Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 24 octobre 2013

L’émir du Qatar s’engage auprès de Raï à contribuer à la libération des deux évêques détenus en Syrie | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

L'émir du Qatar s'engage auprès de Raï à contribuer à la libération des deux évêques détenus en Syrie


L'affaire des deux évêques, grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe, qui ont été pris en otages il y a quelques mois en Syrie a été discutée au cours d'une entrevue que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a eue hier matin à Doha (Qatar) avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Parallèlement, le président syrien Bachar el-Assad a également évoqué ce dossier avec le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, qui a joué un rôle de premier plan dans la libération des neuf pèlerins libanais chiites qui avaient été enlevés il y a 17 mois près d'Alep.


L'entretien que le patriarche maronite a eu avec l'émir du Qatar ne s'est pas limité au seul dossier des deux évêques détenus en Syrie. Il a porté d'une manière générale sur la situation des chrétiens d'Orient. Cheikh Tamim a réaffirmé à cette occasion son attachement à la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient. Il s'est engagé dans ce cadre à œuvrer en vue de faciliter la libération des deux évêques orthodoxes. Le cardinal Raï avait d'ailleurs demandé expressément à l'émir de contribuer au dénouement de l'affaire des deux évêques. Par ailleurs, pour bien marquer son souci de sauvegarder la présence chrétienne au Moyen-Orient, cheikh Tamim a informé le patriarche maronite de sa décision de consacrer un terrain à Doha pour la construction d'une église maronite qui serait placée au service de toutes les autres églises catholiques, en coordination avec l'évêque latin en poste au Qatar.Le cardinal Raï a rendu hommage dans ce cadre au « rôle fondamental joué par l'émir du Qatar dans la consolidation d'un dialogue véritable et constructif entre les composantes de la société libanaise ainsi qu'entre les communautés à l'échelle du Moyen-Orient ». Le patriarche a estimé sur ce plan que « les chrétiens constituent une partie de la civilisation musulmane et ils sont appelés à œuvrer ensemble pour contrer tout extrémisme et tout fondamentalisme de manière à renforcer et protéger les libertés dans leurs pays respectifs ».

(Interview : Ali Zgheib, ex-otage libanais en Syrie : "Notre rapt visait à faire pression sur toute une communauté")

À l'issue de la réunion, Mgr Raï a exprimé sa vive satisfaction au sujet de « l'ouverture dont fait montre l'émir qui a une vision à long terme des choses ». « Nous avons réalisé à quel point il est modéré et ouvert, et à quel point il œuvre pour le droit et la paix, a notamment déclaré le patriarche maronite. Il nous a exprimé son aspiration à mettre un terme aux guerres au Moyen-Orient. »

En réponse à une question sur l'affaire des deux évêques enlevés en Syrie, le cardinal Raï a déclaré : « Son Altesse, l'émir, nous a promis de déployer tous les efforts nécessaires à cet égard, et il nous a affirmé qu'il suivra de près ce dossier afin de rechercher les deux évêques et qu'il jettera de tout son poids dans la balance pour déterminer le sort des évêques et obtenir leur libération. »

Interrogé sur le sort des Libanais qui résident dans les pays du Golfe, Mgr Raï a indiqué qu'aussi bien l'émir du Qatar que le Premier ministre qatari ont manifesté le souci d'assurer aux Libanais une sécurité au niveau de l'emploi. 
Le patriarche maronite a par ailleurs mis l'accent une fois de plus, en réponse à une question, sur la modération manifestée par l'émir du Qatar, soulignant que celui-ci a la conviction que « la chrétienté constitue une valeur en soi, à l'instar de l'islam, et ces deux religions ont de nombreuses valeurs communes qu'il faut préserver ». « L'émir Tamim, a ajouté Mgr Raï, a affirmé à plusieurs reprises qu'il est contre la guerre et contre les mouvements fondamentalistes, car ils ne servent pas la religion. Nous avons entendu de tels propos qui nous ont amenés à avoir le sentiment que nous discutons avec une personnalité qui a le souci de préserver la modération et le vivre-ensemble. Il a répété à plusieurs reprises qu'ils sont soucieux de préserver la présence des chrétiens dans les sociétés musulmanes. »
 

Délégation grecque chez Yazigi 

Signalons par ailleurs que le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Youhanna X Yazigi, a reçu hier à l'université de Balamand, au Liban-Nord, le vice-ministre grec des Affaires étrangères en charge des affaires religieuses, M. Kyriakos Gerontopoulos, à la tête d'une délégation. L'entretien a eu lieu en présence de l'ambassadrice de Grèce au Liban, Mme Catherine Boura.

À l'issue de la réunion, le patriarche Yazigi a mis l'accent sur la solidité des liens entre l'Église grecque-orthodoxe, d'une part, et l'Église grecque et l'État grec, d'autre part. De son côté, le vice-ministre Gerontopoulos a souligné que l'État grec accorde la priorité dans ses démarches politiques au dossier des deux évêques enlevés en Syrie. 
Toujours dans le cadre du dossier des deux évêques, notons qu'à l'issue de son entretien hier avec le président Bachar el-Assad, le directeur de la SG a déclaré que la priorité désormais est à l'affaire des deux évêques enlevés, soulignant que l'affaire des otages chiites qui étaient détenus près d'Alep est « définitivement close, dans toutes ses dimensions ».

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Envoyé de mon Ipad 

L’émir du Qatar s’engage auprès de Raï à contribuer à la libération des deux évêques détenus en Syrie | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

L'émir du Qatar s'engage auprès de Raï à contribuer à la libération des deux évêques détenus en Syrie

L'affaire des deux évêques, grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe, qui ont été pris en otages il y a quelques mois en Syrie a été discutée au cours d'une entrevue que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a eue hier matin à Doha (Qatar) avec l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani. Parallèlement, le président syrien Bachar el-Assad a également évoqué ce dossier avec le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, qui a joué un rôle de premier plan dans la libération des neuf pèlerins libanais chiites qui avaient été enlevés il y a 17 mois près d'Alep.
L'entretien que le patriarche maronite a eu avec l'émir du Qatar ne s'est pas limité au seul dossier des deux évêques détenus en Syrie. Il a porté d'une manière générale sur la situation des chrétiens d'Orient. Cheikh Tamim a réaffirmé à cette occasion son attachement à la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient. Il s'est engagé dans ce cadre à œuvrer en vue de faciliter la libération des deux évêques orthodoxes. Le cardinal Raï avait d'ailleurs demandé expressément à l'émir de contribuer au dénouement de l'affaire des deux évêques. Par ailleurs, pour bien marquer son souci de sauvegarder la présence chrétienne au Moyen-Orient, cheikh Tamim a informé le patriarche maronite de sa décision de consacrer un terrain à Doha pour la construction d'une église maronite qui serait placée au service de toutes les autres églises catholiques, en coordination avec l'évêque latin en poste au Qatar.
Le cardinal Raï a rendu hommage dans ce cadre au « rôle fondamental joué par l'émir du Qatar dans la consolidation d'un dialogue véritable et constructif entre les composantes de la société libanaise ainsi qu'entre les communautés à l'échelle du Moyen-Orient ». Le patriarche a estimé sur ce plan que « les chrétiens constituent une partie de la civilisation musulmane et ils sont appelés à œuvrer ensemble pour contrer tout extrémisme et tout fondamentalisme de manière à renforcer et protéger les libertés dans leurs pays respectifs ».
À l'issue de la réunion, Mgr Raï a exprimé sa vive satisfaction au sujet de « l'ouverture dont fait montre l'émir qui a une vision à long terme des choses ». « Nous avons réalisé à quel point il est modéré et ouvert, et à quel point il œuvre pour le droit et la paix, a notamment déclaré le patriarche maronite. Il nous a exprimé son aspiration à mettre un terme aux guerres au Moyen-Orient. »
En réponse à une question sur l'affaire des deux évêques enlevés en Syrie, le cardinal Raï a déclaré : « Son Altesse, l'émir, nous a promis de déployer tous les efforts nécessaires à cet égard, et il nous a affirmé qu'il suivra de près ce dossier afin de rechercher les deux évêques et qu'il jettera de tout son poids dans la balance pour déterminer le sort des évêques et obtenir leur libération. »
Interrogé sur le sort des Libanais qui résident dans les pays du Golfe, Mgr Raï a indiqué qu'aussi bien l'émir du Qatar que le Premier ministre qatari ont manifesté le souci d'assurer aux Libanais une sécurité au niveau de l'emploi.
Le patriarche maronite a par ailleurs mis l'accent une fois de plus, en réponse à une question, sur la modération manifestée par l'émir du Qatar, soulignant que celui-ci a la conviction que « la chrétienté constitue une valeur en soi, à l'instar de l'islam, et ces deux religions ont de nombreuses valeurs communes qu'il faut préserver ». « L'émir Tamim, a ajouté Mgr Raï, a affirmé à plusieurs reprises qu'il est contre la guerre et contre les mouvements fondamentalistes, car ils ne servent pas la religion. Nous avons entendu de tels propos qui nous ont amenés à avoir le sentiment que nous discutons avec une personnalité qui a le souci de préserver la modération et le vivre-ensemble. Il a répété à plusieurs reprises qu'ils sont soucieux de préserver la présence des chrétiens dans les sociétés musulmanes. »
 
