Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 30 avril 2015

Vatican- Réagir contre le drame des chrétiens d'orient



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Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 30 avril 2015 15:19:50 UTC+3

Réagir contre le drame des chrétiens d'orient

Cité du Vatican, 30 avril 2015 (VIS). Hier à Bari (Italie), le Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales a ouvert le Symposium organisé par la communauté de Sant'Egidio et le diocèse de Bari - Bitonto sur la situation et l'avenir des chrétiens d'orient. Le Cardinal Leonardo Sandri a évoqué l'attitude de Ponce Pilate pour qualifier "l'indifférence, l'inaction et peut-être même la résignation que semble avoir adopté la communauté internationale face à la tragédie en cours en Syrie et en Irak. L'incapacité des libanais, y compris des leaders chrétiens, soumis à des pressions hégémoniques régionales, à se mettre d'accord pour désigner un nouveau chef d'état". On conserve cependant l'espoir de répondre à la question de Ponce Pilate sur ce qu'est la vérité: "Inutile de le nier, si une solution n'a pas encore été trouvée c'est en raison de la multiplicité des problèmes et de leur complexité. Ils touchent en partie les rapports internes à l'islam et la présence de minorités en leur sein, notamment des chrétiens. Entre également en jeu des intérêts et des enjeux politiques et économiques" qui tendent désormais plus à la conservation du pouvoir qu'au bien des populations. Ceci est scandaleux. On devrait se souvenir de Dieu demandant à Caïn ce qu'il a fait de son frère, de la voix du sang d'Abel qui crie.

Rappelant ensuite que le Pape l'a chargé de lancer un appel à toutes les communautés afin qu'elles soutiennent fortement la présence de nos frères en Terre Sainte, en Israël et dans les territoires palestiniens, mais aussi dans les régions liées à la prédication apostolique de la Turquie à l'Egypte, du Liban à l'Iran, le Cardinal Sandri a convenu qu'on ne pourrait parler de stabilisation du proche et moyen orient que lorsque serait résolue la question israélo-palestinienne, qui seule permettra aux chrétiens de vivre en paix dans cette vaste région. "Il est clair que tous les états, à commencer par Israël, ont le droit d'exister et de vivre sans être menacés. Les pasteurs de la région ont le devoir de faire grandir cette conscience parmi les fidèles", malgré les blessures anciennes comme récentes. "Il est nécessaire de répandre en abondance l'huile de la consolation, du pardon et de la miséricorde. Si on ne va pas dans cette direction, les pouvoirs fous tel l'ISIS risquent de se multiplier, d'autant qu'ils seront armés par les puissances qui opposent leurs intérêts" régionaux. "L'occident semble avoir oublié sa capacité de penser, y compris au plan religieux, en préférant un modèle de laïcité exaspérée", lorsqu'il ne s'agit pas tout simplement d'éclipser le fait religieux. "Les destructions et les horreurs que certains prétendent exclusivement attribuer à la religion doivent conduire" au proche et moyen orient à repenser la coexistence et le mode de collaboration entre les diverses composantes de la société. C'est cela qui favorisera son développement complet.

Chrétiens d'Orient Actualités -la Croix 30/4/2015



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Expéditeur: la-croix <newsletter-la-croix@actu.bayardweb.com>
Date: 30 avril 2015 18:07:04 UTC+3

Un colloque sur l'avenir des chrétiens d'Orient, organisé par la communauté de Sant'Egidio ... Monde
Pour Sant'Egidio, « l'élimination » des chrétiens d'Orient nuira aux « musulmans eux-mêmes »

Un colloque sur l'avenir des chrétiens d'Orient, organisé par la communauté de Sant'Egidio à Bari (Italie), réunit de nombreux responsables des Églises orientales.

69 personnes condamnées à la prison à vie pour l'incendie d'une église en Égypte

69 hommes ont été condamnés à la prison à vie, mercredi 29 avril, en Égypte, pour avoir participé à l'incendie d'une église copte en août 2013, en pleine campagne de répression visant les partisans du président islamiste Mohamed Morsi ...

fleche.jpg  En Égypte les chrétiens gardent le droit d'arriver plus tard au travail le dimanche
Le patriarche Sako souhaite que soient tirées « les leçons » des massacres de 1915

Le patriarche de Babylone des chaldéens souhaite que les lois, en Irak, garantissent l'égalité entre citoyens et protègent la diversité religieuse et ethnique.

ASIE/TURQUIE - Appel du Catholicos arménien à la Cour constitutionnelle turque à propos



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 30 avril 2015 14:45:53 UTC+3
ASIE/TURQUIE - Appel du Catholicos arménien à la Cour constitutionnelle turque à propos de la restitution de propriétés du Catholicosat

Antelias (Agence Fides) – Aram I° Catholicos de la Grande Maison de Cilicie de l'Eglise apostolique arménienne, en cours de journée a fait présenter à la Cour constitutionnelle de Turquie un recours contenant une requête de restitution des résidences et propriétés ayant appartenu au Catholicosat dans la ville de Sis, antique capitale du Royaume arménien de Cilicie, correspondant à l'actuelle ville turque de Kozan. L'intention de présenter un recours avait été annoncée à plusieurs reprises par le Catholicos de Cilicie entre septembre et octobre 2014. « Nous ne pouvons demeurer apathiques par rapport aux droits violés de notre nation » avait déclaré Aram I° le 19 septembre dernier, à Erevan, à l'occasion de la V° Conférence de la diaspora arménienne. Comme cela a déjà été mentionné par l'Agence Fides (voir Fides 01/10/2014), le Catholicos a déjà fait savoir que, si son recours était rejeté par la Cour constitutionnelle turque, l'appel sera adressé à la Cour européenne de s droits de l'homme.
Le siège actuel du Catholicosat arménien apostolique de la Grande Maison de Cilicie se trouve à Antalias, au Liban alors qu'à Istanbul a son siège le Patriarcat arménien de Constantinople, actuellement dirigé par le Vicaire patriarcal Aram Ateshian, le Patriarche Mesrob II étant empêché à cause d'une maladie inguérissable. (GV) (Agence Fides

/SYRIE - Témoignage de l’Archevêque d’Hassaké-Nisibi sur la situation



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 30 avril 2015 13:40:19 UTC+3
ASIE/SYRIE - Témoignage de l'Archevêque d'Hassaké-Nisibi sur la situation sur place et les négociations en vue de la libération des otages assyriens

