Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 31 mars 2015

La RATP refuse les affiches d’un concert portant la mention « Pour les chrétiens d’Orient » | La-Croix.com - France

La RATP refuse les affiches d'un concert portant la mention « Pour les chrétiens d'Orient » | La-Croix.com - France
"Au nom de la liberté d'expression, on a le droit de nous insulter publiquement, et nous n'aurions pas le droit de dire nos convictions au nom de la laïcité ? »
Laurent Fabius : « La protection des chrétiens d'Orient est une tradition pour la France »


C'est en recevant une photo de l'affiche placardée dans les couloirs du métro parisien que Mgr Jean-Michel Di Falco, évêque de Gap, s'est rendu compte de la suppression d'une mention initialement prévue. Sur ces affiches annonçant le concert du groupe Les Prêtres à l'Olympia le 14 juin prochain, devait se trouver la mention « Pour les chrétiens d'Orient », les bénéfices de ce concert devant être reversés à l'Œuvre d'Orient.

« La #RATP refuse les affiches avec : POUR LES CHRÉTIENS D'ORIENT, qui annonçaient le concert des #PRÊTRES à l'Olympia », a tweeté l'évêque de Gap lundi 30 mars.

Le motif invoqué pour refuser ces quelques mots est le respect de la laïcité. « Le métro est un espace laïc, il n'y a pas de prise de position, ni politique, ni religieuse », explique ainsi la régie publicitaire de la RATP à l'e-media05, un site d'information local des Hautes-Alpes.

« Ça devient ridicule »

« Ça devient ridicule », proteste de son côté Mgr Di Falco, qui se souvient d'un premier problème avec une campagne d'affichage dans le métro parisien en octobre 2014. L'affiche portant la photo des trois prêtres chanteurs accompagnés de leur mentor évêque, annonçant un concert des Prêtres au Palais des Congrès parisien, avait d'abord été refusée à cause de la croix pectorale de Mgr Di Falco, avant d'être finalement acceptée à condition que cette croix soit floutée. « En tant que chrétien, cela ne m'a pas du tout dérangé que des affiches promouvant un film intitulé "Qu'Allah bénisse la France" soit placardées dans le métro !, poursuit l'évêque de Gap. Au nom de la liberté d'expression, on a le droit de nous insulter publiquement, et nous n'aurions pas le droit de dire nos convictions au nom de la laïcité ? »

Soutien du député radical de gauche des Hautes-Alpes

Mgr Di Falco a reçu le soutien de Joël Giraud, député PRG des Hautes-Alpes. Celui-ci a écrit dès mercredi 31 mars au premier ministre Manuel Valls, ainsi qu'à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, qui a saisi le 27 mars dernier le conseil de sécurité de l'ONU à propos de la question des chrétiens d'Orient, et à Ségolène Royal, ministre de tutelle du secrétariat d'État aux transports.

» Lire aussi : Laurent Fabius : « La protection des chrétiens d'Orient est une tradition pour la France »

« J'ai appris ce matin l'incompréhensible refus de la RATP d'apposer les affiches annonçant le concert du groupe « les Prêtres » en faveur des chrétiens d'Orient et ce au nom de la laïcité, écrit le député. Membre d'un parti qui défend farouchement ce principe, j'ai été sidéré par une telle décision car je ne vois pas en quoi un concert qui a pour objectif de venir en aide à un peuple victime d'un génocide que dénonce avec force le gouvernement peut être une entorse à la laïcité. (…) Ce concert pourrait être, au demeurant, donné par ce même groupe pour toute cause humanitaire car il s'agit bien là d'une atteinte monstrueuse à l'humanité qui est perpétrée. C'est pourquoi je vous remercie de bien vouloir faire revenir la RATP sur une décision aussi inacceptable qu'incompréhensible y compris et surtout pour un laïc convaincu qui ne confondra jamais laïcité et intégrisme laïc. »



Envoyé de mon Ipad 

Réuni à Bkerké, le sommet interreligieux décide l’institutionnalisation de ses réunions - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Réuni à Bkerké, le sommet interreligieux décide l'institutionnalisation de ses réunions - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

31/3/2015- Réuni à Bkerké, le sommet interreligieux décide l'institutionnalisation de ses réunions

Un sommet interreligieux s'est tenu hier à Bkerké, concertations indispensables entre les chefs religieux musulmans et chrétiens du pays, pour faire le point d'une évolution régionale dramatique, et situer le Liban dans la tourmente. Tous les chefs religieux chrétiens et musulmans du Liban y ont assisté, à l'exception du patriarche grec-orthodoxe Jean X Yazigi, à l'étranger.
Des prises de position moins conventionnelles que d'habitude ont marqué le sommet, dont les deux points saillants sont un appui inconditionnel et total à l'armée, pour faire face aux infiltrations et menaces des forces takfiries, et l'institutionnalisation d'une conférence permanente islamo-chrétienne, dont les réunions ordinaires deviendront trimestrielles.

Au vu des dangers que court le Liban dans une région où les frontières de l'accord de Sykes-Picot sont remises en question – encore un point soulevé par les présents – et en l'absence d'un président de la République qui réglemente la vie des institutions et leur donne la cohésion nécessaire, le sommet revêt incontestablement une importance inhabituelle.
La question lancinante de la vacance du siège présidentiel, dont le patriarche maronite, Béchara Raï, s'est fait le champion depuis mai 2014, date à laquelle avait expiré le mandat du président Michel Sleiman, a fait l'objet du premier et du plus ample point figurant au communiqué final publié par le sommet.
« La présidence de la République, dévolue à un maronite, y a été considérée comme emblématique de la vie commune au Liban et donc de son existence même. La présence du président incarne et symbolise la participation des chrétiens à la vie publique », a précisé une source autorisée proche du sommet.
« C'est pourquoi le renvoi continu des séances électorales a été stigmatisé et le verdict des urnes a été proposé comme alternative au consensus, dans le respect de l'esprit du pacte national », a-t-elle ajouté.
Les résolutions de cette assemblée ont été lues, pour la première fois, par l'émir Harès Chéhab, secrétaire général du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien.

La rencontre de Bkerké a par ailleurs été marquée par la minute de silence observée en début de réunion, à la mémoire des militaires libanais tombés au champ d'honneur. Une minute symbolique réclamée par le mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane.

La vacance présidentielle
Voici, en résumé et point par point, le communiqué final du sommet :
1) Affaires nationales : le sommet exprime son « inquiétude et profonde déception » face à la persistance de la vacance du siège présidentiel. Il y voit « un danger pour la souveraineté du Liban, sa sécurité et sa stabilité, et même pour sa formule constitutionnelle considérée comme un message au monde arabe et au monde entier ».
Le sommet invite donc les forces politiques « à faire prévaloir l'intérêt national sur leurs intérêts politiques et à briser le cercle vicieux des sessions parlementaires stériles ».
« Tout retard dans l'élection d'un président est préjudiciable à la bonne marche des institutions et de l'administration (...). Le pays s'épuise à rechercher des solutions pour pallier à l'absence d'un président, alors qu'une chose, et une seule, est demandée : le recours au verdict des urnes. »
Le sommet constate que les dialogues en cours, pour positifs qu'ils soient, « n'ont encore porté que peu de fruits et n'ont pas été à l'essentiel ».
« L'élection d'un président doit être au centre de tout dialogue (...), l'élection d'un président chrétien maronite étant le garant de la pérennité de la vie conviviale et par conséquent du Liban », souligne le communiqué des chefs spirituels chrétiens et musulmans.

