Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 31 août 2014

Raï à Rome : pour « une force de l’Onu contre les groupes fondamentalistes au M-O » - L'Orient-Le Jour

Raï à Rome : pour « une force de l'Onu contre les groupes fondamentalistes au M-O » - L'Orient-Le Jour

Raï à Rome : pour « une force de l'Onu contre les groupes fondamentalistes au M-O »

Pour sa première journée à Rome jeudi, le patriarche maronite Béchara Raï a participé à l'inauguration du congrès annuel du Réseau international catholique de législateurs (ICLN), sur invitation du cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. Un grand nombre de parlementaires, de sénateurs et de responsables politiques de divers pays prennent part à cet événement. Cette année, ce congrès se penche sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient et les défis auxquels ils font face, des thèmes abordés par Mgr Raï lors de son discours d'ouverture.
« La situation au Moyen-Orient, surtout après la déroute de ce qu'on a appelé le printemps arabe, a pris un tour préoccupant, particulièrement marqué par la brusque montée du fondamentalisme musulman, a-t-il dit. Cette tendance a culminé avec l'émergence du groupe appelé Daech, ou État islamique. Dans tout ce processus, les chrétiens finissent par payer le prix fort. Leur présence dans la région, qui remonte à l'époque du Christ, est actuellement en danger. »
Le patriarche est revenu sur les récents épisodes douloureux de l'exode des chrétiens, des attaques dont ils ont fait l'objet, des exactions... « Il faut mettre fin aux organisations terroristes, a-t-il martelé. Les pays musulmans ne peuvent demeurer des observateurs muets alors que Daech, et d'autres, sont en train de nuire à l'islam même. » Il a ainsi proposé « de créer une force militaire sous les auspices de l'Onu pour mettre un terme à l'avancée des organisations terroristes ». « Nous considérons que la communauté internationale assume une part de responsabilité dans le développement des organisations terroristes et dans la situation actuelle au Moyen-Orient, a-t-il poursuivi. Chacun sait que les pays (de cette région) sont victimes d'un conflit international exacerbé par les intérêts politiques, économiques et stratégiques, liés à l'exploitation du gaz et du pétrole dans la région. »
Le patriarche a, de ce fait, appelé les pays arabes à faire pression sur tous ceux qui financent de telles organisations, et le monde à soutenir les chrétiens pour qu'ils demeurent sur leur terre, en initiant un dialogue interreligieux et en renforçant la coexistence pacifique entre les cultures et les civilisations. Selon lui, « les chrétiens restent très attachés à leur terre natale, à leur pays mais aussi à la liberté d'expression et au respect des différences ».
Le patriarche Raï a été plus loin, donnant sa vision d'une solution pour les tragédies du Moyen-Orient. Pour lui, « si l'on veut trouver des solutions aux problèmes du Moyen-Orient, il faut en connaître les causes ». Il s'agit « d'œuvrer pour la réconciliation entre les composantes des pays » et « ne plus employer, financer ou armer des fondamentalistes et des mercenaires ». « Les Arabes et les musulmans devraient s'interroger sur les raisons de l'échec du printemps arabe, et les raisons pour lesquelles il a été remplacé par des conflits sectaires et des guerres lancées par des organisations terroristes contre les régimes, a-t-il dit. Tout cela ne souligne-t-il pas la fragilité de ces gouvernements et de leurs frontières géopolitiques ? »
Le prélat s'est dit convaincu qu'en vue d'une paix globale et durable, les pays de cette région devraient exercer la séparation de pouvoirs entre la religion et l'État. Il a, surtout, appelé la communauté internationale à intervenir en vue de mettre un terme à la tragédie humaine qui frappe les chrétiens et les yazidis d'Irak, afin de les aider à rentrer chez eux. De même, il l'a exhortée à intervenir en Syrie où trois ans et demi de conflits ont nui à la coexistence entre les communautés, rappelant à la mémoire de tous l'enlèvement, il y a un an, des deux évêques Youhanna Ibrahim et Paul Yazigi à Alep.
Par ailleurs, le cardinal Raï a présidé, le jour de son arrivée, la messe à l'église Saint-Maron à Rome. Il a reçu un groupe de l'Association du lieutenant-colonel martyr Sobhi Akouri. En présence de cette délégation, il a prononcé un mot dans lequel il a considéré que « les martyrs sont le cœur vivant de la nation et de son cheminement vers la souveraineté et l'indépendance », rendant hommage à l'armée.



Envoyé de mon Ipad 

Un média russe s’étonne de « l’effrayant balbutiement du Vatican devant la souffrance et la persécution » des chrétiens d’Orient

Un média russe s'étonne de « l'effrayant balbutiement du Vatican devant la souffrance et la persécution » des chrétiens d'Orient

Un média russe s'étonne de « l'effrayant balbutiement du Vatican devant la souffrance et la persécution » des chrétiens d'Orient

Dans l'avion de retour de Corée du Sud à Rome, le Pape François a répondu aux journalistes sur le massacre des chrétiens en Irak. Il a affirmé que pour stopper les djihadistes « il ne faut pas bombarder, ni faire la guerre, mais les arrêter », et que la décision sur une intervention au Proche-Orient doit être remise aux Nations-Unies, c'est-à-dire justement à l'organisation qui pendant 70 ans s'est montrée totalement incapable de gérer tout conflit et qui mène aujourd'hui une politique violemment opposée aux principes chrétiens, du soutien à l'avortement jusqu'à l'idéologie du genre. D'ailleurs, comment arrêter des combattants cruels et puissants tels que les djihadistes en Irak sans une action militaire (« ni bombarder, ni faire la guerre »), c'est un mystère dépassant en même temps la raison et la foi. Ces déclarations étonnantes ne sont que le dernier anneau d'une chaîne de réticence que le Vatican a montré depuis l'élection de Jorge Mario Bergoglio, devant la souffrance et les persécutions des chrétiens. Alors qu'on observe des dénonciations très fortes des maux de l'économie contemporaine (sans pour autant affirmer clairement à quel modèle alternatif on devrait faire référence), ou bien une sollicitude montrée à coup de fils envers de non-chrétiens, des journalistes athées etc, on constate un certain silence sur ce thème. Si beaucoup d'évêques locaux dénoncent les persécutions, le Pape et les autorités ecclésiastiques romaines sont au contraire très prudents : on aurait du mal à repérer des dénonciations aguerries, par exemple, sur les cas de Asia Bibi ou Meriam Ibrahim, deux femmes chrétiennes condamnées à mort pour apostasie dans des pays musulmans.

