Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 31 octobre 2011

Les chrétiens de Bagdad, entre l’exil et l’espoir

Les chrétiens de Bagdad, entre l’exil et l’espoir
Un an après le massacre dans la cathédrale syriaque de Bagdad, les chrétiens s’accrochent à leurs paroisses et à leurs écoles.
Des enfants dans la cour de l’école paroissiale de la Tente-de-la-Vierge à Bagdad. Aujourd’hui, 7...
(François d'Alançon)

Des enfants dans la cour de l’école paroissiale de la Tente-de-la-Vierge à Bagdad. Aujourd’hui, 75 % des enfants y sont musulmans à la suite du départ de nombreux chrétiens.

La dernière vague d’émigration a encore réduit le nombre des fidèles.
Ceux qui restent ne perdent pas l’espoir de contribuer à la construction du nouvel Irak.
Avec cet article
Église Sayidat Al-Najat (Notre-Dame-du-perpétuel-secours), la cathédrale syriaque catholique de Bagdad. Dans la rue interdite à la circulation, un véhicule blindé, des blocs de béton et des rouleaux de barbelés. Deux policiers en treillis montent la garde devant le portail métallique, surplombé des portraits de Wassim, 27 ans, et Taher, 32 ans, les deux prêtres martyrs massacrés le 31 octobre 2010 par un commando terroriste, avec 44 autres fidèles.
Dans l’édifice entièrement vide, les travaux de rénovation, financés par le gouvernement, traînent en longueur. Les murs blancs criblés d’impacts portent encore les stigmates de la tragédie. « Le choc a été difficile à surmonter »,  affirme le P. Aysar, 35 ans, rappelé de Rome où il achevait une thèse de doctorat sur la doctrine sociale de l’église, pour reprendre le flambeau. « L’hémorragie s’est intensifiée. Pendant quatre mois, les familles se sont succédé dans mon bureau pour demander les certificats de baptême ou de mariage nécessaires à leur dossier d’émigration. Nous souhaitons que les familles restent, mais nous pouvons d’autant moins les y obliger que nous ne sommes pas en position de leur garantir une protection. Chacun doit choisir ce qui est pour lui la meilleure solution. »

Insécurité et pressions

Plus encore que l’insécurité chronique qui touche l’ensemble de la population, une pression plus insidieuse mine les communautés chrétiennes. Menaces écrites ou verbales, racket au nom de l’« impôt islamique »,  diktats vestimentaires envers les femmes. Ce sont des persécutions invisibles, souvent motivées par le simple appât du gain chez des promoteurs immobiliers désireux de pousser un propriétaire chrétien à la vente. Comme si la culture hégémonique dominante au sommet de l’État, dans les institutions publiques et l’administration, avait désormais libre cours dans la société.
 « Récemment,  raconte Mgr Shlemon Warduni, évêque chaldéen, un médecin chrétien s’est vu réclamer successivement 10 millions, puis 5 millions de dinars, sous la menace que sa maison soit brûlée, et il a fini par quitter Bagdad pour le nord. »  « Que peut-on faire s’il n’y a ni gouvernement, ni loi ?  interroge le prélat. Vivre dans une société sans État de droit, c’est comme habiter une maison sans toit. L’émigration détruit notre culture, notre histoire, notre foi, nos églises et nos fidèles. C’est une maladie contagieuse et dangereuse face à laquelle nous ne pouvons rien. »
Partir ou rester ? Un an après la « Toussaint sanglante », le dilemme taraude les familles et les couples, amplifié par le constat d’impuissance des responsables religieux. « Tout le monde se sent seul,  lâche Nada, 42 ans, directrice d’école. Le Vatican et les évêques font des déclarations, mais personne ne nous protège. Même les prêtres sont livrés à eux-mêmes. Toute ma famille vit à Chicago. Si mon mari n’avait pas un bon travail, nous serions déjà partis la rejoindre. »

Comment vivre dans une société violente ?

 « Ma femme ne se voyait pas élever notre fille dans cet environnement,  explique Faris, un ingénieur de 41 ans, qui vend sa maison et ses meubles. Le mois prochain, nous partons à Ankara, où je déposerai ma demande d’asile auprès du Haut Commissariat aux réfugiés. Nous attendrons là-bas, dans un centre d’accueil, un an ou plus s’il le faut, mais nous ne reviendrons pas en arrière. »
Saad, 38 ans, fait le choix inverse. « Pour une raison pratique,  dit-il. Si je pars, je perds le bénéfice de plus de douze ans de travail pour   créer mon entreprise de plomberie et me faire une clientèle.  » Pas sûr, pourtant, qu’il résiste longtemps à la pression. « Les gens pensent à l’avenir de leurs enfants et se demandent comment ils pourront grandir dans une société aussi violente, »  ajoute-t-il devant son épouse silencieuse.
Employée dans une banque, la jeune femme a perdu son père dans le carnage de l’église syriaque et rêve de rejoindre sa mère, sa sœur et son jeune frère restés en France après leur évacuation.

La question de la création d’une « province chrétienne »

Pour échapper au piège de l’extinction, des parlementaires et partis chrétiens prônent la création d’une province à majorité chrétienne dans la plaine de Ninive, aux confins de la province de Mossoul et du Kurdistan. Des milliers de déplacés y ont déjà grossi la population de Karakosh et de quelques autres bourgades chrétiennes.
Les leaders kurdes agitent en sous-main cette proposition afin de renforcer leur position dans la bataille pour le contrôle de territoires qu’ils disputent aux Arabes sunnites, en créant une zone tampon. L’idée rencontre un accueil mitigé de la part des autorités religieuses chrétiennes, divisées sur la question. « Les Kurdes veulent nous utiliser en nous mettant entre le marteau et l’enclume,  affirme Mgr Warduni. Nous avons besoin de protéger nos droits de citoyens partout où les chrétiens se trouvent, pas de créer un ghetto. »
 « Au moins, là-bas, les chrétiens sont en Irak » , répond Mgr Avak Asadourian, primat du diocèse arménien d’Irak et secrétaire général du Conseil des chefs d’Églises, tout en récusant le terme de « province chrétienne » . « Ce serait résoudre un problème en en créant un autre,  souligne, de son côté, Hanaa Edwar, fondatrice d’Al-Amal, une ONG irakienne des droits de l’homme. Les Arabes sunnites de Mossoul ne l’accepteront pas.  »
Rester, mais pour quoi faire ? À Bagdad, la question anime des chrétiens décidés à jouer un rôle dans la construction du nouvel Irak aux côtés des musulmans, et pas seulement calfeutrés à l’abri de leurs églises-bunkers aux trois quarts désertes. Au cœur du quartier chiite Al-Jadida, la paroisse Mar Eliya compte aujourd’hui moins de 300 familles contre 2 500 il y a dix ans.
Adossée à l’église, l’école paroissiale, fondée en 2005, accueille 800 enfants, dont 75 % de musulmans. « Si vous voulez vous plaindre, partez, si vous décidez de rester, vivez ! Voilà ce que je dis à mes paroissiens » , lance le père Douglas Al Bazi, 39 ans, un des dix derniers prêtres chaldéens en activité dans la capitale. « J’aimerais que l’Église ne culpabilise pas ceux qui partent et soit le meilleur avocat de ceux qui restent. En 2006, j’ai été kidnappé pendant neuf jours. Les mauvais traitements ont ruiné ma santé, mais cette expérience m’aide à partager la peine des très nombreux Irakiens qui ont subi le même sort. »
 « Notre salut viendra de l’extérieur,  martèle le dominicain Yousif Thomas Merkis. Plus on est minoritaires, plus il faut sortir de l’enfermement et s’ouvrir au dialogue avec les autres. Les chrétiens ont toujours été en pointe dans le secteur de la santé, de l’éducation et de la culture. Leur contribution dans ces domaines reste très appréciée et nous sommes sollicités pour participer à la réforme du système éducatif. »