Le souci des pauvres
Et le communiqué de poursuivre :
2) Il faut de toute urgence remédier à la situation sociale et aux questions économiques. Les crises s'accumulent et pèsent sur la population. Le vote d'un budget, le contrôle des dépenses improductives, la stimulation des dépenses créatrices d'emploi et l'aide aux catégories les plus pauvres sont l'entrée en matière adéquate pour le faire.
3) L'exode : les guerres en Syrie et en Irak ont été dévastatrices. En conséquence, un million et demi de Syriens se sont réfugiés au Liban, en sus des milliers d'Irakiens, sans compter un demi-million de Palestiniens. Tout en exprimant sa compassion pour la situation des réfugiés, le Liban estime que leur nombre et leur dispersion géographique sur toute l'étendue du territoire dépasse sa capacité d'accueil et fait problème en matière de sécurité, d'habitat, d'emploi, de santé, d'éducation, d'infrastructure (eau et électricité), d'alimentation et de transport.
La communauté internationale doit agir et « dépenser plus » pour faire face à certaines « conditions inhumaines » vécues par les réfugiés.
« La capacité d'accueil du Liban est limitée dans l'espace et surtout dans le temps. Par conséquent, il faut empêcher que la présence temporaire des réfugiés ne s'éternise et ne se transforme en présence définitive, ce qui constituerait un grave danger pour l'unité et la stabilité du Liban. »

Les frontières balayées
4) Le terrorisme : le terrorisme revêtu du masque de la religion sous la forme violente du refus de l'autre et de son anathémisation (takfir) a créé une situation de fait en balayant les frontières existantes à la base du Moyen-Orient actuel. Il doit être confronté sur les plans culturel, pédagogique, économique et politique. L'unification des forces modérées et le développement du discours religieux sont aussi des moyens pour lui faire face. La communautarisation de la vie politique, le non-respect des frontières et les plans de partition rejoignent le plan sioniste bien connu de morcellement de la région en mini-États confessionnels en guerre permanente, ce qui permettra à Israël d'exercer sa suprématie.
5) Les chrétiens d'Orient : les chrétiens d'Orient sont les premières victimes des vagues de violence qui déferlent sur la région. Derniers en date : les Assyriens. Il est indispensable de rappeler que le Machrek a toujours été le lieu d'accueil de la diversité religieuse, que la présence chrétienne y a précédé la présence musulmane de plusieurs centaines d'années et que la contribution des chrétiens a été vitale pour la préservation de la langue arabe ; enfin que cette présence chrétienne joue un rôle-clé dans l'identité de la région.

Yémen : respect de la souveraineté
6) Le Yémen : le sommet espère que le conflit au Yémen sera circonscrit dans le respect de la souveraineté, de la sécurité et de l'intégrité territoriale de chaque pays arabe.
Résolution : 1- « Institutionnalisation du sommet interreligieux dont les réunions ordinaires deviendront régulières ». 2- Libération de tous les civils prisonniers ou pris en otage, à commencer par les évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi. 3- Appui inconditionnel au rôle « responsable et constructif » de l'armée libanaise et des forces de sécurité, et appui à toutes leurs demandes en armes et équipements.
Le communiqué conclut sur des vœux aux communautés chrétiennes, « après la fête de l'Annonciation, première célébration religieuse islamo-chrétienne dans l'histoire ».

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Envoyé de mon Ipad 

LIBAN - Dénonciation d’un plan de fragmentation sectaire du Proche-Orient de la part des chefs religieux libanais



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 31 mars 2015 14:03:15 UTC+3

ASIE/LIBAN - Dénonciation d'un plan de fragmentation sectaire du Proche-Orient de la part des chefs religieux libanais

Bkerkè (Agence Fides) – Soutien unanime et sans condition aux forces armées, appel à mettre fin à la vacance de la Présidence de la République, condamnation du terrorisme masqué sous des arguments religieux et annonce de sommets interreligieux périodiques tous les trois mois pour considérer ensemble la dramatique situation politique et sociale dans laquelle se trouve le pays. Tels sont les principaux contenus ayant émergé du sommet interreligieux qui a eu lieu au siège patriarcal maronite de Bkerkè au cours de la journée du 30 mars, sommet qui a vu la participation de tous les responsables chrétiens et musulmans du pays, à l'exception du Patriarche grec orthodoxe d'Antioche, Yohanna X.
Le communiqué final du sommet, parvenu à l'Agence Fides, exprime une « profonde préoccupation » pour la persistance de la vacance de la Présidence de la République qui, aux yeux des chefs des communautés religieuses, continue à représenter « une menace pour la souveraineté du Liban, la sécurité et la stabilité » et met en danger également son architecture constitutionnelle, qui, protégeant la participation des chrétiens et des musulmans à la direction politique du pays, représente un « message direct à tout le monde arabe et au monde entier ». La longue période d'impasse institutionnelle autour de l'élection du Chef de l'Etat – dont le prédécesseur a achevé son mandat le 25 mai dernier – met en danger, selon les responsables religieux, la survie même du pays, exposant son équilibre fragile aux conflits et aux dérives sectaires qui bouleversent actuellement le Proche-Orient.
« L'élection d'un Président chrétien maronite – peut-on lire dans la déclaration des responsables spirituels chrétiens et musulmans – constitue la garantie de la continuité de la coexistence sociale et par suite du Liban lui-même ». Le communiqué dédie une large place également aux urgences économiques et sociales qui suffoquent actuellement la population, s'attardant sur les problèmes liés à l'afflux insoutenable de réfugiés syriens et irakiens sur le territoire libanais. La communauté internationale est appelée à « dépenser plus » pour affronter les « conditions inhumaines » dont font l'expérience les réfugiés, en prenant acte du fait que la patience du Liban est limitée « dans l'espace et dans le temps ».
Les chefs religieux chrétiens et musulmans ont également condamné de manière unanime « le terrorisme revêtu du masque de la religion » qui déstabilise actuellement de vastes zones du Proche-Orient et semble fonctionnel aux plans de fragmentation sur base sectaire de chacun des Etats de la région.
En particulier, le communiqué final indique les chrétiens orientaux comme les premières victimes des vagues de violence qui bouleversent la région, réaffirmant qu'au Proche-Orient, les chrétiens ne sont pas des « hôtes » et que la présence chrétienne a précédé celle des musulmans de centaines d'années, apportant une contribution décisive à la floraison de la civilisation arabe.
A propos du conflit en cours au Yémen, les chefs religieux libanais ont demandé qu'il demeure lié au respect de la souveraineté du pays, sans s'exprimer sur le fond à propose des offensives militaires conduites par l'Arabie Saoudite contre les milices chiites rebelles Houthi.
Le communiqué rappelle enfin la Solennité de l'Annonciation encore toute proche, qui est devenue fête nationale au Liban et se trouve définie comme « la première célébration islamo-chrétienne de l'histoire ». En outre, le texte approuvé par l'ensemble des chefs religieux annonce l'institutionnalisation du sommet interreligieux libanais au travers de réunions trimestrielles. (GV) (Agence Fides 31/03/2015)