Hassakè (Agence Fides) – « Nous vivons actuellement un moment terrible. Pendant deux jours, les miliciens du Daesh (le prétendu « Etat islamique NDR) ont attaqué Hassaké à partir de trois directions. Ils ont été repoussés par l'armée et les milices kurdes. Mais nous demeurons isolés, comme une île entourée par les djihadistes de toutes parts ». C'est ainsi que S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, titulaire de l'Archi-éparchie d'Hassaké-Nisibi, décrit la condition dramatique vécue par la population de la plus grande ville de la province syrienne de Jézirah. « Cette nuit – indique Mgr Hindo – nous avons appris que l'armée a bombardé la ville d'al-Shaddadi, place forte du Daesh sise à 60 Km d'Hassaké. On nous dit que les muezzin des mosquées demandaient aux gens d'aller donner leur sang pour sauver les nombreux blessés et, selon les informations en notre possession, il est presque certain que les 232 chrétiens assyriens que les djihadistes ont pris en otage lorsqu'ils ont att aqué les villages de la vallée du Khabour se trouvent retenus à al-Shaddadi ».
A propos du sort des 232 otages assyriens – dont 51 enfants et 84 femmes – les nouvelles certaines font défaut depuis longtemps et les contacts initialement tentés pour favoriser leur libération n'ont pas eu de résultat. Depuis l'Australie, le Métropolite assyrien Mellis Zaia, dans un entretien radiophonique, a déclaré que les djihadistes du prétendu « Etat islamique » auraient demandé 23 millions de dollars – soit 100.000 dollars par personne – pour libérer les chrétiens retenus en otage. Les négociations se sont interrompues après que les négociateurs aient déclaré l'impossibilité de rassembler une telle somme. A ce propos, Mgr Hindo se trouve d'accord sur l'absurdité de la demande de rançon, mais avance également des doutes quant à la fiabilité des canaux utilisés jusqu'à présent pour négocier. « Les miliciens du Daesh – déclare à Fides l'Archevêque syro-catholique – demandent en général ce qu'ils savent pouvoir obtenir. Dans ce cas, l'objectif d'obtenir 100.000 dollars po ur chaque otage est totalement inatteignable et ils le savent. N'oublions pas que, chaque jour, nous avons à faire à des personnes qui viennent nous voir et se présentent comme des intermédiaires nous demandant de l'argent. Il existe des personnes qui profitent des souffrances des chrétiens pour faire de l'argent et cela n'arrive pas seulement ici. Maintenant, nous pensons à une nouvelle tentative pour rouvrir les négociations sur de nouvelles bases mais nous en sommes seulement au début ». (GV) (Agence Fides 30/04/2015)

46 églises , cible des agression perpétrées par le régime syrien selon l'observatoire ds droits de l'homme

أرقام صادمة للمسيحيين: ما هو عدد الكنائس التي قصفها نظام الأسد؟ | The Lebanese Forces Official Website
أرقام صادمة للمسيحيين: ما هو عدد الكنائس التي قصفها نظام الأسد؟

في وقت يتشدق فيه النظام ومؤيدوه، بـ"علمانية" الديكتاتور بشار الأسد ويتحدثون عن مزاعمه بـحمايته للأقليات، نشرت الشبكة السورية لحقوق الإنسان تقريراً عن استهداف الكنائس المسيحية، وتوصلت إلى أن قوات النظام استهدفت ثلثي عدد الكنائس التي تعرضت للقصف أو الاعتداء أو العبث بمحتوياتها، متفوقاً على "داعش" الارهابية التي استهدفت 8 كنائس ايضاً. إذن النظام المدّعي للعلمانية استهدف الكنائس بأكثر من خمسة أضعاف تقريباً ما استهدفة تنظيم داعش المتطرف!!

استهدفت قوات النظام 46 كنيسة على امتداد الجغرافيا السورية ولم تفرق بينها وبين المساجد، فطالما كانت في دائرة الاشتباكات لا تتوانى عن قصفها أو حتى لمجرد أن المنطقة التي تتواجد فيها الكنيسة خرجت عن سيطرتها.

الشبكة السورية وثقت الكنائس الأربعين المستهدفة بالقصف المباشر كالآتي:

حمص: 11 كنيسة، أشهرها كنيسة السيدة العذراء (أم الزنار) التي استهدفت 4 مرات، وكنيسة (مار الياس) 3 مرات.

ريف دمشق: 11 كنيسة كذلك، أبرزها كنيسة (القديسة تقلا) التي تعرضت للقصف 4 مرات في داريا، وكنيسة (العذراء) في حرستا 3 مرات.

حلب: 5 كنائس.

دير الزور: 5 كنائس.

ادلب: 4 كنائس.

اللاذقية: 3 كنائس.

درعا: 1 كنيسة واحدة.

أما الكنائس التي استخدمتها كمراكز عسكرية فقد بلغت أربعة، وقالت الشبكة السورية أنها استخدمتها لقصف المناطق والأحياء المجاورة، ما سبب في تأجيج الاحتقان الطائفي بشكل كبير:

ريف دمشق: كنيسة الكاتدرائية الشيروبيم في صيدنايا.

ادلب: كنيسة الجديدة في جسر الشغور.

دير الزور: كنيسة اللاتين.

حماة: دير القديس جاورجيوس في محردة.

حمص: كنيسة أم شرشوح في الريف الشمالي.

حلب: دير وارطان في حي الميدان.

وجاء في التقرير أن المعارضة المسلحة قامت بانتهاكات ضد 12 كنيسة في حلب و2 في ريف دمشق وواحدة في حمص وأخرى في ريف حلب.

وختمت الشبكة أن هذه الهجمات تعد خرقاً للقانون الدولي ترقى إلى جرائم حرب وأن تحويل الكنائس بالقوة إلى مراكز عسكرية يعتبر استخفافاُ بالممتلكات الثقافية المسيحية.

تنظيم الدولة من جانبه، كان له دور في تخريب الكنائس المسيحية حيث دمر ثلاثا منها في الرقة ومثلها في الحسكة، واستولى على 2 في الرقة وأصبحتا مراكز عسكرية له. أما عن جبهة النصرة فقد سجل التقرير تخريب كنيسة السيدة للروم الكاثوليك في يبرود بريف دمشق، وأخرى تحولت لمقر لها في دارة عزة "دار القديس سمعان".

يُذكر أن تنظيم الدولة كان قد فرض على المسيحيين في الرقة "دفع الجزية" حين فرض سلسلة من الأحكام على السكان المسيحيين في المدينة، منذ سيطرته عليها، وفرض عليهم دفع "الجزية" وإقامة شعائرهم في أماكن خاصة. وأعلنت "داعش" التوصل إلى "اتفاق" يتضمن 12 قاعدة تهدف إلى ضمان ما أسمته "حماية" المسيحيين، مهددة بأن أي أحد لا يحترمها سيعامل باعتباره عدواً.



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Chrétiens d'Alep : un génocide religieux

Chrétiens d'Alep : un génocide religieux

Chrétiens d'Alep : un génocide religieux

Un homme assyrien à Beirut dans une manifestation de soutien envers les Chrétiens de Syrie et d'Irak enlevés ou massacrés par l'État islamique.

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le député Gérard Bapt dénonce l'éradication sur des critères religieux menée par l'Etat islamique, en particuliers les nombreuses et récentes attaques contre les Chrétiens d'Alep. Il appelle l'Occident à agir pour préserver ces minorités en danger.


Gérard BAPT est Député de la Haute-Garonne et préident du groupe d'Amitié France-Syrie.


Il y a un siècle, les Ottomans ont forcé les civils arméniens et d'autres Chrétiens, y compris femmes et enfants, à marcher dans le désert syrien jusqu'à l'épuisement vers un camp de concentration à Deir El Zor où ils furent exterminés.

La Turquie ayant refusé que des recherches scientifiques soient menées, le nombre de victimes arméniennes du premier génocide de l'ère moderne n'est pas arrêté. Il est néanmoins possible d'évaluer l'extermination des arméniens au nombre de 1,5 à 2 millions... Elle s'est accompagnée de la destruction systématique de leur patrimoine culturel: les monuments et églises ont été dynamités, les cimetières labourés, les quartiers arméniens détruits ou débaptisés.