Des rencontre encourageantes avec des chiites

Sous l’impulsion des dominicains de Bagdad et de plusieurs personnalités musulmanes, les échanges se multiplient entre intellectuels et religieux chrétiens et chiites. L’université de Nadjaf accueillera en avril prochain un colloque sur le dialogue entre les religions. Toujours à Nadjaf, la ville sainte chiite, Jawad Al Khoei, petit-fils du grand ayatollah Qasim Al Khoei, va créer un institut ouvert à l’enseignement des autres religions. Dans un autre registre, l’organisation Caritas soutient un programme de formation de « réconciliateurs » chrétiens et musulmans.
Reste le défi de l’influence pour une minorité en mal de représentation politique. « Nous devons avoir une voix forte dans les allées du pouvoir pour obliger le gouvernement à agir » , tranche Mgr Avak Asadourian. Encore faudrait-il s’entendre sur une vision de l’avenir. « Les chrétiens souffrent d’un déficit d’analyse politique qui remonte à l’époque de Saddam Hussein,  constate l’archevêque latin Mgr Jean Sleiman. Des questions comme le fédéralisme, les relations entre le centre et les régions méritent une sérieuse réflexion.  »
Au printemps dernier, une rencontre a réuni pour la première fois les leaders religieux et politiques chrétiens. Un premier pas timide pour discuter, clarifier, examiner les projets et les solutions.

Une minorité mal représentée

À la Faculté des sciences politiques où il donne un cours sur les droits de l’homme, Firas, doctorant de 31 ans, se sent parfois un peu seul au milieu de ses collègues musulmans. « L’année dernière, deux étudiants chrétiens ont obtenu leur diplôme. Cette année, il n’y en aura aucun… Au Parlement, les députés chrétiens ne jouent aucun rôle. Ce dont l’Irak a besoin, c’est un gouvernement laïque. »
Répartis au sein de plusieurs formations politiques, les députés chrétiens au Parlement sont largement ignorés de leur communauté, soupçonnés de poursuivre des intérêts personnels ou de servir de supplétifs à la représentation kurde.
Dernière halte à l’église syriaque Mar Behnam, dans le quartier Ghadir. Ghazwan Jabri, 41 ans, architecte, assure la catéchèse depuis quinze ans dans la paroisse, avec sa femme Raghad, 38 ans, directrice du jardin d’enfants. « Les évêques font ce qu’ils peuvent, mais les chrétiens ne font pas partie de l’équation. Nous sommes une minorité et nous n’avons aucun pouvoir. Moi aussi, j’ai une responsabilité envers mes deux enfants et j’ai pensé à partir. Les chrétiens ont bonne réputation dans ce pays et nous devons la maintenir. Nous devons vivre nos jours et être heureux, autant que nous le pouvons. »
François d’Alançon

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Les-chretiens-de-Bagdad-entre-l-exil-et-l-espoir-_NG_-2011-10-30-729561

samedi 29 octobre 2011

Al-Azhar méprise l'invitation du pape pour Assise III


AL-Azhar, plus grande université islamique du monde musulman, dont l'autorité est indiscutée,  par la voix de son président Ahmed Al Tayyeb, a fait savoir qu'elle n'enverrait aucun émissaire à la troisième rencontre d'Assise voulue par Benoit XVI afin de réunir les représentants des différentes religion pour construire un monde de paix, qui se déroule à partir de demain. L'évènement est important, 25 ans après la première réunion d'Assise en 1986 organisée par Jean-Paul II. Plus d'info ici.
Le dialogue est en fait suspendu depuis le début de l’année en raison d’une déclaration de Benoît XVI après l’attentat terroriste du 31 décembre dernier contre l’église copte d’Alexandrie, qui avait coûté la vie à 21 personnes. Benoît XVI avait alors dénoncé « les discriminations, les abus et l’intolérance religieuse qui frappent aujourd’hui en particulier les chrétiens ». Il avait affirmé : « Les paroles ne suffisent pas, il faut l’engagement concret et constant des responsables des nations. »

En réponse, Ahmed Al Tayyeb avait qualifié les propos de Benoît XVI d’« ingérence inacceptable dans les affaires intérieures égyptiennes » et demandé : « Pourquoi le pape n’a-t-il pas appelé à la protection des musulmans quand ils se faisaient tuer en Irak ? » alors que Jean-Paul II et Benoit XVI ont condamné fermement l'invasion américaine de 2003, et qu'en Irak les Chrétiens sont persécutés odieusement, ce qui a entrainé la fuite de 500 000 d'entre eux. Quelques jours plus tard, le 12 janvier, le gouvernement égyptien avait  rappelé son ambassadeur près le Saint-Siège.

Le pere Boulad:le monde arabe est en train de virer dans l’islamisme avec la bénédiction des puissances Occidentales

Pour moi, il est clair que le monde arabe est en train de virer dans l’islamisme avec la bénédiction des puissances Occidentales. A croire que l’Occident n’a rien appris du passé. Qu’a-t-on fait de l’expérience de l’Irak ? Il faut dire aussi qu’il y a une manipulation médiatique de l’opinion. Les rebelles sont unanimement présentés comme des libéraux qui veulent la démocratie. Au lieu de démocraties, se sont des régimes islamistes qui vont se mettre en place.  Je pense que l’intervention de l’Occident dans les scénarios des pays arabes est dictée par des intérêts économiques et financiers. Il y a un manque d’objectivité total. Est-ce que l’Occident se rend compte qu’en mettant en place tous ces régimes dans le monde arabe, il se prépare à un avenir amer ? Personne n’a pas pris la véritable mesure de la puissance, de l’organisation et de la détermination des islamistes. Lire la suite
http://www.islamisation.fr/archive/2011/10/25/egypte-beaucoup-de-chretiens-preparent-leur-valise.html

mercredi 26 octobre 2011

Les révolutions arabes profitent aux partis islamiques

Les révolutions arabes profitent aux partis islamiques
Le parti Ennahda tunisien est crédité de 40 % des voix aux législatives de dimanche 23 octobre.
Militants du parti Ennahda lors d’un meeting, à Ben Arous, le 21 octobre. Le p...
(LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Militants du parti Ennahda lors d’un meeting, à Ben Arous, le 21 octobre. Le parti islamiste aurait recueilli près de 40 % des voix aux élections tunisiennes.

La Libye veut instaurer la charia.
Les frères musulmans égyptiens devraient fortement progresser.
Avec cet article
Les dictatures arabes éliminées en Tunisie, Égypte et Libye, donneront-elles naissance à des sociétés dominées par les mouvements religieux islamiques ? C’est la crainte de l’Occident alors qu’en Tunisie comme en Égypte ces partis, les mieux structurés, pourraient remporter les premières élections. Il est peu probable que la disparition d’une dictature entraîne automatiquement la mise en place d’une démocratie libérale, comme Washington l’espérait pour l’Irak.

