Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 30 novembre 2012

Le cardinal Béchara Raï. Peut-il devenir pape?

Interrogé par Magazine, le doyen de la faculté des Sciences religieuses (FSR) de l'USJ, Thom Sicking, explique que «la nomination de Raï est plus une formalité qu'une approbation politique. Pour moi, accorder le cardinalat au patriarche maronite est une façon de reconnaître sa position».
Le cardinal Béchara Raï. Peut-il devenir pape?

Par la consécration cardinale du patriarche maronite, le pape Benoît XVI entend sacraliser la présence des chrétiens dans la région, conformément à la feuille de route adoptée par le Saint-Siège, édictée pour faire face à l'instabilité de la région et à la dérive communautaire du Printemps arabe. Elevé à la dignité de «prince de l'Eglise», Mgr Béchara Raï pourra-t-il un jour devenir pape?


En s'invitant ostensiblement aux cérémonies vaticanes - à Rome, les responsables du protocole s'en souviennent encore - le personnel politique libanais et ses gesticulations ont fini par dénaturer la véritable portée de la nomination du patriarche. Le fait que nos élus se soient battus de manière feutrée pour apparaître sur la photo avec le nouveau cardinal signifie aussi que le chef de l'Eglise maronite a su faire l'unanimité autour de lui. Il est le rassembleur, le visage d'une mosaïque communautaire qui brave les tempêtes régionales, le porte-voix déterminé d'une communauté éprouvée et encore menacée. Pour comprendre la signification du cardinalat du patriarche Raï, il faut se placer dans le regard du souverain pontife. Pour Benoît XVI, la nomination du prélat libanais couronne un mouvement qu'il a impulsé, il y a deux ans au dernier synode pour le Moyen-Orient, et poursuivi au Liban lors de sa dernière visite. Sur un plan historique plus large, elle s'inscrit dans la plus pure des traditions.

Formalité et reconnaissance
Interrogé par Magazine, le doyen de la faculté des Sciences religieuses (FSR) de l'USJ, Thom Sicking, explique que «la nomination de Raï est plus une formalité qu'une approbation politique. Pour moi, accorder le cardinalat au patriarche maronite est une façon de reconnaître sa position». Le collège cardinalice, qui regroupe l'ensemble des cardinaux, seuls habilités à élire le pape, comporte trois ordres qui établissent entre eux une hiérarchie. Dans l'ordre croissant, on trouve les cardinaux-diacres, les cardinaux-prêtres et en tête, les cardinaux-évêques. Depuis une ordonnance du pape Paul VI en 1965, les patriarches des Eglises catholiques orientales peuvent être nommés cardinaux. Le rang honorifique de patriarche se situe au moins au niveau des cardinaux-évêques.  
Agé de moins de 80 ans, le cardinal Mar Béchara Boutros Raï fait partie d'office du collège des cardinaux électeurs. Si, dans les huit ans à venir, le pape devait abandonner ses fonctions, il aurait la possibilité de voter pour son successeur. Mais peut-il, lui, devenir pape? «Théoriquement, tout est possible, explique Sicking. N'importe quel chrétien peut devenir pape. Mais traditionnellement, ce n'est pas ainsi que ça se passe. Béchara Raï fait partie des électeurs possibles mais, à mon avis, il est très improbable qu'il soit élu pape. L'Eglise orientale est un territoire très particulier au vu du reste du monde. Dans l'Histoire, la grande majorité des papes est italienne. Cela a commencé à changer avec Jean-Paul II, un Polonais, à qui a succédé un Allemand. Pour l'instant, le pape est européen. Il pourrait être américain ou africain. A l'échelle de la planète, les fidèles de l'Eglise orientale ne sont que très peu nombreux».
La signification de la désignation de Mgr Raï est à chercher ailleurs, notamment du côté de ceux qui ont été nommés en même temps que lui lors du dernier consistoire. Benoît XVI cherche à bâtir une Eglise jeune, moderne, en phase avec son époque tortueuse. Après sa nomination, l'archevêque indien Baselios Cleemis est devenu, à 53 ans, le plus jeune des cardinaux. A 72 ans, Raï est même le plus âgé des derniers nommés. Autre signe fort, parmi les six nouveaux cardinaux, quatre sont confrontés à des conflits qui les concernent directement. L'archevêque de Bogota, Ruben Salazar Gomez, subit la rébellion des FARC; l'archevêque de Manille, Luis Antonio Tagle, fait face à une guérilla islamiste dans l'île philippine de Mindanao; l'archevêque d'Abuja, John Onaiyekan, est en première ligne des troubles interreligieux déclenchés par la secte Boko Haram au Nigeria et le patriarche maronite doit gérer le même type de situation. Tous jouent les conciliateurs et les messagers de paix dans leurs zones respectives.

Le guide des chrétiens d'Orient
 «Par le cardinalat du patriarche Raï, je désire accompagner particulièrement la vie et la présence des chrétiens au Moyen-Orient où ils doivent pouvoir vivre leur foi librement», a solennellement déclaré Benoît XVI dans la
 salle Paul VI.
«Il apparaît clairement que Benoît XVI est très préoccupé par la situation globalement difficile des chrétiens d'Orient. Ceci étant, le Liban est, pour l'instant, le pays où les chrétiens ont encore le plus de liberté de mouvement. S'il veut parler aux chrétiens d'Orient, c'est ici qu'il vient», indique Sicking. C'est cela que Benoît XVI a tenu à sacraliser. Les «très bonnes relations entre Béchara Raï et le pape» sont l'un des moteurs essentiels des intentions de l'Eglise. Certes, le cardinalat du patriarche vient récompenser «la vision pluraliste du Liban» que les deux hommes ont en commun, voire la médiation politique du chef de l'Eglise maronite pour son pays. «S'il y avait de gros conflits au Liban, il n'aurait probablement pas été nommé cardinal», explique Thom Sicking. Mais c'est avant tout, selon lui, son action pour les chrétiens d'Orient que le cardinalat vient honorer.    
«On l'oublie assez souvent, lorsque le pape est venu au Liban, son exhortation s'adressait avant tout aux Eglises d'Orient. Les prises de position du patriarche Raï montrent qu'il veut étendre son rôle sur l'ensemble des Eglises d'Orient. Il est allé dans les pays du Golfe, il voudrait aller en Egypte. Il estime avoir quelque chose à apporter pour le dialogue dans l'ensemble de la région». A ce titre, le cardinal libanais «a une voix à porter au sein du collège des cardinaux. Aussi petit que soit le Liban, le pays est très avancé sur la question du dialogue islamo-chrétien. Et au vu de la situation européenne, où il y a pas mal de défis à ce niveau-là, on s'intéresse de près à ce qui se passe au Liban».
La multiplicité des conflits qui embrasent la région sont des défis que l'Eglise prend très à cœur. Désormais coiffé de sa barrette rouge, de l'anneau et du titre de «prince de l'Eglise», Béchara Raï a une mission universelle à accomplir. De retour au Liban, faisant fi du fracas qu'ont causé ses propos sur la nécessité du non-report des prochaines élections, quitte à ce qu'elles soient organisées sous le régime de la loi de 1960, le nouveau cardinal a déclaré que «la place du patriarche est dans l'Eglise. Il n'est pas un chef politique et n'a pas d'ambitions politiques». Une mise au point salutaire.