La Shoah procéda, dans la même logique, à l'effacement humain et culturel des juifs, sur des ressorts raciaux.

En Syrie et en Irak, une entreprise monstrueuse d'effacement humain et culturel est en cours non pas sur des critères raciaux mais sur des critères purement religieux. Les groupes sunnites radicaux s'inspirent de thèses islamistes, dominantes dans le golfe arabique, en particulier en Arabie saoudite et au Qatar, pays peu reconnus en matière de démocratie et des droits de l'homme.

Financées par les uns ou les autres, selon leurs allégeances, les organisations djihadistes continuent d'étendre leur contrôle en Irak, en Libye et en Syrie, malgré des échecs face aux combattants laïques kurdes. Dans les localités occupées, les minorités chrétiennes, yezidies, alaouites ou chiites sont massacrées. Des sunnites modérés le sont aussi, lorsqu'ils s'opposent. Les patrimoines culturels sont systématiquement détruits: «il faut éradiquer la mémoire»!

C'est dans ce contexte qu'il faut considérer les attaques, qui ont visé, pendant les fêtes de Pâques, les quartiers chrétiens et mixtes d'Alep, en utilisant de nouveaux moyens de destruction visant immeubles et églises ayant fait de nombreuses victimes pendant ces fêtes chrétiennes.

Les églises furent particulièrement ciblées: trois d'entre elles, arménienne-catholique, assyro-chaldéenne et grecque-catholique sont dévastées... Les bus partant d'Alep vers Damas sont désormais remplis de familles chrétiennes abandonnant leurs quartiers. Combien partent définitivement? Combien vers l'Europe?

Il est urgent de réaffirmer que la préservation du pluralisme communautaire et des minorités religieuses en Syrie comme en Irak ou au Liban, est une condition de la stabilité politique.

Il y va aussi de l'intérêt de l'Europe de maitriser les migrations de populations chassées par la guerre ou la menace génocidaire. Sauver les Chrétiens et les autres minorités religieuses au Machrek relève de l'obligation morale comme de la nécessité politique.

Sauver aujourd'hui les Chrétiens d'Alep, c'est aussi agir pour notre sécurité en France et en Europe: c'est en Syrie qu'a été commandité l'attentat déjoué contre les églises de Villejuif…..



Envoyé de mon Ipad 

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiensRadio Vatican

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiensRadio Vatican

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiens

Dans un camp de réfugiés irakiens, prés d'Erbil, dans le Kurdistan irakien - RV

(RV) Entretien – Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales, se rend en Irak du 1er au 5 mai. Une nouvelle visite pour manifester la proximité du Pape envers les populations chrétiennes de la région.

Son voyage commence à Bagdad où le cardinal restera trois jours. Il célébrera notamment la messe de la divine liturgie dans la cathédrale chaldéenne Saint-Joseph, et rencontrera des réfugiés pris en charge par les différentes structures ecclésiales locales. Une visite est également prévue au musée national de la capitale irakienne qui renferme des trésors archéologiques de l'histoire de la Mésopotamie. Le patrimoine culturel du pays a été sévèrement endommagé, parfois détruit par les djihadistes de l'État islamique.

Le préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales se rendra ensuite à Erbil, dans le Kurdistan irakien, pour la deuxième étape de son voyage. Il sera accompagné par une délégation de la ROACO, la Réunion des Œuvres d'Aide aux Églises Orientales, et rencontrera des réfugiés chrétiens, nombreux dans la région. Le cardinal argentin célèbrera aussi des liturgies avec les Églises syro-catholique et chaldéenne locales. Avant son retour à Rome, il présidera une rencontre rassemblant les patriarches syriaque Ignace Joseph III Younan et chaldéen Louis Sako, ainsi que des évêques du pays et les membres de la ROACO.

Avant de partir, le préfet s'est rendu mercredi à Bari, en Italie, où a lieu un colloque international organisé par la Communauté de Sant' Egidio – « Chrétiens au Moyen-Orient : quel avenir ? ». Notre collègue de la rédaction italienne de Radio Vatican, Francesca Sabatinelli, lui a posé quelques questions

«  Je crois que le titre de cette réunion nous donne le sens profond de la question que nous posent les chrétiens : "quel sera leur futur dans cette partie du monde ?" Avec ce rythme de persécutions et de douleurs, nombreux sont ceux qui se posent la question : "réussirons-nous à survivre ?"

Les chrétiens seront-ils l'élément d'équilibre ? Même en étant un petit troupeau, réussiront-ils à être le sel dont les pays du Moyen-Orient a besoin ? La réponse suivante est pour moi certaine : ils pourront rester et ils resteront ! Et ils constitueront un vrai trésor pour tous nos frères musulmans et d'autres religions qui vivent au Moyen-Orient et en Orient en général. 

J'inscris cette réunion de Sant'Egidio et mon prochain voyage en Irak dans le contexte du futur mais d'un futur de reconstruction, de retour biblique afin que les chrétiens continuent d'être le sel qui puisse donner un sens d'équilibre, d'amitié, de participation à toutes les communautés du Moyen-Orient.

Il faut cependant mettre matériellement fin aux souffrances des chrétiens…

Oui, certainement. L'Église le rappelle continuellement à travers la voix du Pape François, à travers la lumière de tous nos frères de l'Occident. L'Église catholique agit continuellement, elle n'agit pas seulement par les mots mais avec la solidarité devant cette catastrophe humanitaire. Nous voyons comment l'Église cherche à agir à travers Cor Unum, Caritas Internationalis : par des mots et des actions, sur requête du Pape François, qui dénonce  incessamment ces très graves faits.

Il y a la responsabilité des nations, de ceux qui peuvent faire ou avoir une influence pour arrêter cette violence. Il y a ensuite le devoir de toutes les autres religions d'éduquer les fidèles à trouver dans leur propre foi religieuse une stimulation au dialogue, à la coopération, au service pour les autres et non pas à la haine. Et il ne faut jamais, absolument jamais, que ce soit une violence provoquée ou justifiée par la foi religieuse.

Lorsque vous soulignez la nécessité de l'engagement des pays, vous entendez la responsabilité politique,  la responsabilité diplomatique de l'Occident ?

Oui, c'est une responsabilité diplomatique. Il faudrait développer, dans les cas prévus par le droit humanitaire, des actions d'interposition pour protéger les populations qui sont à risque, pour protéger les blessés, les réfugiés. Il y a plusieurs formes d'interventions, basées sur le droit humanitaire, afin de fournir une protection humaine à toutes ces personnes.

Je pense, par exemple, aux forces italiennes et espagnoles qui sont au Liban et qui se trouvent à la frontière avec Israël. Mais il y a tant d'autres formes possibles qui peuvent être développées par ceux qui ont le pouvoir de le faire, pour amortir les violences, les souffrances et surtout – ce que nous regrettons tous  - ces enfants qui vivent dans ces camps de réfugiés pleins de souffrances, comme par exemple dans certaines régions de Syrie.