AFRIQUE/EGYPTE - Invitation du Président égyptien à la Veillée pascale de la part de l’Eglise copte orthodoxe



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 31 mars 2015 14:03:15 UTC+3

AFRIQUE/EGYPTE - Invitation du Président égyptien à la Veillée pascale de la part de l'Eglise copte orthodoxe

Le Caire (Agence Fides) – L'Eglise copte orthodoxe a invité le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, à participer à la veillée pascale qui sera célébrée au soir du 11 avril par le Patriarche Tawadros II en la Cathédrale Saint Marc du Caire. C'est ce qu'indiquent des sources égyptiennes consultées par l'Agence Fides. Outre le Président, l'Eglise copte orthodoxe a déjà envoyé des invitations officielles à une longue liste de responsables politiques et de représentants des institutions égyptiennes. En outre, 5.000 billets destinés aux fidèles ont été imprimés afin de leur permettre de participer à la liturgie de la veillée pascale.
Le Président al-Sisi a déjà participé à la veillée du Noël copte, au soir du 6 janvier dernier, accueilli dans la Cathédrale copte orthodoxe du Caire par le Patriarche Tawadros II et par l'enthousiasme des fidèles. A cette occasion, la participation personnelle du Président égyptien à la veillée en question – comme l'avait expliqué à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique de Gizeh – « a représenté un événement inédit dans l'histoire de l'Egypte. Par le passé, les Présidents se limitaient à envoyer des représentants. Certains Présidents égyptiens – y compris Hosni Moubarak et l'islamiste Mohamed Morsi – présentaient leurs vœux de Noël au Patriarche par le biais d'appels téléphoniques de courtoisie, alors que d'autres – comme Nasser et l'ancien Président par intérim Adli Mansour – avaient fait des visites de courtoisie au Patriarche dans les jours précédant le Noël copte ». (GV) (Agence Fides 31/03/2015)

lundi 30 mars 2015

ASIE/IRAQ - Participation de l’Eglise chaldéenne au deuil après la mort du Patriarche assyrien



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 30 mars 2015 13:57:23 UTC+3
ASIE/IRAQ - Participation de l'Eglise chaldéenne au deuil après la mort du Patriarche assyrien

Bagdad (Agence Fides) – L'Eglise chaldéenne participe, en signe de solidarité et de proximité avec l'Eglise assyrienne d'Orient, au deuil suite à la mort du Patriarche assyrien Mar Dinkha IV. Elle a ainsi donné pour disposition de suspendre les traditionnelles rencontres conviviales en vue de l'échange des vœux de Pâques dans le cadre desquelles le Patriarche, les Evêques et les Curés reçoivent la visite de représentants politiques et institutionnels et de communautés religieuses. C'est ce qu'indiquent des sources du Patriarcat de Babylone des Chaldéens, consultées par l'Agence Fides. Au cours des liturgies de la Semaine Sainte, les communautés chaldéennes prieront également pour l'âme du Patriarche assyrien défunt et pour le choix d'un successeur animé par une authentique ferveur pastorale.
En septembre 2013, le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, avait adressé au Patriarche Mar Dinkha IV une invitation officielle visant à commencer ensemble un chemin de dialogue en vue de restaurer la pleine communion ecclésiale entre la communauté chrétienne chaldéenne – catholique – et la communauté assyrienne. « Je profite de l'occasion – avait écrit à l'époque le Patriarche chaldéen – pour exprimer le désir de l'Eglise chaldéenne concernant la mise en place d'un dialogue pour l'unité, qui est le désir de Jésus. Le début de ce dialogue est aujourd'hui urgent, face aux grands défis qui menacent notre survie. Sans unité, il n'y a pas d'avenir pour nous. L'unité peut aider à conserver notre présence ». Au début du mois d'octobre 2013, Mar Dinkha IV avait répondu de manière positive à l'appel du Patriarche chaldéen, suggérant la création d'un « Comité conjoint » comme instrument pour affronter ensemble les urgences partagées par les deux Eglises sœur s, qui ont en commun le même patrimoine liturgique, théologique et spirituel. (GV) (Agence Fides 30/03/2015)

Raï : Devant le Christ, toutes les autorités spirituelles et civiles s’inclinent - L'Orient-Le Jour

Raï : Devant le Christ, toutes les autorités spirituelles et civiles s'inclinent - L'Orient-Le Jour

30/3/2015

Raï : Devant le Christ, toutes les autorités spirituelles et civiles s'inclinent

« La peur politique, la peur économique, l'anxiété, l'Église a pour mission de les dissiper, et c'est ainsi que notre présence prend un sens », a affirmé le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, dans l'homélie de la messe des Rameaux, célébrée hier dans la chapelle extérieure du siège patriarcal de Bkerké, en présence d'une foule dense.
« Les circonstances que nous vivons pèsent énormément, a affirmé le patriarche, mais, en dépit de tout, nous sommes déterminés à porter la paix et la tranquillité à notre peuple. La résurrection du Christ a sonné la victoire sur toutes les ténèbres de l'existence. »
Le patriarche a appelé les chrétiens du Liban à accueillir le Christ dans leur cœur, leur foyer, leur patrie et dans tout l'Orient, mais « pas d'un accueil tout extérieur, mais d'un accueil qui (les) distingue comme signes de sa présence ».
« La procession des Rameaux, a-t-il dit, signifie que nous n'avons qu'un seul chef et Seigneur, Jésus-Christ, et qu'en Sa présence toutes les autres autorités spirituelles et civiles s'inclinent et s'effacent. »

Le 5e centenaire de la naissance de Thérèse d'Avila
Par ailleurs, le patriarche a célébré samedi une messe pour le cinquième centenaire de la naissance de sainte Thérèse d'Avila (28 mars 1515), « docteur et fille de l'Église ». L'office religieux s'est tenu en présence de P. Makhoul Farha, supérieur de la Congrégation des carmélites, et de l'ambassadeur d'Espagne.
Ce fut l'occasion pour le patriarche de rendre hommage à la présence des sœurs carmélites au Liban, en Syrie et en Égypte, et des religieuses contemplatives des Carmels de Harissa et de Kfarmashoun, au Liban, du Mont-Carmel, en Terre sainte, et de Notre-Dame de Syrie, à Alep.
« L'Église compte sur votre prière et le témoignage de votre vie, et surtout sur les prières des contemplatives, leurs ascèses dans leurs clôtures », a affirmé le patriarche.
Par ailleurs, le patriarche a donné comme « modèle de dialogue religieux ou social » celui qui, dans l'Évangile, s'établit entre Jésus et une Samaritaine, Jésus bravant « la lettre » de la Loi pour s'adresser à une femme appartenant à une communauté méprisée par les juifs de l'époque.
« C'est un dialogue sans idées préconçues (...) car le véritable dialogue n'a pas besoin d'intermédiaire, mais se déroule face à face », a-t-il dit, critiquant implicitement les dialogues politiques indirects, menés entre des courants politiques opposés.
Enfin, le patriarche a souhaité samedi « le passage du Liban à une situation de stabilité par l'élection d'un président de la République qui redonne la vie aux institutions et la dignité au peuple ». Il l'a fait à l'occasion de la cérémonie d'installation du nouvel évêque de Zahlé, Mgr Joseph Mouawad, célébrée en la cathédrale Saint-Maron (Ksara), en présence de Mgr Georges Iskandar, évêque émérite de Zahlé, représentant le patriarche Raï.
Au nombre des présents à la cérémonie : Mouna Hraoui, les députés Robert Ghanem, Élie Marouni, Ziad Kadri, Assem Aragi, Jamal Jarrah , Antoine Saad, Amine Wehbé et les anciens ministres Élie Skaff, Khalil Hraoui, Salim Wardy, Gaby Layoun et Chakib Cortbawi.
Mgr Joseph Mouawad, administrateur patriarcal pendant quatre mois, succède à Mgr Mansour Hobeika, disparu prématurément.