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Force est de constater que le pontificat du Pape François se caractérise pour une volonté de plaire à une certaine opinion publique laïque et progressiste, alors que le christianisme devrait être « signe de contradiction » devant le monde. Pour s'en convaincre, il suffit de comparer la timidité des déclarations sur la persécution des chrétiens avec l'énergie des appels à l'aide humanitaire lors de la mort des migrants au large de Lampedusa. Le mot d'ordre de ce pontificat, de toute évidence, est bien le « dialogue », qui ressemble toutefois à une éternelle conversation où les parleurs causent à l'infini sans jamais s'entendre. Le juste refus de la violence contre les innocents se transforme ainsi en un pacifisme lâche que le christianisme apostolique (catholique et orthodoxe) n'a jamais prêché. Bien au contraire, dans l'histoire de la civilisation chrétienne la mobilisation armée contre l'ennemi persécuteur a toujours été, tant dans le catholicisme que dans l'orthodoxie, un élément fondamental de la profession de foi. Il suffit de rappeler la glorieuse victoire de Lépante en 1571, la victoire à Vienne sur l'Empire Ottoman en 1683, les extraordinaires entreprises de Georges Skandenberg, le formidable combattant albanais contre les Turcs du XVe siècle, ou encore l'émouvante victoire de Dmitri Donskoy dans la bataille de Kulikovo en 1380 avec le soutien spirituel de Saint Serge de Radonezh.

La Tradition de l'Église enseigne en fait qu'un chrétien ne peut jamais aimer la guerre en soi et devrait faire toujours tout effort pour l'éviter, mais aussi que la défense armée des plus faibles, tout comme celle de la foi et des chrétiens persécutés, à certaines conditions, n'est pas seulement légitime : elle est aussi un devoir. Ce n'est pas un hasard si pendant 2000 ans des figures comme Saint Michel Archange ou bien Saint Georges ont été l'objet d'un culte répandu universellement : avec leur épée et leur dignité dans le combat, il symbolisent justement ce principe guerrier où la bataille spirituelle et matérielle se reflètent souvent l'une dans l'autre. La lutte contre le mal que chaque chrétien doit faire en lui-même peut donc s'accompagner de l'honneur des armes contre les ennemis de la Foi et de la Patrie, comme l'ont témoigné les grands souverains et combattants auxquelles l'Église catholique donnait autrefois le titre d'« Athleta Christi » : par exemple, l'orthodoxe Étienne III de Moldavie et les catholiques hongrois Louis Ier et Jean Huniade entre les XIVème et XVème siècle. La chevalerie chrétienne du Moyen-âge, avec ses valeurs de prouesse et de sagesse, de respect pour la femme et de fidélité à l'Église, de haute politesse en société et d'héroïsme sur les champs de batailles, a incarné cet idéal bien fixé aussi dans la grande littérature européenne.

Saint-François, le grand religieux médiéval qui a inspiré, semble-t-il, le choix du nom au Cardinal Bergoglio lors de son élection de Pontife romain, rencontra pendant les Croisades le Sultan d'Egypte, non pas pour « dialoguer » avec lui, mais bien pour le convertir à la foi chrétienne. Quel contraste avec l'initiative prise par le Pape François concernant la soi-disant « prière pour la paix » du 8 juin dernier ! Shimon Peres, Mahmoud Abbas et le Pontife romain réunis dans les jardins du Vatican pour invoquer on ne sait pas bien quel divinité en commun, en présence d'un imam musulman qui priait pour le soulèvement contre les chrétiens juste au cœur de la chrétienté catholique. Le résultat, d'ailleurs, est embarrassant : peu de temps après cette prière en commun, la guerre entre Israéliens et Palestiniens a éclaté à nouveau avec une violence qu'on n'avait plus vue depuis des années. Beaucoup de catholiques se demandent si le Pape François, dans sa conscience, regrette ou non ce genre d'initiatives et s'il commence à douter de la justesse de cette stratégie.

On ne veut pas dire ici que les autorités catholiques auraient dû nécessairement appeler aux armes les nations de tradition chrétienne contre l'État islamique du Levant. Ce qui est étonnant, c'est surtout la timidité avec laquelle le Vatican juge les massacres djihadistes et, plus généralement, les persécutions antichrétiennes dans le monde entier. Le maximum auquel on arrive, c'est quelques mots génériques contre une imprécisée « violence religieuse », sur le fait qu'on est tous égaux devant Dieu et qu'on ne devrait jamais tuer quelqu'un d'autre s'il a des convictions religieuses différentes. Il s'agit de propositions d'une banalité déconcertante, qui évitent soigneusement d'affirmer qu'en Syrie et en Irak, on est devant une tuerie de chrétiens perpétrée par des musulmans sans qu'aucune autorité islamique ne vienne demander pardon (comme les représentants de l'Église catholique aiment faire souvent pour les fautes réelles ou présumées du christianisme dans l'histoire). De même, pas un mot fort sur le sens du martyr chrétien, sur la foi témoignée jusqu'à l'effusion du sang qui devrait donner force à chaque chrétien ayant du mal à vivre sa vie religieuse dans un monde hostile (c'est justement à cela qu'on s'attendrait en principe de la part du Chef de l'Église catholique).

Pendant qu'en Irak les djihadistes continuaient de crucifier, tuer et chasser les chrétiens, le Pape à Séoul béatifiait 124 martyrs coréens. Mais ses mots ont été là aussi stupéfiants pour leur manque de sens religieux, pour le silence sur la valeur du sacrifice et de la lutte qui selon Saint Paul est le signe de l'existence chrétienne : « J'ai combattu le bon combat, j'ai terminé ma course, j'ai gardé la foi » (2 Tm, 4,7). Bergoglio, au contraire, a affirmé que l'héritage des martyrs « peut inspirer tous les hommes et femmes de bonne volonté à œuvrer en harmonie pour une société plus juste, libre et réconciliée, contribuant ainsi à la paix et à la défense des valeurs authentiquement humaines, dans ce pays et dans le monde entier ». Il s'agit d'une contradiction évidente : quel paix et quelle harmonie peut inspirer la lutte entre persécuteurs et persécutés ? Au contraire, le martyre représente justement le contraste entre le chrétien et le monde, expliqué par Saint-Augustin comme la lutte entre les deux Cités. Le Christ lui-même a été très clair sur le sujet : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne » (Jn 14, 27). Cela veut dire que la vrai paix n'équivaut pas à l'absence de conflit et à une promotion de valeurs humaines « comme le monde la donne », mais suppose l'effort d'aller jusqu'au bout dans la foi, même lorsque cela détermine un conflit avec les autres.

