Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
Affichage des articles dont le libellé est chretien dirak. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est chretien dirak. Afficher tous les articles

mardi 20 juin 2017

L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel

– OLJ-16 JUIN 2017
L’homme qui a sauvé le patrimoine des chrétiens d’Irak s’appelle Najeeb Michaeel
Patricia KHODER, à Erbil | OLJ

Il commence alors la numérisation, met en place « le Centre numérique et de recherches sur les manuscrits orientaux », fait la connaissance d’un prêtre bénédictin du Minnesota, Colomba Stewart, chargé du centre Himmel, qui travaille à la numérisation des manuscrits dans divers pays du monde et qui lui accorde soutien et savoir-faire.
Petit à petit, le centre mis en place par le dominicain de Mossoul devient connu de tous. Et de nombreuses communautés chrétiennes numérisent leurs manuscrits grâce à l’apport du père Najeeb Michaeel. Des particuliers aussi viennent avec des ouvrages rongés par l’humidité et les rats.Mais le père Najeeb Michaeel, homme d’Église et de foi, garde l’espoir. « Les chrétiens d’Orient ont été victimes, à travers leur histoire, de plusieurs massacres et de divers exodes. Mais malgré tout cela, leur présence n’a jamais disparu de la région », souligne-t-il en conclusion.
Environ 30 % des manuscrits et des livres anciens de l’Église irakienne, toutes communautés confondues, est à jamais perdu. Le reste est précieusement gardé au Kurdistan irakien.
« Vous allez chez le père Najeeb ? Dites-lui que tous les soirs avant de dormir, je prie pour qu’il devienne évêque », s’écrie un hôtelier de Ankawa, banlieue chrétienne d’Erbil, en nous voyant partir.

Le père Najeeb Michaeel, dominicain de rite chaldéen, n’est pas un homme d’Église ordinaire. Il travaille avec les livres, consacrant sa vie à préserver et sauver le patrimoine des chrétiens d’Irak : manuscrits, incunables, vieilles photographies. Dans la nuit du 6 au 7 août 2014, date marquant la prise de la plaine de Ninive par les jihadistes de l’État islamique, il était à bord d’une camionnette chargée de livres anciens, en provenance de Qaraqosh. Le but était de les faire parvenir à bon port avant l’arrivée des fondamentalistes. Mais pour sauver tous ces ouvrages, il s’était pris un mois auparavant, à la chute de Mossoul entre les mains de Daech. « 30 % des manuscrits, incunables et livres anciens ont été détruits. Les diverses églises de la plaine de Ninive et de Mossoul ont réussi à sauver le reste en fuyant avec ces ouvrages à Dohuk ou à Erbil », raconte le père Najeeb Michaeel, né et élevé à Mossoul, dans le nord de l’Irak.
« Souvenez-vous du couvent syriaque-catholique Mar Bahnam, non loin de Qaraqosh, datant du Ve siècle et qui avait été saccagé par les miliciens de Daech. Eh bien, à leur retour en octobre dernier, les moines ont retrouvé tous leurs vieux livres et manuscrits intacts. Comme ils n’avaient pas eu le temps de les déplacer, ils les ont emmurés dans une cave. Ils ont cassé le mur et tout était là », rapporte-t-il.
Le père Najeeb Michaeel a commencé à s’intéresser à la numérisation des livres anciens en 1990. Il était alors dans sa ville natale de Mossoul. « Au besoin, chercheurs et étudiants photocopiaient livres anciens et manuscrits. J’ai pensé à trouver un moyen plus simple de rendre les ouvrages accessibles tout en préservant leur contenu », dit-il.
55 000 ouvrages
« Au temps de (l’ancien président irakien) Saddam Hussein, une décision gouvernementale avait obligé les chrétiens à remettre leurs manuscrits à l’État. Beaucoup n’ont pas accepté et ont rangé leurs livres dans les caves et les ont longtemps oubliés. Aujourd’hui, nous les restaurons et les numérisons », dit-il. Actuellement, la collection du centre numérique et de recherche sur les manuscrits orientaux compte plus 4 500 manuscrits dont les plus anciens remontent au VIIIe siècle. La bibliothèque présente 55 000 ouvrages. Les manuscrits, incunables et livres rares, dont un grand nombre remontant au Moyen âge, traitent de religion, de philosophie et de médecine. La plupart sont rédigés en langue syriaque. Ce trésor est bien protégé à Erbil, où le père Najeeb Michaeel travaille avec une petite équipe à la restauration et la conservation.
Le dominicain est resté dans sa ville natale de Mossoul jusqu’en 2007. « Dès 2003 (année marquant la chute de Saddam Hussein), les fondamentalistes ont commencé à gagner du terrain à Mossoul. J’ai reçu plusieurs menaces. Je suis parti après l’assassinat de cinq prêtres et d’un évêque », raconte-t-il. Il s’installe avec son équipe à Qaraqosh jusqu’à l’été 2014, quand il est contraint de partir pour Erbil comme tous les chrétiens de la plaine de Ninive.
 « En 2003, les chrétiens de Ninive et de Mossoul constituaient un million et demi d’individus. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 300 000 à rester en Irak. Les autres se sont installés sous d’autres cieux. L’exode n’a pas commencé en 2014 mais bien plus tôt, avec tous les enlèvements, attentats et menaces dont ils avaient été la cible », dit-il. « Avec l’État islamique, les chrétiens d’Irak n’ont pas eu le choix de payer la dîme et de rester chez eux. Ils devaient soit mourir, soit partir, soit proclamer leur islam. En quittant Mossoul, sur le chemin de l’exode, ils ont été dépouillés de tout ce qu’ils emportaient avec eux », poursuit-il.
« Les chrétiens d’Irak ont été poussés à l’exode sous les yeux du monde entier qui n’a rien fait pour les protéger. Jusqu’à présent, des centaines d’hommes sont toujours portés disparus alors que des dizaines de jeunes filles ont, comme les yazidies, été victimes de viol. Ces crimes sont malheureusement toujours passés sous silence », s’insurge-t-il.

