. وقد تحوّل السوريون بفعل الأزمة الاجتماعية والتضخم والحصار إلى “شعب فقير يعيش على الإعانات المالية والتسول”، بحسب نصار.
وكشف الأخير أن 80% من أفراد الجسم الطبي غادروا البلاد و60% من الجرحى يموتون بسبب نقص الرعاية الطبية. واعتبر أن “حل السلام يبقى بعيداً، لا بل محظوراً”.
أمام هذا الوضع الأليم، يتراجع العمل الخيري بدلاً من النمو نتيجة نقص البنى والعاملين الاجتماعيين ذوي التنشئة الجيدة. وهذا التراجع السريع المترافق مع رحيل كثيرين يسبب تمزقاً روحياً مقلقاً.
وفي حديث لـ catch.ch قال نصار: “خلال إقامتي في دمشق في ديسمبر 2006، قال لي كاهن من الأبرشية: “هل ستكون آخر أسقف ماروني في دمشق؟ هل ستجد شخصاً تسلّمه مفتاح الكاتدرائية؟” فيما أرى المثال العراقي، أخاف أن يكون حدسه حقيقياً…”.
لا بد من الإشارة إلى أن مجلس الأمن اعتمد بالإجماع مساء السبت 24 فبراير قراراً يقضي بوقف إطلاق النار في سوريا ويطلب من كافة الأطراف إنهاء الأعمال العدائية لما لا يقل عن ثلاثين يوماً متتالياً. وأعلن فلاديمير بوتين في 26 فبراير ضرورة فرض هدنة إنسانية يومية في الغوطة الشرقية ابتداءً من 27 فبراير بين التاسعة صباحاً والثانية من بعد الظهر.
وفي 26 فبراير أيضاً، طلب الرئيس الفرنسي من نظيره التركي تطبيق قرار مجلس الأمن الذي يفرض وقف إطلاق النار على كامل الأراضي السورية، وليس فقط في الغوطة.
https://ar.aleteia.org/2018/03/01/%D8%B3%D8%A6%D9%84-%D8%B1%D8%A6%D9%8A%D8%B3-%D8%A3%D8%B3%D8%A7%D9%82%D9%81%D8%A9-%D8%AF%D9%85%D8%B4%D9%82-%D9%84%D9%84%D9%85%D9%88%D8%A7%D8%B1%D9%86%D8%A9-%D9%87%D9%84-%D8%B3%D8%AA%D9%83%D9%88/

lundi 29 janvier 2018

Une chapelle du XIXe siècle à Issy-les-Moulineaux acquise par le diocèse maronite de France

« Une église que l’on consacre est une église vivante. » 





                           l’élégante église du Saint-Sauveur à Issy-les-Moulineaux,


« Une église retrouve Sa lumière. » Sous ce titre annonciateur d’une première dans l’histoire des maronites en Europe, Mgr Maroun-Nasser Gemayel, évêque des maronites de France et visiteur apostolique pour l’Europe, a reconsacré l’élégante église du Saint-Sauveur à Issy-les-Moulineaux, au cours d’une grand-messe samedi soir, devant plus de 600 fidèles et en présence du maire d’Issy, l’ancien ministre et député André Santini, des maires des localités avoisinantes, des anciens ambassadeurs de France au Liban, René Ala, Philippe Lecourtier et Bernard Emié, des autorités civiles et militaires, d’une délégation des chevaliers de l’Ordre du Saint-Sépulcre, et sous l’œil des caméras et des flashes des journalistes français et libanais.
Un grand moment d’émotion a saisi l’assistance lorsque la porte principale de l’église s’est ouverte après avoir été ointe à trois reprises avec un signe de croix par l’évêque posté à l’extérieur avec les officiants. Mgr Gemayel a fait la procession d’entrée, précédé d’un diacre (portant un cierge pascal allumé) et entouré de l’évêque du diocèse maronite de Baalbeck et Deir el-Ahmar, Mgr Hanna Rahmeh, représentant le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, de l’évêque du diocèse maronite du Canada, Marwan Tabet, de l’évêque de l’éparchie de Saint Vladimir-Le-Grand pour les Ukrainiens de rite byzantin de France, Mgr Boris Gudjiak, des prêtres de la paroisse de Notre-Dame du Liban à Paris et de la paroisse Saint-Charbel de Suresnes, ainsi que des curés des paroisses latines d’Issy-les-Moulineaux.
Bénissant les fidèles et aspergeant les quatre coins de l’église et ses murs sous les chants syriaques de la magnifique chorale de N-D du Liban, l’évêque et les officiants ont ensuite rejoint le chœur et encensé la croix et l’autel suivant un rituel précis: prière du pardon, psaumes, lectures des textes bibliques (Ancien Testament, épître de Paul, rappel du mot du Christ à Pierre: « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église », lecture de l’Évangile), avant de procéder à la consécration de l’autel avec la myrrhe par une onction de ses quatre coins et de ses croix, à son encensement, à son habillage avec trois nappes par les religieuses antonines de la rue du Regard à Paris, à l’allumage des cierges puis à la célébration de l’Eucharistie et la communion.