Julien Abi-Ramia

 


Les papes orientaux
L'histoire de l'Eglise catholique est jalonnée de papes venus d'Orient. Le premier d'entre eux est Anicet, un évêque originaire de Homs, qui aurait régné entre 155 et 166. On a très peu d'informations sur le 11e évêque de Rome, le titre équivalant à celui de pape n'apparaîtra qu'au
IIIème siècle. On sait juste qu'il a conduit des négociations non abouties entre les Eglises de Rome et d'Asie pour fixer la date de Pâques.
Cinq siècles plus tard, apparaît Jean V, le premier chef de l'Eglise issu de la papauté byzantine, dont l'empire dirigé par Constantin IV se réconcilie avec la ville de Rome, qui élit le prélat né à Antioche. Deux ans plus tard, en 687, Serge Ier, également originaire d'Antioche, prend la suite. En 708, Sisinnus, né à Tyr, ne règnera que vingt jours. Lui succède Constantin, né lui aussi à Tyr. En 710, il se rend à Constantinople auprès du tyrannique empereur Justinien II pour régler des questions religieuses. Il y est accueilli en triomphe. Tentant de se rétracter, l'empereur est assassiné.
 Le dernier oriental en date à avoir accédé à ces fonctions est Grégoire III, originaire de Syrie, qui régna de 731 à 741. Lui aussi, fera face aux intentions de l'empire byzantin.




Entre les maronites et Rome
«L'Eglise maronite est la seule Eglise unifiée. Elle ne connaît pas de scission entre catholiques et orthodoxes. Malgré quelques tensions dans l'Histoire, il y a toujours eu des relations très ouvertes, très bonnes entre le Vatican et l'Eglise maronite», explique Thom Sicking.
Apparu au IVème siècle avec saint Maron, l'Eglise maronite intensifie ses relations avec Rome au temps des Croisades. Elle professa ouvertement sa soumission au pape en 1182. Ces relations se relâchèrent sous la domination des Mamelouks (1291–1516) mais reprirent et se renforcèrent sous le régime ottoman. Le collège maronite de Rome, fondé en 1584, aida à la formation des évêques et de la hiérarchie.
 Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux éléments du rite latin furent introduits dans le rite maronite. Aujourd'hui, l'Eglise maronite compte 23 diocèses et deux vicariats.



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Saint Siege et vote pour un Etat palestinien Observateur

29- novembre 2012 (VIS). 

Voici la Déclaration en sept points du Saint-Siège relative au vote par lequel hier à New York l'Assemblée Générale des Nations-Unies a approuvé à la majorité la Résolution faisant de la Palestine un Etat Observateur non membre:

"1. Le Saint-Siège a suivi de près et avec attention les étapes qui ont mené à cette décision importante, en s'efforçant de rester au-dessus des parties et d'agir conformément à sa nature religieuse et à la mission universelle qui le caractérise, et en tenant compte de l'attention spécifique qu'il accorde à la dimension éthique des problématiques internationales.

2. Il estime en outre que ce vote doit se situer dans le cadre des efforts visant à trouver une solution définitive, avec le soutien de la communauté internationale, à la question déjà abordée par la Résolution 181 du 29 novembre 1947 par l'Assemblée Générale. Ce texte a posé les bases juridiques de l'existence de deux états. Si un des deux a déjà vu le jour, l'autre n'a pas été créé au cours les soixante-cinq années qui ont suivi.

3. Le 15 mai 2009, à l'aéroport international de Tel Aviv, à la fin de son pèlerinage en Terre Sainte, Benoît XVI s'était exprimé en ces termes: Plus de sang versé! Plus de combats! Plus de terrorisme! Plus de guerre! Au contraire, engageons-nous à briser le cercle vicieux de la violence. Que règne une paix durable basée sur la justice, et que viennent une réconciliation authentique et une pacification ! Puisse être reconnu universellement que l'Etat d'Israël a le droit d'exister, de jouir de la paix et de la sécurité à l'intérieur de frontières reconnues internationalement! De même puisse être reconnu le droit du peuple palestinien à une patrie souveraine et indépendante pour y vivre dans la dignité et se déplacer librement. Puisse la solution des deux états devenir une réalité, et ne pas demeurer seulement un rêve.

4. Dans le sillage de cet appel, le Secrétaire pour les rapports avec les états, Mgr.Dominique Mamberti, dans une intervention devant l'Assemblée Générale en 2011, a souhaité que les organes compétents des Nations-Unies prennent une décision qui permette la réalisation concrète d'un tel objectif.

5. Le vote du 29 novembre 2012 exprime les sentiments de la majorité des membres de la communauté internationale et accorde aux palestiniens une présence plus significative au sein des Nations-Unies. Dans le même temps, le Saint-Siège est convaincu que ce résultat ne représente pas, à lui seul, une solution suffisante aux problèmes de la région. Pour y répondre de manière adéquate il faudra, en effet, s'engager résolument en faveur de la construction de la paix et de la stabilité dans la justice et dans le respect des aspirations légitimes, aussi bien des israéliens que des palestiniens.

6. C'est pour cette raison que le Saint-Siège a invité, à plusieurs reprises, les responsables des deux peuples à reprendre les négociations en toute bonne foi et à éviter d'accomplir des actions ou de poser des conditions en contradiction avec les déclarations de bonne volonté et la recherche sincère de solutions offrant les fondements solides d'une paix durable. En outre, le Saint-Siège a adressé un appel pressant à la communauté internationale pour qu'elle renforce son engagement et stimule sa créativité, afin de prendre les initiatives permettant d'instaurer une paix durable dans le respect des droits des israéliens et des palestiniens. La paix a besoin de décisions courageuses.

7. A la lumière du résultat du vote de l'Assemblée générale de ce 29 novembre, et pour encourager la communauté internationale et en particulier les parties directement concernées, à une action incisive en vue des objectifs exposés ci-dessus – le Saint-Siège salue la décision de l'Assemblée générale faisant de la Palestine un Etat Observateur non membre des Nations Unies. L'occasion est propice pour rappeler également la position commune exprimée par le Saint-Siège et l'OLP dans leur accord fondamental du 15 février 2000, en faveur de la reconnaissance d'un statut spécial internationalement garanti pour la ville de Jérusalem, dans le but, en particulier, de préserver la liberté de religion et de conscience, l'identité et le caractère de Jérusalem en tant que Ville Sainte, ainsi que le respect des Lieux Saints qui s'y trouvent et l'accès à ces mêmes Lieux Saints".


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mercredi 28 novembre 2012

SYRIE : Selon l’Evêque chaldéen d’Alep, le conflit a défiguré la ville

Mercredi 28 novembre 2012

Mgr Audo

Alep (Agence Fides) – Au cours de ces derniers jours, le fracas des armes, qui était perçu au centre même d'Alep, semble s'être atténué. Et c'est dans le cadre de cette phase que s'enregistrent le plus nettement les effets dévastateurs du conflit sur la vie quotidienne de celle qui a été l'une des villes les plus florissantes et les plus c osmopolites de tout le Moyen-Orient. « Ici, maintenant, tout semble enveloppé par un sens de ruine et de décadence » raconte à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Antoine AudoEvêque chaldéen d'Alep.
En tant que responsable de la Caritas Syrie, Mgr Audo se mesure chaque jour aux conséquences à long terme du conflit sur le quotidien. Il explique à Fides : « Dans la zone d'Alep, se trouvent des centaines de milliers d'évacués, entassés dans les écoles et dans des camps improvisés comme les quelques 5.000 qui dorment à la belle étoile dans les jardins de la cité universitaire. Mais les gens ne travaillent pas et tous sont devenus pauvres. Même ceux qui vivent encore dans leurs maisons. Les zones industrielles des périphéries ont été bombardées et saccagées. Depuis des semaines, les ordures ne sont plus collectées et l'air devient irrespirable dans les rues ».
Les cinq centres Caritas de la ville assistent directement 2.400 familles, distribuant des médicaments, des vêtements et des denrées alimentaires. Ces jours derniers, les prêtres et les bénévoles coopérant au sein du réseau Caritas ont rencontré Mgr Audo afin d'étudier les programmes en vue de l'hiver. Dans ce qui avait gagné le titre de « Capitale culturelle du monde islamique » en 2006, le conflit a ouvert les portes également aux fantômes du froid, de la faim et des maladies. (GV) (Source: Agence Fides 26/11/2012)

http://www.chretiensdorient.com/article-syrie-selon-l-eveque-chaldeen-d-alep-le-conflit-a-defigure-la-ville-112927167.html