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Devant une persécution objectivement terrible, beaucoup de fidèles et de chrétiens voudraient peut-être écouter quelque chose de plus opportun de la part des autorités catholiques. Mais il paraît que l'orientation générale des hiérarchies ne va pas changer de si vite. Par exemple, le 1er septembre prochain, à Rome, va être organisé un « match interreligieux pour la paix » fortement voulu par le Pape François. Reste à savoir s'il y aura aussi des joueurs de football venant de l'État islamique du Levant : il n'y a aucun doute qu'ils aimeraient beaucoup inscrire un énième but contre les chrétiens.



Envoyé de mon Ipad 

samedi 30 août 2014

Raï fulmine : « La Chambre des députés viole la Constitution » - L'Orient-Le Jour

Raï fulmine : « La Chambre des députés viole la Constitution » - L'Orient-Le Jour

Raï fulmine : « La Chambre des députés viole la Constitution »

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s'est littéralement déchaîné hier contre la persistance de la vacance présidentielle, accusant la Chambre des députés et « ceux qui se tiennent derrière » de violer la Constitution et qualifiant d'« hérésie » la théorie selon laquelle un accord sur le président doit précéder le vote.
Le chef de l'Église maronite, qui s'exprimait à l'aéroport avant son départ pour Rome, où il doit séjourner plusieurs jours, a également réclamé de rendre obligatoire le dépôt de candidature pour la présidence et il a, par ailleurs, évoqué longuement la situation des chrétiens d'Orient.

Mgr Raï était salué à l'aéroport par le vicaire patriarcal Mgr Boulos Sayah, l'ambassadeur du Liban au Saint-Siège Georges Khoury, le président du Conseil général maronite, Wadih el-Khazen, ainsi que par des responsables militaires.
Le patriarche a d'abord indiqué qu'il se rendait à Rome pour prendre part à une conférence interparlementaire internationale qui devait entamer ses travaux hier au Vatican et les poursuivre jusqu'à dimanche sous le thème de « l'oppression des chrétiens au Moyen-Orient », en particulier en Irak et en Syrie. « Il m'a été demandé d'intervenir sur ce thème en parlant de ce qui se passe sur le terrain. »
Par la même occasion, une rencontre est prévue avec le pape François et les autres hauts responsables du Saint-Siège pour un tour d'horizon de la situation au Liban et au Moyen-Orient. « Tout le monde sait que le Vatican et Sa Sainteté le pape ont un rôle au service de la paix mondiale et que ce rôle est loin de toute considération d'intérêts politiques ou stratégiques ou économiques ».
« Il est vrai que le Vatican est un État, mais il ne s'occupe pas de questions sécuritaires, militaires, économiques ou commerciales, a déclaré Mgr Raï. C'est cependant un État qui a une puissance morale et diplomatique, un État qui s'adresse aux consciences, aux raisons et aux cœurs. Or les gens ont toujours besoin d'entendre une voix qui secoue leur conscience, leur raison et leurs sentiments. Voilà le rôle de l'Église », a-t-il dit.

Daech et les chrétiens d'Irak et de Syrie
Interrogé sur les accusations lancées par le patriarche chaldéen, Mgr Louis Raphaël 1er Sako, contre les États-Unis, affirmant que ces derniers se tiennent derrière l'État islamique (EI, ex-Daech), Mgr Raï a répondu qu'il a lu ces propos dans la presse. « En tout état de cause, a-t-il ajouté, nous ne sommes pas dans une posture d'accusation, nous demandons seulement aux États, et à leur tête l'Amérique puisque c'est l'une des grandes puissances, de se rassembler et de coopérer entre eux afin d'en finir avec tous ces mouvements fondamentalistes terroristes. Cela est le devoir de la communauté internationale. Sans vouloir le moins du monde jouer aux accusateurs, nous pouvons avoir des doutes lorsque nous voyons les États rester les bras croisés face à une réalité comme celle de l'Irak. »

Et le patriarche de poursuivre : « Nous avons vu comment une organisation appelée Daech a expulsé les chrétiens de leurs foyers, nus, dépouillés de tout, puis comment elle a émis des fatwas ordonnant le transfert des propriétés des chrétiens à ses membres. Ensuite, ils sont entrés dans les églises, ils ont cassé les croix et se sont livrés à des profanations. Ils s'en sont également pris à d'autres minorités, comme les yazidis, qu'ils ont massacrés et dont ils ont agressé les femmes. Il y a aussi les décapitations et les bras tranchés. Face à tout cela, la communauté internationale, à commencer par les États-Unis, est restée les bras croisés. Comment dès lors ne pas douter, comment ne pas s'interroger sur la signification de la communauté internationale, des Nations unies, de la Cour pénale internationale. »

Interrogé sur l'attitude des ambassadeurs des grandes puissances, mercredi, lors de la réunion des patriarches d'Orient à Bkerké, Mgr Raï a relevé que « le représentant du secrétaire général de l'Onu, Derek Plumbly, avait affirmé que tous les ambassadeurs ont repris à leur compte ce que les patriarches avaient dit au sujet de l'Irak, de la Syrie et de la Palestine et qu'ils ont promis de s'en remettre à leurs gouvernements. On ne peut pas laisser les choses telles qu'elles sont, ce serait une infamie pour l'humanité ».
« Tel était l'objectif de notre réunion d'hier (mercredi). Nous voulions d'un côté lancer un appel à la communauté internationale et de l'autre constituer une force capable de limiter l'essor des organisations telles que Daech et ses consœurs. Nous avons aussi demandé à la communauté islamique et aux instances musulmanes civiles et religieuses de trancher la question, de parler avec franchise et d'émettre des fatwas (contre l'extrémisme islamique), car les comportements odieux que nous dénonçons sont d'abord contre l'islam. Nous-mêmes nous refusons en tant que chrétiens cette image donnée des musulmans et nous souhaitons que les instances islamiques expriment ce rejet et condamnent toute agression contre les chrétiens et contre toute personne dans cette société. Et nous leur demandons aussi de s'engager militairement aux côtés des puissances pour éradiquer le terrorisme », a encore dit le patriarche.