Un style néo-roman
Une ferveur incomparable s’était installée durant toute la cérémonie qui a duré plus de deux heures, sans que nul ne songe à quitter ou à céder sa place dans une nef bondée, où les bas-côtés, les travées et le bras du transept accueillaient les gens restés debout. La singularité de l’événement conférait à cette messe une puissance symbolique très forte. Construite dans la vaste cour d’honneur de l’hôpital Corentin-Celton dans un style néo-roman et bénie par l’archevêque de Paris en 1863, l’église Saint-Sauveur avait été déconsacrée le 27 janvier 2005 et transformée en espace culturel. Treize ans plus tard, le même jour du 27 janvier en 2018, sous l’impulsion du premier évêque maronite de France, elle retrouve sa vocation originelle ; son nouveau « baptême » dans le rite maronite la ramène dans le giron de l’Église universelle. Pour cela, il aura fallu quatre ans et demi de négociations ardues avec l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), comme l’a rappelé Mgr Gemayel dans son homélie, qui a remercié ses représentants présents à la messe ; l’appui du maire d’Issy-les-Moulineaux et de son équipe, grâce à leurs conseils et à leur aide durant ces négociations, et surtout, la générosité d’un donateur auquel Mgr Gemayel a rendu un hommage appuyé, Bernard Azzi, « mon ami d’enfance » grâce à qui l’acquisition de l’église a été possible ainsi que les travaux de rénovation « de fond en comble » qui s’engageront dans les prochains mois.

Il aura fallu, aussi et surtout, quelque chose de l’ordre de la prédestination, une Providence à l’œuvre, pour que se réalise le rêve de Mgr Gemayel, universitaire et historien destiné à être un « bâtisseur » puisqu’il est arrivé à Paris sans autres moyens ni outils que sa foi, sa persévérance, son affabilité et sa capacité à réveiller chez les 100 000 maronites de France le désir de renouer avec leur identité antiochienne. De la « villa des Cèdres » devenue « Beit-Maroun » à Meudon, siège de son éparchie, à l’église Saint-Sauveur qu’il a reconsacrée, Mgr Maroun-Nasser Gemayel trace un chemin chargé de symboles, celui d’un pasteur qui non seulement regroupe une communauté de plus en plus structurée en France, avec ses scouts, ses guides, ses paroisses, sa chorale, ses associations, mais l’engage aussi dans une dynamique quasi missionnaire. La nouvelle paroisse du Saint-Sauveur sera certes mise au service des fidèles maronites des communes d’Issy-les-Moulineaux, de Vanves, de Montrouge, de Malakoff, de Chatillon, de Bagneux, de Clamart, des XIVe et XVe arrondissements de Paris, mais, comme il l’a souligné aussi, « elle préservera l’identité de ceux et celles qui partagent la même foi, ou qui cherchent à rencontrer le Seigneur (…). Je souhaite que son rayonnement culturel et patrimonial illumine le quotidien des nombreux fidèles, touristes ou pèlerins, qui ne manqueront pas de venir l’admirer et y prier. 


 La spécificité des églises orientales
La diaspora est devenue » l’expansion «, suivant le terme adopté durant son synode par l’Église maronite (juin 2003-2006), synode auquel Mgr Gemayel a activement participé, et c’est ce terme qu’il a soigneusement utilisé durant son homélie. L’évêque maronite de France, qui a pris pour devise » Authenticité et mission «, n’oublie pas que ses ouailles maronites sont françaises aussi, et des fidèles catholiques relevant souvent de leurs paroisses latines dans leurs quartiers respectifs. Aussi a-t-il prié pour que » Dieu vous aide à faire grandir vos enfants dans un parfait équilibre entre l’insertion dans la société française et l’attachement à nos valeurs d’Orientaux chrétiens. Vous êtes les piliers de l’Église maronite en France et vous êtes les pierres vivantes de cette paroisse «, a-t-il ajouté.L’Église catholique d’Issy-les-Moulineaux ne s’y est pas trompée, puisque son site annonce la » bienvenue à nos frères maronites « et manifeste sa » joie d’accueillir en notre ville et si proche de nous ces frères et sœurs avec lesquels nous sommes en pleine communion «. Depuis Vatican II, ce processus de reconnaissance de la spécificité des Églises orientales et de leur liturgie est en marche. Le 27 janvier 2018, en l’église Saint-Sauveur, » l’unité de l’Église dans la diversité « y a trouvé sa pleine expression.

Médailles de reconnaissance
À l’issue de la célébration liturgique, Mgr Gemayel a remis une médaille de reconnaissance à des personnes ayant rendu de grands services au Liban et à la communauté libanaise de France, parmi lesquels le donateur Bernard Azzi, le maire d’Issy-les-Moulineaux André Santini, les ambassadeurs de France René Ala, Bernard Emié et Philippe Lecourtier, Najwa Bassil Pietton, en mémoire de son époux feu l’ambassadeur Denis Pietton, le maire du 5e arrondissement de Paris où se trouve Notre-Dame du Liban, Florence Berthout, le maire du 6e arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lecoq, le sous-préfet d’Antony et de Boulogne-Billancourt, Philippe Maffre, Frédérique Deniau, le curé de la paroisse St-Benoît à Issy, Christophe Witko. L’évêque a également adressé ses remerciements chaleureux au comité de pilotage de la cérémonie, dirigé par Kinda-Marie Élias, et au dévouement de ses membres.
La cérémonie a été suivie d’un vin d’honneur et d’un banquet, pour marquer l’importance du sentiment de fraternité entre les membres d’une même paroisse qui partagent ensemble les moments importants de leur vie: baptêmes, mariages, funérailles. Comme le souligne Mgr Gemayel, » une église que l’on consacre est une église vivante ».