http://www.chretiensdelamediterranee.com/lhomme-a-sauve-patrimoine-chretiens-dirak-sappelle-najeeb-michaeel-olj/

jeudi 12 mai 2016

Mgr Sako: «Les Irakiens sont fatigués et perdent patience» - Radio Vatican

Mgr Sako: «Les Irakiens sont fatigués et perdent patience» - Radio Vatican

Mgr Sako: «Les Irakiens sont fatigués et perdent patience»


Mgr Louis Sako, patriarche chaldéen de Bagdad. - REUTERS
(RV) L'Irak est toujours en proie au cycle infernal de la violence. Ce mercredi, un nouvel attentat sanglant a frappé la capitale Bagdad: une voiture piégée a explosé à prximité d'un marché dans le quartier chiite de Sadr City, faisant au moins 86 morts. Mgr Louis Sako lance un nouvel appel pour mettre fin à la «tragédie» qui est en train de se jouer en Irak. Interrogé par nos collègues italiens de Radio Vatican, le patriarche de Babylone des Chaldéens affirme que «la violence est devenue un phénomène quotidien». «Il y a un vide du pouvoir» déplore t-il, soulignant que «le gouvernement n'est toujours pas formé et que le Parlement a échoué».
Par peur de perdre leurs privilèges, de nombreux partis s'opposent au projet du premier ministre, Haïder Al-Abadi, de mettre en place un gouvernement de technocrates.Excédés, des milliers d'Irakiens – partisans du dignitaire chiite Moqtada Al-Sadr pour la plupart – avaient organisé des sit-in et des manifestations qui ont culminé le 30 avril dernier avec l'invasion de la « zone verte » ultrasécurisée de Bagdad et l'occupation durant plusieurs heures du Parlement.
«C'est déjà un miracle si tout fonctionne malgré les explosions et la confusion qui règne mais les Irakiens sont fatigués et perdent patience» observe Mgr Sako qui appelle à «des actions concrètes» pour résoudre cette situation et notamment pour mettre un terme à «la fuite des chrétiens» du pays. Interrogé sur les appels du Pape en faveur de l'Irak et de la Syrie, le patriarche de Babylone des Chaldéens dit sentir le soutien, la proximité du Saint-Père qui se comporte «comme un pasteur, comme un père».
Mgr Sako déplore enfin que les Irakiens ne soient pas écoutés dans la recherche d'une solution, alors que ceux sont eux qui vivent cette violence au quotidien. «Il n'y a aucune vision parce que les pays de la communauté internationale poursuivent leurs propres intérêts, sans prendre en compte ceux de notre peuple» résume-t-il.
(OB-HD, avec AFP)