Délégation grecque chez Yazigi
Signalons par ailleurs que le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Youhanna X Yazigi, a reçu hier à l'université de Balamand, au Liban-Nord, le vice-ministre grec des Affaires étrangères en charge des affaires religieuses, M. Kyriakos Gerontopoulos, à la tête d'une délégation. L'entretien a eu lieu en présence de l'ambassadrice de Grèce au Liban, Mme Catherine Boura.
À l'issue de la réunion, le patriarche Yazigi a mis l'accent sur la solidité des liens entre l'Église grecque-orthodoxe, d'une part, et l'Église grecque et l'État grec, d'autre part. De son côté, le vice-ministre Gerontopoulos a souligné que l'État grec accorde la priorité dans ses démarches politiques au dossier des deux évêques enlevés en Syrie.
Toujours dans le cadre du dossier des deux évêques, notons qu'à l'issue de son entretien hier avec le président Bachar el-Assad, le directeur de la SG a déclaré que la priorité désormais est à l'affaire des deux évêques enlevés, soulignant que l'affaire des otages chiites qui étaient détenus près d'Alep est « définitivement close, dans toutes ses dimensions ».



Envoyé de mon Ipad 

mardi 22 octobre 2013

Moyen-Orient : la contribution des femmes croyantes

Au service de la paix, de la réconciliation, du dialogue et de la justice

Rédaction

ROME, 22 octobre 2013 (Zenit.org) - Des femmes d'Europe, d'Amérique et du Moyen-Orient se réuniront à Amman (Jordanie) pour une rencontre organisée par l'Union mondiale des Organisations féminines catholiques, du 24 au 27 octobre 2013. L'occasion de mettre en relief « les contributions apportées par les femmes à la vie de l'Église et de la société au Moyen-Orient ».

Le colloque « Femmes croyantes au service de la vie, de la dignité et du bien commun », organisé par l'Union mondiale des Organisations féminines catholiques (Umofc), en collaboration avec le patriarcat latin de Jérusalem et le Forum international d'Action catholique (Fiac), rassemblera des femmes d'Irak, d'Égypte, d'Israël, des Émirats arabes, de Palestine, du Liban et de Jordanie, mais aussi d'Italie, d'Espagne, d'Argentine, du Burundi et du Mexique.

Le colloque désire donner la parole aux contributions apportées par les femmes à la vie de l'Église et de la société au Moyen-Orient, et aborder des problématiques liées à la famille, aux jeunes, à l'éducation, au travail, au dialogue œcuménique et interreligieux, à la justice et à la paix.

Mgr Fouad Twal, patriarche de Jérusalem, ouvrira les travaux sur le thème « La contribution des femmes à la vie de l'Église et de la société au Moyen-Orient, à la lumière de l'exhortation apostolique « Ecclesia in Medio Oriente » » (2012).

Maria Giovanna Ruggieri, présidente de l'Umofc, souligne « la nécessité d'écouter, de passer plusieurs journées avec les femmes de cette région qui ont la même foi que nous et qui travaillent pour construire un monde meilleur basé sur la paix, la réconciliation, le dialogue et la justice, dans un esprit de solidarité »

L'Union mondiale des Organisations féminines catholiques travaille tout spécialement en collaboration avec le patriarcat latin de Jérusalem et avec le Forum international d'Action catholique sur un parcours de sensibilisation pour reconnaître le rôle de la femme dans l'édification d'une société plus fraternelle.

Il s'agit de donner suite aux paroles de Benoît XVI dans « Ecclesia in Medio Oriente » : « Je voudrais assurer toutes les femmes que l'Église catholique, se situant dans la fidélité au dessein divin, promeut la dignité personnelle de la femme, et son égalité avec l'homme, en face des formes les plus variées de discrimination auxquelles elle est soumise, du seul fait qu'elle est femme. De telles pratiques blessent la vie de communion et de témoignage. Elles offensent gravement non seulement la femme mais aussi et surtout Dieu, le Créateur. Reconnaissant leur sensibilité innée pour l'amour et la protection de la vie humaine, et leur rendant hommage pour leur apport spécifique dans l'éducation, la santé, le travail humanitaire et la vie apostolique, j'estime que les femmes doivent s'engager et être impliquées davantage dans la vie publique et ecclésiale ».

Traduction d'Hélène Ginabat

Raï, lors d’une tournée pastorale au Metn : « Nous refusons que le peuple soit l’otage des deux parties politiques en conflit » | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Raï, lors d'une tournée pastorale au Metn : « Nous refusons que le peuple soit l'otage des deux parties politiques en conflit »


Le patriarche maronite Béchara Raï a salué la libération des otages libanais de Syrie. Il a également invité à la libération des deux évêques, Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, et des trois prêtres enlevés depuis plusieurs mois. Il a surtout condamné la paralysie, par les deux parties en conflit, de la formation du nouveau gouvernement. Il n'a pas manqué de dénoncer le lien qui est fait entre ce dossier, les intérêts divergents des États de la région et la situation syrienne, et ce « dans l'attente des résultats des alliances internationales et régionales, attitude inadmissible tant pour le Liban que pour la dignité de son peuple ».
C'est au cours d'une tournée pastorale dans le Metn, et plus particulièrement dans le cadre de l'homélie qu'il a prononcée en l'église Notre-Dame de la Délivrance, à Breij, durant le week-end, que le patriarche Raï a abordé ces dossiers.

« Nous refusons que notre peuple soit l'otage des deux parties politiques en conflit », a martelé le chef de l'Église maronite. Il a espéré que le président de la République et le Premier ministre « ne soient pas, à leur tour, otages de ces deux parties, à l'instar du peuple ». « Le peuple entier réclame, et nous avec lui, que le chef de l'État et le Premier ministre chargé de former le gouvernement exercent leurs prérogatives constitutionnelles, par respect pour ce peuple... », a-t-il lancé. Avant d'en appeler à la conscience de la classe politique libanaise, afin qu'elle réalise l'importance de ses responsabilités. « Elle est garante de l'argent public et des institutions étatiques et se doit de les faire fructifier, a-t-il dit. Elle a aussi le devoir d'assurer aux citoyens le bien public et de garantir un avenir meilleur à la jeunesse et aux forces vives du pays. Elle se doit de protéger la famille, en l'assistant aux niveaux économique, éducatif et développemental et en lui assurant ses droits primordiaux. » Béchara Raï a enfin affirmé qu'« il ne peut y avoir d'État sans un peuple qui demande des comptes, alors que règnent la corruption et le principe de l'autosécurité ».
Parmi les paroisses qu'a visitées le patriarche maronite, la paroisse Saint-Joseph à Fraykeh-Antélias, où il a déposé la première pierre de la nouvelle église, et invité les Libanais à s'unir et se réconcilier pour affronter les dangers qui guettent le Liban. Mgr Raï s'est également rendu à Beit Chabab, où il a été accueilli en l'église Notre-Dame par de nombreux dignitaires locaux, de même qu'à Breij, Beit el-Kikko et Aïn Aar.



Envoyé de mon Ipad 

samedi 19 octobre 2013

Communiqué du Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient - Libnanews | Libnanews


Communiqué du Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient

2ème session ordinaire du Saint Synode Sous la présidence du Patriarche Jean X d'Antioche Monastère Notre Dame de BALAMAND

2ème session ordinaire du Saint Synode
Sous la présidence du Patriarche Jean X d'Antioche
Monastère Notre Dame de BALAMAND

Le Saint Synode du Patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche s'est réuni entre le 15 et le 17 octobre 2013 pour sa 2ème session ordinaire sous la présidence de Sa Béatitude le Patriarche Jean X. Participaient à cette session leurs Eminences : Spiridon (diocèse de Zahlé et dépendances), Georges (diocèse du Mont Liban et dépendances), Jean (diocèse de Latakieh et dépendances), Elie (diocèse de Beyrouth et dépendances), Elie (diocèse de Hama et dépendance), Elie (diocèse de Sidon et dépendances), Damaskinos (diocèse du Brésil et dépendances), Saba (diocèse du Hauran et dépendances), Georges (diocèse de Homs et dépendances), Antoine (diocèse du Mexique, Venezuela et dépendances), Serge (diocèse du Chili), Silouane (diocèse de l'Argentine), Basile (diocèse du Akkar et dépendances), et Ephrem (diocèse de Tripoli et dépendances). A pris également part aux travaux, le Vicaire Patriarcal, l'évêque Ephrem (Maalouli), secrétaire général du Saint Synode ainsi que le secrétaire du Synode, l'Econome Père Geogres Dimas.