Nous restons silencieux, nous ne faisons rien. Qui en a le pouvoir devrait le faire et ne pas utiliser sa propre puissance ou sa propre force pour exacerber la haine, pour apporter encore plus de souffrances à toutes ces populations.

Vous serez en Irak du 1er au 5 mai, d'abord à Bagdad et ensuite à Erbil, dans le Kurdistan irakien...

e suis peut-être naïf mais je voudrais que mon déplacement soit accompagné d'une lumière qui jaillit, d'un futur qui doit exister pour l'Irak. D'ailleurs, les agences qui aident les églises orientales m'accompagneront au Kurdistan. Je voudrais que la présence de ces agences et ma présence soient une espérance.

Peut-être faudra-t-il encore du temps mais je voudrais qu'il y ait un futur pour l'Irak et je suis sûr qu'il y en aura un. Toutes les prières du Pape François ont toujours accompagnées cette triste situation, cet exode des chrétiens, ces victimes, ces morts en Irak. »



Envoyé de mon Ipad 

Le cardinal Sandri dénonce les « Hérode modernes » face aux « tragédies » en Syrie et en Irak | La-Croix.com - Rome

Le cardinal Sandri dénonce les « Hérode modernes » face aux « tragédies » en Syrie et en Irak | La-Croix.com - Rome

Devant un parterre de patriarches orientaux, mais aussi plusieurs diplomates européens, le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a déploré mercredi 29 avril le « démantèlement pur et simple » de la « dimension de cohabitation » entre chrétiens, musulmans et juifs qui a prévalu jusque-là en Orient. Face au « martyre qui touche les chrétiens de toutes confessions » dans la région, le cardinal Leonardo Sandri a salué l'engagement inlassable du pape François qui est à ses yeux « une voix qui crie dans le désert pour diffuser celle des chrétiens du Moyen-Orient et pour dire aux Hérode modernes qui les assaillent : 'Tu n'as pas le droit'». Le jour de Noël, le pape François avait fustigé les « Hérode actuels », en référence aux enfants victimes de guerres et de persécutions.

Le cardinal Sandri a alors évoqué le récit de la Passion du Christ et « le fameux geste de Pilate qui se lave les mains face à la condamnation de Jésus », confiant que nombre de chrétiens d'Orient avaient peut-être pensé « à l'indifférence et à l'inaction auxquelles la communauté internationale semble s'être résignée face aux tragédies qui se déroulent désormais depuis des années en Syrie et en Irak ».

Il a aussi confié sa tristesse devant « l'incapacité des responsables libanais, y compris chrétiens, qui n'ont pas été capables de trouver un consensus autour d'un nouveau président ». Depuis mai 2014 et la fin du mandat du président Michel Sleiman, les députés libanais ne parviennent en effet pas à se mettre d'accord sur le nom de son successeur, nécessairement chrétien maronite en vertu de la Constitution. En pleine crise régionale, le parlement est divisé en deux camps : pro-occidental et pro-syrien.

Éclipse de Dieu

S'il a reconnu que les problèmes sont « multiples et complexes » dans la région et concernent bien souvent « les rapports internes entre les diverses composantes de l'islam », le cardinal Sandri a aussi pointé du doigt « les intérêts et les équilibres de pouvoir et de richesse qui sont placés avant la survie des populations, sans parler de leur bien-être ». « C'est un scandale », a encore soutenu le cardinal avant de relever que l'Occident avait « perdu au fil des siècles sa capacité à s'imaginer avec une référence religieuse saine » en préférant « un modèle de laïcité à outrance, voire une pure et simple 'éclipse de Dieu'».

Le colloque international « Chrétiens au Moyen-Orient, quel avenir ? » organisé à Bari voit la participation de très nombreux patriarches catholiques et orthodoxes. Parmi les participants figurent aussi les ambassadeurs près le Saint-Siège de Grande-Bretagne, de Grèce, de Chypre et de Russie. La France est représentée par Jean-Christophe Peaucelle, conseiller pour les affaires religieuses du ministère des Affaires étrangères. Le Saint-Siège est officiellement représenté par le secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Paul Gallagher, et l'Italie par son ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 29 avril 2015

Arméniens d’origine, Libanais avant tout - Rita SASSINE - L'Orient-Le Jour 28/4/2015

Arméniens d'origine, Libanais avant tout - Rita SASSINE - L'Orient-Le Jour
Arméniens d'origine, Libanais avant tout

Ils sont quelque 140 000 Arméniens à vivre au Liban où ils forment la plus importante communauté au Moyen-Orient. La plupart d'entre eux sont des descendants des survivants des massacres qui ont fait 1,5 million de morts.

Parmi ces Arméniens, Paula Yaacoubian. « Je suis la fille d'un survivant, raconte la journaliste. Mon père est né en 1911. Quatre ans plus tard, ses parents ont été massacrés et il a fui le pays avec sa sœur. C'est à dos d'âne qu'ils ont traversé le désert jusqu'à Alep, en Syrie, où ils ont vécu dans un orphelinat pendant quelques années avant de venir au Liban et de s'établir à Tripoli. »
C'est avec un mélange de fierté et d'amertume dans la voix que la jeune femme relate comment son père a témoigné du massacre de sa mère. « Cette image est restée gravée dans sa mémoire d'enfant de quatre ans. Aucun jour de sa vie n'est passé sans qu'il ne la voie dans ses rêves », raconte-t-elle. Et de poursuivre: « À travers mon père, j'ai vécu dans les moindres détails les massacres des Arméniens perpétrés par les Ottomans. »
Paula Yaacoubian a visité l'Arménie pour la première fois de sa vie à l'occasion du centenaire du génocide. La journaliste précise néanmoins que « la diaspora arménienne est originaire des six vilayets de l'Est, toujours occupés par la Turquie ». Le village natal de son père, Zeytoun, en fait partie. « J'aimerais visiter Zeytoun, j'aimerais découvrir mes origines, voir où mon père est né, confie-t-elle. Nous avons un rêve, c'est celui de revoir nos terres, l'Arménie actuelle n'est pas notre terre. »
Paula Yaacoubian s'insurge contre le refus de la Turquie de reconnaître le génocide arménien bien qu'il soit « une réalité historique indéniable ». « Ils ont ôté la vie à plus d'un million de personnes et aucun Turc ne peut nier cela. Mais le régime actuel refuse de reconnaître ces faits pour ne pas avoir à dédommager la population dont les terres ont été usurpées », affirme-t-elle.
Même si elle verra ce rêve réalisé un jour, Paula Yaacoubian assure qu'elle ne quittera jamais le Liban. « Je suis née au Liban, j'ai construit ma vie ici, j'ai fondé ma famille ici, déclare-t-elle. Je suis libanaise plus que tous les Libanais. Je suis libanaise jusqu'à la moelle. Je ne me détacherai jamais de cette terre que je défendrai jusqu'à mon dernier souffle. »
Et de conclure : « Parce qu'ils ont été expulsés, parce qu'ils se sont réfugiés, les Arméniens savent mieux que quiconque la valeur de l'appartenance à une terre. Et c'est au Liban que j'appartiens, à ce pays qui m'a tout donné. »