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حكاية بلدتَي القصير وربلة تختصر مآزق مسيحيي سورية - Drame des deux localites chretiennes sur les frontieres syro- libanaises ,Rableh et Ksayr

Annahar 28/11/2012
تستحق بلدتا القصير وربلة الواقعتان قرب الحدود اللبنانية – السورية في منطقة القاع ان تروي قصة المسيحيين فيهما، ومن افضل من ابناء هاتين البلدتين المنكودتي الحظ لكي يروي ما جرى فيهما وحولهما من احداث تكاد تشكل نموذجاً لما يصيب السوريين المسيحيين هذه الايام الواقعين بين نار النظام من جهة ونار اقلية متعصبة من الثوار لا كلهم مع التشديد على كلمتي "لا كلهم"، اضافة الى تخاذل السلطات الكنسية وتخليها عن القيام بواجباتها تجاه شعبها البسيط الصابر، والذي يفتقد ادنى وجوه القيادة السياسية بعد القمع الذي انزله حزب "البعث" بمختلف الجماعات المكونة للتنوع السوري، خصوصا ان الطلب الملح الى عموم المسيحيين وقيادتهم الكنسية والرهبانية باتخاذ موقف سياسي علني معارض للنظام يحتمل الكثير من التساؤلات.

في رواية النازحين من ربلة والقصير والذين تعج بهم البيوت والاديرة المسيحية في البقاع، ان عدد سكان القصير يبلغ حوالى 50 الف نسمة وان 20 في المئة من طائفة الروم الكاثوليك، وهم يعارضون في غالبيتهم النظام السوري اصلا ونزل بعضهم الى الشارع للتظاهر مع المعارضين عندما كانت الثورة سلمية، باستثناء فئة ضئيلة لا تتعدى نسبتها الـ10 في المئة من عائلة كاسوحا من مؤيدي النظام الذين استمروا على موقفهم وتلقوا الكثير من التهديدات نتيجة ذلك. ولكن التحولات التي طرأت على الثورة السلمية والتي ادت بها الى حمل السلاح دفاعا عن النفس جعلت الامور تتطور الى مستوى انفصال الحي الذي تسكنه عائلة كاسوحا عن البلدة، وتحوله الى موقع عسكري مؤيد للنظام بعدما حمل افراد العائلة السلاح واقاموا المتاريس مع جيرانهم.

ويروي ابناء البلدة المسيحيون المهجرون ان كاهن القصير اسعد نايف بذل كل ما في استطاعته من أجل ابعاد الكأس المرة عن بلدته وتجنب الاقتتال بين الموالين للنظام والمعارضين، وساعده في ذلك ضابط سوري منشق من القصير برتبة رائد يدعى احمد يحي الجمرك، ورست الامور على ضبط الوضع وعدم تحميل المسيحيين تبعة ما يقوم به المتعاملون مع النظام. لكن الرائد الجمرك سقط قتيلا ودبت الفوضى من بعده ودخلت استخبارات الجيش السوري على الخط واخذت تشيّع ان الجيش النظامي سيدخل القصير لاجلاء المسلحين عنها، فغادر من غادر ليندلع القتال بعد ذلك بين الثوار ومؤيدي النظام من عائلة كاسوحا وينتهي الامر بسقوط قتلى وجرحى منها وجلاء جميع المسيحيين عن البلدة.

ويشير ابناء العائلة المهجرون من مؤيدي النظام السوري، انهم تورطوا في القتال ولم يتدخل الجيش النظامي لمساعدتهم على رغم ان ما يسمى "المفرزة" المزودة دبابات وناقلات جند لا تبعد اكثر من 600 متر عن البلدة. والمؤامرة في رأيهم على المسيحيين ومن اجل الفرز الطائفي بدأت بتوريط اقلية منهم في النزاع ثم تركهم لقمة سائغة، في حين ان اكثرية مسيحيي القصير تعارض النظام ولا تؤيده، بدليل القصف الصاروخي والمدفعي العنيف الذي كان ينصب على احياء القصير من دون تمييز بين منزل مسلم او مسيحي ما ادى الى تدميرها وهجرة جميع الاهالي، مسيحيين ومسلمين، ليبقى فيها حوالى خمسة آلاف نسمة لا غير ممن انقطعت بهم السبل.

الى ربلة
بعد انهاء موقعة القصير، انتقل التوتر الى بلدة ربلة المجاورة الواقعة عند منتصف الطريق بين القصير والاراضي اللبنانية، ويبلغ عدد سكانها 12 الفا غالبتيهم من الروم الكاثوليك ويقال ان 69 في المئة منهم يعارضون النظام، واشتهر عنهم عند بداية الثورة مساندتهم للمعارضة السورية وتسهيل حركة انتقال الدعم اللوجستي ومساعدة جرحى الثوار ونقلهم عبر اراضيها الى لبنان. لكن ذلك الوضع تغير (والكلام لمهجرين السوريين المسيحيين) حين قام الجيش السوري والميليشيات العلوية الموالية من آل العريوطي وقوجة ومعهم مجموعة عمار فياض (مسيحي من ربلة) بالتصدي لحركة الثوار السوريين ومحاولة قطع خطوط امدادهم بزرع الالغام ونصب الكمائن، وبلغ التوتر ذروته بين ربلة ومحيطها بعد اقدام الثوار على خطف 200 مزارع من ابناء البلدة مطالبين الاهالي بطرد عملاء النظام. فكان ان رد الاهالي بأن لا طاقة لهم على التصدي للجيش النظامي والميليشيات. وبعد اخذ ورد أطلق الثوار المخطوفين الـ200 لترتسم خطوط تماس حقيقية بين تلك القرى والبلدات المتداخلة، وليبدأ الكر والفر وعمليات القصف والهجمات المتبادلة.

فرق تسد
يؤكد العقلاء من مسيحيي ربلة والقصير ان النظام السوري يستخدم بذكاء سياسة "فرق تسد" التي اتبعها في لبنان بتسعير القتال وعرض السلاح على المسيحيين والأقليات الاخرى، الامر الذي تستغله قوى سلفية في المعارضة بهدف اثارة "الهيجان الطائفي" وتزكية المشاعر من خلال وضع المسيحيين والاقليات جميعاً في سلة النظام الواحدة والمطالبة بالقضاء عليهم. ويشدد العقلاء المسيحيين على أن من قاد الثورة منذ بداياتها هم العلمانيون والضباط العلمانيين الاحرار او الاسلاميون الليبراليون وغالبيتهم اصبحوا في "الجيش السوري الحر" وهم يرفضون التمييز بين السوريين ويتفهمون ظروف المسيحيين، كما يدركون ان مفتي سوريا احمد حسونة لا يزال مؤيداً للنظام السوري، اضافة الى شريحة كبيرة من السنة. ويؤكد العقلاء ان "الجيش السوري الحر" بمختلف فصائله انما دفع ولا يزال ثمنا غالياً لاطلاق الثورة ومواجهة قوات النظام ميليشياته في حين ان بعض المجموعات السلفية تكدس السلاح وتنفق الاموال بسخاء بهدف استقطاب الثائرين والسيطرة على الارض في ما يناقض اهداف الثورة. وفي اختصار يجزم المهجرون من القصير وربلة ان المسيحيين عالقون بين نيران عدة وان سياسة توريطهم في الحرب التي انتهجها بعض مؤيدي النظام من المسيحيين سترتد بكارثة تاريخية على مسيحيي سوريا، لأن الامور اصبحت على درجة كبيرة من الخطورة.