Se sont excusés de ne pas pouvoir prendre part aux travaux du Saint Synode, leurs Eminences: Philippe (diocèse de New York et de toute l'Amérique du Nord), Constantin (diocèse de Bagdad, Kuwait et dépendances), Paul (diocèse d'Australie et de la Nouvelle Zélande). Etait présent dans la prière des pères membres du Synode et dans leurs vœux pour sa libération, le métropolite Paul (diocèse Alep, Alexandrette et dépendances), toujours en captivité.

Sa Béatitude a ouvert les travaux de la session synodale par la prière, et l'invocation du Saint Esprit, en priant Dieu qu'Il accorde aux participants Ses grâces afin qu'ils soient les fidèles dispensateurs de Sa parole de vérité à leur peuple fidèle et au monde assoiffé d'une parole d'espérance.

Sa Béatitude a informé les pères du synode des visites pastorales qu'il a effectuées au diocèse de Latakieh et à la ville de Tartous qui dépend du diocèse du AKKAR, et puis à la partie allemande du diocèse d'Europe. Il a eu l'occasion dans ce contexte de rencontrer les fidèles et de se réunir avec les pasteurs et les forces vives agissantes dans ces diocèses. Sa Béatitude a insisté sur l'ampleur de la joie qu'il a ressenti à la vue des fidèles de ces diocèses, constants sur le rocher de la foi, vivant l'amour de l'Eglise et de Son Maître. Sa Béatitude a remercié les pasteurs de ces diocèses pour la pastorale sage et aimante qu'ils déploient, et a insisté sur l'importance de la poursuite de cette attention pastorale à l'égard de notre bon peuple, avec amour, science et vision afin qu'il puisse croître dans le Christ, qu'il reste constant dans son Eglise et sur sa terre, et qu'il poursuive son témoignage du Christ, là où il se trouve.

De même, sa Béatitude a informé le Synode de sa visite au Royaume Hachémite de Jordanie pour prendre part aux travaux du congrès « les défis auxquels font face les chrétiens arabes ». Il les a informé de même de la teneur de sa rencontre avec Son Altesse Royale le Roi Abdallah II, qui fut une occasion d'exprimer la position de l'Eglise d'Antioche quant aux évènements que connait la région, en insistant sur la nécessité d'œuvrer pour la paix, la liberté et la dignité de l'homme arabe. Sa Béatitude a souligné à cette occasion l'ampleur de l'enracinement des chrétiens dans leurs patries et de leur engagement en faveur des causes de celles-ci. Ils a insisté également sur l'ampleur de leur interaction avec leurs frères musulmans tout au long de l'histoire.

2ème session ordinaire du Saint Synode Sous la présidence du Patriarche Jean X d'Antioche Monastère Notre Dame de BALAMAND

2ème session ordinaire du Saint Synode
Sous la présidence du Patriarche Jean X d'Antioche
Monastère Notre Dame de BALAMAND

Sa Béatitude a informé également le Synode de sa visite au Vatican et de la teneur de sa rencontre avec Sa Sainteté le pape François mais aussi de sa participation à la rencontre organisée par la Communauté Sant' Egidio ayant pour thème : « le dialogue des religions et des civilisations ». Là aussi, la position antiochienne a également été exprimée à propos de toutes les questions posées actuellement au Proche Orient et particulièrement quant à l'épreuve du peuple syrien, le rôle et le témoignage des chrétiens en Orient. Cette visite a constitué une occasion pour évoquer aussi la perspective de la coopération entre les deux Eglises, catholique et orthodoxe, et pour activer le témoignage des chrétiens en Orient et dans notre monde d'aujourd'hui, pour œuvrer en faveur de la dignité de la personne humaine et du renforcement des valeurs de liberté, de justice et de paix dans le monde.

Les pères membres du Synode ont pris connaissances des rapports présentés par les délégations qui ont pris part à la commémoration (i) du 1025ème anniversaire du baptême de la Russie et (ii) du 1700ème anniversaire de la publication de l'Edit de Milan. Les membres du Synode ont adressé leurs félicitations aux deux Eglises, russe et serbe, en priant le Seigneur pour qu'Il multiplie Ses grâces sur elles et qu'Il entoure de Sa lumière, de Sa Paix et de Son amour, leurs fidèles.

Les pères membres du Synode ont évoqué plusieurs questions qui concernent le plérome de l'Eglise orthodoxe. Ils ont insisté sur la nécessité d'une coordination permanente entre les Eglises pour rendre plus efficiente la présence orthodoxe dans le monde, en faveur d'un témoignage vivant qui « dit » le Christ pour l'homme contemporain. Dans ce contexte, les pères du Saint Synode ont insisté sur la nécessité de la coopération entre les Eglises orthodoxes pour rendre visible l'unité de l'Eglise du Christ d'une meilleure manière, et pour faciliter la tenue du Saint et Grand Concile (Pan Orthodoxe) de l'Eglise orthodoxe.

Les membres du Synode ont évoqué la crise provoquée par l'élection d'un archevêque pour le Qatar par l'Eglise de Jérusalem. Ils se sont arrêtés, avec tristesse, sur la poursuite incessante de l'agression du Patriarcat de Jérusalem, en dépit des initiatives et des intermédiations entreprises par le Patriarcat Œcuménique de Constantinople et le gouvernement grec pour résoudre cette crise. Avec un esprit irénique, les pères membres du Synode ont renouvelé leur désir de faire primer la solution irénique sur d'autres formes de solutions mais ils ont insisté sur la nécessité de trouver une solution à cette crise dans un délai maximum de deux mois des présentes. Ils ont mandaté Sa Béatitude, au cas où l'Eglise de Jérusalem ne donne pas de suite positive à la demande justifiée de l'Eglise d'Antioche de faire cesser l'agression de Jérusalem sur son territoire canonique, pour prendre les mesures nécessaires, y compris la rupture de communion. De même, le saint synode a décidé de suspendre la participation du siège d'Antioche dans toutes les assemblées épiscopales dans les pays de la diaspora jusqu'à la cessation de l'agression de Jérusalem sur son territoire canonique.

Les pères du Saint Synode ont passé en revue la situation du diocèse d'Europe dont le siège diocésain est devenu vacant en raison de l'élection de Sa Béatitude au Trône Patriarcal. Et après qu'il soit apparu que la croissance de ce diocèse et l'étendue de son territoire géographique et la multiplicité des langues qui y sont utilisés et le développement du nombre de ses fidèles nécessitent de revoir l'organisation de son territoire et ce en vue d'une pastorale plus efficiente, les pères membres du synode ont décidé d'ériger de nouveaux diocèses et vicariats comme suit: diocèse de France, d'Europe occidentale et du Sud, diocèse d'Allemagne et d'Europe centrale, diocèse des iles britanniques et de l'Irlande, ainsi que le vicariat de Suède et des pays Scandinaves.

Ils ont élu dans ce contexte, les deux évêques, Ignatios (ElHochi), métropolite pour le diocèse de France, d'Europe occidentale et du Sud, et Isaac (Barakat), métropolite pour le diocèse d'Allemagne et d'Europe centrale. Ils ont mandaté le patriarche pour nommer un vicaire patriarcal pour gérer en relation avec lui, le diocèse des iles britanniques et l'Irlande, en attendant l'élection d'un métropolite pour ce diocèse.

Les pères ont écouté le rapport du Révérend diacre Porphyrios Gorgi, doyen de l'Institut de théologie orthodoxe Saint Jean Damascène qui est venu exposer d'une manière ample la réalité et les espérances liées à la mission qu'accompli l'Institut de théologie. Les pères du Synode ont montré leur satisfaction du contenu de ce rapport et ont béni les efforts entrepris par le doyen pour assurer la bonne marche de l'Institut et ont présenté leurs suggestions dans ce contexte.

2ème session ordinaire du Saint Synode Sous la présidence du Patriarche Jean X d'Antioche Monastère Notre Dame de BALAMAND

2ème session ordinaire du Saint Synode
Sous la présidence du Patriarche Jean X d'Antioche
Monastère Notre Dame de BALAMAND

Les pères se sont arrêtés à l'épreuve que vit la Syrie et son peuple en raison de la violence répandue dans les contrées de cette patrie, qui détruit la pierre, qui tue et disperse les populations. Ils ont insisté sur le fait que le langage de la violence et des tueries est un langage étranger aux traditions du peuple syrien qui aspire à vivre en liberté et en dignité sur sa terre, dans le cadre d'un seul et même Etat à l'édification duquel tout le monde participe, mais aussi la consolidation d'un tel Etat dans les valeurs de démocratie, de liberté, de justice et d'un seul et même vécu commun fondé sur le respect de l'autre dans sa différence et la nécessité de suivre la logique du dialogue et de la solution pacifique pour dépasser toutes les crises.