La présidentielle
Passant à la question présidentielle libanaise, Mgr Raï a fulminé : « Lorsque j'entre dans ce salon, je regarde par terre (pour ne pas voir l'emplacement vide du portrait du président de la République) afin de ne pas être davantage blessé. Voilà plus de cinq mois que nous sommes blessés dans notre dignité libanaise parce que la Chambre des députés et ceux qui se tiennent derrière violent la Constitution de manière franche et criante. »
« Je le dirai une fois de plus : la Constitution impose à la Chambre d'élire un président deux mois avant la fin du mandat présidentiel. Et en cas de vacance de la présidence pour une cause ou une autre, telle que le décès du chef de l'État ou sa démission, la Constitution dit que la Chambre doit immédiatement procéder à l'élection de son successeur et le gouvernement est censé expédier les affaires courantes », a-t-il noté.


Et le patriarche de se déchaîner : « Je n'arrive pas à regarder ce cadre (de portrait) vide. Je ne suis plus en mesure de supporter cela. Et c'est le cas de tous les gens qui viennent se plaindre de cette situation à Bkerké. Au nom du peuple, j'affirme que c'est une honte pour les Libanais que le pays reste sans président. C'est une violation de la Constitution. La séparation des pouvoirs implique qu'il doit exister un président, un gouvernement, un Parlement et une justice. J'espère que tous les Libanais et ceux qui sont derrière prendront conscience qu'il y a une grande violation de la Constitution. Nous nous vantons du Liban et de sa civilisation et nous n'avons même pas de président. Pire, on dirait que la question présidentielle est devenue taboue. »

(Lire aussi: A. Gemayel chez Deriane : Pour la présidentielle, la bénédiction du mufti d'abord)


« Au Liban, hélas, il n'y a pas de dépôt de candidature pour l'élection présidentielle. Je souhaite, après l'élection d'un président, que la première chose qui se fera soit de rendre obligatoire le dépôt de candidature pour le scrutin présidentiel comme c'est le cas pour les législatives et aussi d'amender la Constitution de façon à empêcher toute vacance à l'expiration des six années du mandat présidentiel, autrement dit de permettre au chef de l'État en place de continuer à exercer ses fonctions jusqu'à ce qu'un successeur lui soit élu », a-t-il préconisé.

Et de poursuivre : « La Chambre doit faire son devoir. Il n'y a pas de place pour une théorie qui voudrait qu'il y ait un accord sur un président parce qu'il n'y a pas de candidature. Lors des opérations de vote, on peut essayer une, deux ou trois fois et puis, s'il est impossible d'avoir un président par voie de vote, on peut parler alors de compromis. C'est à ce moment-là qu'on appellerait à un accord. Mais dire que les chrétiens, et les maronites en particulier, devraient d'abord s'entendre, cela est contraire à la Constitution et puis nul n'a le droit de classifier les gens qui se présentent ou qui ne se présentent pas. Quant à prétendre qu'il faut un accord avant le vote, c'est une grande hérésie. »
Insistant encore une fois sur la candidature obligatoire, le patriarche a appelé à « mettre fin à cette mascarade » de l'impasse présidentielle et assuré que Bkerké n'avait aucun candidat.

Lire aussi
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Envoyé de mon Ipad 

Le jésuite Samir Khalil Samir dénonce l’absence d’esprit critique dans le monde musulman | La-Croix.com

Le jésuite Samir Khalil Samir dénonce l'absence d'esprit critique dans le monde musulman | La-Croix.com

P. Samir Khalil Samir sj, à Paris le 26 juin 2012:

Dans un long texte publié jeudi 28 août par l'agence de presse Asia news, le jésuite égyptien Samir Khalil Samir, islamologue à l'université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban), regrette le silence des masses musulmanes face aux « violences sanguinaires et spectaculaires de l'État islamique (EI) ». Le fait que ces cruautés ne soient guère condamnées dans le monde musulman, ou alors de manière bien tiède, est lié, selon lui, au système éducatif dans le monde musulman qui « exalte la mémorisation mais paralyse la raison et l'intelligence ».

« Devant tant d'actes sanguinaires, d'exécutions de masse, de décapitations, le reste du monde semble réagir par une sorte d'accoutumance et de fatalisme », poursuit le jésuite de Beyrouth qui souligne « la différence de comportement quand il s'agit des Juifs et d'Israël et quand il s'agit des musulmans et de l'EI ». « Les semaines passées, j'ai reçu une dizaine de pétitions envoyées par des Juifs américains critiquant Israël (à propos des bombardements sur Gaza) », remarque-t-il en se réjouissant de cette « habitude culturelle de l'autocritique » et en regrettant qu'il n'y ait pas cette habitude dans le monde musulman.

« Il est très rare qu'un peuple musulman critique son propre gouvernement », poursuit-il en prenant l'exemple de l'Égypte où le gouvernement, quel qu'il soit et quoi qu'il fasse, est accepté par tous, mis à part quelques journalistes ou intellectuels. « Il manque une éducation à la critique constructive, et cela commence en famille », dans la mesure où selon lui, le débat entre parents et enfants est « impensable ».

Manque d'éducation à la critique, au dialogue, au débat

De même, à l'école, il n'y a pas d'éducation à la critique, au dialogue, au débat, puisque tout le système éducatif islamiste est basé sur la mémorisation du seul Coran. « Le Coran ne se discute pas, il doit être appris par cœur puis répété sans cesse pour ne pas être oublié. » Et de rappeler la formule des islamistes : « Le Coran n'est pas du prophète, il est de Dieu directement ». Pour le jésuite, cela revient à dire que Mohammed ne serait qu'un simple magnétophone.

En Égypte, remarque le jésuite, l'éducation des enfants dans les écoles coraniques se fait à coups de bâton. Si bien que par la suite, ces mêmes jeunes devenus étudiants à l'université apprennent des pages entières qu'ils récitent par cœur à l'examen sans aucune analyse ni distance. Il n'est donc pas étonnant, selon lui, qu'après avoir fait tomber les divers dictateurs, « le printemps arabe » n'ait débouché sur rien  : les populations ne savaient pas comment procéder et le pouvoir a été pris par les groupes les plus organisés, les salafistes et les Frères musulmans, qui ont éliminé le parti unique (du dictateur), pour le remplacer par un autre parti unique (islamiste).

Absence de contestation et de projet social dans le monde arabe

Du fait de cette absence de contestation et de projet social dans le monde arabe, « les problèmes de la modernité qui ébranlent pourtant en profondeur le monde musulman ne provoquent ni colloques, ni congrès, ni échanges d'opinion. Certes, en tête à tête, quelqu'un vous donne son opinion, mais on n'arrive jamais à une pensée organisée et exprimée collectivement. » Autre exemple donné par le P. Samir : « Au Maroc tous les ans, dans la période du Ramadan, quelques jeunes contestataires se font arrêter par la police après avoir fait exprès de manger et de boire pendant les heures de jeûne. Ils sont mis en prison quelques jours et tous les ans ça recommence. Mais personne n'en discute, comme s'il allait de soi que ce que fait le gouvernement est juste et bien. »

Bref, tout ceci explique, selon le jésuite de Beyrouth, que la population arabe reste silencieuse face aux assassinats sordides de l'EI, alors même que les gens sont certainement opposés à ces violences...