Tunisie : victoire annoncée pour Ennahda

 « Il faut avoir confiance dans les Tunisiens » . Yadh Ben Achour, le président de la haute instance de la réforme politique qui a achevé sa mission avant les élections dimanche 23 octobre, veut rassurer face au raz de marée islamiste annoncé dans les urnes. Le parti Ennahda (« renaissance ») était crédité le 24 octobre à lui seul de 40 % des voix et 60 à 65 des 217 sièges de l’assemblée constituante, les résultats officiels devant être connus dans la journée.
Arrivé en tête dans 24 des 27 circonscriptions du pays, le parti islamo-conservateur a d’autant plus la majorité à portée de main que le parti qui s’opposait frontalement à lui, le parti démocrate progressiste (PDP) ne devrait arriver qu’en quatrième position avec quelque 10 % des voix. Le PDP a pris, lundi 24 octobre, acte de sa défaite et annoncé se ranger dans l’opposition. Le projet de coalition des « modernistes » pour marginaliser Ennahda a été ainsi tué dans les urnes. Et Ennahda se trouve quasi maître du jeu pour choisir un président, former un gouvernement et rédiger une constitution.
« Il faut coopérer avec Ennahda, et je vous assure que s’il y a des débordements, les Tunisiens ne se laisseront pas faire », affirme en irréductible optimiste Yadh Ben Achour. À ses yeux, il ne peut y avoir d’hiver islamiste avec une population que l’on dit centriste dans l’âme. Faiza, styliste, qui a voté pour Ennahda ne dit rien d’autre : « Il n’a pas carte blanche. S’il ne tient pas parole, je serai la première à voter contre la prochaine fois », avertit-elle.
 Le parti le plus crédible
Mais pour l’heure, elle estime qu’Ennahda est le mieux placé pour « sauver la Tunisie. On veut nous enfermer dans la question du voile, mais ce n’est pas le problème, les vrais problèmes, ce sont le chômage et la liberté ».
Vierge de toute compromission avec l’ancien régime qui a persécuté, pourchassé et emprisonné ses militants, Ennahda est apparu le parti le plus crédible et le plus proche de la population, notamment en œuvrant tel l’État providence auprès de la population défavorisée. « C’est un vote de sanction, un vote contre le passé, analyse le juriste et universitaire Kais Saied. Les Tunisiens ont dû se prononcer par rapport à un débat bipolarisé entre les islamistes et les modernistes ». Or les modernistes étaient éclatés en plusieurs partis et listes indépendantes, quand Ennahda ne faisait qu’un bloc.
Le parti islamiste a lui-même conscience du séisme qu’il vient de provoquer dans le pays. « Il nous faut lancer des messages rassurants », admet Samir Dilou, membre de son bureau politique, surpris par l’ampleur du succès. « Il nous faut former une majorité et rédiger une constitution à l’image du peuple tunisien, ouvert, modéré et tolérant », promet-il.
 « Un parti civil moderniste » ? 
« Un parti civil moderniste ». C’est ce que plaidait Souad Abderrahim, tête de liste d’Ennahda à Tunis, vendredi 21 octobre lors du dernier grand meeting du parti dans la banlieue de la capitale. « Il est temps de mettre fin à la phobie instrumentalisée par les autres partis », martelait la candidate, tête nue, gage de modernité du parti.
Kais Saied estime cependant que le parti est loin d’avoir clarifié ses positions, ni éclairé sur l’origine de ses financements. « Ses dirigeants se prononcent parfois en leur nom personnel, parfois au nom du parti et ménagent ainsi un électorat ouvert et une frange de la base plus radicale », souligne-t-il. Une manière douce d’évoquer le double langage du parti que dénoncent ses opposants.
Dernier épisode en date : Ennahda s’est bien gardé de condamner la violence après que des Salafistes ont saccagé le 14 octobre dernier le domicile du directeur de la chaîne Nessma TV qui avait diffusé le film Persepolis .

Libye : une législation fondée sur la charia

Agnès ROTIVEL ET MARIE VERDIER (A TUNIS)

Les révolutions arabes profitent aux partis islamiques

Les révolutions arabes profitent aux partis islamiques
Le parti Ennahda tunisien est crédité de 40 % des voix aux législatives de dimanche 23 octobre.
(LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Militants du parti Ennahda lors d’un meeting, à Ben Arous, le 21 octobre. Le parti islamiste aurait recueilli près de 40 % des voix aux élections tunisiennes.

La Libye veut instaurer la charia.
Les frères musulmans égyptiens devraient fortement progresser.
Avec cet article
Les dictatures arabes éliminées en Tunisie, Égypte et Libye, donneront-elles naissance à des sociétés dominées par les mouvements religieux islamiques ? C’est la crainte de l’Occident alors qu’en Tunisie comme en Égypte ces partis, les mieux structurés, pourraient remporter les premières élections. Il est peu probable que la disparition d’une dictature entraîne automatiquement la mise en place d’une démocratie libérale, comme Washington l’espérait pour l’Irak.

Tunisie : victoire annoncée pour Ennahda

 « Il faut avoir confiance dans les Tunisiens » . Yadh Ben Achour, le président de la haute instance de la réforme politique qui a achevé sa mission avant les élections dimanche 23 octobre, veut rassurer face au raz de marée islamiste annoncé dans les urnes. Le parti Ennahda (« renaissance ») était crédité le 24 octobre à lui seul de 40 % des voix et 60 à 65 des 217 sièges de l’assemblée constituante, les résultats officiels devant être connus dans la journée.
Arrivé en tête dans 24 des 27 circonscriptions du pays, le parti islamo-conservateur a d’autant plus la majorité à portée de main que le parti qui s’opposait frontalement à lui, le parti démocrate progressiste (PDP) ne devrait arriver qu’en quatrième position avec quelque 10 % des voix. Le PDP a pris, lundi 24 octobre, acte de sa défaite et annoncé se ranger dans l’opposition. Le projet de coalition des « modernistes » pour marginaliser Ennahda a été ainsi tué dans les urnes. Et Ennahda se trouve quasi maître du jeu pour choisir un président, former un gouvernement et rédiger une constitution.
« Il faut coopérer avec Ennahda, et je vous assure que s’il y a des débordements, les Tunisiens ne se laisseront pas faire », affirme en irréductible optimiste Yadh Ben Achour. À ses yeux, il ne peut y avoir d’hiver islamiste avec une population que l’on dit centriste dans l’âme. Faiza, styliste, qui a voté pour Ennahda ne dit rien d’autre : « Il n’a pas carte blanche. S’il ne tient pas parole, je serai la première à voter contre la prochaine fois », avertit-elle.
 Le parti le plus crédible
Mais pour l’heure, elle estime qu’Ennahda est le mieux placé pour « sauver la Tunisie. On veut nous enfermer dans la question du voile, mais ce n’est pas le problème, les vrais problèmes, ce sont le chômage et la liberté ».
Vierge de toute compromission avec l’ancien régime qui a persécuté, pourchassé et emprisonné ses militants, Ennahda est apparu le parti le plus crédible et le plus proche de la population, notamment en œuvrant tel l’État providence auprès de la population défavorisée. « C’est un vote de sanction, un vote contre le passé, analyse le juriste et universitaire Kais Saied. Les Tunisiens ont dû se prononcer par rapport à un débat bipolarisé entre les islamistes et les modernistes ». Or les modernistes étaient éclatés en plusieurs partis et listes indépendantes, quand Ennahda ne faisait qu’un bloc.
Le parti islamiste a lui-même conscience du séisme qu’il vient de provoquer dans le pays. « Il nous faut lancer des messages rassurants », admet Samir Dilou, membre de son bureau politique, surpris par l’ampleur du succès. « Il nous faut former une majorité et rédiger une constitution à l’image du peuple tunisien, ouvert, modéré et tolérant », promet-il.
 « Un parti civil moderniste » ? 
« Un parti civil moderniste ». C’est ce que plaidait Souad Abderrahim, tête de liste d’Ennahda à Tunis, vendredi 21 octobre lors du dernier grand meeting du parti dans la banlieue de la capitale. « Il est temps de mettre fin à la phobie instrumentalisée par les autres partis », martelait la candidate, tête nue, gage de modernité du parti.
Kais Saied estime cependant que le parti est loin d’avoir clarifié ses positions, ni éclairé sur l’origine de ses financements. « Ses dirigeants se prononcent parfois en leur nom personnel, parfois au nom du parti et ménagent ainsi un électorat ouvert et une frange de la base plus radicale », souligne-t-il. Une manière douce d’évoquer le double langage du parti que dénoncent ses opposants.
Dernier épisode en date : Ennahda s’est bien gardé de condamner la violence après que des Salafistes ont saccagé le 14 octobre dernier le domicile du directeur de la chaîne Nessma TV qui avait diffusé le film Persepolis .