Les pères du synode ont lancé un appel à leurs fidèles pour qu'il gardent l'espérance « qui ne faillit point », qu'ils se tiennent aux valeurs de l'Evangile qui les invitent à rejeter la violence, et au respect de l'image de Dieu dans toute personne humaine, à essuyer les larmes de chaque visage éprouvé de la terre, et qu'ils restent attachés à leur terre, qu'ils ne la délaissent pas quelque soit la dureté des circonstances, parce que leur Dieu a voulu qu'ils y soient témoins. Ils les ont imploré à ne pas se départir de leur terre pour résoudre des problèmes matériels ponctuels, car cette terre a été mêlé aux saints et parce que c'est leur seul refuge sur la durée. Ils les ont incité à multiplier les prières pour la paix en Syrie et dans le monde entier, et à être solidaire entre eux pour réduire l'impact de la crise, plus particulièrement sur les plus démunis entre eux. Ils ont adressé dans ce contexte leurs remerciements et leur gratitude aux Eglises, instances, associations et personnes pour leur collaboration avec le Patriarcat pour venir en aide et au secours des frères qui sont le plus dans le besoin. De même, ils ont remercié les fidèles antiochiens qui ont répondu favorablement à l'appel lancé par le Patriarcat et qui ont donné avec générosité pour soutenir l'action humanitaire, de secours et d'assistance, à travers leurs dons dans le cadre de la journée de la solidarité antiochienne pour le soutien du travail de secours humanitaire, fixé par le Synode au dimanche 15 septembre 2013. Les pères du synode ont eu une pensée pour les fidèles du diocèse d'Alep qui sont en manque de leur évêque. Ils les ont béni pour leur maintien ferme dans l'espérance, car les cendres de l'épreuve n'occultent pas le visage du bien aimé présent.

Ils se sont adressés aussi à la communauté internationale, en espérant que celle-ci puisse porter son attention aux douleurs du peuple syrien et à ses épreuves, qu'elle renonce à aiguiser la guerre en cours et qu'elle contribue à consolider les valeurs de paix et de justice et de démocratie, en espérant aussi que l'effort international soit investi dans la dépense liée à la reconstruction de ce qui a été détruit et au développement des capacités du peuple syrien, plutôt qu'un investissement dans le fer et le feu. De même, les pères du synode ont incité les organisations internationales et les organisations non gouvernementales et toutes les instances concernées par le travail auprès des réfugiés, à assurer les premières nécessités de vie aux réfugiés qui se trouvent aux portes de l'hiver, pour qu'ils puissent vivre avec dignité pendant cette période, en attendant leur retour à leurs villes et villages.

Les pères ont réitéré leur réprobation des opérations terroristes qui portent atteinte aux personnes innocentes en sécurité et des destructions qui n'épargnent pas les lieux de culte, les vestiges historiques et culturels qui sont témoins de la grandeur de la civilisation syrienne. Ils se sont arrêtés avec douleur quant à l'obscurité qui entoure le dossier des deux évêques enlevés, Paul (YAZIGI) et Jean (IBRAHIM). Ils ont invité les deux communautés, arabe et internationale, à assumer leur responsabilité à cet égard pour faire éclore la vérité dans cette affaire et révéler le sort des deux évêques et de tous les réfugiés, afin de les restituer sains et sains à leur parents et à leurs bienaimés. Les pères du synode ont appelé la clémence divine pour le repos de l'âme des martyrs innocents qui ont péri pendant la guerre destructrice, en faisant mention en particulier pour les prêtres qui ont péri en portant secours à leurs fidèles blessés.

Les pères du synode ont porté leur attention également sur le Liban et aux libanais qui endurent en raison d'une crise économique et d'une inquiétude quant à l'avenir qu'implique la persistance du blocage des institutions de l'Etat. Ils ont appelé toutes les parties et les responsables à assumer leur responsabilité pour sauver le Liban et pour assurer les développement de l'être humain dans ce pays. Ils les ont incité à conserver les valeurs de démocratie, de liberté et d'alternance du pouvoir qui ont pendant longtemps caractérisé le Liban. Ils les ont invité à consolider le Liban et à lui épargner les risques qui l'entourent de toutes parts, et ce, en s'élevant au dessus des intérêts étroits, en dépassant les conflits ponctuels et en retournant au dialogue dans un esprit de franchise et de réconciliation, de responsabilité nationale et historique, et ce à travers la nécessaire constitution d'un gouvernement de rassemblement capable d'éloigner les risques et de préserver la stabilité du Liban et de préserver la paix civile en évitant le vide.

Les pères du synode ont échangé sur les caractéristiques de l'action nationale entreprise par les fidèles orthodoxe au Liban, en affirmant leur respect à leur diversité politique mais en rappelant, en même temps, que l'Eglise, qui n'impose pas à ses fidèles des positions politiques spécifiques, refuse que certaines instances ou associations orthodoxes accaparent l'expression relative à la position orthodoxe. L'Eglise demeure à travers son saint synode, et à sa tête le Patriarche, l'autorité officielle de référence qui exprime la position de l'Eglise orthodoxe dans tout ce qui a pour effet d'éclairer le chemin des fidèles, à la lumière de l'Evangile, dans leur engagement civique au sein de leur patrie.

L'Irak éprouvé n'a pas manqué non plus dans les discussions et les soucis du synode ainsi que la Palestine blessée. Les pères du synode ont prié pour que le Seigneur consolide l'Irak, la Palestine et tous les pays arabes sur le chemin de la stabilité et de la paix. Ils ont insisté sur la nécessité de trouver une solution juste et globale pour la cause palestinienne.

Les pères du synode ont demandé à leurs fidèles de faire face aux défis que leur société respective leur pose mais aussi d'affronter les défis de notre époque et de les jauger à la lumière des valeurs de l'évangile. Ils les ont invité à œuvrer pour la paix politique, sociale et économique là où ils sont, et à rejeter le repli confessionnel et le racisme honni sous toutes ses formes. Ils les ont invité à œuvrer pour un vécu commun et honnête avec leurs frères dans la citoyenneté, et à œuvrer pour la dignité de l'être humain, de sa liberté, pour faire cesser l'écoulement du sang, et à prendre en charge les personnes qui souffrent, avec lesquelles le Christ s'est uni.

Les pères du synode ont clôturé leur session synodale en rappelant à leurs fidèles les paroles du saint apôtre Paul aux Corinthiens: « Au reste, frères, soyez dans la joie, perfectionnez-vous, consolez-vous, ayez un même sentiment, vivez en paix; et le Dieu d'amour et de paix sera avec vous » (2 Corinthiens, 13:11)


Envoyé de mon Ipad 

Abbas Ibrahim affirme que les évêques enlevés en Syrie vont bien


olj.com | 19/10/2013 | 10h16
Le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a affirmé samedi que les deux évêques enlevés en Syrie se portaient bien, soulignant  qu’il déployait tous les efforts nécessaires en vue de leur libération.

Le général Ibrahim, qui se trouve à Istanbul pour accueillir les neuf pèlerins libanais libérés la veille, a indiqué à la chaine LBC que son récent voyage en Belgique était lié à ce dossier.
Les évêques Boulos Yazigi (grec-orthodoxe) et Youhanna Ibrahim (syrien-orthodoxe) ont été enlevés il y a plusieurs mois en Syrie. Aucune nouvelle concernant leur sort n’a filtré depuis.

Arrive-t-on encore à voir des signes de Dieu dans "cet enfer qu'est devenu Alep" ?

Le Veilleur de Ninive



Posted: 18 Oct 2013 08:25 AM PDT

Interview empruntée au site Fraternité Chrétienne Sarthe-Orient. - le 18 Octobre 2013.

1° - Comment voyez-vous l'issue pour les chrétiens d'Alep ?
J'ai l'impression que Dieu, en nous faisant naître sur cette terre de Syrie, avait un plan pour nous et sur nous ; il nous demandait ainsi de continuer à porter le flambeau de la foi que nous ont transmis nos ancêtres qui avaient du subir avant nous, les souffrances de la persécution.
J'apprends aujourd'hui que les chrétiens de « Yabroud » et de « Kalamoun » ont été forcés à payer une « jizya » mensuelle aux « takfiristes »[1].
Le danger qui nous menace est très grand, et les conseils de prudence nous poussent à nous éloigner des régions chaudes et même à laisser le pays en attendant une issue à la guerre.
 
Beaucoup de martyrs chrétiens sont tombés. Nos enfants, nos soldats, nos femmes ; presque toutes les familles sont atteintes. Par ailleurs, des centaines de familles chrétiennes ont perdu leurs maisons et se sont retrouvées dans la misère, prises par la faim ou entraînées dans la perdition.

En dépit de l'émigration de dizaines de milliers de chrétiens syriens, il y en aura toujours, nous le savons, qui resteront sur place et qui continueront à éclairer, par la vivacité de leur foi, la lumière du Christ.