Envoyé de mon Ipad 

Mgr Petros Moshe : « Huit mois après, les chrétiens d’Irak déplacés sont épuisés moralement » | La-Croix.com - Monde

Mgr Petros Moshe : « Huit mois après, les chrétiens d'Irak déplacés sont épuisés moralement » | La-Croix.com - Monde

Du 29/3/2015

Mgr Petros Moshe : « Huit mois après, les chrétiens d'Irak déplacés sont épuisés moralement »

Il revient sur la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU et appelle la communauté internationale à libérer rapidement la plaine de Ninive de l'emprise de Daech.

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est penché vendredi 27 mars sur le sort des chrétiens d'Orient et des autres minorités à la demande de la France, qui le préside. Que pensez-vous de cette initiative ?

Mgr Petros Moshe : C'est un bon geste de se réunir sur un sujet aussi important et sur lequel il est urgent d'agir. J'espère qu'il en sortira autre chose que des bonnes paroles, que les décisions seront fortes. L'objectif principal aujourd'hui doit être la libération des villes et des villages de la plaine de Ninive, en Irak, et de venir à bout de cette idéologie (NDLR : de Daech) qui fait du mal à tous, chrétiens comme musulmans. Et en attendant, la communauté internationale doit penser aux personnes déplacées pour les aider à surmonter cette épreuve en leur assurant des conditions dignes de logement, d'hygiène, d'alimentation…

Il faut aussi préparer la reconstruction des villes et des villages, préparer la remise sur pied des services qui seront nécessaires, et préparer surtout leur protection de leurs voisins. Nous avons été trahis par le gouvernement irakien, nous avons été chassés sans résistance de notre armée : nous voulons une force internationale jusqu'à ce que le gouvernement irakien soit en mesure d'assurer notre protection.

Quel est le premier pas à poser en vue de cette libération ?

Mgr P. M. : Mais s'ils veulent libérer Mossoul et la plaine de Ninive, ils le peuvent ! Saddam Hussein, avec toutes ses armées, a été chassé en quelques jours. Je trouve étrange que cette libération n'ait pas encore eu lieu : je ne suis pas un homme politique, mais je ne pense pas que Daech soit si puissant pour contrarier les armées engagées dans la coalition.

Quelle est la situation aujourd'hui de votre diocèse de Qaraqosh ?

Mgr P. M. : Sur les 12 000 familles qu'il compte, près de 4 000 déjà sont hors d'Irak : j'espère qu'elles rentreront une fois la plaine de Ninive libérée. Pour le moment, mes prêtres sont tous restés avec leur peuple, fidèles à leur communauté.

La scolarisation des enfants déplacés est une préoccupation depuis qu'ils se sont réfugiés au Kurdistan irakien en août dernier. Où en est ce dossier ?

Mgr P. M. : L'urgence était telle que nous avons souhaité agir sans attendre la construction de nouvelles écoles au Kurdistan, grâce à des donateurs privés. Nous avons donc loué 5 maisons (dont 2 grâce à l'aide de l'association Fraternité en Irak) pour organiser le primaire et le secondaire : 1 700 enfants y sont scolarisés, ils sont serrés, ils n'ont pas école tous les jours, et se relaient dans les salles, mais c'est mieux que rien.

Les professeurs sont les déplacés eux-mêmes, qui sont à nouveau payés par le gouvernement : ils savent que c'est leur devoir et veulent se donner à leurs enfants. Nous manquons en revanche de moyens de transport pour les acheminer vers les écoles, les parents n'ayant pas les moyens de le faire. Quant aux étudiants, nous essayons de trouver une solution pour que 134 d'entre eux puissent s'inscrire à l'université de Kirkouk (NDLR : où les cours sont donnés dans leur langue, en arabe, et non en kurde comme à Erbil).

Le gouvernement kurde vous apporte-t-il l'aide nécessaire ?

Mgr P. M. : Les relations avec le gouvernement kurde sont normales. On est accueilli chez eux, on ne peut pas demander plus.

Quel est le moral de vos diocésains ?

Mgr P. M. : Ils sont très fatigués, épuisés par cette situation : ils vivent dans des bâtiments inachevés, manquent d'hygiène, de confort, d'intimité… Cela fait huit mois qu'ils survivent ainsi sans voir clairement quel sort les attend, ils attendent leur libération. Les maladies physiques et mentales se répandent.

Qu'attendez-vous de la France ?

Mgr P. M. : Nous avons besoin de beaucoup de prières. Ces 12 000 familles souffrent parce qu'elles ont voulu sauvegarder leur foi, elles méritent de l'aide. Il faut montrer que l'on veut les soulager dans cette épreuve : rien de ce que l'on fera pour elles ne sera suffisant !

» Lire aussi : Laurent Fabius : « La protection des chrétiens d'Orient est une tradition pour la France »



Envoyé de mon Ipad 

La France se mobilise en faveur des minorités d’Orient après plusieurs réunions avec le Chredo - PARIS, d’Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

La France se mobilise en faveur des minorités d'Orient après plusieurs réunions avec le Chredo - PARIS, d'Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour
30/3/2015-La France se mobilise en faveur des minorités d'Orient après plusieurs réunions avec le Chredo