Je ne quitterai jamais le Liban
Un sentiment d'appartenance que partage le député Serge Tor Sarkissian. « Je suis plus libanais qu'arménien, affirme-t-il. Je n'ai pas accepté le passeport arménien, ma nationalité est libanaise et j'en suis fier. »
Comme Paula Yaacoubian, le village dont le député est originaire est toujours sous occupation turque. Il s'est rendu à deux ou trois reprises en Arménie et a pris part, avec la délégation officielle libanaise, à la commémoration du centenaire du génocide.
« Avant d'y aller, j'ai découvert l'Arménie à travers les livres mais surtout à travers ma famille, raconte Serge Tor Sarkissian. Ma grand-mère a témoigné des massacres, et c'est elle qui a semé en moi le sentiment de nostalgie de mon pays d'origine. Mon père lui demandait toujours de ne pas me raconter les histoires atroces qu'elle a vécues de crainte qu'elles ne m'affectent négativement en tant qu'enfant. »
Le député, lui, insiste à raconter l'histoire de l'Arménie à ses enfants : « Il s'agit d'un peuple tout entier qui a été exterminé. Tous les Libanais, même ceux qui ne sont pas d'origine arménienne, doivent savoir ce qui s'est passé. »
Cent ans après le génocide, il est de plus en plus nécessaire d'adhérer à la cause arménienne et de ne pas baisser les bras, estime le parlementaire. Selon lui, c'est à l'État arménien qu'il revient de faire le premier pas en portant plainte devant la Cour pénale internationale afin de revendiquer son droit et le droit de son peuple. « C'est en portant plainte que nous pouvons envisager des dédommagements et une récupération des territoires usurpés et des biens volés », insiste-t-il.
Le retour des Arméniens à leurs terres est cependant difficile. « Chacun d'eux fait aujourd'hui partie intégrante du pays dans lequel il vit et en lequel il croit. Le quitter relève de l'impossible, du moins pour moi », indique Serge Tor Sarkissian, soulignant dans le même temps la nécessité pour les Arméniens d'œuvrer à préserver leurs racines.

C'est le Liban qui m'a introduit à l'Arménie
Ces racines, le journaliste Neshan Derharoutiounian ne veut absolument pas s'en détacher. « Même si trente ans de ma vie sont passés sans que je connaisse l'Arménie, elle vivait toujours dans ma mémoire, dans mon cœur, dans ma culture, dans ma langue et dans mon histoire », affirme-t-il sur un ton empreint d'émotion. Pour lui, « la cause arménienne est à la base de l'existence de tout Arménien, qu'il soit né au Liban ou dans n'importe quel autre pays ».
Le destin de Neshan Derharoutiounian l'a amené au Liban, « et, pour cela, je remercie Dieu chaque jour ». « Ce pays apprend à tous ceux qui y vivent l'amour de la patrie », affirme-t-il. Le journaliste se dit également reconnaissant envers ses parents qui ont toujours insisté pour qu'il maîtrise la langue arabe afin de s'intégrer à la société libanaise. « Grâce à eux, j'ai appris à voler à l'aide de mes deux ailes : le Liban, ma première patrie, et l'Arménie, qui est à l'origine de mon existence », souligne-t-il.
Depuis 2008, Neshan Derharoutiounian a visité l'Arménie à plusieurs reprises. Avant cela, il affirme avoir découvert son pays d'origine grâce à ses parents, mais surtout grâce au Liban : « C'est le Liban qui m'a introduit à l'Arménie. C'est l'acceptation par les Libanais de la diaspora arménienne qui m'a introduit à l'Arménie. C'est la liberté de culte au Liban, les écoles et églises arméniennes qui y ont été construites qui m'ont introduit à l'Arménie. C'est la démocratie au Liban qui m'a introduit à l'Arménie. »
Son attachement au pays du Cèdre, « le seul pays où j'envisage de vivre », le journaliste l'affiche avec fierté. « J'appartiens au Liban et je lui suis loyal », déclare-t-il, ajoutant avoir rejeté plusieurs offres professionnelles à l'étranger car il refuse de quitter cette terre.
À l'occasion du centenaire du génocide qu'il a commémoré à Erevan, Neshan Derharoutiounian ne cache pas sa colère face à l'entêtement de la Turquie à ne pas reconnaître ce crime. « En 1939, Hitler avait déclaré : Finalement, qui se souvient de l'extermination des Arméniens ? » rappelle-t-il. Il avait tenu ces propos dans une tentative de justifier le massacre des juifs.
Pour le journaliste, les Arméniens n'ont pas été victimes de massacres mais d'une « tentative d'épuration ethnique ». « Et un génocide non puni est un génocide encouragé », martèle-t-il.

Notre supplément spécial centenaire du génocide arménien, "De la douleur à la renaissance" est disponible ici et dans les kiosques au Liban

Au sommaire, notamment

-Les petits-enfants du génocide

-Le cri du coeur d'un Arménien "comme les autres"

-Les artisans résistent aux importations chinoises

-Les Hadidian et l'histoire de la joaillerie au Liban

-Rencontre avec Paul Haidostian, président de l'Université Haigazian

et bien d'autres articles, interviews et reportages encore.



Envoyé de mon Ipad 

Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistesRadio Vatican

Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistesRadio Vatican
28/4/2015-Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistes

Des Égyptiens coptes, lors d'une messe au Caire, mi-avril - REUTERS

Les chrétiens coptes doivent quitter leurs maisons et abandonner la péninsule du Sinaï, en Égypte, s'ils ne veulent pas mourir lors des prochaines attaques ciblées que les groupes djihadistes s'apprêtent à mener contre eux. 

La menace, directe et sélective, a été diffusée à travers les réseaux sociaux par les militants des groupes djihadistes, notamment du groupe Ansar Beit al-Maqdis. Dans leurs messages – comme le déclarent des sources locales consultées par l'agence Fides – les djihadistes déclarent explicitement que les coptes représentent une objectif ciblé de leurs violences, en raison de leur soutien au président Abdel Fattah al-Sisi.

Les organisations sociales coptes comme celle que dirige Abanoub Gerges ont dénoncé la gravité des nouvelles menaces terroristes, en demandant au président égyptien de prendre au sérieux les menaces et d'augmenter les mesures de protection pour les Églises et les communautés chrétiennes présentes dans le Sinaï.

Entretemps, les hommes de la tribu bédouine la plus importante du Sinaï ont révélé leur intention de combattre, même par les armes, les groupes djihadistes afin d'arrêter les violences qu'ils perpètrent contre les civils, leur propagande visant à diffuser un « faux message de l'islam » et leur dessein de transformer ce territoire en un champ de bataille.

Selon les analystes locaux, les attaques annoncées contre les coptes répondent au dessein de fomenter la haine sectaire pour amoindrir l'unité nationale et faire précipiter le pays dans le chaos, après que se soient avérés inutiles les attaques répétées aux forces de police et aux militaires dans la région.