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mardi 27 novembre 2012

Fwd: VISnews121127


LE CARDINAL TAURAN Au Centre Roi A.B.Abdelaziz pour le Dialogue Interreligieux

Cité du Vatican, 27 novembre 2012 (VIS). Hier à Vienne (Autriche), le Cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, est intervenu lors de la cérémonie d'inauguration du Centre Roi Abdallah ben Abdelaziz pour le Dialogue Interreligieux et Interculturel (KAICIID):

J'ai le privilège de porter à cette assemblée le salut de Benoît XVI, ainsi que ses vœux de succès des activités de ce centre de dialogue. Le monde attend honnêteté, vision et crédibilité "de cette initiative lancée par le Roi Abdallah, soutenue par les gouvernements d'Autriche et d'Espagne, et avec l'aide du Saint-Siège en tant qu'observateur fondateur. Ce centre représente une nouvelle occasion de dialoguer ouvertement sur tant de sujets, y compris ceux concernant les droits fondamentaux de l'homme, en particulier la liberté religieuse dans tous ses aspects, pour chacun, pour chaque communauté, partout. A cet effet, vous comprendrez que le Saint-Siège soit particulièrement attentif au sort des communautés chrétiennes dans des pays où une telle liberté n'est pas suffisamment garantie. L'information, de nouvelles initiatives, des aspirations, et peut-être aussi des échecs seront portés à notre attention. Ce sera ensuite la tâche du Centre, et quand cela sera possible, avec la coopération d'autres organisations, de vérifier leur authenticité et d'agir en conséquence, afin que nos contemporains ne soient pas privés de la lumière et des ressources que la religion apporte au bonheur de chaque être humain. Les croyants doivent travailler pour cela et pour soutenir tout ce qui favorise la personne humaine dans ses aspirations matérielles, morales et religieuses. Trois attitudes sont ainsi requises:

1.Le respect de l'autre dans sa spécificité.

2.La connaissance réciproque et objective de la tradition religieuse des uns et des autres, particulièrement grâce à l'éducation.

3.La collaboration afin que notre pèlerinage vers la Vérité soit réalisé en toute liberté et en toute sérénité.

Pour conclure, et en citant le Pape, j'aimerais vous assurer de la coopération de l'Eglise catholique: Par sa présence, sa prière et ses différentes œuvres de miséricorde, spécialement dans le domaine éducatif et sanitaire, elle souhaite donner ce qu'elle a de meilleur. Elle veut se montrer proche de celui qui est dans le besoin, de celui qui cherche Dieu. C'est dans cet esprit de fraternité et d'amitié que nous devons travailler!".

dimanche 25 novembre 2012

Consacré cardinal, Raï concélèbre la messe de dimanche avec Benoît XVI | À La Une | L'Orient-Le Jour

Consacré cardinal, Raï concélèbre la messe de dimanche avec Benoît XVI 



old.com/AFP | 25/11/2012

Des cardinaux félicitant samedi le patriarche Raï, l'enfant du pays  devenu patriarche et maintenant cardinal. Tony Gentile/Reuters
Des cardinaux félicitant samedi le patriarche Raï, l'enfant du pays devenu patriarche et maintenant cardinal. Tony Gentile/Reuters
VATICAN Cérémonie en la basilique Saint-Pierre en présence du chef de l'Etat, Michel Sleiman, et toutes les personnalités politiques libanaises présentes à 
Au lendemain de sa consécration cardinal, le patriarche libanais Mgr Béchara Raï ainsi que les cinq autres nouveaux cardinaux ont concélébré avec Benoît XVI la messe de dimanche en la basilique Saint-Pierre, au Vatican.

Le chef de l'Etat Michel Sleiman et les personnalités politiques libanaises de tous les horizons présentes à Rome pour l'occasion ont assisté à la cérémonie animée par le chœur de la Chapelle Sixtine.

 

En s'adressant aux six prélats venus du Liban, des Etats-Unis, d'Inde, du Nigeria, de Colombie et des Philippines, le pape a souligné qu'une "lourde responsabilité" leur a été confiée: "rendre témoignage au règne de Dieu, à la vérité".

Benoît XVI a noté que "Jésus n'a aucune ambition politique". "Il veut établir son royaume non pas par les armes et la violence mais par la faiblesse apparente de l'amour qui donne la vie", a poursuivi le pape.
Le royaume chrétien est fait de "serviteurs", "être disciple de Jésus signifie donc ne pas se laisser séduire par la logique mondaine du pouvoir, mais apporter au monde la lumière de la vérité et de l'amour de Dieu", a continué le Saint-Père.

 

Après la prière de l'Angelus, le pape a salué en français les pèlerins,"particulièrement les Libanais venus accompagner leur nouveau Cardinal". "La royauté du Christ ne réside pas dans le pouvoir, l'honneur, la richesse mais dans la faiblesse et l'anéantissement de la croix par amour pour nous sauver", leur a-t-il dit.

 

Une imposante délégation entoure Mgr Béchara Raï, 72 ans pour l'événement. Cette nomination, qui met souvent en garde contre la montée de l'islamisme, est vue comme un soutien au Liban multiconfessionnel, aujourd'hui menacé par la crise syrienne.

 

La messe est suivie d'un déjeuner offert par la Fondation maronite dans le monde en l'honneur du cardinal Raï. Au cours du dîner, le président de la fondation et ancien ministre Michel Eddé prononcera un discours.

 

 

 

 La messe de dimanche en la Basilique Saint-Pierre. Photo Fady Noun

 

Samedi, le pape a consacré ces six nouveaux cardinaux venus du monde entier, dont le Liban, pour montrer que l'Eglise est "universelle" et "s'exprime dans les cultures des divers continents".

"L'Eglise est l'Eglise de tous les peuples", a souligné le pape, dans une allocution solennelle prononcée dans la Basilique Saint-Pierre, en présence des cardinaux tous vêtus de rouge, de leurs familles et du corps diplomatique.

Se référant à l'étymologie du terme catholique (qui signifie universel), Benoît XVI a noté que "l'Eglise est catholique car le Christ embrasse toute l'humanité dans sa mission de salut".

 

Le pape allemand a ensuite remis la barrette - toque rouge comme le sang symbolisant la fidélité jusqu'au martyre - l'anneau et le titre prestigieux de "prince de l'Eglise" aux nouveaux cardinaux.

 

Ce cinquième consistoire du pontificat de Joseph Ratzinger permet, après la mort de plusieurs cardinaux, de porter à 120 le nombre des électeurs d'un nouveau pape, le maximum selon la tradition.

La nouvelle répartition en cas de conclave est la suivante: 62 Européens, 14 Nord-Américains, 21 Sud-Américains, 11 Africains, 11 Asiatiques.