Après des années de liquidation physique « accompagnée d'une volonté d'éradication culturelle », selon l'expression du journal Le Monde, la France a réagi en convoquant samedi le Conseil de sécurité pour se pencher sur le drame des minorités religieuses et ethniques au Moyen-Orient.
Plusieurs réunions avec les dirigeants du « Chredo » (collectif des chrétiens d'Orient en danger), avaient fini par convaincre M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, de saisir l'Onu de ces « crimes répétés contre l'humanité » demandant que « cette sorte de puissance impuissante » qu'est l'Onu, selon les propres termes du chef du Quai d'Orsay, « apporte des réponses à la hauteur de la menace ».
Résultat immédiat : une promesse de M. Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, de former un groupe de sages pour appliquer un plan d'action pour faire face à ce problème.
Vendredi dernier, le « Chredo » avait adressé trois requêtes à la France et au Conseil de sécurité. Il a requis une intensification des efforts pour mettre fin à la barbarie et à l'exode des chrétiens et des minorités d'Orient afin qu'ils puissent revenir dans leurs villes et villages ; une initiative française pour la création d'un fonds international d'aide aux minorités pour la reconstruction de leurs maisons, écoles et hôpitaux, et lieux de culte ; et une saisine de la Cour pénale internationale.
Mais quid des moyens à mettre en œuvre dans l'immédiat pour que les réfugiés chrétiens renoncent à l'exode et pour qu'ils organisent la défense de leurs biens et de leurs familles encore sur place ?
Un combattant au sein d'une milice chrétienne irako-syrienne récemment formée demandait à un journaliste occidental de l'argent et des armes, expliquant qu'il ne suffit pas de dire aux chrétiens que les Kurdes se chargeraient de leur défense.
Un autre milicien syriaque a affirmé qu'on ne pouvait envoyer des jeunes de sa communauté combattre Daech sans le soutien d'une armée forte et bien formée. Il a ajouté qu'il parlait bien entendu de l'armée irakienne et du gouvernement irakien « qui nous ont trahis à Moussoul du fait de leur absence ».
Ces demandes d'aide militaire ont reçu un accueil plutôt favorable lors de la réunion du « Chredo » qui s'était tenue vendredi sous la présidence de Patrick Karam et en présence d'une trentaine de personnalités religieuses et laïques venues d'Irak, de Syrie, du Liban, d'Égypte, de Jordanie et de Palestine.
Au cours de ces assises chrétiennes, un prélat syriaque-catholique a mis en garde contre une disparition pure et simple de son église. Dans une interview au Monde, un autre évêque déclarait : « Mes fidèles attendent tous la libération de notre région pour rentrer, car ils veulent vivre en chrétiens là-bas. Ils veulent entretenir de bonnes relations de voisinage avec leurs voisins, même si nous n'avons plus confiance en eux... »
Et d'ajouter cette phrase terrifiante : « Beaucoup de ceux qui étaient nos amis, parmi les musulmans arabes qui sont restés avec Daech, nous ont pris nos biens parce que Daech le leur avait permis. »



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dimanche 29 mars 2015

Raï aux Libanais: "N'ayez pas peur" ! - L'Orient-Le Jour

Raï aux Libanais: "N'ayez pas peur" ! - L'Orient-Le Jour
29/3/2015Raï aux Libanais: "N'ayez pas peur" !

Le patriarche maronite Béchara Raï a voulu rassurer les Libanais dans son homélie à Bkerké à l'occasion de la fête des Rameaux.

"N'ayez pas peur ! Voilà le message que nous adressons, en tant que chrétiens, à la société. Nous voulons ôter la peur du coeur des citoyens, cette peur politique et matérielle, cet état d'anxiété dans lequel nous vivons", a lancé Mgr Raï.

"Malgré cela, nous sommes déterminés à porter un message de paix et de sérénité à nos fidèles", a ajouté le chef de l'Eglise maronite.

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Fabius à l'Onu : priorité au retour des minorités persécutées au Moyen-Orient | France info

Fabius à l'Onu : priorité au retour des minorités persécutées au Moyen-Orient | France info

28/3/2015/Fabius à l'Onu : priorité au retour des minorités persécutées au Moyen-Orient

Devant le Conseil de Sécurité de l'Onu, le ministre des Affaires étrangères a appelé la communauté internationale à tout faire pour permettre le retour chez elles des minorités du Moyen-Orient persécutées, dénonçant "entreprise barbare d'éradication ethnique et religieuse".

Le danger est celui d'une disparition totale de ces minorités, a alerté Laurent Fabius vendredi à l'Onu. Le ministre des Affaires étrangères s'adressait au Conseil de sécurité qui tenait une réunion spéciale consacrée aux minorités persécutés par les groupes extrémistes comme Daech. Il a dénoncé une "entreprise barbare d'éradication ethnique et religieuse".

Le ministre a évoqué non seulement les chrétiens d'Orient mais aussi les Yézidis du Kurdistan irakien ou les Kurdes de Kobané (Syrie). Tous "menacés par ce que j'appelerais le triangle de l'horreur : l'exil forcé, l'asservissement, ou la mort", a dit le chef de la diplomatie.

Devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, qu'il présidait pour l'occasion, Fabius a appelé à faire du retour des minorités déplacées une priorité. A New York pour France info, Charlotte Alix

La France propose un Fonds international d'aide au retour

"Notre mot d'ordre doit être le retour des minorités déplacées (...). Tous les leviers doivent être mobilisés dans ce but" : militaire, humanitaire, politique et judiciaire, a affirmé Laurent Fabius. Pour le ministre français, "la préservation des minorités en Irak et en Syrie doit devenir un des objectifs principaux de l'action militaire de la coalition et des forces locales", y compris les autorités irakiennes et l'opposition syrienne modérée. La France a notamment proposé de créer un Fonds international d'aide au retour, qui financerait la reconstruction des habitations et des lieux de culte.

Une députée yézidi irakienne a témoigné devant le Conseil du calvaire de sa communauté : les exécutions, les femmes réduites en esclavage, les adolescentes vendues 18 dollars sur les marchés... Et les destructions du patrimoine culturel. Il ne reste qu'environ 400.000 chrétiens en Irak, contre environ 1,4 million en 1987.

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"Il faut se dépêcher pour sauvergarder nos villes et villages" - Yoanna Petrosmouché, archevêque de Mossoul, invité de France Info, il répond à Jules Lavie



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Discours du patriarche Louis Raphaël Sako lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les chrétiens d'Orient - Documents - La Vie

Discours du patriarche Louis Raphaël Sako lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les chrétiens d'Orient - Documents - La Vie

Discours du patriarche Louis Raphaël Sako lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les chrétiens d'Orient

New York, le 27 Mars 2015

Au nom des chrétiens de différentes dénominations ethniques et culturelles qui endurent une si sévère épreuve au Moyen-Orient, j'adresse mes remerciements au gouvernement français pour cette initiative humanitaire pionnière, en particulier à Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires étrangères, Monsieur Laurent Fabius.

Mesdames et Messieurs,

Comme vous le savez, nous commémorons cette année le centenaire des massacres de chrétiens de l'Empire Ottoman. Aujourd'hui, cent ans après ce drame, nous vivons une situation tragique similaire, ce qui a poussé des milliers de chrétiens à émigrer, et c'est une grande perte pour tous. Pour parler franchement, le soi-disant printemps arabe s'est soldé pour nous de manière négative. Si nous avions eu l'occasion de travailler en harmonie avec la mosaïque de religions et de groupes ethniques de notre région, il y aurait eu une force motrice de progrès vers la paix, la stabilité et l'ouverture dans toute la région.

De cette tribune, je tiens à exprimer le message suivant inspiré des valeurs humanitaires et spirituelles qui m'habitent. La coexistence positive fondée sur la justice, la paix dans l'amour et la citoyenneté devrait rester une des priorités majeures pour le Conseil de sécurité et l'Organisation des Nations Unies.

En ce qui concerne mon pays, je lance un appel pressant à soutenir le gouvernement central de Baghdâd et le gouvernement régional du Kurdistan en vue de la libération de la ville de Mossoul, ainsi que des villes de la plaine de Ninive où habitent chrétiens, yezidis et shabaks.