2° - Pensez-vous que le sort des chrétiens d'Alep est différent de celui du reste de la Syrie ?
Je crois qu'Alep est la ville qui a le plus subi les méfaits de la guerre, par les destructions de plus de la moitié de la ville certes, mais également par la pénurie de nombreux biens essentiels à la vie quotidienne. Toutefois, d'autres villes comme Raqqa, Tabqa, Ya'coubiehet Ma'aloula, ont été vidées de toute présence chrétienne, par la destruction des églises et les massacres des familles chrétiennes…

Il faut reconnaître que la tentation de quitter la Syrie aujourd'hui reste grande. A Alep, des chrétiens pauvres mais aussi des membres de la bourgeoisie aisée, restent attachés à leur ville. Ceux qui demeurent sur place ne peuvent survivre qu'en comptant sur l'appui des musulmans avec lesquels ils partagent le quartier, la souffrance et le siège de la ville, mais encore et aussi sur celui des militaires de l'armée arabe syrienne.

3° - Quel est le sentiment qui vous anime alors que vous êtes assiégés à Alep ?
Le sentiment serait-il le même que celui qui a animé ma grand-mère en 1915, lorsque les Ottomans avaient égorgé trente-huit membres de sa famille à Mardin en Turquie ? A cette période des prêtres et des évêques arméniens étaient aussi tombés sous les lames des soldats turcs. Mon sentiment est un mélange d'inquiétude, de confiance en Dieu, de proximité avec les martyrs et notamment avec ceux des premiers temps du christianisme. On dirait que l'histoire se répète.

Alep assiégée, manquant de l'essentiel, nous rapproche des pays les plus pauvres, des populations déshéritées d'Afrique soumises aux aléas du climat, que l'on regardait, de chez nous, parfois avec indifférence. Désormais, je ne regarderai plus, de la même manière, ces peuples privés par la nature.
Cette crise que nous vivons au fond de nous, a fait remonter à la surface les bons moments de notre existence qui nous avions vécus avant les débuts de la guerre, mais dont nous nous plaignions à tort. Ces moments étaient finalement si doux.

4° - Parvenez-vous à prier au cœur de la violence ? Quelle prière dites-vous ?
Au cœur de cette violence et avec la disparition de notre fille bien-aimée, Pascale, la prière est devenue plus profonde, une vrai relation s'est développée avec Dieu qui nous donne la confiance et nous procure le repos intérieur ; Il est notre bouée dans cette mer de violence et de haine. Tous les jours, je me remets à l'écoute des chants qu'interprétaient ma fille, notamment la prière byzantine de l'hymne Acathiste et le Paraclicis de la Sainte-Vierge, Mère de Dieu.

5° - Arrive-t-on encore à voir des signes de Dieu dans "cet enfer qu'est devenu Alep" ?
Certainement on a vu des prêtres, des moines et des laïcs, plein de bonne volonté, organiser des programmes d'actions d'aide aux familles totalement démunies.

L'immobilité et la difficulté de sortir de chez soi, a amené une ouverture des cœurs. Les relations entre voisins se sont transformées. Voisins au sein du même immeuble, appartenant à la même religion ou membre d'une autre confession, nous avons fini par devenir une grande famille. « L'humanité divine », au milieu de la brutalité et de la bestialité, ressemble au retour de la nature dans une ville désertée ; elle revient en force et n'a alors plus peur de rien. A Alep, nous devons pouvoir dire que l'humanité divine se lit par exemple dans la solidarité, la sympathie et la fidélité des bédouins, cette catégorie sociale souvent considérée par certains comme non-civilisée, mais dont le courage et la valeur nous a édifié durant notre épreuve.

6° - Les jeunes ont-ils encore le goût pour la prière ?
Ce qui nous inquiète le plus, ce sont les jeunes sans travail qui n'ont plus d'avenir clair et qui vivent dans un vide spirituel. Désormais trop de jeunes se sont éloignés de la prière, préférant s'engager dans des voies qui ne sont qu'autant d'impasses humaines : milices combattantes, exil en ayant recours à des voies illégales, drogues etc.

Si la prière a perdu du terrain auprès de la jeunesse, les mouvements d'église ont en revanche trouvé un regain d'intérêt tel que le scoutisme,  la JEC et la JUC.

7° - A-t-on encore le cœur à chanter dans Alep ? A-t-on la force d'aimer ?
Même dans les moments difficiles durant les menaces franco-américaines de frapper la Syrie, alors que le monde craignait une troisième guerre mondiale, les syriens continuaient à vivre normalement. La vie continue et les instants de joie existent toujours aux occasions de mariages, de rencontres familiales ou amicales. Cela n'empêche pas l'inquiétude voire l'angoisse de continuer à régner dans les cœurs.

8° - Quelles prières conseillerez-vous aux amis des Chrétiens de Syrie, qui vivent loin de chez vous ?
Nous n'avons pas de prières précise à conseiller. L'important c'est de prier, même d'une prière simple.

9° - Pouvez-vous nous citer la prière que vous trouvez la plus belle dans chacun des rites grec-melkite catholique, grec orthodoxe, maronite, syrien catholique, syrien orthodoxe.
Chez les grecs melkites catholiques et les grecs orthodoxes, celle que l'on peut qualifier de plus belle prière, est l'incantation qu'ont récité les fidèles dans l'Eglise Sainte Sophie au moment où ils invoquaient la Sainte Vierge, à la veille du siège de Constantinople par les Ottomans نحن عبيدك يا والدة الأله: « O Mère de Dieu nous sommes tes serviteurs, nous demandons des signes de victoire, Ô protectrice invincible. Nous t'offrons nos remerciements comme sauveur des dangers. Mais comme tu es invincible, libères-nous de tout genre de dangers. Ainsi nous te crions, réjouis-toi, Ô épouse sans époux ». افرحي يا عروسة لا عريس لها".

Pour les maronites, « يا ام الله يا حنونة : Ô Mère de Dieu, Ô Tendre, Ô trésor de grâce et secours aie pitié de nous et de nos morts. Même si ton corps est loin, Ô Vierge notre Mère. Tes prières nous rassemblent et restent avec nous et nous protègent. Intercède auprès de ton fils pour nous pardonner nos péchés, par sa tendresse. Ne nous abandonne pas » …

Les Syriens [syriaques] catholiques et orthodoxes prient السهرانة: [Al Sahranah]  « La veilleuse » : « Ouvre nous la porte de tendresse, Ô Mère de Dieu bien bénite, car en comptant sur toi nous seront exaucés et sauvés de tout danger. Tu es le « sauveur » de tous les chrétiens »…

10° - Selon vous, dans l'histoire, qu'a apportée la prière à la Syrie et à son peuple ?
Les pères de l'Eglise d'Orient avec Saint-Ephrem, Romain le Mélode d'Emèse [Homs], Saint-Jean Damascène, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Grégoire-de-Nysse, Saint-Jean-Chrysostome dit Bouche-d'Or, Saint-Marron, les moines, les ermites, les stylites avec St Siméon l'ancien et ceux qui l'on suivi, nous ont tous laissé des prières très belles et d'une grande richesse, hélas méconnues des fidèles eux-mêmes. Peut être que cette crise syrienne va-t-elle faire ouvrir les yeux des chrétiens sur leur patrimoine d'invocation et leur faire prendre conscience de la nécessité de mettre plus souvent la prière de leur père dans leur coeur et sur leur lèvres et celles de leurs enfants.

11° - A part la prière, quel type d'aide espérez-vous de l'extérieur ?
Nous espérons des peuples occidentaux qu'ils montrent à leurs dirigeants politiques les erreurs de jugement qu'ils ont comises. Les gouvernements occidentaux ont suivi une voie inique et inhumaine. Par leur politique déséquilibrée, ils ont tué la notion de justice ; comment voulez-vous que les peuples y croient encore ? Leur discours sur la protection des minorités en Occident s'est révélé un propagande fallacieuse. Soixante ans de communisme n'ont pas eu raison de la foi russe. Deux siècles de révolution française et d'erreurs philosophiques n'auront pas raison de la vocation chrétienne des peuples qui ne peuvent vivre sans un Dieu proche d'eux, consolateur et miséricordieux; la philosophie des lumières ne connait ni consolation, ni miséricorde dont le siège est le coeur. Elle n'a donné de place qu'à la raison sèche, un produit du cerveau. Nous les chrétiens du Proche-Orient, notre histoire a prouvé que notre raison était vivante car elle était soumise à la foi et pour cette raison nous ne sommes, nul autre qu'un membre de ce corps ecclésial tout entier.