Envoyé de mon Ipad 

Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d’Orient, souligne le patriarche Sakko - Anne-Marie El-HAGE - L'Orient-Le Jour

Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d'Orient, souligne le patriarche Sakko - Anne-Marie El-HAGE - L'Orient-Le Jour
Du 28/4/2015-Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d'Orient, souligne le patriarche Sakko

À l'issue d'une visite de deux jours au Liban, le patriarche de Babel des chaldéens, Mgr Louis Raphael Sakko, a insisté hier sur la nécessité pour les Églises chrétiennes d'Orient de s'unir et de prendre des mesures pratiques pour « confirmer la présence chrétienne en Orient, protéger leur identité, leurs terres et leur histoire ». Il a, par la même occasion, réitéré son appel aux chrétiens d'Irak « à ne pas partir, mais à résister, à s'accrocher à la terre de leurs ancêtres et à leurs biens ». C'est depuis le salon d'honneur de l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth que le patriarche des chaldéens a répondu aux questions des journalistes, avant de prendre l'avion.
Évoquant l'objectif de sa visite libanaise, Mgr Sakko a relaté sa rencontre avec les patriarches des syriens-orthodoxes et des syriens-catholiques, respectivement Ignace Ephrem II et Ignace Joseph III Younan. Cette rencontre vise à « concrétiser le projet d'une conférence élargie et globale », qui regrouperait les dignitaires chrétiens, les forces politiques et les courants de pensée. « Car il est grand temps d'arrêter de débattre du sexe des anges, alors que la disparition des chrétiens d'Orient est à craindre », a-t-il martelé.

Les chrétiens, victimes du conflit sunnito-chiite
Et de préciser que la conférence envisage « de protéger les Églises, afin que les chrétiens restent sur leurs terres, que soient privilégiées la communication et la coexistence avec les musulmans, dans la liberté et la dignité ». C'est dans cette optique qu'il a invité les chrétiens d'Irak « à garder leur identité et leur foi ». « Nous espérons réussir à protéger leurs droits et à mettre en place une Constitution qui serait juste envers tous les citoyens, indépendamment de leur religion », a-t-il dit, évoquant « un pouvoir civil qui respecterait toutes les religions et non pas une au détriment des autres », car « l'identité doit être nationale et non pas confessionnelle ».
Victimes du conflit sunnito-chiite, les chrétiens d'Irak ont émigré en masse et font face à de graves problèmes économiques, mais aussi des problèmes « d'ordre psychologique ». « Ils ont quitté l'Irak pour le Liban ou pour ailleurs, de manière inconsciente et incontrôlée, sans avoir mûri leur décision d'émigrer, sans connaître la situation, ni les mentalités, ni les langues, ni les traditions dans ces pays. Ils ont voulu rejoindre des proches qui leur ont conseillé de tout quitter, et se sont retrouvés dans le dénuement le plus total », a observé Mgr Sakko. Et de souligner que ces réfugiés « ont vendu tous leurs biens pour partir. Ils avaient pourtant de bons salaires dans leur pays ».
« Sans l'Église, les chrétiens d'Irak auraient été dans la misère la plus totale », a affirmé le patriarche, faisant part des « aides d'urgence » distribuées à la communauté réfugiée d'Irak, au Liban, en Jordanie, en Turquie, et de l'assistance aux chrétiens de Syrie. Il a tenu à rendre un hommage dans ce sens à l'évêque chaldéen de Beyrouth, Mgr Michel Kassarji, qui se démène pour aider les 2 700 familles chaldéennes d'Irak qui ont trouvé refuge au Liban, dans les régions de Rawda, Bourj Hammoud ou Dekwaneh. « Mais cela ne suffit pas, a-t-il reconnu. Nous avons le devoir de leur redonner confiance. Nombre d'entre eux ont vu leurs maisons incendiées ou détruites. »
« Comment procéder alors que les sunnites sont protégés par l'Arabie saoudite et la Turquie, que les chiites sont protégés par l'Iran ? Quel recours politique ont désormais les chrétiens d'Orient, le Liban n'ayant toujours pas réussi à élire un président de la République ? » a-t-il demandé. Les réponses se font attendre à l'heure où « l'Occident, soucieux de ses propres intérêts, laisse faire et regarde, bien plus qu'il n'intervient pour protéger les droits des victimes, qu'ils soient chrétiens, musulmans, yazidis, croyants ou non ».



Envoyé de mon Ipad 

Syrian Bishop ( Jeanbart) Calls for End to Western Allies’ Financing of Jihadists in Syria - Aleteia

Syrian Bishop Calls for End to Western Allies' Financing of Jihadists in Syria - Aleteia
Syrian Bishop Calls for End to Western Allies' Financing of Jihadists in Syria - Aleteia
The civil war in Syria, which has gone on for more than four years, could come to an end much more quickly if the United States would pressure its allies to stop aiding extremist groups, says a bishop from one of the most besieged cities of the country.

Archbishop Jean-Clement Jeanbart of the Melkite Greek Catholic Archdiocese of Aleppo, is touring Boston, New York and Washington, DC, appealing for American's help in stopping the war—and in helping beleaguered Christians remain in their ancestral homeland. His US trip is sponsored by Aid to the Church in Need.

He met with Aleteia Monday at the Roosevelt Hotel in New York City and discussed the background that gave rise to the conflict, the effect it's had on the Christian population in Syria and Christian leaders views of President Bashar al-Assad.


How did the present crisis begin, in your estimation? To what do you trace it?

I'm afraid it has to be attributed to the Arab Spring. They have taken advantage of a certain number of Syrian citizens who did not agree very much with what was happening in Syria, in the government, and an opposition that was looking to have more democracy in the country, more freedom. But soon this movement became a revolution, if you like, and more than a revolution: a violent opposition and war between the opposition and the government forces. I'm not sure it began completely from inside the country. It has been moved from outside, with people from inside.

Who would you be talking about?

Certain countries and certain powers in the region and perhaps in the West. Syria is strategically in a very important position in the Middle East—in the heart of the Middle East. Syria is on the way of the commercial transit and all kinds of transit. Syria has oil and gas. ...

How have you and members of your flock been affected by the crisis?

In Aleppo our people went out of all these problems. The majority of our people were not involved in politics. They had no interest in politics. They were used to taking care of the economic aspects of life, and they were taking care of their business, their industry. That's why they have been the victims of this war, and they have been targeted by the opposition and sometimes not really understood either by the government or the opposition. But we must say that the government doesn't harm them this last two or three years. The government hasn't been bad to the Christians, nor to the other minorities. 

What are your views of Bashar al-Assad?

It's a very hard question. I say what I feel, what I think. Being honest to God, he is not bad. In the war, he has been violent, but we felt since he came that some improvement was done in the country and many things have been better. He tried to make reforms, and he was able quickly to amend the Constitution, and the new Constitution we've had since two or three years ago now. He took off the exclusivity of the Ba'ath Party. He limited the mandate of the presidency. He opened the election of the presidency, changing it from a plebiscite to an election between several candidates, etc. A good number of reforms have been initiated. Not just myself but the majority of Christian leaders in all denominations have a good opinion of the president. They do not consider that he is a bad person. He has made mistakes? Yes, probably. The people around him, some of them were bad—yes, probably. But he himself tried to do as well as he could. We don't know what we could find underneath but all is not bad.

When a person like President Assad goes and marries a woman who is British, who has an English and French education, who has the values of democracy in the UK, it means he likes this kind of life and he likes this openness in these countries. He wouldn't marry this kind of girl if he didn't like these kinds of qualities. That's why it's a sign of what it could be in reality, his inside feelings. We rarely meet authorities in Syria respecting people, respecting clergy and respecting senior citizens as he does.