 Libye : une législation fondée sur la charia


http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Les-revolutions-arabes-profitent-aux-partis-islamiques-_EG_-2011-10-24-727051

lundi 24 octobre 2011

الشرق : محمد السمّاك : ممَ يخاف المسيحيون العرب؟
24 / 10 / 2011
هناك ادعاء بأن ما بات يُعرف بـ«الربيع العربي» سوف ينعكس سلبا على أوضاع مسيحيي الشرق. وهناك ادعاء معاكس يقول إن المسيحيين الذين كانوا أساسا في الحضارة العربية - الإسلامية،
وفى النهضة العربية الحديثة، وفي مقاومة الاستعمار الأجنبي والاحتلال الصهيوني، لا يمكن إلا أن يكونوا أساسا أيضا في الربيع العربي، وتاليا، لابد أن ينعكس ذلك خيرا عليهم. فأي الادعاءان هو الصحيح؟
لا تنطلق المخاوف المسيحية من فراغ. هناك أسباب مبررة لها. بعض هذه الأسباب واقعي. وهو يتمثل في المأساة البشعة التي حلت بالمسيحيين العراقيين على نطاق واسع. كما يتمثل في المأساة الأقل بشاعة التي حلت بالمسيحيين المصريين على نطاق أضيق.
في الحالة العراقية جاء التغيير من الخارج. وفى الحالة المصرية جاء التغيير من الداخل. وفى الحالتين لم ينجُ المسيحيون من بعض تداعياتهما السلبية. لقد هدمت كنائس ودمرت بيوت، وقتل رهبان وشردت عائلات أشورية وكلدانية، سريانية وكاثوليكية، على نحو لم يعرفه العراق منذ استقلاله عن بريطانيا. لم تساعد الاضطرابات الطائفية في مصر على محو صورة المأساة العراقية، ولا حتى على التخفيف من وقعها. حمل المهاجرون المسيحيون العراقيون وقائع مؤلمة عن معاناتهم إلى إخوانهم في سوريا ولبنان والأردن. كان طبيعيا أن يتسلل الخوف إلى قلوب هؤلاء أيضا. وبدلا من أن يتساءلوا: ماذا نستطيع أن نفعل لمساعدتهم، غلب عليهم التساؤل: متى يحين دورنا؟ ولما انفجرت الأحداث في سوريا كان طبيعيا أن يتساءلوا: هل حان دورنا؟
مع تضخم الأحداث في سوريا، تضخمت علامة الاستفهام. وزاد في تضخمها غياب أي تحرك إسلامي على المستوى العربي لتبديد هذه المخاوف. كل ما حدث هو صدور بيان من هنا، وتصريح من هناك يستخف بهذه المخاوف، ويطعن بمبرراتها. غير أن الخائف من الظلام لا يطمئنه سوى النور.
حاول الأزهر الشريف أن يضيء شمعة عندما أصدر وثيقته التي قال فيها بالدولة الوطنية لا الدينية. وبالمساواة بين المواطنين، وباحترام حقوق الإنسان والحريات العامة. ولكن ظلام البيانات والتصريحات الأخرى التي تحاول استخراج رفات الذميّة وهي رميم، أرخى بكلكله فوق مناطق «الربيع العربي»، فلم تعد الأولوية لدى المسيحيين تنشق أزهار هذا الربيع التي تعبق بنسائم الحرية، ولم يعد همّهم أن تتفتح هذه الأزهار ليعمّ أريجها المنطقة كلها، ولكن همّهم انصبّ على كيفية إعادة طمر هذه الرفات في غياهب الماضي بكل ما تحمله من ذكريات أليمة، وبكل ما تثيره من مخاوف على الكرامة الإنسانية. ومن هنا كان يفترض أن ينطلق موقف المسلمين ليس من أجل طمأنة مواطنيهم المسيحيين فقط، ولكن من أجل تأكيد فك الارتباط بين الإسلام كعقيدة، وبين الذمية كنظام سياسي - اجتماعي اعتمده حكام مسلمون في مرحلة زمنية غابرة.
لم تكن صيغة المواطنة معتمدة أو معروفة في ذلك الوقت في دول متعددة الأديان والأجناس. ثم أسيء استخدام هذا النظام في مرحلة التقهقر والانحطاط، خاصة في أواخر العهد العثماني. وبلغت قمة الإساءة عندما انفجرت حرب التحرير اليونانية ضد الاحتلال التركي، فتحول الصراع التركي - اليوناني إلى صراع تركي - أرثوذكسي، ومن ثم إلى صراع ضد مسيحيي الشرق، حيث فرض عليهم اللباس الأسود والعمائم السوداء، وسواها من الإجراءات لتمييزهم عن بقية المواطنين. لم يفرض العرب تلك الإجراءات. ولم يكن لفرضها أساس في الإسلام. فرضها الأتراك ولأسباب سياسية انتقامية، فحمل وزرها الإسلام ظلما وافتئاتا. ولا يزال حتى اليوم.
فالقاعدة النبوية لعلاقة المسلمين بالمسيحيين في الدولة الواحدة هي: «لهم ما لنا وعليهم ما علينا». وهذه القاعدة تترجم بالمساواة في المواطنة. وهي ليست مشروطة بالمساواة في العدد، لأن الحق قيمة انسانية مطلقة، وهو غير مرتبط بنسبية الأعداد.
ولكن إذا كان هناك تقصير من المسلمين في التوافق على الجهر بهذه المبادئ الكلية، فإن هناك تقصيرا من المسيحيين في التوافق على الجهر بالموقف الديني والأخلاقي والوطني من «الربيع العربي». ولعل بعض السبب في ذلك يعود إلى الواقع غير السليم وغير الصحي الذي يمر به مجلس كنائس الشرق الأوسط الذي يفترض أن يمثل كل كنائس الشرق، وأن ينطق باسم مسيحيي الشرق جميعا.
أدى هذا الواقع إلى تعدد مواقف كنائس الشرق، وحتى إلى تعدد المواقف داخل الكنيسة الواحدة، الأمر الذي أثار حالة من الإرباك الشديد. فالمجلس إن لم يكن موجودا، فإن الظروف الراهنة وما يرافقها من تداعيات ومخاوف تتطلب إيجاده. ومما يؤكد ضرورة ذلك، إدراك الكنائس نفسها، كذلك الدول الغربية الراغبة في مد يد العون إلى مسيحيي الشرق، بالحاجة إلى آلية صالحة وجامعة للعمل من خلالها. ولكن هناك ما يثير مخاوف مبررة من احتمالات سوء تفسير مبادرة من هذا النوع وتصويرها وكأنها تربط مسيحيي الشرق بالغرب.. وتاليا بسياسة الغرب وطموحاته وأطماعه التاريخية. وإذا حدث ذلك نتيجة خطأ ما، فإنه قد يؤدي إلى عكس النتائج التي ينشدها مسيحيو الشرق ويتعاطف معها مسلموه. وذلك بتكريس خطأ الاعتقاد بأن مسيحيي الشرق هم امتداد للغرب. وهو خطأ ألحق في الماضي أفدح الأضرار بالعلاقات الإسلامية - المسيحية، وبمبدأ حقوق المواطنة وبالتطلعات المشروعة نحو الدولة المدنية. إن أي تصرف يوفر صدقية مجانية لهذا الاعتقاد الخاطئ، ولو بصورة غيرة مقصودة من شأنه أن يعمق من هوة التباينات القائمة حاليا، وذلك بإضافة مخاوف إسلامية إلى المخاوف المسيحية.
من هنا الحاجة، في إطار «الربيع العربي» العام إلى ربيع مسيحي خاص، يعيد الصدقية المسيحية المشرقية والعربية القومية، إلى مجلس كنائس الشرق الأوسط ليتمكن المجلس من ملء فراغ التحدث باسم المسيحيين جميعا، وليستأنف تاليا دوره البناء في الحوار المسيحي - الإسلامي.
ثمة سلبيتين إسلامية ومسيحية لابد من تفكيكهما. تتمثل السلبية الإسلامية في تضخم -أو في تضخيم- الحضور السياسي الإسلامي في أساس حركات «الربيع العربي». أما السلبية المسيحية فإنها تتمثل في غياب -أو فى تغييب- مجلس كنائس الشرق الأوسط بصفته الناطق الشرعي باسم مسيحيي الشرق. تؤجج حالة اللاتوازن هذه بين الحضور -أو الاستحضار- الإسلامي المبالغ فيه، وبين الانكفاء -أو الاستغناء- المسيحي المبالغ فيه أيضا، من مشاعر الخوف المسيحي، ومن مشاعر الخوف الإسلامي من هذا الخوف.
فالخوف يؤسس للاثقة. ومن المستحيل أن يقوم عيش واحد أو حتى عيش مشترك على قاعدة الخوف واللاثقة.
عن الشروق المصرية 23\10\2011