Pour mémoire


La chapelle d’Issy-les-Moulineaux redevient… une chapelle

La chapelle Saint-Sauveur, reconvertie en espace culturel depuis 2004, sera « reconsacrée » ce samedi par l’église maronite, qui rassemble des catholiques originaires du Liban. Un événement qu’ils attendent avec impatience.L’événement est rare. Ce samedi, à Issy-les-Moulineaux, la chapelle Saint-Sauveur, déconsacrée en 2004 et reconvertie en espace culturel, redeviendra très officiellement… un lieu de culte. Une « cérémonie de reconsécration » a lieu à 18 heures. L’édifice sera désormais tenu par l’église maronite, cette communauté de catholiques originaires, pour beaucoup, du Liban, et qui l’a racheté à l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris).

L’élégante chapelle, située dans la cour d’honneur de l’hôpital Corentin-Celton, avait été construite et bénie en 1863, en même temps que le centre hospitalier. C’est la première fois dans l’histoire des maronites en Europe qu’une paroisse est créée dans les murs d’une ancienne église.

« C’est un merveilleux cadeau, je suis au ciel »

Et l’engouement est important : les 600 chaises de la chapelle sont déjà réservées. « C’est un moment magique, féerique. On a l’impression de retrouver notre famille », s’enthousiasme Rose, née au Liban en 1967, et qui a fui la guerre en 1990. « Pour moi, c’est un merveilleux cadeau, je suis au ciel », renchérit Sanna, 39 ans.
Environ 120 000 maronites vivent en France. Mais seules neuf paroisses leur permettent de pratiquer. Celle d’Issy sera la dixième, et rassemblera les fidèles de tout le secteur… Après un travail de fourmi, la paroisse ayant contacté chaque habitant avec un nom à consonance libanaise, plusieurs centaines de familles maronites ont été recensées dans les environs : 438 à Clamart, 423 à Issy, 130 à Châtillon, 123 à Vanves, 97 à Malakoff, 77 à Montrouge…
« On a fait les pages blanches et appelé tout le monde, raconte Kinda-Marie Elias, qui a piloté le projet pour la paroisse. Certains répondaient : Non, désolé, je suis juif tunisien. Ou bien : Je suis né au Liban mais je suis catholique arménien… Mais tout le monde a compris la démarche. Personne n’a raccroché. »

« Je ne voulais pas mourir avant de revoir cette chapelle utilisée comme chapelle ! »

C’est elle qui, depuis des années, s’est battue pour que son rêve aboutisse. Elle se souvient du premier jour où elle a mis les pieds dans la chapelle, en avril 2007. Un collègue l’avait invité à un bal masqué pour une soirée caritative. « Il m’a donné rendez-vous sur le parvis, et je lui ai demandé : elle est ou ta boîte de nuit ? »
La soirée était organisée dans l’ancien lieu de culte. « Je n’ai pas pu rester. Faire la fête là où les gens avaient connu des pleurs, des joies, des mariages, des obsèques, je ne pouvais pas. Et je me suis dit que je ne voulais pas mourir avant de revoir cette chapelle redevenir chapelle ! »
Entamées en 2013, les discussions entre l’AP-HP et les maronites, accompagnés par la ville, ont abouti en décembre. Six mois de travaux vont débuter pour lui redonner un coup de jeune. C’est un généreux donateur, Bernard Azzi, qui a déboursé la facture totale : 2M€. Un vrai « miracle » pour les maronites, qui envisageaient à l’origine de louer le lieu.

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Anthony Lieures|26 janvier 2018, 11h34|MAJ : 26 janvier 2018
http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/la-chapelle-d-issy-les-moulineaux-redevient-une-chapelle-26-01-2018-7523970.php#xtor=AD-1481423551

samedi 23 septembre 2017

Le couvent historique de Mar Aboun sera restauré et rendu à la vie monastique

Le couvent historique de Mar Aboun sera restauré et rendu à la vie monastique

PATRIMOINE OLJ 21-9-2017

Le couvent historique de Mar Aboun (saint Jean-Baptiste, en syriaque), le plus grand des couvents de la vallée de la Kadicha, déserté depuis le XVIIe siècle, sera restauré et rendu à la vie monastique. Le coup d'envoi des travaux de réhabilitation a été donné hier par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, conformément à une décision prise en 2011, et selon un plan directeur conçu pour toute la vallée sainte par l'Association Kannoubine pour la mission et l'héritage.
Le chantier de reconstruction a été lancé en présence de l'ambassadeur de France, Bruno Fouché, et du PDG de la compagnie de téléphonie mobile Alfa, Marwan Hayek, qui va prendre en charge le financement du projet, dont la durée estimée est de deux ans et demi.
C'est au terme de plus de deux heures de marche sur le chemin historique conduisant au couvent que le patriarche et le groupe qui l'accompagnait ont atteint le site. Le chemin prend naissance au village de Wadi Kannoubine et gagne, par un difficile chemin, la région de Morbo (premier mot d'un psaume qui commence par « Loue le Seigneur (morbo) Ô mon âme ! »). Il s'agissait de la première visite d'un patriarche maronite à Mar Aboun depuis 1822, date à laquelle le patriarche Youhanna Hélou s'était rendu sur place pour la délimitation des frontières entre ce couvent patriarcal et celui de Kozhaya, relevant de l'ordre libanais maronite. Le groupe comprenait en outre les deux évêques Boulos Sayah et Joseph Naffah, le directeur général du palais présidentiel, Joseph Choucair, Monsignor Victor Keyrouz, les pères Khalil Arab, Tony Agha et Boulos Matar, l'ingénieur Tony Batti, qui dirigera les travaux de restauration, le P. Joseph Tannous, vice-président de l'Association Kannoubine qui anime le projet, Georges Arab, son secrétaire exécutif, et le moukhtar du village de Wadi Kannoubine, Tony Khattar.
Le projet jouit du feu vert de la direction des Antiquités et prévoit, parallèlement à la renaissance de la vie du couvent, celle de la culture des champs qui l'entourent. En perspective, aussi, l'approbation par le Conseil des ministres du plan d'aménagement de la route en terre battue qui traverse la vallée sainte. Le chantier prévoit, dans un premier temps, le nettoyage du site des débris et herbes folles qui s'y trouvent, puis le numérotage des pierres éparpillées, sous la supervision d'un archéologue. Le couvent sera reconstruit avec le matériau ancestral utilisé aux siècles passés.