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La Fondation maronite présente aux grands moments de la visite du patriarche Raï en France - L'Orient-Le Jour

La Fondation maronite présente aux grands moments de la visite du patriarche Raï en France - L'Orient-Le Jour

La Fondation maronite présente aux grands moments de la visite du patriarche Raï en France

En marge de la visite à Paris du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, la Fondation maronite dans le monde, forte d'une délégation comprenant Rose Choueiri, Rita Ghosn, Amal Abouzeid et Hiyam Boustany, ainsi que Charles Hage, Fady Romanos, Joseph Féghali et Antoine Wakim, s'est associée aux grands moments de cette visite, tout en se félicitant de l'ouverture de son bureau au siège du premier diocèse maronite d'Europe, villa des Cèdres, à Meudon.
C'est ainsi que la délégation a assisté à la brillante conférence donnée par le patriarche Raï au siège de l'Unesco, à l'initiative du représentant du Liban auprès de l'organisation internationale, Khalil Karam, en présence de sa directrice, Irina Bokova, et des ambassadeurs d'une quarantaine de pays. De même, la délégation était présente à la messe solennelle célébrée en la cathédrale Notre-Dame du Liban, rue d'Ulm, pour le centenaire des célébrations de la liturgie maronite en France, avant de participer aux cérémonies d'inauguration du nouveau siège du diocèse maronite de France.
À cette même occasion, le patriarche Raï devait inaugurer les bureaux de la Fondation maronite dans le monde à Paris, qui se donne ainsi de nouveaux moyens pour accomplir sa mission au service des expatriés en leur donnant les moyens de préserver leur identité libanaise et celle de leurs descendants.
Enfin, la fondation était présente à la grande réception offerte par le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban, Ghady Khoury.
Pour sa part, la fondation a offert un dîner dimanche 26 avril en l'hôtel Raphaël en l'honneur du patriarche maronite, en présence des ministres des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur Élias Bou Saab, de députés français d'ascendance libanaise, d'un certain nombre d'anciens ministres et de députés libanais, de notables libanais de Paris et d'évêques venus des diocèses maronites de la diaspora.
Le patriarche devait féliciter la fondation pour le gigantesque effort qu'elle déploie sous la conduite de son président, Michel Eddé, afin de maintenir coûte que coûte le lien civil rattachant les Libanais dans le monde à la mère patrie.



Envoyé de mon Ipad 

Raï obtient de Hollande une promesse d’aide accrue à Beyrouth - PARIS, d’Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

Raï obtient de Hollande une promesse d'aide accrue à Beyrouth - PARIS, d'Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

29/4/2015

Raï obtient de Hollande une promesse d'aide accrue à Beyrouth

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a clôturé hier sa visite en France par un entretien au palais de l'Élysée avec le président François Hollande. En cinquante minutes dont quarante en tête à tête, le chef de l'Église maronite a plaidé la cause des chrétiens d'Orient, d'autres minorités de la région et des musulmans modérés, en sa qualité de président du Conseil des évêques et patriarches catholiques orientaux. Les chrétiens d'Orient n'accepteront jamais une patrie de rechange, a-t-il déclaré selon des sources.
D'autres questions relatives à la situation politique au Liban ont également été évoquées, notamment la vacance présidentielle, ses causes et ses effets. Sur ce dernier point, le patriarche a expliqué les causes du blocage et échangé avec son hôte des vues sur les moyens de surmonter cet obstacle et la crise au pays du Cèdre.
Par ailleurs, Mgr Raï a officiellement informé le chef de l'État français de l'ouverture à Meudon du siège de l'éparchie maronite de France avec, à sa tête, Mgr Maroun Nasser Gemayel qui a assisté à une partie de l'entretien.

À l'issue de cette visite qualifiée d'« historique » par plus d'un responsable français et libanais, l'Élysée a diffusé le communiqué suivant :
« Le président de la République a reçu ce jour Sa Béatitude Béchara Boutros Raï, patriarche du Liban, d'Antioche et de tout l'Orient. Le président de la République et le patriarche ont abordé la situation dramatique des minorités dans la région, et en particulier les chrétiens d'Orient, pour la protection desquelles le président a réitéré son ferme engagement. Il a fait part de la détermination de la France à poursuivre son aide au Liban face à la crise des réfugiés et aux répercussions du conflit en Syrie.
« Le président de la République a présenté ses vœux à l'Église maronite à l'occasion de la création de la nouvelle éparchie maronite de France. Il a marqué la profondeur historique des liens qui unissent la France et le Liban, et tout particulièrement à la communauté maronite et à son Église. »

Dans les cercles proches de l'Élysée, on indique qu'après avoir entendu l'exposé de son invité tant sur la crise libanaise que sur le drame des chrétiens d'Orient, M. Hollande a affirmé que la France redoublera d'efforts et « entreprendra des initiatives » pour aider le Liban sur les plans politique, économique et humanitaire, constatant que ce pays ami de la France ne peut pas supporter seul les effets de la guerre en Syrie et plus particulièrement le flux de réfugiés dont le nombre a déjà atteint la moitié de la population libanaise.
Dans la discussion, le patriarche aurait souligné aussi l'importance que revêtirait une aide française pour tarir les sources de financement des groupes jihadistes, Paris sachant qui sont les bailleurs de fonds des organisations terroristes qui se battent dans la région et qui menacent déjà l'Europe et d'autres pays occidentaux.
Selon un prélat qui fait partie de la délégation patriarcale, la réunion à l'Élysée a permis à François Hollande et son visiteur de se comprendre mutuellement et de constater une similitude de leurs vues sur tout ce qui a été discuté. Pour ce prélat, la rencontre a revêtu de ce fait un caractère « historique ».

Ce rapprochement entre le chef de l'État français et le patriarche maronite avait été amorcé en fait il y a quelques jours, lorsqu'ils se trouvaient tous les deux en Arménie pour la commémoration du centenaire du génocide arménien. Le patriarche avait à cette occasion formulé des éloges à l'endroit du discours prononcé à Erevan par François Hollande.
Au nombre des changements apportés au programme de la visite de Mgr Raï en France figure l'annulation d'une entrevue avec l'ancien président Nicolas Sarkozy. Ce dernier aurait demandé que le patriarche retarde son départ jusqu'à aujourd'hui pour qu'il puisse le rencontrer, mais Mgr Raï se serait excusé de ne pouvoir prolonger son séjour en France.
Rappelons que des déclarations tenues par le patriarche Raï à l'issue d'une première entrevue avec Nicolas Sarkozy, en 2011, avaient donné lieu à une vague de critiques contre Bkerké dans certains milieux politiques libanais qui avaient reproché au patriarche d'avoir exprimé une position favorable à Bachar el-Assad. Hier, une personnalité maronite a tenté de rectifier le tir en expliquant qu'au tout début de la crise syrienne, Mgr Raï voulait exprimer le message suivant : si l'on insiste sur un départ immédiat du président syrien en l'absence d'une opposition syrienne forte et structurée, la répression sauvage du régime de Damas ne pourra que provoquer un chaos et un raz-de-marée islamiste, et donc pousser les chrétiens de Syrie à l'exode.
Pour cette personnalité, le patriarche avait raison.