Je lance un appel solennel à leur fournir une protection internationale avec une zone sécurisée, tout en proclamant hautement le droit à la propriété en faveur des familles déplacées pour qu'elles puissent retourner dans leurs villages et leurs maisons, et reprendre une vie normale. Il faut aussi que le gouvernement central indemnise toutes ces familles pour les dommages et les préjudices subis.

En fait, le problème majeur réside dans la façon dont les hommes conçoivent la religion, l'État et la citoyenneté. En tout cela, il est important de comprendre le rôle des individus en tant que citoyens et membres de la société civile ; c'est pourquoi il est grave de négliger le rôle de l'éducation religieuse et nationale. Tout cela est proposé pour favoriser une meilleure coexistence dans la paix et le respect.

Or, les courants extrémistes islamiques refusent de vivre avec les non-musulmans. Ils les persécutent, les arrachent de leurs maisons et détruisent toute trace de leur histoire. Nous sommes devant une crise culturelle qui monopolise le pouvoir, et démantèle les institutions et restreint les libertés. Il est donc urgent d'établir des critères cohérents fondés sur le droit international.

Comme je m'adresse à cette honorable assemblée, je tiens à souligner que les terroristes qui commettent des crimes contre l'humanité ne doivent pas être assimilés aux innocents fidèles de l'islam. En effet cette majorité musulmane, silencieuse et pacifique, rejette la politisation de leur religion et accepte une convivialité harmonieuse avec les autres dans un État de droit où l'on respecte lois et institutions.

D'autre part, il est de plus en plus évident que la paix et la stabilité ne peuvent être obtenues exclusivement par les interventions militaires. Celles-ci sont incapables de démanteler cette idéologie féroce qui détruit les vies et le patrimoine culturel.

Cela exige de la communauté internationale, y compris de la Ligue Arabe et de la Conférence des États Islamiques, qu'elle prenne des décisions aboutissant à des solutions politiques, culturelles et éducatives. La communauté internationale est appelée à protéger efficacement la mosaïque des personnes et des différents groupes d'un même pays, en dépit de leurs origines religieuses et ethniques diverses, en assurant la promotion de leurs droits et en renforçant les relations entre eux.

Je voudrais attirer votre attention sur le risque de voir émerger de nouveaux courants aussi néfastes que Daesh (ISIS). Lorsque des millions d'enfants et de jeunes sont privés d'écoles et d'éducation, lorsque des millions de réfugiés sont rassemblés dans des camps, privés du strict minimum de soins et d'attention, alors la frustration, le chômage et la pauvreté peuvent facilement les conduire à la vengeance et à l'extrémisme.

                                                                            *

Par conséquent, nous proposons un processus dont l'ambition est de sortir de ce cercle vicieux.

1. Réclamer, à partir des Nations Unies, la mise à jour exécutive des constitutions et des lois de manière à réaliser la justice, l'égalité et la dignité pour tous, en tant que citoyens, sans discrimination aucune. Il est impératif que nos pays se dotent de gouvernements exigeant l'égalité entre tous les citoyens. Ces gouvernements doivent être responsables de la protection de tout le monde et garantir les droits de tous les citoyens. La simple énumération de ces besoins fondamentaux témoigne de leur manque cruel.

2. Recommander aux responsables religieux d'adopter un discours modéré, qui aide à approfondir le sens de la citoyenneté. Quelle que soit la diversité de leurs confessions religieuses ou de leurs appartenances ethniques, les gens devraient s'identifier d'abord et principalement à leur territoire national. Un facteur important nous fait défaut : c'est la réforme des programmes d'enseignement qui permettrait d'approfondir les principes de respect entre les citoyens, de promouvoir la tolérance et le dialogue, et de condamner la division, la haine et l'esprit de vengeance. Tout cela est nécessaire pour protéger les générations futures des tristes conséquences de positions qui aboutissent à l'extrémisme, à la violence et au terrorisme. Ce but ne pourra être atteint que si les responsables religieux présentent une exégèse appropriée de leurs textes sacrés, et ne tolèrent pas l'utilisation de phrases ou passages violents sortis de leur contexte.

3. Adopter une loi selon laquelle sont considérés comme criminels et tenus pour responsables les Etats et les individus qui soutiennent des groupes terroristes, que ce soit financièrement ou intellectuellement ou des armes . Leurs actes sont des crimes contre la paix sociale.

4. Promouvoir le développement des organisations pour les droits humains et les libertés civiles. Ces organisations devraient avoir un rôle exécutif et non pas seulement consultatif, tant sur le plan régional qu'international.

Merci à vous tous et soyez assurés de mes meilleurs vœux de succès dans votre service humanitaire.



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Chrétiens d'Orient persécutés, vers une protection internationale ? / France Inter

Chrétiens d'Orient persécutés, vers une protection internationale ? / France Inter
Chrétiens d'Orient persécutés, vers une protection internationale ?
ONU / chrétiens d'Orient : grande première aujourd'hui

Ils sont 1,2 millions en Syrie. Au Liban, il représente 40% de la population totale. Ils sont 10% en Egypte, dont 10 millions de coptes.
Ceux qu'on appelle les "chrétiens d'Orient" sont persécutés, et "en train d'être éradiqués" affirmait ce matin le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius dans une interview à La Croix. 

chrétiens d'orient © Radio France - 2015

Une persécution historique, qui prend de l'ampleur avec la montée de l'islamisme, sans aucun engagement de quelconque pays occidental. La "communauté internationale", c'est à dire les grandes puissances européennes réunies autour de Washington, semblent prendre leur distance avec la région depuis que les Etats-Unis prennent la voie de l'indépendance énergétique...

Eglise chrétienne en orient © Radio France - 2015

Grande première cependant, le conseil de Sécurité de l'ONU se réuni aujourd'hui à Paris pour évoquer le sort de ces chrétiens d'Orient, et de tenter de rassembler une coalition supplétive dans le cadre d'une intervention au Moyen-Orient. Un Jour Dans Le Monde reviendra sur cette réunion et ces persécutions avec le directeur général de l'Oeuvre d'Orient Monseigneur Gollnisch, vicaire général de l'ordinariat des catholiques des Eglises orientales, et Joseph Maïla, ancien directeur de la prospective au ministère des affaires étrangères français.


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samedi 28 mars 2015

Irak : le pape envoie le card. Filoni pour Pâques



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Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 27 mars 2015 20:38:48 UTC
Irak : le pape envoie le card. Filoni pour Pâques
"En signe de proximité, d'affection et d'union de prière"

Anne Kurian

ROME, 27 mars 2015 (Zenit.org) - Pour la Semaine Sainte, le pape François envoie le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, auprès des populations souffrantes d'Irak, « en signe de proximité, d'affection, et d'union de prière ». C'est la seconde fois que le cardinal s'y rend comme envoyé spécial du pape, après le voyage d'août 2014.

« La sollicitude du pape François pour la situation des familles Irakiennes chrétiennes et d'autres groupes expulsés de leurs maisons et villages, est constante », affirme un communiqué publié par le Saint-Siège ce 27 mars 2015.