jeudi 13 octobre 2011

Ils ne veulent plus de chrétiens en Égypte

L’armée a violemment réprimé une manifestation de plusieurs milliers de coptes, dimanche 9 octobre, dans le centre du Caire.

(AFP/MAHMUD HAMS)

Lors des funérailles, lundi 10 octobre, des femmes coptes pleurent l'un des leurs, un jeune homme tué lors des affrontements avec l'armée dimanche au Caire.

Au moins 24 personnes ont été tuées. Des émeutes ont ensuite éclaté dans la capitale égyptienne.
Avec cet article
Dans la petite salle de la morgue, l’air est suffocant. Douze corps sont allongés, épaules contre épaules. L’un a le crâne défoncé, les yeux exorbités. « Tantawi assassin (1) ! », hurlent les hommes et femmes qui se pressent pour voir et embrasser les « martyrs ».
Sur l’une des tables, Mina Daniel, un jeune homme aux longs cheveux noirs, baigne dans une mare de sang. Blogueur et militant socialiste, il a participé à toutes les batailles de la révolution de janvier. Son ami Khaled El Said, leader musulman de la Coalition des jeunes de la révolution, est hébété.
Autour de lui, la foule est hystérique : les femmes lèvent les bras au ciel en pleurant, les hommes aux tee-shirts tachés du sang des blessés scandent des slogans hostiles à l’armée. « Est-ce que l’on n’est pas égyptien ? Est-ce que l’on n’est pas des humains ? », s’exclame Romani Samir, un bijoutier de 30 ans. « Ils ne veulent plus de chrétiens en Égypte ! Que n’importe quel pays nous offre l’asile et nous partirons ! »
Un prêtre copte note minutieusement les noms des défunts. Au moins 24 victimes des violences de la veille avaient été identifiées lundi 10 octobre, parmi lesquels des soldats. Certains ont été tués par balles, d’autres écrasés par des véhicules de l’armée. « Cela rappelle les pires moments de la révolution, lorsque les manifestants de Tahrir étaient directement attaqués par la police », commente Mohsen Isaaq, 27 ans, qui était dans la marche. Il y a eu par ailleurs au moins 328 blessés.

Une manifestation pacifique

Il s’agissait, au départ, d’une manifestation pacifique pour réclamer que l’église du village de Merinab, en Haute-Égypte, en partie brûlée la semaine dernière, soit reconstruite et que les responsables de l’attaque contre l’édifice soient arrêtés et jugés.
Depuis plusieurs semaines, ce village proche d’Assouan est agité par une querelle : un groupe d’habitants musulmans – salafistes, selon certains –, affirme que l’édifice est en fait une « salle commune » et que les coptes ne disposent pas du permis nécessaire pour construire les dômes qu’ils veulent ajouter.
Le prêtre local assure au contraire que le lieu est enregistré comme église depuis plus de quatre-vingts ans. La manifestation de dimanche se saisissait de cette dernière attaque contre les coptes pour réclamer une loi unifiée sur la construction des lieux de culte en Égypte.
« Nous sommes partis de Choubra (quartier du nord du Caire) vers 16 heures. Il y avait environ 10 000 personnes. En arrivant dans le secteur d’Oulali, le cortège a été attaqué à coups de pierre par des habitants ou des “baltaguis” » (hommes de main du régime), raconte Bishoï Tamry, un activiste de l’Union des jeunes de Maspero, un groupe de défense du droit des coptes.
« Le calme est revenu et nous avons pu repartir. Arrivés devant l’hôtel Ramses Hilton, nous nous sommes retrouvés face à un cordon de soldats. Ils ont tiré en l’air pour disperser la foule », continue-t-il.

Les soldats ont tiré à balle réelle sur la foule

Sherif Azer, un militant des droits de l’homme, précise : « Il y avait une forte tension entre les soldats et les manifestants, qui scandaient des slogans contre le Conseil suprême des forces armées (Scaf). On m’a dit qu’il y avait eu des accrochages individuels entre soldats et manifestants, avant que la situation ne dérape. » Des coups de feu sont échangés dans la confusion.
« La télévision d’État a tout de suite choisi sa version : les coptes sont arrivés armés et ont tiré les premiers sur les soldats qui n’ont fait que se défendre », fulmine Bola Abdu. Il semble clair que des groupes de « baltaguis », des hommes de main payés pour provoquer des violences, ont attaqué les coptes présents.
La réaction de l’armée a été plus violente que jamais : après les tirs de sommations et les habituelles bastonnades, des véhicules blindés ont zigzagué au milieu des manifestants affolés, fauchant plusieurs personnes. Les soldats ont tiré à balle réelle sur la foule, au hasard.
« L’armée a voulu montrer qu’elle pouvait utiliser la violence contre les manifestants avant les élections. Comme pour prévenir qu’aller manifester maintenant, c’est risquer sa vie, avance Sherif Azer. Il est plus facile de s’en prendre aux coptes, parce qu’ils savent que la population sera moins solidaire. »
Beaucoup redoutent que les événements ne provoquent des affrontements entre coptes et musulmans dans tout le pays, notamment en Haute-Égypte où les chrétiens sont proportionnellement plus nombreux.
(1) Le maréchal Tantawi dirige le Conseil suprême des forces armées, au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak, le 11 février dernier.
NINA HUBINET, au Caire


http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Ils-ne-veulent-plus-de-chretiens-en-Egypte-!-_NG_-2011-10-10-721447

lundi 10 octobre 2011

تصحّر مسيحي في «الربيع العربي»

<div style="direction:rtl;text-align:right">تصحّر مسيحي في «الربيع العربي»</div>:
«ويل للعرب من شرّ قد اقترب.
وويل لهم من إمارة الصبيان يحكمون فيهم بالهوى،
ويُقتلون بالغضب»
حكيم عربي

هل تأخر المسيحيون في البحث عن دورهم في «الربيع العربي» الذي دخل خريفه؟
بل، هل لهم دور في هذا الربيع الذي أقلق كثيرين منهم، وأيقظ في نفوسهم

راي لحود لـ«السفير»: لم يسمح برنامج أوباما بتحديد موعد للراعي!