Envoyé de mon Ipad 

Le Patriarche des Maronites rencontre les évêques de France - Église catholique en France

Le Patriarche des Maronites rencontre les évêques de France - Église catholique en France

Le Patriarche des Maronites rencontre les évêques de France

Le Cardinal Raï offre un reliquaire de l'Ordre Libanais Maronite

Le Cardinal Raï offre un reliquaire de l'Ordre Libanais Maronite

A l'occasion d'une visite pastorale en France, le Cardinal Raï, Patriarche des Maronites, s'est rendu à la maison de la Conférence des évêques de France, à Paris, accompagné d'évêques maronites dont Mgr Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France. Mgr Dubost, évêque d'Evry, Mgr Santier, évêque de Créteil, Mgr Gilson, évêque émérite de Sens-Auxerre, ainsi que des membres du Secrétariat Général, étaient présents pour l'accueillir.

« Un peuple, un pays, des frères que nous aimons et dont nous nous sentons proches ». C'est par ces paroles chaleureuses que Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry-Corbeil-Essonnes, a évoqué le Liban, dans son mot d'accueil au Cardinal Béchara Raï, Patriarche des Maronites. A quelques semaines de la fête de Pâques, l'ancien évêque aux Armées françaises – qui, à ce titre, a parcouru le pays – a notamment exprimé son attachement à la liturgie de la Semaine Sainte. A travers leurs traditions, les chrétiens maronites « nous aident à nous connaître nous–mêmes ».

Ainsi, lors du temps de prière à la chapelle Saint-François-de-Sales, en introduction de la rencontre, la délégation française a pu s'unir au Notre Père, récité en arabe par la communauté maronite, avant de chanter avec elle le Regina Caeli.

Présentant la délégation, Mgr Dubost a décrit le directeur de l'Oeuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch, comme « un trait d'union » entre l'Eglise en France et les Eglises orientales, et rappelé que l'évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, était « célèbre à cause d'un attentat cette semaine qui n'a pas eu lieu ». Pour Pâques, ce dernier a célébré avec Mgr Maroun Nasser Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France, et accueilli son vicaire général pour animer une paroisse maronite, à Alfortville. « C'est une manière de soutenir les Chrétiens d'Orient » a-t-il dit, en pensant aux réfugiés syriens dans l'assemblée.

Sauvegarder la présence chrétienne

Temps de prière dans la chapelle
C'est précisément ce « lien de solidarité et de communion » que le Patriarche des Maronites est venu renforcer avec la France. Rappelant l'histoire du Liban, notamment le Pacte de 1943 (dont l'article 9 garantit la liberté de culte, de conscience et le statut de chaque communauté religieuse), il a affirmé que son pays est « un pont entre Occident et Orient sur la rive Sud de la Méditerranée ». « Jusqu'à présent, nous avions l'espérance. Maintenant, nous avons peur » a confié le cardinal Raï aux évêques français.

En écho à son discours à la communauté internationale, à l'Unesco, samedi 25 avril, il a dénoncé « le silence général du monde » et appelé la France « à se démarquer ». « Personne ne parle de paix sauf le Pape et nous, l'Eglise » regrette-t-il.

Interrogé sur son message aux catholiques, il a expliqué : « Nous ne sommes pas une minorité mais l'Eglise du Christ en Orient ». Il invite à un déplacement pour voir la présence des Chrétiens d'Orient comme le « fondement culturel » qui apporte aux Musulmans les valeurs de la modernité et favorise un islam modéré.

Il appelle de ses vœux le retour des nombreux réfugiés et déplacés. Pourquoi ? Parce que l'identité des Chrétiens d'Orient s'est construite avec l'islam. Parce qu'il n'y a pas d'affrontement des religions. « Nous devons rester et témoigner de l'Evangile de la paix ».

Dans un monde arabe qui se déchire et après « un Printemps devenu hiver de Dieu », il plaide pour une solution politique aux conflits en cours. « Le Moyen Orient ne peut pas être une terre de haine ».

A Meudon, l'Eparchie maronite a (enfin) sa maison

« C'est une Pentecôte » se réjouit Mgr Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France. En effet, avant de venir à Paris, le cardinal Raï a inauguré le siège de l'Eparchie, à Meudon (92).

Logées dans des familles françaises, des Maronites d'Allemagne, de Belgique, de Hollande mais aussi de Suisse et d'Italie avaient fait le déplacement. « Une nouvelle page commence à s'écrire ! »



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La visite politique du patriarche Bechara Raï à Paris | La-Croix.com - Actualité

La visite politique du patriarche Bechara Raï à Paris | La-Croix.com - Actualité

La visite politique du patriarche Bechara Raï à Paris

Présent en France jusqu'au mardi 28 avril à midi, Mgr Bechara Boutros Raï, patriarche des maronites du Liban et de tout l'Orient, est venu chercher du soutien pour les chrétiens du Proche-Orient.


28/4/15 - 16 H 46

Les cuivres de la garde républicaine sous le soleil de midi, le ballet des berlines, la poignée de main prolongée avec le président sur le perron… C'est avec les égards dus à un chef d'État que Bechara Boutros Raï, le patriarche du Liban, d'Antioche et de tout l'Orient a été reçu mardi 28 avril à midi à l'Élysée pour un entretien de trois quarts d'heure durant lequel il fut surtout question de la situation dramatique des chrétiens dans la région. Venu chercher le soutien de la France, qui entretient avec l'Église maronite des liens antérieurs à la création des États au Proche-Orient, Mgr Raï n'a cependant fait aucune déclaration à sa sortie, déclinant au cours de son séjour toute rencontre avec les médias. Créé cardinal par le pape François en septembre dernier, le patriarche maronite gardait-il un souvenir cuisant de sa visite en France en 2011 ? À l'époque, il avait publiquement apporté son soutien au régime syrien de Bachar Al Assad, qu'il considérait comme l'ultime bouclier des minorités face à la montée de l'islamisme. Son franc-parler avait suscité l'ire du Quai d'Orsay, Paris soutenant activement la rébellion. Depuis, les 300 000 morts du conflit syrien et l'irruption de Daech ont changé la donne, même si la France refuse toujours de traiter avec le régime de Damas.

Grave crise institutionnelle au Liban

En proie à une grave crise institutionnelle en raison de la vacance de la présidence, octroyée à un chrétien en vertu de sa constitution, le Liban fait aujourd'hui face à l'arrivée sur son sol de près d'un million et demi de réfugiés syriens et irakiens – soit près du tiers de sa population. Massés dans des camps à la frontière et à la périphérie des villes, ils exercent, par leur présence, une pression économique et sécuritaire de plus en plus forte. Ils bouleversent aussi les fragiles équilibres confessionnels de ce pays aux 18 dénominations (chrétiens, musulmans, druzes), où quinze années de guerre civile – de 1975 à 1990 – ont laissé de profondes blessures.

Tour à tour reçu à l'Unesco et au Sénat, où il a notamment insisté sur le rôle clé des chrétiens pour rétablir la paix dans la région, le chef de l'Église maronite est également venu inaugurer la nouvelle éparchie, diocèse dont dépendent désormais les 80 000 maronites établis en France avec à leur tête un théologien formé entre Beyrouth, Lyon et Paris, Mgr Maroun-Nasser Gemayel.



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