Evoquant en particulier les chrétiens de la ville de Mossoul et de la plaine de Ninive, réfugiés dans la région autonome du Kurdistan irakien, la note ajoute : « Le pape prie pour eux et souhaite qu'ils puissent retourner et reprendre leur vie sur les terres et dans les lieux où, depuis des centaines d'années, ils ont vécu et établi des relations de bonne coexistence avec tous. »

A l'approche de la Semaine Sainte, qui s'ouvrira dimanche 29 mars, le Saint-Siège souligne que « ces familles partagent avec le Christ la violence injuste dont elles sont victimes, et elles participent à la souffrance du Christ ».

Le cardinal Filoni vivra donc la Passion et la fête de Pâques auprès des réfugiés, auxquels il apportera « une aide concrète du pape ». Unies à leur évêque, les familles du diocèse de Rome, enverront une « colombe », gâteau traditionnel italien, pour exprimer leur « solidarité » et « la joie de Pâques ».

Le pape n'oublie pas non plus « les souffrances des familles du nord du Nigeria », auxquelles il a fait parvenir un signe concret de solidarité, par l'intermédiaire de la Conférence épiscopale, précise la note.

Qui peut sauver les chrétiens d'Orient ? - Monde - La Vie

Qui peut sauver les chrétiens d'Orient ? - Monde - La Vie
La situation des chrétiens au Moyen-Orient – déjà complexe auparavant – s'est dégradée depuis le début de la guerre en Syrie et plus particulièrement depuis l'offensive de l'organisation Etat islamique en Irak en juin 2014. Persécutions, discriminations, déplacements, émigration, les différentes communautés chrétiennes orientales sont menacées de disparition. Qui (ou quoi) pourra les sauver ? Voici quelques pistes.

Le Conseil de sécurité de l'ONU ?

« Les chrétiens d'Orient sont en train d'être éradiqués. Compte tenu de l'extrême gravité de la situation, nous voulons poser un geste fort, a expliqué Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères dans une interview au journal La Croix. La France qui préside en ce moment le Conseil va donc convoquer une réunion spéciale, le vendredi 27 mars, sur le thème des chrétiens d'Orient (le sort des autres minorités y sera aussi évoqué) . « J'espère que la charte d'action que nous allons proposer sera une contribution utile », a ajouté le ministre.

Cette charte, qui comprendre quatre volets – humanitaire, militaire, politique et judiciaire – se veut « un appel à la communauté international à agir ».

« Je me réjouis de cette initiative qui donnera la possibilité à Mgr Louis Sako, le patriarche des chaldéens qui y a été invité, d'exploser clairement notre situation et de réveiller les consciences des dirigeants afin qu'ils nous aident, explique Mgr Petros Mouché, archevêque syriaque catholique de Mossoul et Qaraqosh, chassé de chez lui comme des dizaines de milliers de chrétiens suite à l'offensive de Daech sur l'Irak en juin 2014. Cependant, nous n'avons pas besoin de bonnes paroles, mais d'actes pour sauver les chrétiens et leur permettre de vivre en paix. »

Néanmoins aucune résolution ne devait être votée à l'issue de cette réunion de Conseil de Sécurité, ce qui limite les conséquences concrètes d'une telle réunion.

> A lire aussi : Qu'attendre de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les chrétiens d'Orient ?


Une force internationale au sol ?

Sur cet aspect militaire, justement, Laurent Fabius explique : « La coalition, les forces irakiennes et d'autres doivent pouvoir assurer aux minorités pourchassée leur sécurité », tout en s'opposant à l'envoi de troupe françaises au sol.

Dès lors, plusieurs questions se posent. En Irak, les armées irakiennes et kurdes sont-elles prêtes à reprendre la plaine de Ninive et Mossoul où vivent les membres des minorités déplacés ? « Nous entendons régulièrement de la part de l'armée que la reprise de Mossoul est proche. Nous avons l'espoir que cela arrive vite, mais plus notre exode dure, plus les chrétiens partent », constate Mgr Petros Mouché.  

« Il faut absolument que des moyens soient mis en oeuvre pour neutraliser rapidement la cause première de ces persécutions, à savoir Daech, et permettre aux déplacés de rentrer chez eux », ajoute Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Oeuvre d'Orient qui plaide pour l'intervention au sol d'une coalition internationale ou d'une force sous responsabilité de la ligue arabe.

Si ces minorités – chrétiens, yézidis, shabaks, kakaïs, etc.- étaient en mesure de rentrer chez elles en Irak, ces mêmes armées pourraient-elles assurer leur sécurité ? « L'armée irakienne et l'armée kurde n'ont pas réussi à nous protéger jusqu'à présent. Je pense donc que la présence d'une force internationale, au moins pour un délai court, pour sécuriser la plaine de Ninive permettrait de rassurer les chrétiens afin qu'ils puissent rentrer chez eux », plaide Mgr Petros Mouché. 

Enfin, se pose la question de la coordination de la lutte contre Daech dans les pays où il est présent, c'est-à-dire principalement en Irak et en Syrie. Une victoire militaire en Irak pourrait entraîner un reflux de djihadistes en Syrie et y fragiliser encore plus les minorités. Certains observateurs y voient un argument supplémentaire à l'envoi coordonné de troupes au sol dans les deux pays.

Sébastien de Courtois, historien spécialiste des chrétiens d'Orient et journaliste basé en Turquie, estime pour sa part que « la piste militaire avec l'envoi de troupes étrangères est à contourner pour le moment. Les chrétiens vont être accusés par la suite d'avoir fait venir ces étrangers. En revanche, je crois qu'il faut armer les kurdes pour protéger, par ricochet, les chrétiens qui se sont réfugiés au Kurdistan. »

> A lire aussi : Chrétiens d'Irak : "Pour survivre, nous devons rentrer chez nous"


Une initiative diplomatique en Syrie ?

Le conflit syrien a poussé 700 000 chrétiens à quitter le pays dont 200 000 pour la seule année 2014 selon l'ONG Portes ouvertes. Dans la région du Khabour, le 23 février dernier, une quarantaine de villages assyriens sont tombés aux mains de l'organisation Etat islamique et au moins 200 d'entre eux ont été enlevés et le sont toujours à ce jour. « En Syrie, où le problème dépasse la présence de Daech, je pense que devrait être mise en place une large initiative internationale et diplomatique, non pas pour résoudre le problème syrien, mais au moins, dans un premier temps, pour arrêter la guerre, estime Mgr Pascal Gollnisch. On ne peut pas attendre d'avoir toutes les clés sur l'avenir de ce pays pour faire cesser ce conflit. Sur ce sujet, il est important de rétablir un dialogue avec la Russie sans qui des avancées seront difficiles. »

De son côté, le ministre des Affaires étrangères refuse toute ouverture qui pourrait laisser croire à un changement d'attitude de la France vis-à-vis d'Assad. « En réalité, Daech et Assad sont les deux faces d'une même médaille

Le Vatican ?

La thématique de la persécution des chrétiens dans le monde revient très régulièrement dans les discours du pape François. S'il ne peut pas se rendre en Irak, pour des questions de sécurité, il a multiplié les gestes à l'égard des chrétiens d'Orient. Le 1er mars, il fait prier pour les chrétiens d'Irak et de Syrie sur la place Saint-Pierre, pour Noël, il a adressé une lettre aux chrétiens du Moyen-Orient, un couple d'Irakiens était invité à témoigner lors du synode sur la famille et l'on se souvient de sa vidéo pour les chrétiens d'Irak à l'occasion de l'opération Erbilight.