Émotion et remerciements
Après avoir béni le chantier, le patriarche Raï a remercié en particulier la cheville ouvrière de l'Association Kannoubine, le journaliste Georges Arab, « qui s'emploie depuis des années à dévoiler les trésors oubliés ou cachés de la vallée sainte ». Il a également salué la généreuse intention du PDG d'Alfa. Enfin, le patriarche a réservé à l'ambassadeur de France l'essentiel de son discours.
« Nous renouons aujourd'hui, a-t-il dit, avec une tradition vieille de 1 600 ans, quand les consuls de France visitaient le siège patriarcal maronite, au fond de la vallée de Kannoubine, pour participer aux festivités marquant la fête de l'Assomption (15 août). La présence aujourd'hui de l'ambassadeur dépasse, en signification, celle d'une simple visite touristique ; elle touche aux racines des liens historiques qui se sont noués depuis toujours entre la France et les maronites. À travers cette visite, nous renforçons ces liens, pour notre bien commun. Et, quand nous parlons des liens entre la France et les maronites, nous voulons dire les liens de la France avec le Liban, sans lequel il n'y aurait pas de maronites. Nous voulons approfondir les relations entre la France et les maronites, au service du Liban. »
« C'est avec une grande émotion, a-t-il enchaîné, que nous avons pénétré dans ce lieu saint, et c'est avec un étonnement mêlé d'admiration que nous imaginions, en faisant la route, l'endurance exceptionnelle dont nos aïeux ont fait preuve, pour vivre dans ce lieu sauvage. C'est dans les conditions les plus difficiles qu'ils ont vécu et résisté, au temps des Mamelouks, qui ont durement persécuté les maronites, et des Ottomans, qui ne venaient dans cette vallée que pour incendier, détruire, tuer et imposer des taxes exorbitantes, sans jamais réussir à décourager nos patriarches et nos moines. Il s'agit d'une leçon pour nos contemporains. Nous ne serions pas ici sans l'endurance des ancêtres, sans cette véritable résistance de foi, de prière et d'attachement à la terre. »
À l'issue de la visite, le patriarche, le diplomate et le groupe ont poursuivi leur marche dans la vallée sainte. Accueillis avec des poignées de riz et de pétales de fleurs et de you-yous par les habitants de Faradiss, ils ont visité les environs du couvent de Kozhaya, avec ses sites naturels, ses grottes et ses ermitages.
« Regrettables » banderoles
L'après-midi, le patriarche devait recevoir une délégation du village de Mayfouk conduite par le président de la municipalité du village. Ce dernier a remercié le patriarche d'avoir présidé la messe des martyrs des Forces libanaises, à Ilige, la semaine dernière, et regretté les banderoles condamnant les « marchands du temple » hissées au passage de son convoi à Mayfouk. La manifestation était le fait d'habitants du village qui protestaient contre la hausse des scolarités dans les écoles catholiques, et le transfert du prêtre qui dirigeait l'école du village, qui s'était prononcé contre cette hausse.


 | OLJ









samedi 22 juillet 2017

Raï à l’ouverture des JMJM : « La valeur du Liban est dans son ouverture au monde »

Raï à l’ouverture des JMJM : « La valeur du Liban est dans son ouverture au monde »

Venus des quatre coins de la planète, plusieurs centaines de jeunes maronites prennent pour la première fois contact avec la réalité libanaise.
F.N. | OLJ
21/07/2017
C'est dans un climat de ferveur religieuse et communautaire que se sont ouvertes, mercredi soir, dans la grande cour extérieure du patriarcat maronite à Bkerké, les premières « Journées mondiales de la jeunesse maronite » (JMJM), un événement majeur qui rassemble près de 2 000 jeunes, dont environ 500 venus des quatre coins du monde. Pour beaucoup, cet événement est l'occasion de leur premier contact avec la réalité libanaise.
Le patriarche maronite Béchara Raï a présidé la cérémonie d'ouverture de ces Journées, en présence notamment du ministre d'État aux Affaires présidentielles, Pierre Raffoul, représentant le président de la République Michel Aoun, du ministre du Tourisme Avédis Guidanian, de la ministre jordanienne du Tourisme Lina Aynab, du nonce apostolique Mgr Gabriele Caccia et d'une foule de jeunes maronites rassemblés par groupes linguistiques. La devise de ces Journées de la jeunesse est « Renforcer et encourager », des mots tirés du Nouveau Testament.
Sur le modèle des Journées mondiales de la jeunesse lancées dans les années 90 par le pape Jean-Paul II, les JMJM sont organisées par le bureau de la pastorale des jeunes du patriarcat maronite. Fondé en 2012, ce bureau a pour mission de fortifier le sentiment d'appartenance communautaire des jeunes maronites du monde entier. Les jeunes participants viennent des 28 évêchés maronites du Liban et des pays d'émigration, y compris des pays arabes. Ils sont logés soit chez l'habitant, soit dans des couvents.
Les JMJM visent principalement à concrétiser l'intérêt que porte l'Église aux jeunes. Selon les organisateurs, ces journées permettront notamment d'établir « un contact direct avec les jeunes maronites de par le monde », de les aider à jouer pleinement leur rôle dans leurs sociétés d'accueil et d'assumer leurs responsabilités au sein de leurs familles et de leurs pays. Les fruits attendus de cet événement sont l'approfondissement des relations fondées sur le partenariat entre l'Église maronite et les jeunes, le renforcement des liens entre jeunes résidents et descendants d'émigrés, et l'organisation de véritables célébrations de foi et de prières.