Lire aussi:

 


http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/789278/Consacre_cardinal,_Rai_concelebre_la_messe_de_dimanche_avec_Benoit_XVI.html


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samedi 24 novembre 2012

Le patriarche Raï consacré cardinal à Rome | À La Une | L'Orient-Le Jour

Le patriarche Raï consacré cardinal à Rome


OLJ/AFP | 24/11/2012

Mgr Béchara Raï au moment de sa consécration à Rome. Tony Gentile/
Mgr Béchara Raï au moment de sa consécration à Rome. 
Tony Gentile/ Reuters
VATICAN Le pape nomme six cardinaux non européens, symboles de "l'Eglise universelle".

Le pape Benoît XVI, au pontificat jugé souvent trop "eurocentriste", 

a consacré samedi six nouveaux cardinaux venus du monde entier, dont le Liban, pour montrer que l'Eglise est "universelle" 

et "s'exprime dans les cultures des divers continents".

 

"L'Eglise est l'Eglise de tous les peuples", a souligné le pape, dans une allocution solennelle prononcée dans la Basilique Saint-Pierre, en présence des cardinaux tous vêtus de rouge, de leurs familles et du corps diplomatique.

Se référant à l'étymologie du terme catholique (qui signifie universel), Benoît XVI a noté que "l'Eglise est catholique car le Christ embrasse toute l'humanité dans sa mission de salut".

 

Le pape allemand a ensuite remis la barrette - toque rouge comme le sang symbolisant la fidélité jusqu'au martyre - l'anneau et le titre prestigieux de "prince de l'Eglise" aux nouveaux cardinaux, venant des Etats-Unis, d'Inde, du Liban, du Nigeria, de Colombie et des Philippines.

 

La consécration, en février, de 22 nouveaux princes de l'Eglise dont une écrasante majorité d'Européens (16) avait suscité des critiques, au beau milieu du scandale des fuites "Vatileaks", perçu parfois comme une "querelle entre Italiens".

 

Raï à son entrée dans la Basilique Saint-Pierre. Photo Fady Noun

 

Le collège cardinalice se place "dans la perspective de l'unité et l'universalité de l'Eglise" et "présente une variété de visages car il exprime le visage de l'Eglise universelle", a martelé Benoît XVI.

 

Ce cinquième consistoire du pontificat de Joseph Ratzinger permet, après la mort de plusieurs cardinaux, de porter à 120 le nombre des électeurs d'un nouveau pape, le maximum selon la tradition.

La nouvelle répartition en cas de conclave est la suivante: 62 Européens, 14 Nord-Américains, 21 Sud-Américains, 11 Africains, 11 Asiatiques.

 

Deux des nouveaux élus ont moins de 60 ans: le plus en vue est Mgr Luis Antonio Tagle, 55 ans, archevêque de Manille depuis un an, dont la promotion souligne le dynamisme de l'Eglise en Asie.

Orthodoxe sur le plan dogmatique mais partisan d'une Eglise plus proche des gens simples, et remarqué au dernier synode sur la Nouvelle Evangélisation, il pourrait faire partie des "papabili", les aspirants potentiels à la papauté.

Dernier à être fait cardinal samedi, Mgr Tagle s'est montré très ému, essuyant des larmes après avoir été longuement félicité par le pape sous les applaudissements de ses proches.

 

Une imposante délégation entourait le patriarche libanais, Mgr Béchara Raï, 72 ans, deuxième cardinal maronite aux côtés de Mgr Nasrallah Sfeir. La nomination de ce prélat qui met souvent en garde contre la montée de l'islamisme est vue comme un soutien au Liban multiconfessionnel, aujourd'hui menacé par la crise syrienne.

 

Une femme de Hemlaya félicitant le patriarche, l'enfant du pays

devenu patriarche et maintenant cardinal. Photo Fady Noun

 

Ont assisté à la consécration le chef de l'Etat Michel Sleiman et des représentants de tous les partis politiques.

 

Selon l'agence missionnaire catholique Fides, un représentant du Hezbollah, Ghalib Abou Zeinab, responsable des relations avec les chrétiens de ce parti chiite, a également assisté à la cérémonie dans la Basilique Saint-Pierre.

 

L'archevêque indien de Trivandrum des Syro-Malankars, Mgr Baselios Cleemis Thottunkal, 53 ans, est devenu pour sa part le plus jeune membre du collège cardinalice et le deuxième prélat du sud de l'Inde doté de la "barette" cette année après Mgr George Alencherry. Le pape souhaite ainsi encourager une Eglise très ancienne et dynamique, mal connue en Occident.

 

Le choix de l'archevêque d'Abuja (Nigeria), Mgr John Olorunfemi Onaiyekan, 68 ans, lui aussi un possible "papabile", vise notamment à récompenser son courage face à la haine interreligieuse, alors que son pays est déstabilisé par les attaques anti-chrétiennes de la secte islamiste Boko Haram.

 

Un autre homme de paix est l'archevêque de Bogota, Ruben Salazar Gomez, 70 ans, qui n'a jamais ménagé ses efforts pour la réconciliation nationale avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

 

Le cardinal américain James Michael Harvey, 63 ans, préfet de la Maison pontificale, fait archiprêtre de Saint-Paul Hors-les-Murs, une des basiliques majeures de Rome, est le plus connu des prélats promus samedi. Préfet de la maison pontificale depuis 1998, on a vu souvent ce religieux de haute taille en photo, souriant aux côtés des papes.

C'est au sein de cette administration vaticane qu'a travaillé l'ex-majordome du pape Paolo Gabriele, récemment condamné à 18 mois de prison pour "vol aggravé" de documents du Saint-Père. Gabriele avait été un temps le majordome de Mgr Harvey.

 

  



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باسيل: اذا سقط لبنان تسقط المسيحية والقيم الانسانية

باسيل: اذا سقط لبنان تسقط المسيحية والقيم الانسانية

اكد وزير الطاقة والمياه جبران باسيل ان "فرنسا بكل اجهزتها تعلم جيدا الخطر المحدق بالمنطقة، بكل طوائفها وتعدديتها، مسلمين ومسيحيين، من الجماعة التكفيرية التي ترفض كل من هو مختلف عنها ولو من الدين نفسه ومن المذهب نفسه والمعلومات كافية عما يحدث في المنطقة لدينا" .

واشار في خلال المؤتمر الصحافي الذي عقده في مركز الصحافة الاجنبية في باريس بدعوة من نادي الصحافة العربي، الى "اننا نأخذ المواقع الامامية في الدفاع عن فرنسا وعن اوروبا، واذا كنا ندفع ثمنا فهو ثمن هذا الموقع المتمسكين به والباقين فيه، فاللبناني اختار ان يبقى في لبنان لانه يلعب هذا الدور نيابة عن كل الغرب، من هنا لا يحق للغرب ان يتركه فهو يدفع هذا الثمن عنه وليس فقط بعدم مساعدته، بل عليه ان يلعب الدور المعاكس له لان الخطر حتمي وقريب والكل سيدفع ثمنه" .
وحذر باسيل تزامنا مع عيد الاستقلال، مما قد ينتج من تدخل بعض الاطراف اللبنانيين في الشؤون السورية. وعرض لما تم انجازه في الملف النفطي حتى الآن.

