Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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samedi 19 novembre 2011

Printemps arabe : « L’Esperance ne déçoit pas » (Ro 5,5)

Liberte Politique 18 Novembre 2011 
 
La Conférence des évêques de la région nord de l’Afrique (Cerna) s’est réunie cette semaine durant trois jours à Tunis. Prudents sur la situation en Libye et en Syrie, silencieux sur l’Egypte, les évêques du Maghreb  sont davantage confiants dans l’avenir de la Tunisie comme en témoigne le communiqué qu’ils ont diffusé le 16 novembre.
Alors que de nombreux observateurs s’inquiètent de l’avenir des révolutions arabes, les évêques de la région réunis à Tunis cette semaine affichent en effet une belle espérance.
Les chrétiens d’Afrique du nord « sentent leur responsabilité d’encourager cette volonté de liberté, de citoyenneté, d’ouverture qui s’exprime toujours plus clairement dans ce printemps arabe » écrivent-ils à l’issue de leur rencontre. Ils se veulent des « témoins émerveillés » et se réjouissent de tout « de ce qui germe partout dans le Maghreb, de la promotion de valeurs dans lesquelles ils se reconnaissent pleinement » et « partagent les joies et les espérances de ces peuples ».
Et le communiqué d’ajouter : « Les communautés chrétiennes sont heureuses de se voir si souvent bien accueillies par les populations aux milieux desquelles elles vivent, surtout quand elles pratiquent la confiance, le respect, le service désintéressé. Elles sentent leur responsabilité d'encourager cette volonté de liberté, de citoyenneté, d'ouverture qui s'exprime toujours plus clairement dans ce "printemps arabe" : elles cherchent à le faire en accompagnant le discernement, mais aussi en témoignant de leur espérance, y compris au sein des réelles difficultés qu'elles rencontrent ».

A ceux qui craignent la montée de l’islamisme Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat, et président de la Cerna répond « L’Eglise ne veut pas  avoir peur de l’islamisme ». Pour ce qui concerne la Tunisie, après la victoire du parti islamiste Ennahda aux élections du 23 octobre, Mgr Maroun Lahham ajoute « Ennahda va exercer le pouvoir et je serai vigilant au respect de leurs engagements à tous les niveaux ». Pour lui, la liberté religieuse devrait sortir « renforcée » de la nouvelle constitution. Convaincu du caractère « modéré et ouvert des musulmans en Tunisie », il se dit « certain que le respect mutuel entre les communautés religieuses va perdurer ».
Même son de cloche, si l’on ose dire, en Lybie. Pour Mgr Giovanni Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli, « La Libye n’a jamais été un pays fondamentaliste, et les Libyens ne sont pas hostiles aux chrétiens…. Je ressens au contraire le désir d’une présence chrétienne dans le pays ». Mais il est vrai que celle-ci, constituée essentiellement de Philippins et d’émigrés de l’Afrique sub-saharienne, a beaucoup diminué depuis les débuts du conflit. Mgr Martinelli évite aussi soigneusement de commenter la volonté du Conseil national de transition (CNT) de fonder la future législation du pays sur la loi islamique.
Car tout n’est quand même pas « blanc bleu » pour les chrétiens d’Afrique du Nord. Les évêques de la CERNA reconnaissent aussi partager « la souffrance des évêques d'Algérie devant la non délivrance et parfois le refus de visas aux prêtres et religieux et religieuses, quelle que soit leur nationalité ». Ils ressentent ce refus « comme une atteinte grave à la vie de leurs Eglises ». Cela les « peine » d'autant plus « lorsque ces personnes sont appelées a rejoindre des communautés d'Eglise qui – sans aucun esprit de prosélytisme – rendent de réels services au pays ».
En ce qui concerne la Syrie enfin, les évêques de la Cerna sont attentifs aux difficultés et souffrances » de ce pays et « prient pour que les fidèles du Christ puissent être reconnus comme des citoyens à part entière ».
Quant à l’Egypte, pas un mot de commentaire ni officiel, ni en « off », semble-t-il. Un silence éloquent. Spem contra spem ?
Mgr Martinelli a rendu hommage aux chrétiens « restés en Libye pendant le conflit pour aider le peuple », dans un pays où les immigrés d’Afrique subsaharienne et d’Asie constituent l’essentiel de la communauté chrétienne.