Les ambassadeurs du Liban
Dans son mot pour l'occasion, le patriarche Raï a considéré que ces jeunes « sont de véritables ambassadeurs du Liban dans les quatre coins du monde ». Il a salué les participants venus « des États-Unis, d'Argentine, d'Australie, de Colombie, de France, de Chypre, d'Égypte, d'Afrique, d'Ukraine, de Syrie, de Terre sainte, de Jordanie et de Palestine ». Il s'est adressé aux participants pour leur affirmer qu'ils ont « empli les cœurs des Libanais, des familles d'accueil et des paroisses de joie », les exhortant à communiquer cette amitié dans leurs pays respectifs. « Le Liban, ce petit pays, tient principalement sa valeur de son ouverture au monde, et vous êtes ses ambassadeurs et son vrai visage », leur a-t-il dit.
Sur la devise de l'événement, « Renforcer et encourager », Mgr Raï a précisé que ces deux mots figurent à plusieurs reprises dans l'Évangile. « Renforcer veut dire que pour le Seigneur, toute notre vie est fondée sur la confiance en soi et en Dieu, a-t-il dit. Encourager signifie la libération de toute peur. » Et d'ajouter : « La liberté et la libération sont donc le message qui découle de cette devise, un message que porte en soi tout être humain. Il n'est personne qui ne faiblisse, à un moment ou à un autre, cédant à la peur et au désespoir. Notre message est de rester unis dans nos familles, notre société, notre pays, et de ne jamais oublier de soutenir ceux qui ont besoin de nous. »

La journée s'est clôturée sur une note de fête, avec les visites successives du patriarche Raï aux stands préparés par chaque contingent de maronites, pour mieux s'identifier et proposer sa différence. Une nouvelle rencontre du patriarche Raï avec les jeunes maronites est prévue à Dimane (Liban-Nord), siège d'été du patriarcat maronite.
Au programme des jeunes figurent aussi des visites des grands sites touristiques du Liban, une visite à la Vallée sainte, des contacts avec des mouvements ecclésiaux libanais (événement qui se tiendra sur le campus de l'université de Kaslik) et un événement sportif.

Pour mémoire

vendredi 3 juin 2016

Maronites et Moyen Orient: « Regardons Marie pour recevoir la grâce de l’humilité » – ZENIT – Francais

Maronites et Moyen Orient: « Regardons Marie pour recevoir la grâce de l'humilité » – ZENIT – Francais

Maronites et Moyen Orient: « Regardons Marie pour recevoir la grâce de l'humilité »

Le pape salue les maronites des États-Unis et les autres pèlerins de langue arabe


JTK

dimanche 29 mai 2016

Fwd: Maronites en France


Expéditeur: Société de Presse France Catholique <francecatholique.mail@message-business.com>
Date: 28 mai 2016 22:36:29 UTC+

La lettre de France Catholique

Monachisme maronite en France

28 mai 2016
par Vincent AUCANTE
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Le monachisme est aux origines de la spiritualité maronite. Depuis saint Maron, l'ermite syrien qui vivait sans abri sur une colline au nord d'Alep, les moines sont un élément essentiel de l'Église maronite. Le monachisme maronite a été réformé au XVIIe siècle et on voit apparaitre les ordres monastiques sur le modèle des ordre latins, et qui sont placés directement sous l'autorité pontificale. Plusieurs de ces ordres sont aujourd'hui présents en France. À Lyon Suresnes ou Paris, les entretiens que ces relligieux libanais nous ont accordés, dressent, avec leurs similtudes et leurs différences, un portrait du monachisme maronite et de son évolution, ainsi que du rôle qu'il peut tenir et tient au cœur de la France. Ils nous font entrevoir également la très difficile situation du Liban confronté à une arrivée de réfugiés sans commune mesure avec celle que connaît aujourd'hui l'Europe.
Vous appartenez à l'Ordre antonin maronite et vous êtes le curé de paroisse maronite de Lyon. Quelle est la mission de votre ordre  ? La principale mission de l'Ordre antonin maronite est le dialogue interreligieux, notamment avec l'islam et les Druzes. Notre tout premier (...)
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L'ordre libanais maronite

28 mai 2016
par Vincent Aucante
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Moine libanais maronite, supérieur de la maison Saint Charbel à Suresnes, destinée au religieux libanais étudiant en France, le P. Aboud Chewan est également curé de la récente paroisse maronite de Suresnes.
Quelles sont les origines de l'Ordre libanais maronite  ? L'Ordre libanais maronite a été fondé en 1695. Initialement, c'était un ordre contemplatif dont les moines faisaient vœu de pauvreté et de chasteté. Ils demeuraient en communauté, et leur vie était partagée entre la prière et (...)
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Congrégation maronite de la Sainte Famille