JTK

jeudi 5 mai 2016

Père Najeeb : "Sauvons les chrétiens d’Orient et leur mémoire" - Actualité - Le Monde des Religions

Père Najeeb : "Sauvons les chrétiens d'Orient et leur mémoire" - Actualité - Le Monde des Religions

Père Najeeb : "Sauvons les chrétiens d'Orient et leur mémoire"



Témoignage


Propos recueillis par Sophie Eychenne - publié le 04/05/2016

Le père Michael Najeeb, prêtre dominicain réfugié à Erbil, au Kurdistan, s'est trouvé en plein cœur des violences infligées aux chrétiens d'Irak et de Syrie par les terroristes de l'État islamique. Son témoignage est accablant.




« Les chrétiens d'Orient sont persécutés depuis des décennies. Aujourd'hui, tout le monde sonne l'alerte pour les aider, les sauver, pour les débarrasser de ces musulmans fondamentalistes qui les attaquent. Si l'on peut parler d'un véritable génocide, ce n'est pas contre les chrétiens, mais contre les yézidis. Les membres de cette communauté très ancienne dont l'origine remonte à l'époque akkadienne (XXIVe-XXIIe siècle avant notre ère) sont éliminés et exterminés dans leurs propres villages, leurs propres villes, notamment à Sinjar. Nous avons également été persécutés, mais les minorités originelles de l'Irak ont davantage été martyrisées. Toutes quittent massivement Mossoul, la plaine de Ninive, vers le Kurdistan, qui est devenu leur terre d'accueil.
La violence a brutalement débuté quand Mossoul est tombée entre les mains de Daesh, en juin 2014. Les chrétiens ont été les premières victimes. Le choix leur était donné de se convertir à l'islam, de payer la dîme pour pouvoir rester dans le pays musulman, ou bien de partir. Beaucoup ont préféré payer pour pouvoir vivre et garder leurs biens, leurs terres. Mais finalement, cela leur a été refusé : ils n'avaient plus le choix qu'entre la conversion et la fuite.
Pour les candidats au départ, les forces de Daesh avaient placé des barrages afin de les dévaliser complètement et de ne leur laisser que leurs vêtements. Les terroristes ont pris tout l'argent, l'or, et même les relevés de cadastre de leurs propriétés. Le larcin était poussé à un tel point qu'ils s'emparaient des clés des maisons, en demandant à leur propriétaire où se trouvaient ces habitations, pour ne pas perdre de temps à les chercher avant de les piller.
Comment peut-on à ce point humilier les êtres humains à notre époque ? Nous avons tout perdu. Mais nous avons au moins gardé nos filles, nos femmes, nos enfants. La majeure partie des chrétiens est parvenue à s'échapper, contrairement aux yézidis qui n'ont pas eu cette chance. Plusieurs milliers d'êtres humains ont été massacrés, des femmes ont été enlevées et violées, ainsi que des enfants. Daesh les vend au marché noir. Ils sont devenus les esclaves de cet État. Imaginez que l'on vend des femmes à 20, 50 ou 100 dollars ! Elles sont vendues par dizaines.
Quelle humiliation notre monde est-il en train de subir à cause de ce fanatisme aveugle ? Jusqu'à quand le Kurdistan sera-t-il une terre d'accueil pour toutes ces minorités ? Le problème n'est pas seulement celui des chrétiens et des yézidis : c'est une affaire internationale. Cette violence frappe l'Europe, l'Amérique, le monde entier ! Il faut agir au plus vite pour sauver ces gens originaires de Mésopotamie depuis 2000 ans ou plus.
Il ne s'agit pas seulement de sauver les êtres humains. Nous, frères dominicains, avons essayé de garder leur patrimoine. Ce n'est pas le nôtre, mais celui de l'humanité. Nous avons déjà numérisé plusieurs milliers de manuscrits dans notre Centre numérique des manuscrits orientaux, créé en 1990. Sauver notre héritage, cela signifie sauver l'histoire du peuple, car un peuple sans histoire, sans patrimoine, est un peuple perdu, un peuple mort. Aujourd'hui, nous devons tout mettre en œuvre pour sauvegarder ce patrimoine de l'humanité. Vous avez vu dans les médias comment les forces de Daesh ont démoli ces statues, dont certaines remontent à plusieurs millénaires. Ce pauvre taureau ailé, à Nimrud, deuxième capitale de l'Empire assyrien, a été décapité à coups de marteaux-piqueurs et de tronçonneuses. Tout cela dans le but d'humilier notre histoire et de nous arracher de nos racines.
Il faut dès à présent mettre en place une opération anti-Daesh : continuer à vivre sur place et à bâtir, pour donner un visage nouveau à ce qui a déjà été détruit, mais également protéger le reste. Au plan international, il est très important de stopper l'expansion de Daesh et de contrôler son armée. Je ne pense pas qu'il faille tuer les djihadistes, mais au contraire les libérer de cette violence intérieure. Ce sont de pauvres gens, réduits à l'esclavage après le lavage de cerveau de cette idéologie narcissique et dominatrice, où l'on exclut celui qui est différent.
Nous devons désormais vivre dans une société – en France, en Irak, en Amérique ou partout dans le monde – où l'on accepte que l'autre soit différent de nous. Nous nous enrichissons les uns des autres. La vie humaine doit être respectée. À mon avis, avant de parler religion, nous devons parler être humain. La religion est quelque chose de privé, de personnel. Nous sommes nés humains avant de devenir chrétiens, musulmans, juifs ou athées. Il faut amorcer cette idéologie positive aujourd'hui, vivre ensemble, cohabiter, partager ce que nous avons. Il est nécessaire de s'éloigner de la violence, d'appeler le monde entier à vivre en fraternité et de stopper cette agressivité dès l'enfance. L'éducation est très importante. La violence ne vient pas du ciel. Daesh n'est pas extra-terrestre : la violence et le fondamentalisme lui ont donné naissance. »