Envoyé de mon Ipad 

La sommation des patriarches d’Orient à l’Occident : Éradiquez Daech ! - L'Orient-Le Jour

La sommation des patriarches d'Orient à l'Occident : Éradiquez Daech ! - L'Orient-Le Jour

La sommation des patriarches d'Orient à l'Occident : Éradiquez Daech !

Les patriarches et chefs des Églises orientales se sont réunis hier à Bkerké pour discuter de la situation des chrétiens dans la région et de l'échéance présidentielle. Ils ont appelé la communauté internationale à assumer leur responsabilité dans « l'éradication » des mouvements terroristes, stigmatisant spécifiquement les « crimes contre l'humanité » commis par Daech en Irak « contre les chrétiens, les yazidis et les autres minorités ».
Étaient présents les patriarches maronite Mgr Béchara Raï, arménien-catholique Mgr Nersès Bedros XIX, syriaque-catholique Mgr Ignace Youssef III Younan, chaldéen Mgr Louis Raphaël Ier Sako, syriaque-orthodoxe Mgr Ephrem II Karim, arménien-orthodoxe Aram Ier Kéchichian, grec-catholique Grégoire III Laham, et le chef de l'Église évangélique, le pasteur Sélim Sahiouni, ainsi qu'un représentant de l'Église grecque-orthodoxe.
Ils ont ensuite été rejoints par le nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, les ambassadeurs des États-Unis, de Russie et de Grande-Bretagne, David Hale, Alexander Zasypkin et Tom Fletcher, le représentant personnel du secrétaire général de l'Onu au Liban Derek Plumbly, ainsi que les premiers conseillers à l'ambassade de France Jérôme Cauchard et de Chine Xan Jing.
Les évêques ont abordé trois points : l'agression en cours contre les chrétiens, la nécessité de mettre le holà aux courants takfiristes et le soutien à la présence chrétienne pour protéger la coexistence entre les communautés, les cultures et les civilisations.

(Pour mémoire : Le Saint-Siège approuve les frappes US, au nom de « la légitime défense »...)

L'agression contre les chrétiens Voici de larges extraits du communiqué :
« Il est désormais clair et bien documenté que l'agression contre les chrétiens dans notre monde aujourd'hui prend une tournure grave qui menace la présence chrétienne dans plusieurs pays, notamment le monde arabe, et plus particulièrement l'Égypte, la Syrie et l'Irak. Les chrétiens de ces pays sont victimes d'agressions et de crimes odieux qui les poussent à émigrer arbitrairement de leurs pays, dont ils sont des citoyens de souche depuis deux mille ans. Les sociétés islamiques et arabes sont ainsi privées d'une richesse humaine, culturelle, scientifique, économique et nationale importante. Cela est fort douloureux, mais ce qui l'est encore plus reste le silence face à ce qui se produit et l'absence d'une position unifiée au plan régionale de la part des autorités de référence influentes dans le monde, notamment islamiques, spirituelles, politiques, ainsi que la position internationale tiède vis-à-vis de ces événements.
La grande catastrophe s'est abattue aujourd'hui sur les chrétiens d'Irak, ceux de Mossoul et les 13 villages de la plaine de Ninive, ainsi que sur les yazidis et d'autres minorités. Tous ont été déracinés de leurs maisons par ce qui est appelé "l'État islamique – Daech" et ont quitté terrorisés, laissant tout derrière eux. Le sanctuaire de leurs églises, leurs mosquées et leurs lieux de culte a été violé, leurs maisons dynamitées, leurs routes pavées de mines. Leur nombre avant l'exode était de 120 000, et 60 000 d'entre eux sont aujourd'hui déplacés dans le mohafazat d'Erbil et 50 000 dans le mohafazat de Dohouk. Nous exprimons nos remerciements profonds à ceux qui les ont accueillis dans la région du Kurdistan (...) et qui leur ont offert une aide humanitaire, morale, spirituelle et matérielle (...).
Nous appelons avec insistance la communauté internationale à déployer ses efforts, l'hiver frappant aux portes, afin de leur trouver un logement, les aider à retrouver le chemin de l'école et de l'université, libérer leurs maisons et leurs biens pour qu'ils puissent y retourner en toute dignité, et protéger leurs droits et leur sécurité de citoyens.
La tragédie humaine qui a frappé les chrétiens d'Irak, les yazidis et les autres parmi ceux qui ont été chassés de leurs maisons devrait pousser la communauté internationale et l'Union européenne, en coordination avec le gouvernement central irakien et celui de la région du Kurdistan à : faciliter le retour des déplacés dans leurs villages et leurs maisons à Mossoul et Ninive, et dispenser la sécurité à ces villages avec des garanties internationales et locales des deux gouvernements de Bagdad et du Kurdistan pour qu'ils ne soient pas évincés de leur terre, et pour que leur identité historique et leur culture glorieuse ne disparaisse pas. »

(Pour mémoire : Vers un usage légitime de la force pour défendre les chrétiens d'Irak)

La mise au pas des fondamentalistes terroristes takfiristes
« Les États, surtout arabes et islamiques, ne peuvent pas rester silencieux et sans bouger face à "l'État islamique -Daech", et les organisations terroristes et takfiristes similaires qui portent une atteinte considérable à l'image de l'islam dans le monde. Ils sont appelés à émettre des fatwas religieuses rassembleuses qui interdiraient le fait d'apostasier l'autre, quelles que soit sa religion, sa communauté ou sa croyance, et condamneraient l'agression contre les chrétiens, leurs biens, et leurs églises dans leurs législations nationales. Ils sont également appelés à dynamiser la communauté internationale et les instances pour éradiquer ces mouvements terroristes par tous les moyens autorisés par le droit international.
C'est là le double devoir de l'Onu, du Conseil de sécurité et du CPI. La communauté internationale est elle aussi responsable du développement de "l'État islamique – Daech" et autres mouvements takfiristes terroristes. À ces deux devoirs s'ajoute la nécessité de faire pression par la force, de la part de la communauté arabe et internationale, sur les bailleurs de fonds de ces groupes, les trafiquants d'armes et ceux qui les entraînent, États et groupes, pour couper les sources de la violence terroriste takfiriste. »

(Repère : Qui sont les chrétiens d'Irak ?)