28 mai 2016
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Enseignant-Chercheur à l'Institut catholique de Paris et à l'université Saint-Joseph de Beyrouth, sœur Yara Matta revient pour nous sur les relations interreligieuses au Liban.
Quelle est la vocation de la Congrégation maronite de la Sainte Famille  ?La Congrégation a été fondée en 1895 par le Patriarche Hoyek. Elle a eu dès le début pour vocation principale l'éducation de la jeune fille libanaise, en vue d'édifier et de consolider la famille. La (...)
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Congrégation maronite des sœurs antonines

28 mai 2016
par Vincent Aucante
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Mère Marie Touma est à la tête d'un foyer d'étudiantes en quête de sens.
Quelle est l'origine de votre Congrégation  ?Les sœurs de la Congrégation étaient initialement un ordre de moniales de droit pontifical, fondé au début du XVIIIe siècle. Elles vivaient recluses dans leurs monastères, se consacrant à la prière et au travail, suivant en tout leur (...)
lire en ligne

vendredi 6 mai 2016

LIBAN - Nouvelle prise de position des Evêques maronites sur la situation libanaise



ASIE/LIBAN - Nouvelle prise de position des Evêques maronites sur la situation libanaise
 
Bkerkè (Agence Fides) – Le monde arabe est menacé dans son existence même par des « identités assassines » et les crises et guerres qui bouleversent l’ensemble de la région ont leurs racines profondes dans les « oppositions régionales » et dans les « politiques internationales ». C’est ainsi que les Evêques maronites, réunis au siège patriarcal de Bkerkè pour leur assemblée mensuelle, ont, pour la énième fois, rappelé la dimension mondiale et les facteurs extérieurs qui continuent à alimenter les guerres et autres tragédies humanitaires dans l’ensemble du Proche-Orient.
Au cours de la réunion, qui a eu lieu le 4 mai sous la présidence du Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, les Evêques maronites ont réaffirmé que l’élection du Président de la République libanaise – charge vacante depuis maintenant près de deux ans à cause des veto croisés des coalitions politiques – est « indispensable pour préserver l’identité constitutionnelle libanaise » et ont également mis en garde contre le danger de la fragmentation sur base sectaire qui bouleversera inévitablement l’actuelle physionomie des nations arabes si la stratégie du « fer et du feu » est encore privilégiée au détriment du dialogue.
Dans le cadre de leur réunion – peut-on lire dans le communiqué final parvenu à l’Agence Fides – les Evêques maronites ont également commenté de manière positive les récentes mesures qui préfigurent la fermeture des « maisons de prostitution » et ont demandé à ce que les enquêtes ouvertes ces derniers temps concernant des cas de corruption soient menées à terme, attendu que les scandales contribuent également à faire en sorte que le Liban semble « un bateau ivre ». (GV) (Agence Fides 06/05/2016)

vendredi 6 septembre 2013

Le roi Abdallah appelle à la conservation de l’identité chrétienne arabe historique | Patriarcat latin de Jérusalem

http://fr.lpj.org/2013/09/05/le-roi-abdallah-appelle-a-la-conservation-de-lidentite-chretienne-arabe-historique/
Le roi Abdallah appelle à la conservation de l'identité chrétienne arabe historique