Consultez le communiqué final de l'Assemblée annuelle 2011 de la Cerna

Les évêques de la région nord de l’Afrique ont salué mercredi 16 novembre le « printemps arabe », et voulu délivrer un message d’espoir. « La libération de la parole, la volonté d’échanger à propos de tous les sujets qui structurent la vie sociale et politique dans un respect grandissant pour les opinions diverses »

« L’Église, dans le monde arabe, est au service des peuples avec lesquels elle vit,
confie Mgr Maroun Lahham, archevêque de Tunis. Nous devons prendre la mesure des évolutions qui traversent ces sociétés pour les accompagner au mieux ».

Une volonté affirmée dans le communiqué final de la Conférence des évêques de la région nord de l’Afrique (Cerna).

Les évêques tunisiens « sereins » après la victoire d’Ennahda


C’est dans cet esprit que Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat, et président de la Cerna, observe la montée en puissance de partis politiques d’obédience islamiste dans la région, y compris au Maroc, où des élections législatives auront lieu le 25 novembre. « L’Église ne veut pas avoir peur de l’islamisme », a-t-il dit mercredi.

Mgr Maroun Lahham « accepte » quant à lui la victoire du parti islamiste Ennahda aux élections du 23 octobre en Tunisie, « le premier scrutin libre et démocratique de l’histoire du pays ». « Ennahda va exercer le pouvoir et je serai vigilant au respect de leurs engagements à tous les niveaux », assure-t-il.

L’archevêque de Tunis, qui devrait rencontrer un responsable du mouvement islamiste dans les semaines qui viennent, fait part de sa « sérénité » en matière de liberté religieuse. « Elle devrait sortir renforcée de la future Constitution », dit-il. Soulignant le caractère « modéré et ouvert des musulmans en Tunisie », il se dit « certain que le respect mutuel entre les communautés religieuses va perdurer ».

Mgr Lahlam « scandalisé » par les déclarations du CNT


Un climat de tolérance auquel veut croire Mgr Giovanni Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli. « La Libye n’a jamais été un pays fondamentaliste, et les Libyens ne sont pas hostiles aux chrétiens, a-t-il dit. Je ressens au contraire le désir d’une présence chrétienne dans le pays ». Il compte établir des relations d’amitié avec le gouvernement de transition, qui devrait voir le jour sous peu. Mgr Martinelli évite de commenter la volonté du Conseil national de transition (CNT) de fonder la future législation du pays sur la loi islamique. En revanche, Mgr Maroun Lahham n’hésite pas à se dire « scandalisé » par cette annonce.

Mgr Martinelli a rendu hommage aux chrétiens « restés en Libye pendant le conflit pour aider le peuple », dans un pays où les immigrés d’Afrique subsaharienne et d’Asie constituent l’essentiel de la communauté chrétienne.

La communauté chrétienne libyenne amoindrie


Le travail de 2 500 Philippins dans les hôpitaux, « a été très apprécié par les Libyens », a-t-il dit. Mais la communauté chrétienne ressort amoindrie du conflit libyen. « La présence chrétienne est très faible, car peu de chrétiens sont revenus », reconnaît encore Mgr Martinelli.

D’autant plus qu’une partie de ses membres se trouve dans une situation « dramatique », souligne Mgr Maroun Lahham. Le camp de réfugiés de Choucha, dans le sud de la Tunisie, accueille encore 3 800 réfugiés du conflit libyen, la plupart originaires d’Afrique subsaharienne. « Certains ont peur à la fois de rentrer chez eux et de retourner en Libye, explique encore l’archevêque. Ils ne savent pas pour combien de temps ils sont là. »

Dans leur communiqué final, les évêques de la Cerna n’oublient pas les chrétiens en Syrie, alors que la répression contre les manifestants hostiles au régime de Bachar Al Assad se poursuit. La Cerna est « attentive aux difficultés et souffrances » actuelles dans ces pays et « prie pour que les fidèles du Christ puissent être reconnus comme des citoyens à part entière ».

mercredi 26 octobre 2011

Les révolutions arabes profitent aux partis islamiques

Les révolutions arabes profitent aux partis islamiques
Le parti Ennahda tunisien est crédité de 40 % des voix aux législatives de dimanche 23 octobre.
Militants du parti Ennahda lors d’un meeting, à Ben Arous, le 21 octobre. Le p...
(LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Militants du parti Ennahda lors d’un meeting, à Ben Arous, le 21 octobre. Le parti islamiste aurait recueilli près de 40 % des voix aux élections tunisiennes.