Oui, nous demandons l'aide de nos frères d'Occident pour qu'ils secouent leur dirigeants mais dans l'urgence, nous avons aussi besoin d'un soutien matériel. Que peut un corps malade et fragile insuffisamment muni ? Autour de nous, il y a un pressant besoin du minimum vital. Soyez en sûrs, ce n'est pas le caprice alimentaire qui est en danger, mais la nourriture vitale qui manque. Si l'adulte peut mieux résister au manque, s'il est capable de trouver sa nourriture même dans l'adversité, serait-ce le cas de nourrissons, des vieillards, des femmes fragiles ?

Merci pour toutes les bonnes intentions.


[1] Ceux qui refusent toutes présences non-musulmanes en « terre d'Islam ».

vendredi 18 octobre 2013

Aoun appelle tous les chrétiens du Liban à l’unité

Le général Michel Aoun a appelé hier les chrétiens à s'unir. « Comme chrétien représentant une large fraction des chrétiens du Liban, j'invite ceux-ci à s'unifier pour faire face à la crise, en dépit des rivalités politiques », a lancé le chef du Courant patriotique libre depuis Bkerké.
« Il existe des dossiers vitaux qu'il nous faut aborder dans l'entraide », a ajouté M. Aoun, qui devait être reçu par le patriarche maronite, Béchara Raï. « Si cette unité se réalise, elle conduira nécessairement à une unité nationale », a-t-il estimé.
Mercredi, le chef de l'Église maronite avait rencontré les députés de Bécharré, Sethrida Geagea et Élie Keyrouz. Ce dernier avait réitéré la demande des Forces libanaises de voir former « un gouvernement neutre », compte tenu du fait qu'un gouvernement d'unité nationale « a prouvé sa faillite ». M. Keyrouz a également insisté sur le fait que la persistance du vide au niveau gouvernemental provoque un étiolement des institutions et infeste les institutions sur tous les plans, constitutionnel, politique, sécuritaire et économique.


Le patriarche avait par ailleurs adressé à toutes les instances religieuses musulmanes libanaises des messages de vœux à l'occasion de la fête de l'Adha.


Le comité de défense
du P. Labaki
Jeudi, le patriarche maronite avait reçu les membres du comité de défense du P. Mansour Labaki, accusé d'abus sexuels sur mineures. La délégation comprenait Antoine Akl, Tobie Zakia, Youssef Kamal el-Hage, May Menassa, Bassam Barrak, des neveux du prêtre, deux jeunes gens et une jeune fille élevés dans les institutions fondées par lui ainsi que le P. Nader Abinader.
Avocat, Antoine Akl a soulevé devant le patriarche les vices de forme qui ont marqué la conduite du procès administratif pénal conduit par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Au nom du comité, il a demandé au patriarche Raï de défendre auprès du Saint-Père l'idée d'une réouverture de la procédure administrative, considérée comme définitive.
Pour leur part, les jeunes élèves du P. Labaki ont témoigné devant le patriarche avoir été refusés de témoigner à charge contre le P. Labaki, à la demande du comité de plainte français.
Enfin, M. Barrak a demandé qu'un mémorandum détaillé dont il est l'auteur, énumérant les lacunes du procès administratif pénal, soit publié sur le site du siège patriarcal. Ce mémorandum s'insurge en particulier contre l'acharnement mis à diffuser sur la Toile le jugement de condamnation du P. Labaki, sans l'autorisation formelle du Vatican, alors même que ni l'évêque responsable (Mgr Boulos Matar, archevêque de Beyrouth) ni le patriarcat maronite n'en avaient pris connaissance ou reçu copies.

L'affaire Lassa
Enfin, une réunion s'est tenue mercredi à Bkerké, en présence du ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, pour préparer une rencontre élargie, mercredi prochain à Lassa, de toutes les parties concernées par le litige foncier qui oppose l'évêché de Jounieh à certains chiites de la région. Objectif : obtenir l'accord de toutes les parties pour qu'un cadastre définitif soit établi dans la région après lequel aucune contestation ne sera plus reçue comme valide. On sait que le litige foncier porte notamment sur la propriété d'une église ancienne que la communauté chiite a transformée en lieu de culte musulman féminin.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 17 octobre 2013

une vidéo de l’audition à l’Assemblée Nationale de France ,à ne pas manquer

Chrétiens d'Orient en danger : une vidéo de l'audition à l'Assemblée Nationale
Le 16 10 2013 avec

Cette vidéo est un extrait de la séance d'audition à l'Assemblée Nationale, le jeudi 8 octobre dernier, de la coordination « Chrétiens d'Orient en danger » (page facebook ici, pétition) lancée par Patrick Karam, conseiller régional d'Île-de-France. Elle ne présente que quatre interventions, dont trois d'un grand intérêt. À noter, un "coup de gueule" de Bassam Tahhan, président du Rassemblement pour la Syrie


Envoyé de mon Ipad 

lundi 14 octobre 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Rand Paul : une guerre mondiale contre les chrétiens est lancée

Rand Paul : une guerre mondiale contre les chrétiens est lancée
Le 13 10 2013 avec

Rand Paul, sénateur républicain du Kentucky au Congrès des États-Unis, a reçu un tonnerre d'applaudissements lorsque, s'adressant vendredi au Values Voter Summit organisé par le Family Research Council Action à Washington D.C., il a déclaré que « de Boston [double attentat à la bombe perpétrés le 15 avril dernier par des islamistes tchétchènes lors du Marathon] à Zanzibar [voir ici et là, notamment…] est déclenchée une guerre mondiale contre les chrétiens (…) Les chrétiens sont attaqués dans le monde entier, mais vous n'en entendrez pas beaucoup parler dans les journaux télévisés du soir, car en donner l'explication n'est pas convenable. Cela ne coïncide pas avec ce qu'on nous a raconté sur l'islam radical. Le Président [Barak Obama] essaye de glisser sur ceux qui attaquent et tuent des chrétiens. Les médias qualifient ces assassinats de sectaires. Mais la vérité est celle-ci : une guerre mondiale contre les chrétiens est lancée par la fraction fanatique de l'islam (…) En Syrie, les rebelles islamiques ont filmé la décapitation de leurs prisonniers. Ils se sont filmés en train de manger le cœur de leur ennemi. Deux évêques chrétiens y ont été enlevés et un prêtre récemment tué. Ces rebelles sont les alliés des rebelles islamiques que le Président Obama arme désormais. Nous voici aujourd'hui armant des rebelles islamiques alliés à Al Qaïda qui nous a attaqués le 11 Septembre. Cela est-il sensé ? ». Réponse hurlée par toute la salle : « Non ! ». Le sénateur poursuit : « L'argent de nos impôts ne devrait jamais servir à soutenir une guerre contre le christianisme. Mais voilà, elle se déroule partout dans le monde. En tant de chrétiens, nous devons prendre position et nous battre pour que pas un seul dollar de nos impôts n'aille financer la persécution contre les chrétiens ».

je serais d'avis qu'on lance une action en France, sur ce thème : Pas un euro de nos impôts pour financer la persécution contre les chrétiens ! Qu'en pensez-vous ?

Pour ceux qui comprennent l'anglais, allez découvrir l'intégralité du remarquable discours de Rand Paul sur la vidéo qui suit (19 mn).

Source : The Blaze (11 octobre)



Envoyé de mon Ipad 

Premier congrès de la Rencontre des chrétiens du Machrek | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Premier congrès de la Rencontre des chrétiens du Machrek
Au cours d'une conférence de presse au Centre catholique d'information (CCI), le secrétaire général de la Rencontre des chrétiens du Machrek, Mgr Samir Mazloum, vicaire patriarcal maronite, a annoncé hier la tenue, samedi et dimanche prochains (26-27 octobre), du premier congrès de la Rencontre des chrétiens du Machrek.
Le congrès se tiendra au patriarcat grec-catholique, à Raboué. Il doit dégager une vision commune de l'Église hiérarchique et des fidèles laïcs, en vue d'écarter « le péril mortel » que courent les chrétiens du Machrek.
Quatre axes de réflexion ont été retenus : réalités démographiques et émigration; liberté religieuse ; présence des chrétiens dans l'appareil d'État et rôle dans la vie publique ; rôles économique et social.
Une intervention spéciale sur les chrétiens du Machrek et les institutions internationales s'ajoutera à ces axes. Des résolutions et recommandations seront dégagées au terme du congrès.
Étaient notamment présents à la conférence de presse : le RP Habib Badre, le P. Boutros Goulian de l'Église assyrienne, et MM. Habib Frem (Ligue syriaque) et Fouad Abounader (Front de la liberté).