<div style="direction:rtl;text-align:right">راي لحود لـ«السفير»: لم يسمح برنامج أوباما بتحديد موعد للراعي!</div>:
غراسيا بيطار-يترك اللبنانيون وطنهم ليبنوا أوطانا... في قرى. ولعلها حال مدينة «بيوريا» الأميركية التي تكاد تستبدل اسمها ليصبح «نيو- أيطو» تيمنا بالقرية الزغرتاوية التي تتحدر منها غالبية الجالية اللبنانية في هذه البقعة من ولاية إيلينوي. وعشية الاحتفال بالذكرى المئوية لإنشاء «جمعية أيطو» في بيوريا، ازدحمت طوابير المغتربين الآتين من لبنان والعراق والأردن والبرازيل وكندا وغيرها لرؤية «سيدنا» بشارة الراعي في قرية مار شربل. مألوفة أسماء القرى اللبنانية هنا. وما زادها تآلفا هو التمازج اللبناني الأميركي الذي تبدى في الحضور المتلهف للمغتربين اللبنانيين وفي كلمات حبلى بـ«الرسائل» لكل من البطريرك الماروني ووزير النقل الأميركي اللبناني الأصل راي لحود وسفير لبنان في واشنطن أنطوان شديد وأصغر نواب الكونغرس سنا آرون شوك. «مطران الغد» المونسنيور فوزي إيليا قدم الحفل الذي عكس فيه اللبنانيون فرحهم بإستقبال الراعي، لكن أيضا بلقاء راي لحود. فـ«معاليه» محبوب من «أبناء بلده» الذين يتهافتون لالتقاط الصور معه. وكل منهم يقول إنه «يسوق صورة لبنان الحقيقي الى أميركا والعالم». وبين الراعوية والسياسية، أجاب لحود عن أسئلة «السفير». ماذا عن زيارة الراعي؟ يجيب: «الناس هنا يشعرون بعلاقة وطيدة جدا مع الكنيسة المارونية وعندما يظهر البطريرك دعمه للكنيسة هنا في أميركا فهذا يعني أنه يقول للناس هنا أنتم لستم وحدكم». ولماذا فشلت الجهود لعقد لقاء بين الرئيس الأميركي باراك أوباما والبطريرك الراعي، يقول إن برنامج مواعيد الرئيس لم يسمح بذلك. لا رسالة سياسية وراء ذلك؟ يجيب:« كلا فقط مشكلة برنامج المواعيد». وعن مدى التمايز بين خطاب البطريرك والسياسة الأميركية، آثر لحود عدم الخوض في السياسة في مناسبة نحتفل فيها بزيارة البطريرك الى الناس في الولايات المتحدة». وإذ أكد لحود أنه يزور لبنان كل سنة تقريبا، وقصد الكسليك العام الماضي، نفى علمه بأن يكون البطريرك سيلتقي سواه من المسؤولين الأميركيين. وهل نقلتم رسالة معينة من أوباما الى الراعي، أجاب:«كلا فأنا لا أتحدث باسم الرئيس ولا حتى في ما يتعلق بالشؤون اللبنانية»، خاتما بابتسامة:«وإنما أتكلم باسمه عن النقل وليس عن لبنان». في كلمة مقتضبة، حيا شديد البطريرك الماورني الذي «يحمل لبنان في قلبه وعقله وهو صاحب رسالة بكركي». وحيا كذلك «عصامية المغتربين اللبنانيين الذين قصدوا البلاد بدون قرش واحد في جيبهم وإنما الإرادة الطيبة في عقلهم وقلبهم»، معلنا مشاطرته البطريرك في رؤيته للبنان بفسيفسائه. هذه الميزة وصفها «ابن بيوريا» راي لحود بـ«المعقدة» لكنه أضاف «سنبقى الى جانب لبنان لأنه هو الى جانب شعبه وأنا لطالما كنت فخورا بجذوري اللبناني». وتوجه الى الراعي قائلا: «نؤمن بلبنان وبالكنيسة المارونية وسنبقى أتباعكم ما دمتم مستمرين في قيادة الكنيسة المارونية في لبنان وأميركا والعالم». رسالة الراعي بمئة. «عاشت أميركا. عاش لبنان». ختم كلمته التي كان استهلها بتحية شكر للرئيس الأميركي باراك أوباما لأنه «بين 12 وزيرا الذين يؤلفون الحكومة الأميركية هناك وزير لبناني الأصل راي لحود وهو يتسلم حقيبة مهمة هي النقل وهذا ليس بالأمر الصغير ولذلك علينا أن نحيي الرئيس ونشكره». ومتوجها الى لحود قال: «نفتخر بكم لإيصالكم الصوت اللبناني الى الرئيس أوباما وفي اعتقادنا أنه بفضلكم قال الأخير من مصر إنه يجب أن ننتبه على الموارنة في لبنان والشرق لأن لهم دورا كبيرا يجب أن يقوموا به». وتابع: «ونحن لن نخيب آمالكم لأننا لم نتقوقع يوما ودائما كنا نستعمل صداقاتنا مع الدول لخدمة لبنان والقضايا المسيحية والإسلامية والوطنية والعالم العربي». ولفت الى «أنهم حاولوا أن يعطوا لونا للبطريرك صفير لكني أقول لكم إن البطريرك لا لون له إلا لون لبنان. ومن يرد الحقيقة والحرية والعيش المشترك والكرامة ولبنان الكبير فليمش مع البطريرك ولا تصدقوا كل ما يقال ويكتب فهناك كذب كبير في العالم». وكرر عبارته مذ كان مطرانا: «لا تسألوا البطريرك مع من وإنما من مع البطريرك.... أنا مع كل الأحزاب والتيارات وكل اللبنانيين. هذا هو البطريرك وهذا هو لبنان». في العالم العربي الذي «يبحث عن ذاته»، أعلن الراعي التضامن معه لأن «عمقنا ومصيرنا معه ونحن لسنا مجموعة منفصلة عن محيطنا. وكما ضحى مسيحيو لبنان ومسلموه في سبيل نشوء الصيغة اللبنانية إذ لا لدولة إسلامية في لبنان ولا لعلمنة غربية لأننا نحن مع بناء الدولة المدنية التي تحترم كل الديانات فإما أن نكون رجالات وكبارا ونحافظ على لبنان الرسالة وإما يفوتنا قطار التحديات مع الرهانات المواكبة لظرف عربي يغلي». التصفيق واكب كل محطات كلمة الراعي التي أبى في ختامها إلا مصافحة كل الموجودين فردا فردا والتقاط صورة مع من سموه «البطريرك الماروني الذي دخل التاريخ من بابه العريض». يعطي «زوادة» الروح، يبارك منزل جان أبو الحسن كعينة من منازل المغتربين اللبنانيين التي، على ما وصفها، تشكل «امتدادا لبكركي»، مواصلا جولته من بيوريا الى المحطة الثالثة في رحلته شيكاغو التي يصلها اليوم الاثنين.