وقال: "يتزامن لقاؤنا اليوم مع الذكرى الـ 69 لاستقلال لبنان. استقلال تنتقصه كل يوم الاعتداءات الاسرائيلية التي، الدولة التي عبر تاريخها، اعتمدت على منطق القوة في سعيها لحل مشاكلها. الا انها قد منيت مؤخرا بهزيمة على يد منطق الحقوق الذي يدافع عنه المقاومون في لبنان وغزة.
استقلال هو قيمة وطنية، استعادتها اصعب من الحفاظ عليها في بلد طبقته السياسية جاهزة ابدا للمساومة. وهي حقيقة ظهرتها مرة اخرى الازمة الحالية في سوريا حيث يتدخل بعض الاطراف اللبنانيين في شؤونها مما يبرر لاحقا اي تدخل سوري في الشؤون اللبنانية ويهدد بالتالي استقلال لبنان. هذه التدخلات تعزز الحجج التي لطالما تذرعت بها سوريا خلال هيمنتها على لبنان كالقول بأن لبنان هو "الخاصرة الرخوة" و "ممر للمؤامرات" بينما نحن لطالما ناضلنا وما زلنا نناضل كي يكون لبنان العمود الفقري في المنطقة و"السد الحامي".

اضاف: "استقلال بلد مهدد بصعود موجة التطرف في منطقة غنية بتنوع اذا ما الغي ستكون له عواقب مميتة على العالم اجمع وخصوصا على اوروبا وفرنسا" .

واشار الى ان ما يسمى "الربيع العربي"، ثبت انه "شتاء قارس" وغوص في عصر الظلام. فقد تم استبدال الدكتاتوريات بحكومات اسلامية، والحركات المتطرفة المستوحاة من تنظيم القاعدة في صعود مضطرد. ولم تتأخر العواقب بالظهور: مقترحات لتشريعات اسلامية في مصر، مثل "تطبيق الشريعة"، حظر بعض المظاهر والأنشطة الثقافية والفنية في المغرب، وظهور التعصب الديني الغريب كليا عن لبنان وعن مجتمعه المتنوع دينيا، وأخيرا الهجمات الإرهابية، حتى ضد الدول التي هي بمثابة "عرابة " لهذه الحركات، والتي تجعلنا نفكر بتكرار بن لادن.
بناء عليه، إن التعبير عن الدهشة والأسف لا يكفي، والمطلوب اليوم هو تغيير السياسات الغربية التي تهددنا جميعا. ان المناورات السطحية التي تحاول استيعاب المتطرفين في أطر سياسة واسعة والاعتراف بهم من أجل استرضائهم لن تحل المشكلة في صميمها بل ستجعلها تتفاقم" .

وتابع: "الله وهبنا "المشرق"، منطقة لها اهمية انسانية تتعدى اهميتها الجغرافية. هذا المشرق الذي يضم كل الديانات السماوية وهو مهد المسيحية، يجد نفسه اليوم خاليا من مسيحييه. البابا بنديكتوس السادس عشر قال: ان الشرق الاوسط من دون المسيحيين، او مع قليل من المسيحيين، لن يبقى "الشرق الأوسط."
بالفعل، لقد انخفض عددنا بشكل دراماتيكي خلال السنوات الخمسين الاخيرة، من 20 % الى 8 % في المشرق والى اقل من 4% في الشرق الاوسط بشكل عام، ومن 53% في القدس عام 1992 الى 2% اليوم، ومن 85 % في بيت لحم عام 1948 الى اقل من 12 % حاليا .
وهذا الامر لم ينتج عن انهيار مالي او تسونامي ضخم او جراء اصطدام نيزك بالارض. ان السبب الاكثر تأثيرا هو سياسة الغرب التي فضلت "محورين لمصالحها" :
1. امن إسرائيل على حساب حقوق شعوب المنطقة.
2. أمن إمدادات النفط في الخليج مقابل دعم الأنظمة الاستبدادية، "عرابة" الحركات التكفيرية" .

وقال: "امام هذا الواقع المحزن، وبنعمة الله، منحنا المشرق ميزة اضافية، جيولوجية هذه المرة، حيث تبين انه يحتوي على احتياطيات غاز كافية لتغيير المعطيات ولتقديم بديل للعالم هو نفطي هذه المرة، بالإضافة إلى البدائل الانسانية التي طالما تم تجاهلها، ما يسمح بتقديم واقع جديد: لنا بالتقدم حقيقة جديدة:
لبنان يعد بموارد هيدروكربونية هائلة في منطقة البحر الأبيض المتوسط، على مقربة من أوروبا وآسيا. وبالتالي، يمكنه ضمان امدادات الغاز الى الدول الصديقة لعقود دون ان يتم ذلك على اساس المساومة على القيم الإنسانية مقابل القيم المادية، مثل حالات عدة في منطقتنا.
هذا الواقع الجديد، الى جانب عوامل قوة اخرى متوافرة لدى لبنان بفضل مقاومته، يسمح لنا بطرح الصيغة التالية:
- لا يمكن لأحد ضمان أمن أية دولة، خصوصا إسرائيل، عندما تغرق الدول المجاورة في انعدام الأمن والعنف.
- لا يمكن لأحد الحفاظ على الازدهار الاقتصادي لدولة ما، بما في ذلك إسرائيل، عندما يعاني جوارها من الركود والفقر.
هذا الوضع الجديد يمكن استثماره ايجابا، اي يمكن استخدامه ليكون احد عوامل الاستقرار في المنطقة بأكملها وليس سببا للصراع. وبالتالي، سيكون من غير الوارد أن تتمتع دولة بمواردها بينما تحرم جيرانها منها، وسيكون من الممنوع منع مثل هذه الاستفادة، وبالتالي سيستفيد الجميع" .

وتطرق باسيل الى الوضع النفطي في لبنان "والتقدم الذي تم احرازه منذ تسلمنا الوزارة" ، وقال: " لطالما كان لبنان بلدا مستوردا للنفط، وتتعدى الكلفة النفطية الـ 15 % من الناتج المحلي الإجمالي. الطرق البحرية في الغرب وخطوط أنابيب الغاز في الشرق امنت عملية الامداد في وقت السلم، وشكلت تهديدا لامن الطاقة لدينا في أوقات الأزمات. وهذا الواقع خلق لدينا شكوكا خطيرة نتيجة تبعيتنا الكاملة في مجال الطاقة. ونتيجة ذلك، كان موقعنا الاستراتيجي في شرق البحر الأبيض المتوسط، بمثابة لعنة في ظل عدم وجود استراتيجية وطنية للطاقة. وبهدف تحويل هذا الامر الى نعمة، استندت استراتيجيتنا الجديدة على الاستقلال والامن والموارد وتنوع المصادر. هدفنا، وكأي دولة أخرى، هو ضمان استقلالنا في مجال الطاقة وتجنب الآثار السلبية للأزمات الإقليمية والعالمية.
وفي هذا السياق عملنا على ثلاث طرق متوازية ولكن متكاملة، خصوصا:
1- استكشاف واستخراج مواردنا النفطية: فقد اصدرنا "قانون النفط" عام 2010، وصدقنا مراسيم الأنشطة البترولية في المياه الاقليمية اللبنانية في كانون الاول 2012. وبين الخطوتين، بدأنا بوضع اطر عملنا، فأعددنا القوانين الادارية والتنظيمية وكذلك عقودا نموذجية، وتم ترسيم الحدود البحرية ووضع التقييم البيئي الاستراتيجي. وآخر انجازاتنا كان تعيين هيئة ادارة قطاع النفط، الممر الضروري لإطلاق الجولة الأولى من استدراج العروض التي ستجرى قريبا لمنح التراخيص" .
واوضح ان لبنان هو احد البلدان القليلة التي اجرت مسحا شاملا لمياهها البحرية من خلال عمليات المسح الزلزالية الجغرافية 2D و 3D. وتحليل البيانات يسمح لنا بتأكيد نسبة نجاح عمليات التنقيب بنسبة 25% ، ما يقلص فترة مرحلة الاستكشاف ويسرع الخطوات نحو اول اكتشاف. كذلك اطلقنا مؤخرا استحصال البيانات الجيوفيزيائية للاراضي اللبنانية بالتعاون مع شركات أوروبية أيضا.
عشرات شركات النفط العالمية، بخاصة الأوروبية، اشترت البيانات الجيوفيزيائية بمبلغ يتجاوز 100 مليون دولار حتى الآن.