JTK

vendredi 15 avril 2016

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 15-04-2016



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 avril 2016 14:02:18 UTC+

ASIE/IRAQ - Institution d'un comité visant à contrôler les passages de propriété des immeubles appartenant à des chrétiens de la part de l'Eglise chaldéenne

Bagdad (Agence Fides) – Le Patriarcat chaldéen a annoncé la création d'un comité ad hoc chargé de contrôler les ventes et passages de propriété de biens immobiliers – bâtis et non – appartenant à des chrétiens de Bagdad. La confirmation de la création de ce nouvel organisme est arrivée du Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, qui, selon des sources locales consultées par l'Agence Fides, a dénoncé l'appropriation illicite des propriétés des chrétiens comme un phénomène ayant connu une croissance démesurée après l'intervention militaire conduite par les Etats-Unis et leurs alliés en 2003, qui a entraîné la fin du régime de Saddam Hussein. Ce phénomène, rendu possible notamment par la complicité de fonctionnaires corrompus, représente, selon le Patriarche, un facteur supplémentaire de l'affaiblissement de la présence chrétienne sur le territoire irakien.
Dans les déclarations faites aux moyens de communication locaux après avoir rencontré les responsables des programmes de l'ONU pour les réfugiés, le Patriarche de Babylone des Chaldéens a également fait explicitement référence aux milliers de chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive contraints à quitter leurs maisons face à l'avancée des djihadistes du prétendu « Etat islamique », réaffirmant la nécessité que leurs propriétés immobilières soient protégées de toute tentative d'expropriation illégale et abusive, de manière à garantir leur droit à retourner dans leurs villes et dans leurs villages dès l'instant que les zones du nord de l'Irak seront libérées du joug des miliciens djihadistes.
Dès la fin du mois de février (voir Fides 29/02/2016), le Ministre de la Justice irakien, Haider Zamili, avait annoncé de sévères peines administratives contre les fonctionnaires corrompus qui favorisent des escroqueries immobilières au détriment des chrétiens en réalisant de faux enregistrements de passages de propriété auprès des bureaux du cadastre. (GV) (Agence Fides 15/04/2016)