جريدة النهار

الراعي: لا لون للبطريرك إلا لون لبنان
لسنا أقلية بل جزء من الكنيسة العالمية
البطريرك بشارة الراعي. (الارشيف)
في نبأ من الولايات المتحدة أن البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي أعرب عن مفاجأته في كلمة له في بيوريا، بأن كل اللبنانيين استقبلوه في المناطق التي زارها، وعزا ذلك الى "أنهم رأوا فيه الدور المنتظر لبكركي الذي لطالما أدته بشجاعة وإخلاص مع البطريرك السابق مار نصرالله بطرس صفير الذي حاولوا أن يلوّنوه سياسياً". وقال إن "لا لون للبطريرك إلا لون لبنان وهو مع كل الأحزاب وكل التيارات وكل اللبنانيين"، ودعا الى "أن لا نسأل مع مَن البطريرك انما لنسأل مَن مع البطريرك".
وأكد "أن المسيحيين ليسوا أقلية في الشرق يفترض أن نخلّصها ، بل هم جزء لا يتجزأ من الكنيسة العالمية"، مشيراً الى أن "على المسيحيين في الشرق متابعة النضال في سبيل قيم الكنيسة التي تشكل إرثاً مشتركاً للإنسانية كلها، وهذه القيم هي الحرية الدينية وحرية التعبير واحترام تعددية الرأي والعملية الديموقراطية".
وحيّا الراعي الرئيس الأميركي باراك أوباما لاختياره اللبناني راي لحود وزيراً، ودعا المجتمع الدولي وخصوصاً الولايات المتحدة الى أن "تأخذ في الاعتبار الدور الذي يؤديه المسيحيون في الشرق، وهو دور لا يستغنى عنه، والتحرك في سبيل استمراره متجذر في هذه الأرض".
وناشد أهالي بيوريا اللبنانيي الأصل مواصلة تسجيل ولاداتهم وزيجاتهم في القنصلية اللبنانية، "فبهذه الطريقة تحافظون على ارتباطكم بأرض أجدادكم وتشكلون سنداً مهماً لإخوانكم الذين يعيشون في لبنان"، مذكراً بأن النظام اللبناني يقوم على "التوازن الطائفي بين المسلمين والمسيحيين".
ثم كانت كلمة لراي لحود تعهّد فيها "أن يبقى رافعاً صوت لبنان في أميركا والعالم".

http://www.jarayid.com/Lebanon/?gclid=CPvFj825iqgCFQEhfAodUxRpCw

جريدة النهار
صفير: بكركي باقية كما عهدها اللبنانيون
 البطريرك يتولى القيادة ولي رأيي أقوله في الداخل
 أكد الكاردينال مار نصرالله بطرس صفير "ان بكركي باقية كما عهدها اللبنانيون"،  و"ان لبنان حافظ حتى اليوم على نظامه، وسيحافظ عليه إذا ظلت الامور على ما هي"، إلا أنه لاحظ متغيرات، مشيراً  الى أن الطوائف كثيرة في لبنان، و"ثمة طوائف تطغى على طائفة أخرى، إنما يجب أن يكون هناك تعاون بين جميع الطوائف ليبقى لبنان على ما هو".
 وأضاف صفير في حديث الى إذاعة "صوت لبنان" عن الوجود المسيحي في الشرق، وهل هو في حاجة الى حماية: "الله يحمي الجميع، وإن الله يحمي لبنان ويحمي المسيحيين في لبنان، ولكن الحماية إذا طلبها المسيحيون فإن سواهم يطلب حماية أخرى وتقع الواقعة، ولذلك إن المسيحيين يحميهم القانون وتحميهم الدولة، وهم يحمون أنفسهم بأنفسهم".
وعن مواقف البطريرك مار بشارة بطرس الراعي، قال: "نحن لا نتعرض لما قاله صاحب الغبطة وهو يقول ما يجب قوله، ولذلك نحن مع ما يقوله ولسنا ضده. أنا كنت بطريركا ولكنني قدمت استقالتي، فأصبحت خارج اللعبة. لي رأيي، وأدلي به داخل مجلس المطارنة، ولكن البطريرك معروف، وأنا اعتزلت البطريركية واصبح هناك بطريرك آخر، وهو يتولى قيادة البطريركية".
وهل يرى أن مواقف الراعي اتت بتوجيهات من الفاتيكان؟
أجاب:"لا أعرف إذا كان هناك توجيه أو لا، فهو من ذهب الى الفاتيكان وقابل قداسة البابا، وهو يتلقى المراسلات التي تأتيه من الفاتيكان ومن سواه".
وخلص مؤكدا ان "بكركي كانت وبقيت على ما هي، أما الآن فستتغير؟ لا أدري، ولكن لا أظن أنها ستتغير. بكركي باقية كما عهدها اللبنانيون
".
انطلقت بعد ظهر أمس مسيرات قبطية احتجاجا علي أحداث قرية الماريناب بأسوان‏,‏ وعلي فض اعتصام الأقباط بالقوة أمام ماسبيرو يوم الثلاثاء الماضي‏,‏ وفيما بدأت المظاهرات في القاهرة و‏6‏ محافظات سلمية‏,فإنها سرعان ماتحولت إلي عنف مؤسف.
, حينما وصلت مسيرة قادمة من دوران شبرا تضم عدة آلاف إلي منطقة ماسبيرو, وبدأ العنف برشق جنود الجيش والشرطة بالحجارة ثم أطلق متظاهرون أعيرة نارية مما أدي إلي استشهاد3 جنود من الجيش وإصابة100 جندي آخرين. وقال مصدر مسئول لوكالة أنباء الشرق الأوسط إن عدد الشهداء من جنود الشرطة العسكرية ثلاثة شهداء, وعدد المصابين زاد علي مائة, وقال المصدر إن عدد الوفيات سوف يشهد زيادة نظرا للإصابات الخطيرة التي تعرضت لها الشرطة العسكرية أمام ماسبيرو. هذا واكدت وزارة الصحة ارتفاع عدد ضحايا الحادث قد وصل الى 24 حالة وفاة  واصابة 317 شخصا , كما أضرم متظاهرون النار في سيارات تابعة للشرطة العسكرية وأتوبيس نقل عام, وحطموا سيارات خاصة.
وأبلغ مصدر مطلع في مجلس الوزراء بوابة الأهرام الإلكترونية أن الدكتور عصام شرف رئيس مجلس الوزراء يتابع تطورات الموقف والأحداث المؤسفة التي تشهدها حاليا منطقة ماسبيرو من خلال اتصالات مع القيادات المختلفة في الشرطة والقوات المسلحة, ودعا شرف الي ضبط النفس وتحمل المسئولية تجاه أمن الوطن, حتي تتمكن مصر من عبور تلك المرحلة المهمة من تاريخها. وقال مصدر بمجلس الوزراء, إن شرف علي اتصال هاتفي لحظة بلحظة بالمشير حسين طنطاوي القائد العام رئيس المجلس الأعلي للقوات المسلحة لمتابعة الموقف, وكيفية التعامل مع هذا الظرف الطارئ, ويعقد صباح اليوم المجلس اجتماعا طارئا لبحث التطورات المؤسفة. وحدد المتظاهرون الأقباط مطالبهم في إقالة محافظ أسوان, وإعادة بناء كنيسة مار جرجس بماريناب, وتقديم الجناة إلي المحاكمة, وتعويض المضارين, والإعلان عن كوتة للأقباط في الانتخابات البرلمانية المقبلة. وقد انضم إلي الأقباط في مظاهراتهم عدد كبير من المسلمين والناشطين الحقوقيين, مرددين شعار مسلم وقبطي إيد واحدة. كما اندلعت مسيرات ومظاهرات أخري في الإسكندرية وقنا

dimanche 9 octobre 2011

Chrétiens du monde arabe, une minorité inquiète


Les chrétiens syriens redoutent une islamisation du pays.
De nombreux coptes quittent le pays l’Égypte.
Avec cet article
Irak, Syrie. Depuis l’invasion américaine de l’Irak en 2003, le pays s’est littéralement vidé de ses chrétiens, pris pour cibles par des groupes islamistes et totalement marginalisés par les nouvelles instances du pouvoir. La mort dans l’âme, parce qu’ils savent qu’ils ne reviendront plus, ils ont quitté leur pays avec l’espoir de trouver refuge en Occident, aux États-Unis, au Canada ou en Europe, pour les plus chanceux. Mais beaucoup attendent encore en Syrie, à Alep ou dans les banlieues de Damas, où ils sont souvent pris en charge par les Églises locales.
Les chrétiens syriens ont été les premiers témoins de cet exil. Ils redoutent d’être à leur tour victimes d’une islamisation du pays. « Les chrétiens ont peur, reconnaît l’intellectuel damascène Farouk Mardam-Bey en exil à Paris, parce qu’ils assimilent le discours du régime selon lequel la contestation est uniquement islamiste. » Ce qui est faux, beaucoup de chrétiens ont participé aux manifestations jusqu’à ce que le régime menace leurs familles de représailles.
S’ils ont longtemps été « protégés » par le régime de Hafez Al Assad et de son fils Bachar, les chrétiens en sont aussi les otages. « Le sentiment de fragilité des chrétiens, poursuit Farouk Mardam-Bey, vient du fait qu’à l’indépendance de la Syrie, en avril 1946, ils étaient 15 %, mais qu’aujourd’hui, ils ne sont plus que 6 %. » Dans les systèmes politiques autoritaires, leurs droits et leur existence reposent sur le bon vouloir du dictateur.