2 - خط أنابيب التوزيع ومحطة للغاز الطبيعي المسال: انهينا دراسة خط الانابيب الساحلية التي يجب ان تربط محطات الطاقة لدينا ومصانعنا والمدن الرئيسية بخط الغاز العربي (AGP) ومن ثم بشبكة الغاز الأوروبية الآسيوية .
كذلك أنهينا دراسة الجدوى الاقتصادية لمحطة regazéifications الغاز الطبيعي المسال على الساحل اللبناني. وبنجاح، اتممنا expression d'interet لهذه المحطة العائمة والتي من بعدها سنطلق المناقصة والمفاوضات لتوريد الغاز الطبيعي المسال.

3 - إعادة التأهيل وتعزيز المنشآت النفطية لدينا: أكملنا دراسة إعادة تأهيل مرافق التخزين للمنتجات البترولية، وتلقينا les expressions d'interet من أكبر الشركات العالمية للاستثمار في عمليات الاستخراج. وتجدر الاشارة الى ان الوزارة تلقت بعض الطلبات لاعادة تأهيل واستخراج des raffineries وهي تقوم بتقييمها. وهذه المشاريع ستجعل لبنان مركزا للنفط على البحر المتوسط.

وتابع:" إلى جانب هذه الميزة المادية، يقدم بلدي لبنان نموذجا انسانيا استثنائيا في العالم. فهو يمكن أن يكون نقطة التصادم بين ثقافتين: واحدة تعددية تعترف بالحق في الاختلاف، واخرى قمعية ترفض الآخر سواء كان ثقافيا ودينيا واجتماعيا واخلاقيا، وهي ترفضه بالشكل والمضمون. كما يمكن ان يكون نقطة تلاق لهاتين الثقافتين مما يعزز الحوار والتعايش والسلام. في نموذجنا، المسيحيون ليسوا أحفاد الناجين من الحروب الصليبية، هم المسيحيون الاوائل الذين تعمدوا على يد الرسل أنفسهم، رسل المسيح الأوائل، وأول مؤسسي الحضارة المسيحية. وفي نموذجنا، المسلمون ليسوا أحفاد الناجين من موجات غزو المماليك والعثمانيين وغيرهم من الانظمة الظلامية، فهم يتحدرون من الأنبياء، وهم شعب ورحمة" .

وشدد على " اننا حذرنا مرارا، ولكن دون نتيجة، من خطورة الوضع. اننا نضحي برفاهيتنا وبقدرتنا على التكيف والاندماج في المجتمعات الغربية من اجل الدفاع وتعزيز نموذج عالمي في الشرق. هذا الدفاع لا يقتصر على وجود المسيحيين في الشرق الاوسط، لكنه يتجاوزه ليشمل كل الاديان في المنطقة بل في العالم اجمع. ولكن للاسف لم يدرك العالم اهمية هذا النموذج بالرغم من احداث 11 ايلول والهجمات الإرهابية في باريس أو لندن.
نعم، لقد حذرنا مرارا وتكرارا:
عام 1989، كتب العماد ميشال عون الى الرئيس ميتران: "... أعتقد أن المواجهة بين الغرب والإسلاميين ستكون بلا شك احدى اهم الازمات في نهاية هذا القرن ..."
عام 1995، وفي رسالته الموجهة الى قادة العالم، كتب الجنرال مرة اخرى (واقتبس) "... يمكن أن يغرق التطرف الديني حضارة بأكملها في الظلام ... لن يكون احد في مأمن من العنف الذي سيولده انفجار مشاعر العنصرية والأصوليين، ولن تتمكن اي حدود من احتوائه ... هذه الجرائم يمكن أن تطال الأشخاص نفسهم الذين سمحوا بنموها ... "
عام 2010، في رسالته إلى السينودوس، طرح العماد عون تصور الشرق الأوسط من دون مسيحييه:"... عندها سينتصر الشر في العالم ويلغي فعل القيامة وسيذهب العالم الى مذبحة لم يسبق لها مثيل" .

وختم باسيل: "إذا لم يتم احتواء موجة الكراهية عندنا، ولن تتأخر في بلوغ شواطئكم، ولن يكون احد بأمان. اذا سقط لبنان تسقط المسيحية، وتسقط القيم الانسانية ويسقط العالم الذي اردناه متنوعا. مسيحيو الشرق مدهوشون من السياسات المعتمدة من قبل الغرب والتي لا تؤدي سوى الى تفاقم الازمة التي اجتاحت الأراضي المقدسة والعراق ومصر وسوريا والآن لبنان، معاذ الله.
التصرف، والتصرف في الوقت المناسب! صرخة نطلقها الى مسلمي الشرق ومسيحيي الغرب. ان النموذج الصالح ما زال موجودا، فحافظوا عليه!".

وكان باسيل التقى عددا من ناشطي التجمع من اجل لبنان RPL ، وشكل اللقاء مناسبة لعرض مختلف المواضيع المتعلقة بالتطورات وشؤون التيار الوطني الحر.

وانتقل باسيل الى روما قاطعا زيارته الباريسية لحضور مراسم منح رتبة الكاردينالية للبطريرك مار بشارة بطرس الراعي، على ان يعود الى فرنسا مستكملا جولته حيث يلبي دعوة للمشاركة في العشاء السنوي الذي يقيمه التجمع من اجل لبنان.
الوكالة الوطنية للاعلام
 ٢٤/١١/٢٠١٢
2012 -تشرين الثاني -

Le patriarche Raï recevra ce matin à Rome la barrette de cardinal

 | À La Une | L'Orient-Le Jour   OLJ  -24/11/2012


Le patriarche Raï recevra ce matin à Rome la barrette de cardinal

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Fady NOUN | 24/11/2012

Le président Sleiman a été reçu en audience hier par le pape Benoît XVI. Tony Gentile/AFP
Le président Sleiman a été reçu en audience hier par le pape Benoît XVI. Tony Gentile/AFP
SAINT-SIÈGE C’est en présence du chef de l’État déjà à Rome pour l’occasion, d’officiels de tous les camps politiques, ainsi que d’une foule de plusieurs centaines de Libanais enthousiastes que le chef de l’Église maronite sera élevé à la dignité de prince de l’Église universelle.


C'est d'abord en chef religieux que le patriarche Raï reçoit aujourd'hui, au Vatican, la barrette de cardinal et se voit ainsi associé au gouvernement de l'Église universelle, avec en perspective l'élection du successeur de Benoît XVI.
Ce que le pape veut signifier par ce geste, et il l'a dit, c'est aussi bien l'importance d'une Église orientale au rôle fondamental pour l'avenir des chrétiens que la dimension universelle de l'Église catholique. Pour Benoît XVI, il s'agit de montrer que le Saint-Siège ne représente pas un continent, mais le monde entier, avec l'émergence d'autres continents que l'Europe comme acteurs principaux de la vitalité de l'Église et de sa dynamique de renouvellement.



Du reste, Benoît XVI n'a pas attendu ce moment pour commencer à confier au patriarche maronite des dossiers essentiels. Les visites à l'Église syro-malankare en Indes ou celles de chrétiens orientaux en Turquie, à Chypre, en Irak ou au Caire sont pour le chef de l'Église maronite autant de missions qu'il se soit confiées dans une Asie vitale pour l'avenir de l'Église catholique, face à une Europe redevenue terre de mission, avec ses églises qui se vident et parfois se vendent, avec la baisse de la fréquentation des sacrements, à commencer par celui du mariage, avec une doctrine attaquée avec virulence par un courant séculariste dévastateur aussi bien dans les médias que dans les programmes eugéniques des grandes organisations internationales.