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Envoyé de mon Ipad 

Raï en colère : Le Machrek est en train d’être vidé de sa civilisation islamo-chrétienne | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/837289/rai-en-colere-le-machrek-est-en-train-detre-vide-de-sa-civilisation-islamo-chretienne.html
Raï en colère : Le Machrek est en train d'être vidé de sa civilisation islamo-chrétienne


Le patriarche maronite Béchara Raï a reçu hier une délégation de 11 représentants européens chrétiens et musulmans, arrivés en Jordanie puis au Liban pour y visiter des familles réfugiées de Syrie, et leur apporter soutien et espoir. La délégation est conduite par l'évêque de Troyes, Marc Stinger. Elle est accompagnée par Mgr Mounir Khaïrallah, évêque de Batroun, et le père Simon Faddoul, président de Caritas-Liban. Le Machrek est en train d'être sciemment vidé de ses chrétiens, a affirmé le chef de l'Église maronite devant ses visiteurs.
Les onze associations à l'origine de ce projet sont Pax Christi France, Justice et Paix, l'Œuvre d'Orient, le Défap-service protestant de la mission, la Conférence des religieux et religieuses de France, le CCFD-Terre solidaire, le Secours catholique-Caritas France, le Secours islamique France, l'Action chrétienne en Orient, l'ordre de Malte France, et Chrétiens de la Méditerranée. Elles ont été rejointes par le BICE et par Mohammad Moussaoui (président d'honneur du Conseil français du culte musulman) qui ont souhaité s'associer à cet appel.

(Lire aussi: Élias Moukheiber : « Ça suffit de faire passer Assad pour l'ange gardien des chrétiens »)

Avant leur départ de France, les membres de la délégation avaient publié un appel dans lequel ils affirmaient : « Devant le chaos, la destruction, l'inhumanité qui touchent tous les citoyens syriens, de toutes confessions, dans tout le pays, des organisations religieuses françaises et des organisations de solidarité internationale s'associent pour porter au peuple syrien un message de solidarité et d'espérance. »
« Il est aussi prévu, indiquait le message, de rencontrer les autorités religieuses de ces deux pays qui accueillent chaque jour de plus en plus de réfugiés syriens victimes de l'inhumanité du conflit. C'est également, pour les organisations participantes, la volonté de témoigner au plus grand nombre de la situation dramatique vécue par ce peuple et d'interpeller l'ensemble des responsables politiques. »

Raï fulmine contre l'Occident
S'adressant aux visiteurs, le patriarche a affirmé : « Notre souci aujourd'hui, à part l'aide humanitaire nécessaire, est que la guerre s'arrête en Syrie et que les réfugiés puissent rentrer chez eux. Avec l'approche de la saison d'hiver, nous sommes à la veille d'une catastrophe humanitaire. Plus d'un million et demi de déplacés sont sans abri décent, sans école, et certains d'entre eux sont même atteints de maladies. Aucun effort international ne doit être épargné, et cet Occident qui, jusqu'à peu, appelait à l'envoi d'armes en Syrie doit élever la voix et demander aujourd'hui que la paix y soit rétablie. Nous savons que quelques pays ont décidé d'accueillir sur leur sol 10 000 déplacés chacun. Nous protestons énergiquement contre une telle décision. On est en train de déraciner un peuple, de détruire une civilisation islamo-chrétienne bâtie en commun le long de treize à quatorze siècles de coexistence. Voilà en fait l'objectif hypocrite de cette guerre : vider le Machrek de sa civilisation et le maintenir en état de guerre permanente à des fins politiques et économiques. Nous accordons beaucoup d'importance à la coexistence avec nos compatriotes musulmans. Nous avons bâti en commun une civilisation précieuse à laquelle nous tenons. »

Pour mémoire

Un lobby « chrétiens d'Orient » met la pression sur la France et l'UE

Sako presse les chrétiens d'Orient de rester attachés à leur terre

Des chrétiens d'Orient dénoncent « une épuration religieuse »

Raï : « Le printemps arabe s'est transformé en massacres et destructions »


Envoyé de mon Ipad 

Mgr Stenger : « Les réfugiés syriens que nous avons rencontrés restent debout face à l’adversité » | La-Croix.com

Mgr Marc Stenger, le patriarche melkite Grégoire III Laham et Tareq Oubrou observent une minute de silence pour le peuple syrien.


Une délégation interreligieuse et humanitaire conduite par Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi France est rentrée samedi 12 octobre d'un voyage de six jours en Jordanie et au Liban.

Composée de responsables religieux (l'imam de Bordeaux Tareq Oubrou, le P. Christophe Roucou, directeur du Service des relations avec l'islam à la Conférence des évêques de France) et de représentants d'associations (Secours catholique, Secours islamique, CCFD-Terre Solidaire, Œuvre d'Orient, Chrétiens de la Méditerranée, Action chrétienne en Orient…) elle souhaite alerter l'opinion française sur les besoins des réfugiés syriens qu'ils ont rencontrés.

Que retenez-vous de ce voyage de six jours auprès des réfugiés syriens, en Jordanie puis au Liban ?

Mgr Marc Stenger : Nous avons non seulement rencontré des réfugiés, mais aussi ceux qui les accueillent. Quand j'ai eu l'idée de cette visite, il s'agissait dans mon esprit d'aller au-devant des réfugiés syriens pour leur dire notre compassion. Mais j'ai découvert ici l'engagement de ceux qui, au quotidien, les accompagnent pour les aider à aborder leur difficile condition de déplacés. Au Liban, ce sont essentiellement des organisations chrétiennes et musulmanes qui assument cet accueil, sans recevoir beaucoup d'aide de l'État.

Quelle image vous a le plus marqué au fil de ces visites ?

Mgr M. S. : Des images marquantes, il m'en reste beaucoup. Dans la plaine de la Bekaa (vaste région rurale située dans l'est libanais, NDLR), nous avons rencontré des familles qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles, plus que précaires. Dans ces campements de fortune, tous se demandent comment ils vont pouvoir traverser l'hiver. Malgré cette angoisse, ils gardent une grande dignité, ne se laissent pas abattre. Les réfugiés syriens que nous avons rencontrés restent debout face à l'adversité.

Pourquoi avoir fait le choix d'une délégation composée de membres à la fois chrétiens et musulmans ?

Mgr M. S. : Au fil du voyage, nous avons mesuré l'importance symbolique d'une délégation interreligieuse dans le contexte du Proche-Orient. À travers ce choix, nous avons voulu manifester que les religions sont faites pour s'unir au service de l'homme et de la paix. Mais c'est aussi un message que nous souhaitons transmettre dans notre pays. En France, on réduit trop souvent les religions à des facteurs de division et de conflit. C'est un visage de communion que nous voulons opposer à cette vision. Loin d'être protocolaire, notre démarche était aussi animée par la foi. Celle de croyants qui vont ensemble à la rencontre de ceux qui souffrent.

Quelle atmosphère avez-vous ressenti au Liban, où l'équilibre intercommunautaire était déjà fragile avant l'afflux de réfugiés syriens ?

Mgr M.S. : Le pays est assurément sous pression. Le Liban compte plus de 4 millions d'habitants, auxquels s'ajoutent désormais un million et demi de réfugiés syriens. Sans oublier les centaines de milliers de réfugiés palestiniens qui y vivent toujours. Ce nouvel afflux est difficile à porter pour un pays en crise. Cela n'empêche pas les Libanais de les accueillir spontanément. Beaucoup nous ont dit : quand l'homme souffre, nous devons être là. En même temps, ils sont très conscients que la situation peut déraper à chaque instant. Cette présence constitue un facteur de déséquilibre. Elle risque de faire basculer le pays dans la violence. Mais – nous en avons été témoins – lorsque des hommes et des femmes vont au nom de leurs valeurs humaines et spirituelles à la rencontre de leurs frères, il y a là un puissant correctif à toute tendance au dérapage et au déséquilibre.

Que peut changer cette visite dans la façon dont les organisations françaises se mobilisent pour les réfugiés syriens ?

Mgr M.S. : Il est évident qu'il doit y avoir une suite à cette expérience. Cela ne doit pas être une visite de plus, une petite lueur d'espoir que l'on allume et qui s'éteint aussitôt. Nous ne devons pas perdre le contact avec les associations mobilisées sur le terrain. Je leur répète : vous nous aidez à assumer notre propre responsabilité envers ceux qui souffrent. Il est essentiel que nos organisations continuent à épauler ceux qui accompagnent les réfugiés. Nous avons évoqué la possibilité de soutenir ensemble un projet concret pour manifester notre unité.

Il faut aussi que nous sachions rendre compte de ce que nous avons vécu à notre retour en France. Beaucoup ignorent l'étendue réelle de ce drame. Nous voulons témoigner auprès de la société civile ce qui se passe ici.

Comment voyez-vous l'avenir de la Syrie ?

Mgr M.S. : Il est clair qu'il n'y a pas de solution en dehors de la politique, et que nous avons quelque chose à dire à ceux qui nous gouvernent. Le peuple syrien a besoin d'être protégé, soutenu, aidé à retrouver ses marques. Aujourd'hui, toute solution qui n'intègre pas cette dimension n'est pas une bonne solution. Ce qui est en jeu, ce sont des hommes, des femmes, des enfants qui ont le droit à la justice, à la paix, et il faut les leur accorder. Nous devons réfléchir aux moyens qui conduisent ou non à cette fin.