La solution aux drames du Proche-Orient
« Chrétiens et musulmans ont vécu ensemble durant 1 400 ans. Les chrétiens ont toujours été les vecteurs de la renaissance, des bâtisseurs (...) et ont diffusé une culture de la diversité, de l'ouverture et du respect de l'autre, de la coopération avec lui, ainsi que les valeurs de la citoyenneté, et ont consolidé les libertés publiques et les droits de l'homme. Ils ont vécu dans leurs patries avec sagesse et perspicacité, et ont respecté les autorités politiques et se sont soumis aux Constitutions et aux lois. Ils ont été des citoyens modèles et se sont gagné le respect des rois, des princes et des dirigeants (...).
En dépit de tout cela, les chrétiens restent attachés à leur terre, leur patriotisme, leur liberté en tant que citoyens de souche dans leurs pays. Ils sont attachés aux valeurs de l'Évangile et aux enseignements du Christ par le biais desquels ils règlent leurs relations avec les autres, notamment leurs frères musulmans, qui vivent avec eux au sein des mêmes nations. Les chrétiens sont attachés au partenariat dans la formation d'une identité nationale sur base de l'égalité et de la coopération avec l'ensemble des composantes de la société, sur base de la diversité dans l'unité, sans aucune distinction raciale ou religieuse. Ils sont attachés au fait de témoigner à travers leurs efforts marqués pour la paix et la stabilité, la consécration des libertés publiques, notamment d'opinion et d'expression, de religion et de croyance. Ils aspirent en permanence au respect de l'autre, et considèrent que la diversité est une source de richesse et un moyen de complémentarité et d'enrichissement mutuel. »

(Pour mémoire : Les frontières du nouveau Moyen-Orient seront-elles tracées avec le sang des chrétiens ?)

Séparer la religion de l'État
« Les solutions doivent résoudre les causes des malheurs des pays du P-O, et parvenir à une paix juste, globale et permanente. Il faut ressouder les liens entre les composantes de ces pays, et œuvrer en faveur d'une réconciliation au sein de la même religion et cesser d'utiliser les extrémistes, les terroristes et les mercenaires, et de les soutenir, les financer et les armer, eux qui commettent des crimes contre l'humanité et Dieu, et au nom de la religion (...).
Pour permettre aux pays du P-O de bénéficier d'une paix juste, globale et permanente, ces derniers doivent, avec le soutien de la communauté internationale, séparer la religion de l'État et aller vers l'édification de l'État civil. Ce n'est qu'à ce moment-là que la religion ne régnera plus sur la politique, et que l'autorité politique ne sera plus exploitée au service de la religion et ses intérêts, et le corpus religieux ne pourra plus dominer les exigences de la modernité. L'esprit de corps religieux s'est réalisé par un État propre à lui, mais il ne peut pas assurer sa sécurité, sa stabilité et sa paix, quels que soient ses fonds, ses armes, son influence et ses astuces. L'esprit de corps qui mange ses ennemis finit pas se manger lui-même. Il est donc nécessaire de diffuser la philosophie de l'État moderne fondé sur l'égalité, la justice, le respect de la dignité du citoyen, la liberté d'expression, de culte et de croyance, et la préservation des lieux sacrés et du patrimoine. »

(Pour mémoire : À Lourdes, les chrétiens d'Irak implorent la protection de la Vierge)

La Syrie et l'élection présidentielle au Liban
Dans un court paragraphe sur la Syrie, les patriarches ont également dénoncé « l'hémorragie » qui se produit dans ce pays depuis trois ans, et qui doit se conclure par « le dialogue et une solution politique ». Ils ont appelé la communauté internationale à « évaluer justement le terrorisme, le takfirisme et la propagation des mouvements fondamentalistes ». Ils ont enfin évoqué le cas des deux évêques enlevés et retenus en otage dans ce pays.
Le dernier paragraphe du communiqué, consacré à la présidentielle au Liban, appelle « les blocs politiques et les députés à séparer l'élection du président des conflits régionaux et internationaux », et à « se concerter et s'entendre pour élire un président dans les plus brefs délais » afin de relancer la dynamique institutionnelle et nationale. « L'élection présidentielle est un devoir, avant de prendre une décision concernant l'échéance législative », conclut le communiqué.

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Envoyé de mon Ipad 

Fwd: - Chrétiens d'Orient



Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 28 août 2014
ACTUALITÉS
Les patriarches d'Orient condamnent les menaces contre l'existence des chrétiens dans la région
Les patriarches d'orient ont condamné mercredi les atteintes contre les chrétiens au Proche-Orient qui menacent leur existence dans cette partie du ...
       




 
La sommation des patriarches d'Orient à l'Occident : Éradiquez Daech !
Les patriarches et chefs des Églises orientales se sont réunis hier à Bkerké pour discuter de la situation des chrétiens dans la région et de l'échéance 
Médias-Presse-Info
SOS outre-mer rejoint le comité de parrainage de la Manifestation de soutien aux Chrétiens d'Orient
L'association Sos outre-mer, qui aide depuis 23 ans un orphelinat chrétien au Liban, rejoint le comité de parrainage de la Manifestation nationale de ...
       
Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient
Un congrès est prévu à Washington, du 9 au 11 septembre prochain, sur le thème du soutien aux chrétiens dans la région, qu'il entend aborder sous ...
       
Le Point
En Iran, les chrétiens ont le droit de boire mais pas d'enseigner
Tandis que l'autre minorité chrétienne, les Assyro-Chaldéens, ... Mais les chrétiens d'Iran ne vivent pas pour autant dans un monde idyllique. .... plus d'un million jusqu'en 1979 mais cette autre "Chrétienté d'Orient" n'en finit pas de ...

     
 



L’État islamique viole la charia estime l’Union mondiale des oulémas musulmans | La-Croix.com

L'État islamique viole la charia estime l'Union mondiale des oulémas musulmans | La-Croix.com

L'État islamique viole la charia estime l'Union mondiale des oulémas musulmans

L'Union mondiale des oulémas musulmans, dirigée par l'influent prédicateur qatarien Youssef Al-Qaradaoui, a jugé mercredi 27 août que les actions de l'État islamique, un groupe djihadiste très violent implanté en Syrie et en Irak, violaient la charia.

« L'assassinat d'innocents, musulmans ou non musulmans, par certains groupes comme l'État islamique (EI) et sous le couvert de considérations confessionnelles répugnantes est un acte criminel et viole la charia », indique ce groupe dans un communiqué.