Mais c'est l'Église maronite, et en somme tout un peuple, autant que son chef, qui reçoit aujourd'hui cet honneur – qui n'a rien d'honorifique. Le patriarche Raï obtient cette dignité – ce sera désormais un prince de l'Église universelle –, « entouré d'une couronne de frères, comme un chêne de sa frondaison ». C'est peut-être archaïque, peut-être paysan, peut-être « maronite », mais c'est bien ainsi. Qu'est-ce qu'un patriarche sans son peuple ?


Une délégation libanaise haute en couleur d'un millier de personnes venues du Liban et de l'étranger assiste à la cérémonie d'installation qui se tient ce matin à Saint-Pierre, à 11 heures. Sur l'avion de la MEA qui nous transportait à Rome, l'exubérance libanaise était au rendez-vous – le capitaine voulait se faire photographier avec le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, qui fait le déplacement, et les couloirs étaient impraticables.


Ils sont venus à Rome de toutes les régions, et d'abord de Hemlaya, village natal du patriarche, fier que son fils, élu patriarche, soit aujourd'hui désigné encore plus que patriarche... Encore que cette comparaison entre les deux dignités soit sans objet, les deux dimensions ecclésiales n'étant pas du même ordre, rares étant les cardinaux de l'Église romaine qui ont rang de chef d'Église. Beaucoup viennent de Jbeil, un diocèse dont le patriarche était en charge pendant vingt ans...


Ils sont là aussi de toutes les nuances du spectre politique, chef de l'État en tête, mais aussi du 14 et du 8 Mars, pour féliciter le patriarche d'un « honneur » qu'il n'a pas recherché. Et c'est bien ainsi. Le rôle de rassembleur est celui qui va le mieux au patriarche, au-delà des lapsus, des avis hétérodoxes ou des phrases détachées de leur contexte, qui lui ont valu l'incompréhension d'une partie de l'opinion.


Ils sont là aussi, avec tout le désintéressement du monde, pour montrer qu'il y a un peuple derrière cet homme. Imaginons une seconde que le patriarche se retrouve à Rome sans la pompe, sans les dîners en son honneur, sans le Collège maronite fondé au XVIe siècle, sans la Fondation maronite dans le monde et Michel Eddé, sans l'ambassadeur du Liban, sans la statue de saint Maron installée dans le mur d'enceinte de la basilique Saint-Pierre, sans les cardinaux amis, sans les anciens et actuels ambassadeurs... Le Vatican ne serait plus le même, malgré ses gardes suisses et ses longs corridors.


Ce que le patriarche Raï soulignera personnellement, au cours d'un point de presse jeudi, au Collège maronite, c'est que sa nomination officialise, en quelque sorte, la solidarité déjà à l'œuvre entre l'Église universelle et les Églises orientales, pour laquelle un synode a été consacré. Cette nomination, précisera-t-il, « est complémentaire de la visite effectuée par Benoît XVI au Liban ». Le pape au Liban ou le patriarche à Rome, c'est tout un, explique-t-il en substance, c'est un même corps ecclésial qui agit, pour la paix, le développement des peuples, le témoignage chrétien, le salut du monde.


La crise interne libanaise est au rendez-vous de cette fête élitaire et populaire. La presse libanaise est là, en force, et les questions parfois agressives, placées jeudi soir par ses représentants, au cours du point de presse impromptu au Collège maronite, en font foi.


Le patriarche s'en est bien tiré. « L'Église (Bkerké) a des principes, pas des positions », a-t-il répondu aux journalistes qui lui demandaient des comptes au sujet, pêle-mêle, du Hezbollah, de la loi électorale de 1960 ou de la conférence de dialogue national, à laquelle le 14 Mars refuse de s'associer « par dignité et par douleur », tant que le gouvernement de Nagib Mikati est en place.


Le patriarche ira même jusqu'à affirmer qu'il ne peut s'agir d'une coïncidence que son installation comme cardinal intervienne autour de la fête de l'Indépendance. « Dieu est le Seigneur de l'histoire », insiste-t-il. En tout cas, il affirme vouloir convier les représentants des diverses composantes politiques présentes à Rome à une réunion au cours de laquelle serait informellement discutée la crise interne. Au dîner donné en son honneur, quelques moments plus tard, à l'hôtel Excelsior, un palace de la via Veneto, par Farid Haykal el-Khazen, se côtoieront poliment, mais pas chaleureusement, Samir el-Jisr et Hady Hobeiche, d'une part, Walid el-Khoury, Abbas Hachem, Nabil Nicolas, d'autre part. Le chef de l'État, lui, est déjà sur place et assistera à la cérémonie du Vatican, avec une probable mais pas certaine apparition de Nagib Mikati.


Les questions à aborder ne manquent pas. Elles pourraient toutes s'inscrire sous un seul titre : le rétablissement de la confiance. Une confiance que l'assassinat de Wissam el-Hassan a pulvérisée. Le patriarche évite habilement les écueils. Ce n'est pas au siège patriarcal, mais à la justice de dire si le Hezbollah est coupable, aussi bien de l'assassinat de Rafic Hariri que des récentes tentatives d'assassinat de Samir Geagea ou de Boutros Harb; à défaut de pouvoir asseoir les adversaires politiques à la même table, on pourrait les consulter tous, à la recherche d'un consensus ; l'échéance électorale pointe à l'horizon, alors que la loi électorale, rejetée de toutes parts, ou presque, n'est toujours pas amendée ; un Liban stable est nécessaire à la stabilité de la région et celle du monde; l'alternance politique – les élections – passe en importance le fait qu'elle se fasse sur la base d'une loi électorale archaïque, ou pas.
Au passage, le patriarche exclut toue possibilité d'une réunion de chefs politiques maronites à Bkerké, certains expliquant leur refus de s'y rendre pour des motifs de sécurité. Le patriarche regrette aussi que l'idée de réunir un sommet religieux n'ait pas été jugée indispensable par certains.


Dans le discours du chef de l'Église maronite, il y a de quoi plaire et déplaire aux deux camps politiques en présence. Le patriarche égratine le Hezbollah en soulignant que l'un des attributs de la souveraineté, c'est l'absence d'une force armée rivalisant avec celle de l'État.


Dans un discours prononcé à la fin du dîner donné par Farid el-Khazen, il redira que la souveraineté doit être sans partage, aussi bien en politique intérieure qu'en politique extérieure ou sur le plan de l'intégrité territoriale.
Sur le plan arabe, le patriarche redira sa foi dans le dialogue, dans un compromis; il s'inscrit en faux contre la guerre et les pratiques terroristes, et réaffirme le rôle modèle que pourrait jouer le Liban de la concorde religieuse dans l'avènement d'un printemps arabe non fanatisé.


L'incomparable endurance du patriarche Raï dans les soirées et dîners en son honneur fera, jeudi, une fois de plus ses preuves. Alors que les convives se hâtent de partir, sautant le dessert, le patriarche reste attentif à la présence des uns et des autres, se prête au jeu des photos, réserve un mot aimable à tous, en particulier aux Khazen, « gardiens de Bkerké », auxquels il adresse ses remerciements pour le dîner donné en son honneur, se rappelant publiquement qu'ils lui ont « en premier accordé le baiser de félicitations en la joyeuse matinée du 15 mars 2011 ».


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