C'est aussi à chacun de nous de se mobiliser pour les Syriens. Nous ne pouvons pas nous décharger sur les politiques, sur les organismes ; nous sommes tous responsables de l'avenir de ce peuple, et de tous les peuples victimes de la violence. Grâce à ce voyage, nous connaissons mieux le périmètre de notre responsabilité. C'est celui de l'humanité, de la défense de la dignité des personnes, de la justice. Aucun de nous n'a le droit de se dérober.

Recueilli par François-Xavier Maigre (à Beyrouth)


Envoyé de mon Ipad 

Il faut sauver les Chrétiens Orient


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Le chrétien d'Orient se meurt. La vérité, c'est qu'on l'assassine. Parce qu'il est chrétien. Ils sont ainsi des milliers à perdre la vie. Ou à devoir choisir l'exil.
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Irak : les chrétiens entre le marteau et l'enclume Aleteia
Il s'agit certes d'un conflit entre sunnites et chiites, mais les chrétiens doivent ... Comment la situation au Proche-Orient pourrait-elle être fondamentalement ...
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samedi 12 octobre 2013

L'observatoire de la Christianophobie | Conseil de Paris : vœu d’élus sur les chrétiens d’Orient

Conseil de Paris : vœu d'élus sur les chrétiens d'Orient

Le 11 10 2013 avec

Lentement, mais sûrement, une prise de conscience semble se développer parmi les élus sur le sort des chrétiens d'Orient. C'est le résultat du constat de l'abominable situation qui est la leur, mais aussi des efforts d'information de votre blogue et de bien d'autres associations. Notre travail n'est donc pas vain, et nous rendons grâce pour cela. La dernière démarche à enregistrer avec satisfaction est celle d'élus parisiens. On regrettera, bien sûr, l'absence d'élus de gauche dans cette initiative, mais enfin sachons apprécier celle d'élus de droite du groupe UMP. La voici.

Séance du Conseil de Paris des 14 et 15 octobre 2013

Vœu

déposé par Jean-François LEGARET, Claude GOASGUEN, Vincent ROGER, et les élus du groupe UMPPA

Relatif à la situation des chrétiens d'Orient.

Vu l'article 2 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme qui stipule que « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation »,

Considérant la situation particulièrement vulnérable des minorités chrétiennes du Proche et du Moyen Orient qui vivent sous la pression constante et dangereuse des islamistes radicaux,

Considérant la liste non exhaustive des graves atteintes portées à l'encontre de leur liberté de culte: des églises brûlées en Égypte et des attentats commis au Pakistan, ainsi que des exécutions publiques en Syrie,

Considérant que les chrétiens d'Orient sont les victimes d'une terreur quotidienne,

Considérant  que cette épuration religieuse massive ne suscite pas de réactions suffisamment fermes de l'ensemble des pays occidentaux,

Considérant que la contagion de ces violences au Proche et au Moyen Orient doit être stoppée au plus vite,

Considérant que la France, pays des Droits de l'Homme, se rendrait complice de ces crimes à grande échelle si elle n'intervenait pas pour soutenir ces minorités en danger,

Considérant la pétition « les Chrétiens d'Orient en danger » lancée le 27 septembre 2013 par Patrick Karam, conseiller régional d'Île-de-France, et signée par des élus parisiens et régionaux, les représentants des Églises d'Orient, les organisations religieuses et les différentes associations de soutien aux Chrétiens d'Orient,

Considérant l'appel lancé dans cette pétition aux chefs d'États européens et notamment à la France de prendre en compte l'existence de la situation alarmante des populations chrétiennes en Orient afin d'agir pour les protéger et y faire respecter leurs droits,

Considérant la réponse du Ministre des affaires étrangères à la question d'actualité posée le 1er octobre 2013 à l'Assemblée Nationale par Claude Goasguen, Député-Maire du 16ème arrondissement, sur la situation des chrétiens d'Orient,

Considérant que le 7 octobre 2013 le Président de la République a exprimé sa préoccupation concernant le sort des chrétiens d'Orient, notamment en Syrie, et la volonté de la France de se tenir à leurs côtés,

Jean-François LEGARET, Claude GOASGUEN, Vincent ROGER et  les élus du groupe UMPPA émettent le vœu que le Maire de Paris :

dénonce les persécutions des chrétiens d'Orient, et prenne l'initiative avec les représentants des organisations des chrétiens d'Orient d'un soutien matériel et financier.



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 11 octobre 2013

Les chrétiens, inspirés par Dieu, doivent avertir la société

Les chrétiens, inspirés par Dieu, doivent avertir la société


Les chrétiens doivent adresser à la société les « avertissements que Dieu (leur) inspire », a martelé le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, lors de la traditionnelle messe de rentrée des responsables politiques et des parlementaires, mardi dernier à la basilique Saint-Clotilde, à Paris. S'interrogeant sur une comparaison possible entre « notre société » et « Ninive, la grande ville païenne », le cardinal a rappelé que cette cité n'était pas restée sourde aux avertissements du prophète Jonas. « Si éloignée que notre société nous paraisse de la foi et de la Parole de Dieu, nous ne pouvons pas nous récuser en arguant du fait que les croyants et spécialement les chrétiens ne dominent pas la société et que nous ne serions pas écoutés, a-t-il souligné. À cette société, comme à Ninive, nous sommes invités à adresser les avertissements que Dieu nous inspire, respectant la liberté personnelle de chacun pour les accueillir ou pour les réfuter, pour les suivre ou pour s'en détourner. »

Jean Pierre Raffarin, Erwann Binet et Frigide Barjot

Étaient présentes dans la basilique de rentrée plusieurs dizaines de personnalités politiques, parmi lesquels l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, l'ex-président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, l'ancien ministre de la justice Michel Mercier. À gauche, le rapporteur à l'Assemblée de la loi sur le « mariage pour tous », Erwann Binet, ou le député des Yvelines Jean-Philippe Mallé assistaient également à la messe. Frigide Barjot s'était jointe à l'assistance.
L'ancien président de la Conférences des évêques de France a évoqué en particulier trois domaines « dans lesquels le travail législatif est gravement impliqué ». Premièrement, la mise en œuvre de la « solidarité nationale ». « Est-il possible de progresser dans ce domaine sans affronter les avantages catégoriels, sans reconnaître que la consommation ne peut pas être le seul levier du dynamisme économique et social ? », a-t-il interrogé, alors que le débat sur le travail le dimanche provoque la polémique depuis la mi-septembre.

Chrétiens d'Orient

Par ailleurs, l'archevêque de Paris a attiré l'attention de ses interlocuteurs sur « le sort réservé aux enfants dans notre société ». « Dans beaucoup des débats que nous avons connus au cours de l'année écoulée et qui reviendront dans les mois qui viennent, on dissimule à peine la tendance lourde qui consiste à considérer l'enfant exclusivement du point de vue des désirs de l'adulte qu'il est supposé satisfaire. (…) On va le revoir dans le débat sur l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation. » Il a souligné l'importance de la « dignité de la personne humaine », y compris lors de la « gestion de la fin de la vie ».
Enfin le cardinal Vingt-Trois a évoqué le sort des chrétiens d'Orient, invitant la France à accueillir largement les réfugiés. Il a appelé à « une grande attention dans l'aide militaire et diplomatique que nous pourrions apporter à des groupes » qui ne permettraient pas aux chrétiens de ces pays de « rester paisiblement dans leur patrie ».

Marthe ou Marie ?

L'archevêque de Paris a mis en garde contre une lecture dualiste de « la petite scène familiale » mettant en scène Jésus, Marthe et Marie dans l'Évangile. « Le durcissement du contraste, jusqu'à l'incompatibilité entre les deux missions, n'est-il pas une tentation récurrente pour celles et ceux qui sont appelés à vivre leur mission de disciples dans les terrains nécessairement indécis et troublés de la vie publique?, a-t-il interrogé. (…) Seraient-ils de meilleurs chrétiens s'ils abandonnaient la responsabilité de la gestion du monde à ceux qui ignorent tout de Dieu ou qui lui refusent de prendre en considération sa sagesse ? » Il a engagé ses auditeurs à « assumer les contraintes de l'existence humaine », tout en restant fidèle à la parole de Dieu.

De ce fait, a-t-il poursuivi, les élus ne doivent pas céder à la tentation de cette séparation pour comprendre « la place des croyances et des religions dans la société ». « Pour un certain nombre de nos contemporains, elles sont considérées comme des instances chargées de rappeler des principes moraux, a-t-il jugé. Au nom de la laïcité, on accepte qu'elles se fassent entendre, mais sans aller jusqu'à prendre en compte leurs observations. (…) Comme si la seule référence morale était de se modeler sur les comportements existants, y compris avec leurs contradictions, et de les rendre licites par la loi. » (La Croix)


Envoyé de mon Ipad