« L'Union mondiale interdit catégoriquement ce genre d'actions commises par des groupes déviants », ajoute le texte publié à Doha, où réside Youssef Al-Qaradaoui, un prédicateur controversé d'origine égyptienne considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans.

L'ONU, par la voix de son haut-commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a dénoncé lundi 25 août le «  nettoyage ethnique et religieux » commis par l'État islamique connu pour ses atrocités et ses vues radicales, et exhorté la communauté internationale à ne pas laisser ces crimes impunis.

« De telles persécutions pourraient constituer des crimes contre l'humanité », avait déclaré Navy Pillay, dans un communiqué, condamnant ces « violations généralisées et systématiques des droits de l'homme ». Outre le nettoyage ethnique, Navi Pillay dénonçait des crimes ciblés, des conversions forcées, des enlèvements, des sévices sexuels, l'esclavage, la destruction de sites religieux ou culturels importants, et le siège de communautés entières en raison de leur appartenance ethnique ou religieuse.

Cheikh Qaradaoui avait estimé en juillet que l'établissement par l'État islamique d'un « califat » à cheval sur l'Irak et la Syrie n'était pas conforme à la charia.



Envoyé de mon Ipad 

Raï : Je ne soutiens aucun candidat à la présidence, je n’exclus et je ne nommerai personne... - L'Orient-Le Jour

Raï : Je ne soutiens aucun candidat à la présidence, je n'exclus et je ne nommerai personne... - L'Orient-Le Jour

Raï : Je ne soutiens aucun candidat à la présidence, je n'exclus et je ne nommerai personne...

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a affirmé hier, devant les représentants des cinq pays membres du Conseil de sécurité réunis à Bkerké et devant le représentant personnel du secrétaire général de l'Onu, Derek Plumbly, qu'il ne « soutient aucun candidat à la présidence de la République » et qu'il ne nommera personne et n'exclura personne de la course. « Cela se base sur mon respect de la démocratie, de la Chambre et des députés », a-t-il dit.
« Tout ce qui est dit sur des noms que Bkerké aurait proposé est faux », a-t-il dit, appelant les députés « à se rendre à la Chambre et à élire un président, celui qu'ils considèrent comme le plus fort ».
Mgr Raï a souligné « la nécessité d'aider les hommes politiques libanais à élire un président ».
« Certains disent que les chrétiens ou les maronites doivent s'entendre sur un candidat. Cela est inacceptable. Le président de la République n'appartient pas qu'aux maronites ou aux chrétiens, mais à tous les Libanais. Aucune communauté n'a le droit de s'entendre, seule, sur un candidat. Cela concerne tous les Libanais. Comme il n'y a pas, au Liban, de candidature à la présidence de la République, personne n'a le droit d'accepter ou d'exclure un candidat pour le bien du consensus. Il faut qu'il y ait un vote à la Chambre, deux, trois fois, et si aucun n'est élu, les blocs doivent s'entendre alors sur un seul candidat ou deux », a-t-il ajouté.

Plumbly
« Les patriarches ont partagé avec nous leurs préoccupations sur les récents développements, notamment en ce qui concerne les communautés chrétiennes en Irak et dans la région. Mes collègues et moi-même avons été émus par ce que nous avons entendu, et nous avons tous mis en évidence de nos différentes façons l'importance de la présence chrétienne au Moyen-Orient », a indiqué de son côté Derek Plumbly à l'issue de la réunion.
« Le secrétaire général de l'Onu a condamné à plusieurs reprises la persécution des chrétiens et d'autres minorités par l'EI en Irak. Les membres du Conseil de sécurité se sont exprimés très clairement sur le sujet le 5 et le 7 août, et ont adopté la semaine dernière à l'unanimité la résolution 2170 qui vise l'EI et d'autres groupes responsables de ces atrocités », a-t-il poursuivi.
« Les membres du Conseil de sécurité ont également appelé la communauté internationale à faire tout son possible pour alléger les souffrances des populations touchées, et l'Onu est en train d'entreprendre une opération de secours massive en Irak, en plus de l'aide qu'elle apporte ailleurs dans la région », a-t-il noté.
« Les patriarches avaient d'autres suggestions. Ce n'est pas seulement une question humanitaire, et je sais que mes collègues et moi allons rapporter très attentivement ce qu'ils ont dit », a ajouté M. Plumbly.
Le diplomate onusien a souligné « combien importantes pour nous tous sont la coexistence et l'unité dont le Liban jouit actuellement, et combien cela est important pour le reste de la région, surtout en ce moment ».
« Nous avons brièvement discuté de la question de l'élection présidentielle. Nous avions convenu avec le patriarche Raï que le vide prolongé à la présidence serait un grave sujet de préoccupation. C'était il y a deux mois. L'urgence de cette question devrait être vraiment évidente pour tout le monde », a-t-il conclu.
Il convient enfin de signaler que le patriarche quitte aujourd'hui jeudi Beyrouth à destination du Vatican pour tenir le Saint-Siège au courant de sa tournée avec les patriarches orientaux à Erbil, au Kurdistan.



Envoyé de mon Ipad 

Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient - Sandra NOUJEIM - L'Orient-Le Jour

Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient - Sandra NOUJEIM - L'Orient-Le Jour

Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient

Un congrès est prévu à Washington, du 9 au 11 septembre prochain, sur le thème du soutien aux chrétiens dans la région, qu'il entend aborder sous un angle plus concret face à la montée du fondamentalisme. Il entend surtout sensibiliser l'opinion américaine sur la situation des chrétiens dans la région et stimuler une dynamique de pression au sein du Congrès en vue d'obtenir une protection des minorités délaissées, presque livrées aux groupes takfiristes et contraintes à l'exode. Un autre enjeu serait d'arracher au Conseil de sécurité de l'Onu une résolution qui irait dans le sens de « la protection des minorités face à l'extrémisme ». Il est prévu de créer un comité, ou une fondation, pour mettre en œuvre les recommandations du congrès.
Force est de noter que l'événement fait suite à la visite de sept jours d'une délégation du Vatican au nord de l'Irak, doublée d'une visite de « solidarité » du patriarche maronite à Erbil qui a permis de « témoigner directement » de la détresse des chrétiens « déracinés de leur terre ». Les témoignages ainsi recueillis ont fait l'objet d'un rapport, rédigé par Bkerké, que le patriarche, Mgr Béchara Raï, se chargera de soumettre aujourd'hui au Vatican où il entame une visite, avant de se rendre à Washington pour prendre part au congrès en question.