La Libye veut instaurer la charia.
Les frères musulmans égyptiens devraient fortement progresser.
Avec cet article
Les dictatures arabes éliminées en Tunisie, Égypte et Libye, donneront-elles naissance à des sociétés dominées par les mouvements religieux islamiques ? C’est la crainte de l’Occident alors qu’en Tunisie comme en Égypte ces partis, les mieux structurés, pourraient remporter les premières élections. Il est peu probable que la disparition d’une dictature entraîne automatiquement la mise en place d’une démocratie libérale, comme Washington l’espérait pour l’Irak.

Tunisie : victoire annoncée pour Ennahda

 « Il faut avoir confiance dans les Tunisiens » . Yadh Ben Achour, le président de la haute instance de la réforme politique qui a achevé sa mission avant les élections dimanche 23 octobre, veut rassurer face au raz de marée islamiste annoncé dans les urnes. Le parti Ennahda (« renaissance ») était crédité le 24 octobre à lui seul de 40 % des voix et 60 à 65 des 217 sièges de l’assemblée constituante, les résultats officiels devant être connus dans la journée.
Arrivé en tête dans 24 des 27 circonscriptions du pays, le parti islamo-conservateur a d’autant plus la majorité à portée de main que le parti qui s’opposait frontalement à lui, le parti démocrate progressiste (PDP) ne devrait arriver qu’en quatrième position avec quelque 10 % des voix. Le PDP a pris, lundi 24 octobre, acte de sa défaite et annoncé se ranger dans l’opposition. Le projet de coalition des « modernistes » pour marginaliser Ennahda a été ainsi tué dans les urnes. Et Ennahda se trouve quasi maître du jeu pour choisir un président, former un gouvernement et rédiger une constitution.
« Il faut coopérer avec Ennahda, et je vous assure que s’il y a des débordements, les Tunisiens ne se laisseront pas faire », affirme en irréductible optimiste Yadh Ben Achour. À ses yeux, il ne peut y avoir d’hiver islamiste avec une population que l’on dit centriste dans l’âme. Faiza, styliste, qui a voté pour Ennahda ne dit rien d’autre : « Il n’a pas carte blanche. S’il ne tient pas parole, je serai la première à voter contre la prochaine fois », avertit-elle.
 Le parti le plus crédible
Mais pour l’heure, elle estime qu’Ennahda est le mieux placé pour « sauver la Tunisie. On veut nous enfermer dans la question du voile, mais ce n’est pas le problème, les vrais problèmes, ce sont le chômage et la liberté ».
Vierge de toute compromission avec l’ancien régime qui a persécuté, pourchassé et emprisonné ses militants, Ennahda est apparu le parti le plus crédible et le plus proche de la population, notamment en œuvrant tel l’État providence auprès de la population défavorisée. « C’est un vote de sanction, un vote contre le passé, analyse le juriste et universitaire Kais Saied. Les Tunisiens ont dû se prononcer par rapport à un débat bipolarisé entre les islamistes et les modernistes ». Or les modernistes étaient éclatés en plusieurs partis et listes indépendantes, quand Ennahda ne faisait qu’un bloc.
Le parti islamiste a lui-même conscience du séisme qu’il vient de provoquer dans le pays. « Il nous faut lancer des messages rassurants », admet Samir Dilou, membre de son bureau politique, surpris par l’ampleur du succès. « Il nous faut former une majorité et rédiger une constitution à l’image du peuple tunisien, ouvert, modéré et tolérant », promet-il.
 « Un parti civil moderniste » ? 
« Un parti civil moderniste ». C’est ce que plaidait Souad Abderrahim, tête de liste d’Ennahda à Tunis, vendredi 21 octobre lors du dernier grand meeting du parti dans la banlieue de la capitale. « Il est temps de mettre fin à la phobie instrumentalisée par les autres partis », martelait la candidate, tête nue, gage de modernité du parti.
Kais Saied estime cependant que le parti est loin d’avoir clarifié ses positions, ni éclairé sur l’origine de ses financements. « Ses dirigeants se prononcent parfois en leur nom personnel, parfois au nom du parti et ménagent ainsi un électorat ouvert et une frange de la base plus radicale », souligne-t-il. Une manière douce d’évoquer le double langage du parti que dénoncent ses opposants.
Dernier épisode en date : Ennahda s’est bien gardé de condamner la violence après que des Salafistes ont saccagé le 14 octobre dernier le domicile du directeur de la chaîne Nessma TV qui avait diffusé le film Persepolis .

Libye : une législation fondée sur la charia

Agnès ROTIVEL ET MARIE VERDIER (A TUNIS)