128055_le-roi-de-jordanie-abdallah-ii-le-1er-septembre-2010-a-washingtonAMMAN – (Agence Petra 4-09-2013) - Dans une allocution prononcée le 3 septembre 2013 lors de l'ouverture de la conférence sur « Les défis qui affrontent les Chrétiens arabes », le roi Abdallah II de Jordanie a soutenu que « les défis et les difficultés conjointes que nous – chrétiens  et musulmans – affrontons, exigent que nous concertions les efforts, que nous procédions à  une étroite coopération, afin de pouvoir les surmonter, et de parvenir à un consensus sur un code de discipline qui réunit mais qui ne divise pas. »
« Notre région, poursuivait-il, fait face à un cycle de violence, de luttes inter-communautaires et idéologiques, dont nous avions depuis longtemps mis en garde contre les conséquences néfastes qui engendrent des formes de conduite tout à fait étranges à notre héritage humanitaire et civique, lequel repose sur les principes de la raison, de la réconciliation, de la tolérance, et de l'acceptation de l'autre. »
Le roi a répété son appui à tout effort visant « à conserver l'identité chrétienne arabe historique, ainsi que  le droit à la liberté du culte, basée sur la crainte de Dieu et sur la charité, exprimée encore à travers l'initiative 'A Common Word' ».
Le monarque jordanien a également appelé les participants « à renforcer le processus de dialogue inter-religieux, et à approfondir les liens communs entre les adeptes des trois religions », faisant allusion notamment à nombreuses initiatives lancées par la Jordanie, telles que « le message d'Amman »,  l'initiative « A Common Word », la Semaine d'entente mondiale, qui vont toutes dans le même sens.
« Nous sommes fiers de signaler que la Jordanie constitue un modèle caractérisé en matière de coexistence et de fraternité entre musulmans et chrétiens. Les chrétiens arabes sont les plus proches à comprendre l'Islam et ses réelles valeurs. Ils sont de plus invités à défendre l'Islam dans cette conjoncture où il  traverse beaucoup d'injustices, en raison notamment de l'ignorance d'aucun à saisir le joyau de l'Islam, qui appelle à la tolérance, à la modération, à l'éloignement de toutes formes extrémisme et d'isolationnisme. »
« La ville de Jérusalem qui fait face, très malheureusement, à la plus scandaleuse forme de judaïsation est un vif témoignage, et ce depuis 14 siècles, de la profondeur de la fermeté des relations fraternelles islamo-chretiennes, renforcée par la Charte de Omar, recommandée encore par notre grand-père le Shérif Hussein ben Ali, suivie très fidèlement par mon père le feu roi Hussein ; je m'engage à suivre la même voie. »
« Nous avons le droit de défendre l'identité arabe de la ville de Jérusalem, de la sauvegarde des sanctuaires islamiques et chrétiens. Les chrétiens arabes, en revanche, devraient adhérer à leur identité arabe. Nous avons tous le devoir de déjouer toutes les pratiques visant à les faire évincer ou à les marginaliser. »
« Je souhaite enfin à tous les participants beaucoup de succès, je souhaite qu'ils parviennent à des recommandations pratiques qui feront  l'objet de nos consultations avec les dirigeants arabes et la communauté internationale pour y justement assurer le soutien nécessaire. »
« Salaam aleikoum »
Par opposition a cette vision celle de l'Occident ,le president Sarkouzy :
Le Président Sarkozy au Patriarche maronite, Monseigneur Raï : « Que les chrétiens de Syrie et du Liban émigrent pour l’Europe, ils n’ont plus leur place au Proche Orient »
Lors de l’entrevue du Patriarche maronite, Mgr. Bechara Boutros Raï avec le Président français Nicolas Sarkozy (5 septembre 2011) ce dernier lui aurait demandé : « Puisque les chrétiens ne sont plus que 1,3 million au Liban et 1,5 million en Syrie, pourquoi ne viendraient-ils pas vivre en Europe, sachant que 2 millions de chrétiens irakiens y sont d’ores et déjà réfugiés ? ».
D’après le quotidien « Al-Dyar » citant un membre de la délégation qui accompagnait Mgr. Raï à Paris, le Président Sarkozy lui aurait expliqué 
http://www.silviacattori.net/article2394.html

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vendredi 19 avril 2013

L’Eglise maronite dénonce la campagne du Futur contre le Patriarche Raï

19/4/2013-L'Eglise maronite dénonce la campagne du Futur contre le Patriarche Raï

Un éminent prélat a exprimé la stupéfaction des évêques maronites au sujet du timing de la campagne lancée par le Courant du futur contre le patriarche Béchara Raï.

En effet, la déclaration du député Farid Makari, selon laquelle le chef de l'Eglise maronite est devenu un ambassadeur itinérant défendant le régime syrien, est intervenue mercredi lors d'une interview sur la chaine d'alMoustaqbal, au moment même où Saad Hariri rendait visite au patriarche à son hôtel en France. Lors de cette rencontre, l'ancien Premier ministre n'a pas tari d'éloge à l'encontre du primat qu'il a couvert des mots les plus flatteurs.

Les milieux du patriarcat maronite sont convaincus que les propos de Makari ne sont pas le fruit d'une initiative personnelle mais d'une répartition des rôles au sein du Courant du futur, sinon, le parti de Hariri aurait publié un communiqué pour se désolidariser des positions de Makari.

Et les milieux de Bkerké de poursuivre: «Qui parmi les députés du Courant du futur était-il contre la Syrie pour se permettre de donner des leçons au Patriarche? Si Mgr Raï met en garde contre les répercussions du printemps arabe sur les chrétiens de la région, c'est parce qu'il porte en lui les soucis et les préoccupations des chrétiens d'Antioche et de tout l'Orient. Aussi, est-il inadéquat de dire qu'il a été élu pour représenter seulement les chrétiens du Liban. En revanche, certains collègues de Makari, qui ont été élus en tant que représentants de Zahlé, Akkar et d'autres cazas, se trouvent en permanence à la frontière libano-syrienne, voire au-delà, et sont impliqués jusqu'au cou dans les événements en Syrie, alors que leur devoir est tout autre.»

L'évêque souligne que «dans la forme, l'attaque du Courant du futur contre le patriarche est justifiée par ses propos sur le printemps arabe, qui a éclaté à l'origine contre des régimes dictatoriaux, mais qui pourrait ouvrir la voie à l'extrémisme musulman.

«Mais dans le fond, ajoute le prélat, Mgr Raï est ciblé pour des raisons électorales. Tout ce qui se passe et pourrait se produire est directement lié à la loi électorale et à la dernière réunion des pôles maronites à Bkerké, au cours de laquelle la loi de 1960 a été enterrée. Cette réunion a montré à l'opinion publique chrétienne que le patriarche a chamboulé les règles du jeu et a sapé les intérêts de ceux qui appuient la loi de 1960.»

source: mediaramalb


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À Tucuman en Argentine, l’Église maronite cherche son avenir | À La Une | L'Orient-Le Jour


-19-4-2013-À Tucuman en Argentine, l'Église maronite cherche son avenir | À La Une | L'Orient-Le Jour

La conférence épiscopale annuelle de l'Église maronite dans les deux Amériques (Canada, États-Unis, Mexique, Brésil et Argentine) s'est ouverte hier dans un hôtel de Tucuman (Argentine), en présence du nouvel évêque de France et d'Europe pour les maronites, Nasser Gemayel, et des représentants des ordres religieux maronites, l'ordre libanais maronite, les mariamites, les antonins et les missionnaires libanais, qui sont en fait une congrégation relevant de Bkerké plutôt qu'un ordre, alors que les trois autres relèvent de l'autorité du Vatican. L'un des objectifs de ces rencontres est de permettre aux évêques et supérieurs généraux d'ordres maronites de se revoir, puisqu'en temps normal, chacun est aux affaires de son diocèse ou de son ordre. Et c'est une joie réelle de voir l'exubérance, les embrassades et les tapes dans le dos marquant ces retrouvailles.