Sur le plan financier, une aide conséquente a été débloquée pour les déplacés en Irak en août, et un don de la part du pape pour les réfugiés chrétiens du Moyen-Orient est attendu ses prochains jours, écrit La Croix.

Enfin sur le plan diplomatique, le Saint-Siège ne s'oppose pas à un recours à la force si les circonstances l'exigent.

La Cour Pénale internationale ?

La Chredo (Coordination Chrétiens d'Orient en Danger) a saisit en septembre 2014 la Cour Pénale Internationale (CPI) pour génocide et crime contre l'humanité commis par l'organisation Etat islamique. La plainte a été enregistrée et poursuit son cours. Laurent Fabius va proposer au Conseil de Sécurité de l'ONU de saisir lui-même la CPI sur le sujet et s'est engagé auprès de la coordination à ce que la France soutienne la plainte si le Conseil refusait de le faire. Dans ce type d'action « l'aspect politique est très important », reconnaît l'avocate qui s'occupe du dossier Me Samia Maktouf.

D'où la nécessité d'un large soutien pour que la plainte débouche sur des actes concrets « Le procureur pourrait non seulement enquêter sur les crimes commis mais aussi sur les complicité : qui finance Daech, qui laisse passer les armes, qui achète son pétrole, explique l'avocate. Cela pourrait avoir un effet au moins dissuasif. »

Les politiques ?

La solution est politique, entend-t-on régulièrement. Et Laurent Fabius évoque le volet politique de la charte qu'il veut proposer au Conseil de Sécurité de L 'ONU dans son interview à La Croix : « En Irak comme en Syrie, les Etats doivent assurer une place satisfaisante à chacune des communautés qui les composent. »

Pour Mgr Louis Sako, patriarche des chaldéens, « le grand combat est celui de la citoyenneté commune, qui passe notamment par le fait d'enlever la mention de la religion de la carte d'identité et de permettre les conversions quelle que soit la religion. »

Là aussi, il s'agit de passer de la parole aux actes.

Des groupes d'auto-défense ?

Nous en avons parlé récemment.

> A lire aussi : Quel rôle pour les milices chrétiennes au Moyen-Orient ?


Un « Christianland » ?

Certains groupes assyriens, appartenant le plus souvent à la diaspora, demandent l'établissement d'une zone chrétienne autonome dans la plaine de Ninive en Irak. De fait, cette hypothèse n'est pas tellement évoquée par les chrétiens sur place.

Beaucoup d'entre eux vivent à Bagdad et certains même plus au sud, à Bassora. Regrouper tous les chrétiens au même endroit, outre d'en faire une cible potentielle, ne correspond pas à la réalité de l'implantation des chrétiens en Irak.

En revanche, les chrétiens demandent régulièrement d'obtenir des postes de responsabilité dans les villes dans lesquelles ils sont très majoritaires. « À mon avis, là où les chrétiens sont en majorité, ils devraient pouvoir gérer leur administration, sans créer une zone ou un ghetto, estime Mgr Louis Sako. Dans une ville comme Qaraqosh, où 95% de la population était chrétienne, le maire musulman venait de Bassora, à l'autre bout du pays. Pourquoi ne serait-ce pas un chrétien du village qui tiendrait ce rôle ? »

L'exode ?

Des centaines de milliers de chrétiens de Syrie et d'irak ont déjà pris le chemin de l'exode. À ce sujet, voilà ce que dit Mgr Petros Mouché, archevêque syriaque catholique de Mossoul et Qaraqosh : « Pour moi, cet exode est une mort lente. Et si cela continue, nous disparaîtrons. À l'étranger, les familles sont dispersées et cette dispersion entraîne une perte de nos rites et de notre culture. Mon diocèse en exil représente un tiers des fidèles syriaques catholiques dans le monde. Si ceux-ci disparaissent progressivement, c'est plus généralement notre Eglise qui est menacée.

Si vraiment il nous est impossible de rester, si vraiment nos villages sont définitivement perdus, ce que bien sûr je ne souhaite pas, alors il faudrait nous trouver un lieu où nous pourrions au moins vivre regroupés pour que notre communauté survive. Mais j'insiste, ce n'est pas la bonne solution. Il faut tout faire pour que nous puissions rentrer dans la plaine de Ninive. »



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vendredi 27 mars 2015

Mort de Mar Dinkha IV, patriarche de l’Église assyrienne d’Orient | La-Croix.com - Carnet

Mort de Mar Dinkha IV, patriarche de l'Église assyrienne d'Orient | La-Croix.com - Carnet
Accord christologique entre les Églises anglicanes et orientales

Mar Khanania Dinkha IV, patriarche de l'Église assyrienne d'Orient, est décédé à Rochester (Minnesota, États-Unis), jeudi 26 mars, à la suite d'une pneumonie. Il était âgé de 79 ans.

Le métropolite de l'Église assyrienne d'Orient pour l'Inde, Mar Aprim Mooken, assurera les fonctions de patriarche jusqu'à l'élection d'un nouveau patriarche.

Le patriarche Dinkha, 111e de l'Église assyrienne d'Orient depuis le 17 octobre 1976, a servi son Église 39 années à ce poste, plus longtemps qu'aucun de ses prédécesseurs. En raison de l'instabilité de l'Irak, il avait transféré, peu après sa consécration, le Patriarcat à Morton Grove, une banlieue de Chicago (États-Unis).

Il naît le 15 septembre 1935 à Erbil, dans le nord de l'Irak. Après son ordination sacerdotale le 15 juillet 1957, il a été nommé au service de la communauté d'Urmia, au nord de l'Iran, proche de l'Irak et de la Turquie. Il a été consacré évêque le 11 février 1962.

Le patriarche Dinkha a réorganisé l'Église assyrienne d'Orient après l'assassinat de son prédécesseur Mar Eshai Shimun XXIII, en 1975.

En 1994, le patriarche Mar Dinkha IV a signé avec Jean-Paul II une déclaration christologique commune reconnaissant qu'assyriens et catholiques « peuvent désormais proclamer ensemble devant le monde leur foi commune dans le mystère de l'Incarnation » et l'Église catholique accepte, depuis 2001, l'intercommunion entre les deux Églises.

L'Église assyrienne d'Orient est l'héritière de l'antique Église de Perse fondée selon la tradition par saint Thomas. Séparée après le concile d'Éphèse (431) qui condamna les thèses de Nestorius, elle a connu un temps un grand développement en Chine et en Inde où elle est toujours très implantée.

En 1692, à la suite de la contestation de l'élection du patriarche, un grand nombre de ses fidèles a rejoint l'Église catholique pour former l'Église chaldéenne et, en 1968, un autre schisme a entraîné la création de l'Ancienne Église d'Orient (100 000 fidèles).

L'Église assyrienne d'Orient rassemble aujourd'hui entre 250 000 et 400 000 fidèles (principalement aux États-Unis et en Inde).



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