Celui-ci sera donc marqué par une importante présence ecclésiastique : le Vatican y déléguera le cardinal Fernando Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, et le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation des Églises orientales; les Églises orientales seront représentées par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, accompagné par le vicaire épiscopal, Mgr Boulos Sayyah ; le patriarche syriaque-catholique Mgr Ignas Joseph III et le patriarche syriaque-orthodoxe Ignas Ephrem II répondront également à l'appel.


Au niveau de la représentation libanaise, le vice-président de la Fondation maronite dans le monde, Nehmat Frem, ainsi que son trésorier, Charles Hajj, prendront part à l'événement « à titre personnel ». La Ligue maronite sera représentée en principe par son président, Samir Abillama, sinon par un membre de la Ligue.
Des membres du Congrès américain sont également attendus à l'événement, aux côtés des chrétiens de la diaspora. Pour ce qui a trait aux factions politiques libanaises, la participation de toutes ces parties, y compris le Futur, a été au moins annoncée, même si elle n'a toujours pas été confirmée, notamment au niveau des partis du 14 Mars.

(Pour mémoire : Les frontières du nouveau Moyen-Orient seront-elles tracées avec le sang des chrétiens ?)


C'est donc une scène d'échanges efficaces, au niveau des décideurs, qui est attendue à Washington ; de quoi raviver les espoirs des peuples pour une intervention occidentale en leur faveur, quand bien même le congrès est réduit à l'angle, critiquable, des minorités persécutées.
Ces assises seraient-elles une mise en scène, une pure façade, servant des intérêts irano-syriens finement dissimulés ?


Des sources bien informées à Washington révèlent en effet à L'Orient-Le Jour le contexte de ce congrès. Derrière la fondation IDC (In Defense of Christians-Pour la défense des chrétiens) qui organise le sommet, se trouve Gilbert Chaghouri, un homme d'affaires d'origine libanaise, établi au Nigeria. « Proche du Hezbollah, il veille sur les commerces que détiennent ses partisans en Afrique », affirment les sources précitées. Soupçonné par les agences fédérales américaines de « financer le terrorisme du Hezbollah », il aurait été « arrêté il y a quatre ans à l'aéroport par les autorités américaines pour des raisons liées à ses affaires au Nigeria », croient savoir les sources susmentionnées.
« Ayant toujours soutenu le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, Gilbert Chaghouri avait tenté d'intégrer le secteur du pétrole au Liban, par le biais de l'ancien ministre de l'Énergie et de l'Eau Gebran Bassil », affirment ces mêmes sources. Mais un conflit d'influence non politique, lié à la nomination des membres du Conseil national du pétrole, aurait rompu les liens entre les deux hommes, incitant Chaghouri à se tourner vers le député Sleimane Frangié, l'autre chrétien fort du 8 Mars. Son alliance avec l'axe Hezbollah-Amal-Marada devait se traduire, avant la montée du takfirisme, par une tentative de « stimuler le nerf chrétien à Washington » et de convaincre les décideurs américains de la théorie de l'alliance des minorités, aboutissant au maintien du président syrien Bachar el-Assad au pouvoir. L'idée d'un congrès à Washington avait alors émergé. « La naissance de l'État islamique a conduit à réorienter l'idée de ce congrès exclusivement vers la lutte contre le fondamentalisme sunnite, mais seulement pour justifier et renforcer la moumanaa et la dictature qu'elle défend », soulignent les sources de Washington.
Le nom du magnat du pétrole, Jamal Daniel, proche du régime syrien, est également associé à celui de Gilbert Chaghouri, pour ce qui a trait au congrès. Ses intérêts avec l'Iran seraient de nature purement financière : il serait le principal bénéficiaire des contrats d'exploitation de pétrole en Iran, conclus après l'ouverture de Washington sur Téhéran. Son ambition actuelle serait de remporter les adjudications pour le forage pétrolier au Liban.


L'un des intervenants au congrès le plus mis en avant par l'IDC est celui de James Zoghbi. Selon les sources de Washington, « son centre de recherches, Arab American Institute, est financé par l'Iran. Son parcours personnel n'a, de surcroît, jamais été en faveur des chrétiens. Il avait toujours affiché, depuis la guerre civile, une hostilité aiguë envers les chrétiens ».
Afin d'attirer des membres du Congrès américain, l'IDC se servirait de références au 11-Septembre, ajoutent les sources.


Les milieux du 14 Mars au Liban se contentent, quant à elles, d'émettre des réserves sur « le financement douteux » du congrès. Néanmoins, « aucune position ne sera prise par rapport à l'événement avant d'en examiner les résultats », soulignent-ils à L'OLJ, s'abstenant de confirmer la participation des partis du 14 Mars au congrès.

(Reportage : Un pan d'église déraciné)


Pourtant, sur le fond, la théorie de l'alliance des minorités, combattue avec virulence par le 14 Mars, risque de s'exacerber et d'acquérir une solide couverture à l'issue de cette congrès. Le « politiquement correct » du 14 Mars, voire sa confusion, lorsque ses sources sont interrogées sur le congrès, contraste pourtant avec sa vision claire portant sur la place des chrétiens dans la région. « Nous refusons toute frilosité qui justifierait un ralliement aux dictatures ou même la sollicitation d'une aide étrangère », affirme Farès Souhaid à L'OLJ. « C'est une alliance islamo-chrétienne, modérée et citoyenne, qui est seule à même d'édifier les États arabes sur le long terme. Un chrétien qui se fait assassiner par l'EI est comme le sunnite qui se fait assassiner par le régime ou par les takfiristes. On ne saurait différencier les victimes et encore moins les bourreaux ». Un point de vue que l'ancien député exposera dimanche au cours du congrès de Saydet el-Jabal qui se tiendra à l'hôtel Gabriel, à Achrafieh.
Il est des signes qui annoncent déjà un écart entre cette approche centrée sur le vivre-ensemble et les résultats susceptibles de se dégager du congrès de Washington.
Pour sa part, Samir Abillama, président de la Ligue maronite, relève « une différence entre les groupes takfiristes et les dictatures, les secondes étant organisées, ce qui ouvre la voie à des solutions ». Il s'abstient de dénoncer explicitement la répression du régime syrien, quand bien même il défend « une approche humaine des communautés ». La même ambiguïté se dégage d'ailleurs de toute la rhétorique de Bkerké sur l'alliance des minorités. L'on ignore jusque-là si ce discours défend ou rejette cette théorie.
« Je suppose que lorsque les participants au congrès verront le mutisme des intervenants sur les crimes commis par le régime syrien, ils comprendront tout l'enjeu de l'événement », conclut Walid Pharès, laconique, à L'OLJ.

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