Nous sommes dans le nord-est de l'Argentine, une région au climat subtropical, avec des hivers froids et des étés pluvieux. Il fait chaud. Un ciel d'azur immaculé pèse sur le paysage plat, avec une chaîne de montagnes à l'horizon qui promet, et où nous visiterons samedi une abbaye bénédictine.
 (Pour mémoire : Raï et Kirchner discutent en Argentine du problème des réfugiés syriens)
 Qui a dit que la viande argentine est la meilleure du monde ? Vraiment, tout est relatif. À Buenos Aires d'où nous venons, comme à Tucuman, le côté gastronomique de l'hospitalité orientale n'a pas perdu ses droits, que ce soit dans les hôtels où la délégation patriarcale est reçue, ou aux repas et dîners donnés en son honneur. Car tout le monde veut recevoir le patriarche. Et l'on se surprend à devoir fuir les repas, les sandwiches au pain de mie, les bonbons et les petits-fours, plutôt qu'à les rechercher.
Hier, dans l'avion qui nous transportait de Buenos Aires à Tucuman, dans le bus, à table, dans les cafétérias des hôtels, beaucoup commentaient les récentes nominations promulguées par Bkerké la veille : celles d'Antoine Torbey (56 ans) de l'ordre maronite libanais, comme évêque en titre du diocèse Saint-Maron à Sydney (Australie), où il succède à Aad Abi Karam, atteint par la limite d'âge, et celle de Habib Chamiyé (57 ans), un religieux mariamite, nommé administrateur apostolique du diocèse Saint-Charbel, en Argentine, où il succède à Mgr Charbel Merhi, atteint lui aussi par la limite d'âge. Les deux religieux recevront l'onction épiscopale le 25 mai, à Bkerké, avant d'entrer en fonctions. Les nominations sont l'un des moments forts dans la vie de l'Église, puisqu'elles déterminent les rapports que tissent entre eux les ordres religieux et le siège patriarcal, et le « poids » de chaque ordre religieux par rapport aux autres. Pour respecter l'équilibre, certains des ouvriers de la vigne sont parfois sacrifiés. Il en est ainsi : les uns sèment, d'autres moissonnent, et les consolations doivent venir de plus haut.

Énormes défis
À l'ordre du jour de la session annuelle, qui se prolongera jusqu'à samedi, figurent sept points. Le premier porte sur « les défis de la présence maronite hors des diocèses existants », et donc de la « création de nouvelles missions et de la construction de nouvelles églises ». Ce défi est énorme, et c'est pourquoi la question figure en tête de l'ordre du jour. Comme ne cesse de le répéter le patriarche Raï, l'Église maronite de la diaspora a dépassé de loin, en nombre, celle du Liban.
 (Pour mémoire : Des propos prêtés à Raï créent la polémique)
 Pour faire face à ce défi, l'Église maronite doit adopter une stratégie en deux temps : il s'agit en effet et de trouver les ressources pastorales nécessaires pour suivre les maronites dans leur pays d'émigration et, dans un second temps, de s'efforcer de les convaincre de maintenir avec le Liban un lien légal, celui de la nationalité d'origine.
Le second point à l'ordre du jour est étroitement lié au premier : il porte sur « les vocations sacerdotales et religieuses ». Au cours d'un point de presse avec des journalistes de la presse écrite et de la télévision de Tucuman, le patriarche avait insisté, le matin même, sur ce besoin pastoral, précisant que pour le moment, les principales vocations sacerdotales et religieuses viennent du Liban, dont le réservoir humain n'est pas inépuisable, et l'on ne voit pas encore poindre des vocations de cet ordre dans les communautés maronites de l'émigration, exception faite des États-Unis, dont les deux évêques Gregory Mansour et Robert Chahine sont natifs des USA. Notons au passage l'absence totale de congrégations féminines maronites dans les pays d'Amérique latine, alors que les besoins y sont criants.
De tous les pays d'émigration, l'Argentine est l'un des plus « difficiles », que l'ancienne présence libanaise s'y est « diluée » et qu'en l'absence de nouvelles vagues d'émigration, le parler libanais s'y est presque complètement perdu.
Les autres points à l'ordre du jour de la session sont : les rapports entre le siège patriarcal et les ordres religieux maronites, une questions délicate qui demande doigté et coordination, en particulier au sein de l'émigration ; les JMJ de Rio cet été, où une participation massive de la jeunesse maronite émigrée est souhaitée ; les rapports avec la Fondation maronite dans le monde, qui a pris en charge le volet civil des liens entre les émigrés chrétiens en général, et maronites en particulier, et l'État libanais (nous en reparlerons) ; l'organisation de pèlerinages au Liban et enfin l'organisation d'un congrès maronite au Liban, un projet aux contours encore trop vagues pour en parler qui concernerait les grands noms de la diaspora maronite et qui, pour cette raison même, ne fait pas l'unanimité.

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