« TOUS UNIS, NI CHRÉTIEN NI ALAOUITE, TOUS SYRIENS »

En Irak comme en Syrie, le régime en difficulté n’hésite pas à faire payer cette « fidélité » aux minorités qu’il « protège ». Le statut des chrétiens dans le monde arabe aujourd’hui ne diffère guère de celui de dhimmi, que leur réservait l’Empire ottoman où un traité de reddition (dhimma) déterminait les droits et devoirs des non-musulmans. La situation est différente au Liban, où la Constitution garantit aux chrétiens une représentation dans les institutions politiques, quelle que soit leur importance numérique.
« Le régime syrien aujourd’hui essaie de provoquer une guerre civile communautaire. C’est un vrai miracle que cette tentative n’ait pas encore abouti », explique Samar Yazbek, écrivain syrienne en exil à Paris depuis juillet. Elle-même appartient à la minorité alaouite.
« La rébellion fait très attention à ne pas donner prise, à ne pas tomber dans le piège tendu par le pouvoir. Les comités de coordination, poursuit-elle, veillent à ce que les slogans : “Tous unis, ni chrétien ni alaouite, tous syriens”, aillent dans ce sens. » Elle affirme que les directions des différents comités de coordination de la rébellion publient des communiqués pour rassurer les communautés.

« CE QUE NOUS CRAIGNONS, C’EST LA TRANSITION… »

Les propos du nouveau patriarche maronite et libanais, Mgr Béchara Raï, à Paris, ont choqué beaucoup de Syriens. « J’aimerais qu’on donne plus de chance à Bachar Al Assad », avait-il confié dans un entretien à   La          Croix   le 9 septembre 2011. Le patriarche avait incité à se garder « de lire la réalité orientale avec une vision occidentale. Assad a engagé une série de réformes, ajoutait-il, et il faut donner plus de chances au dialogue interne afin d’éviter la violence et la guerre. Il ne s’agit pas pour nous de soutenir le régime. Ce que nous craignons, c’est la transition… »
Certes, l’avenir est incertain, en Syrie comme il l’est partout, pour tous les chrétiens du monde arabe. Comme il l’est en Syrie pour ceux – sunnites, alaouites ou chrétiens – qui luttent contre la brutalité d’un régime prêt à tout pour garder le pouvoir, même à commettre les pires atrocités. Et qui refuse tous les appels au dialogue.
  Michel Kilo est un chrétien opposant de longue date au régime syrien. Emprisonné à plusieurs reprises par le père comme par le fils Assad, il a publié un article, le 12 août, dans le quotidien libanais As-Safir , dans lequel il a appelé les Églises de Syrie à prendre conscience de ce qu’il considère comme une « dérive » : les chrétiens qui ont l’impression de n’avoir d’autre choix pour se soustraire à l’islamisation du monde arabe que de gagner la protection des dictateurs n’ont ils pas, eux aussi, leur mot à dire dans une démocratisation du monde arabe ?
Agnès Rotivel
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Chretiens-du-monde-arabe-une-minorite-inquiete-_EG_-2011-10-02-718526

samedi 8 octobre 2011

الموارنة والمسيحيون بعد "نهاية التاريخ" في سوريا

هؤلاء المسيحيون الذين تحمل الحداثة رائحة وازياء احيائهم ومدارسهم سنكتشف انهم يستقبلون الآن المرحلة الاكثر حداثية وغربية في المنطقة منذ عقود بتحفظات بل باعتراضات.

لا يمكن للمراقب السياسي، خصوصا اللبناني، الا ان يتوقع الضجة التي بدأت تثيرها التصريحات التي ادلى بها البطريرك الماروني بشارة الراعي خلال زيارته الى فرنسا.

فهذه التصريحات ليست مجرد مواقف غير مألوفة صادرة عن الرئيس الجديد للكنيسة المارونية، انما هي بما تعنيه حرفيا انقلاب حقيقي في مواقف هذه الكنيسة ليس قياسا بالبطريرك السابق مار نصرالله بطرس صفير وانما بما هو ابعد من ذلك.

لهذا تستلزم هذه التصريحات قبل اتخاذ موقف منها سلبا او ايجابا ان نسعى الى فهم اسبابها والمعطيات التي ادت الى صدورها. فهي لم تصدر فقط عن البطريرك بل اختار صاحبها اطلاقها في العاصمة الفرنسية التي تقود سياسات نقيضة لها، وهي اي باريس ماهي عليه من اهمية رمزية وعملية في حاضر وتاريخ الموارنة ولبنان الصغير ثم الكبير.

يمكن اختصار تصريحات البطريرك الراعي في اربع نقاط اساسية:

الاولى هي الموقف من خطر التشدد الاسلامي السني على المسيحيين السوريين وبالتالي اللبنانيين بل على مسيحيي المنطقة.

الثانية هي الموقف المتفهم لوضع النظام السوري من حيث حاجته الى الوقت لتنفيذ اصلاحاته الموعودة.وهذا يعني نوعا من التأييد لهذا النظام.

الثالثة وهي تأييد عدم تسليم "حزب الله" لسلاحه قبل انهاء الاحتلال الاسرائيلي لما تبقى من اراض لبنانية بحوزته ولتأمين عودة اللاجئين الفلسطينيين الى بلادهم.

الرابعة وهي اشتراطه ان لا تكون المحكمة الخاصة بلبنان مسيّسة او مزورة... لتأييدها.

هذه المواقف بالمعايير اللبنانية والاقليمية هي مواقف صاعقة وخصوصا لفريق مسيحيي 14 اذار، ناهيك عن انها تحمل تحديا مباشرا في نقاطها الثانية والثالثة والرابعة للسياسة الغربية الاميركية والاوروبية في لبنان والمنطقة وليس فقط للدولة المضيفة فرنسا.

لو حملنا على محمل الحرفية كلام السيد الراعي لكان بامكاننا ان نعتبر بلا اي تردد ان اقوال البطريرك الاخيرة تعني لاول مرة منذ عام 1920 انتقالا للكنيسة المارونية من اولوية خطاب الحفاظ على صورة ما للبنان السياسي التي هي مؤسِسة تكوينية بالشراكة مع الفرنسيين في قيامه كدولة الى اولوية استطيع القول ولو بحذر انها من نوع جديد هي اولوية الحفاظ على وجود المسيحيين المشرقيين في بلاد الشام بما فيها لبنان وفلسطين والاردن وطبعا مسيحيي مصر وما تبقى في العراق.

الكنيسة المارونية هي الكنيسة الوحيدة في العالم العربي التي تعتبر نفسها مسؤولة عن كيان وطني له دولته على غرار الكنيسة الارمنية في القوقاز والصربية واليونانية والبلغارية في البلقان والبولونية في شمال اوروبا ناهيك عن علاقة الكنيسة الروسية بالدولة الروسية ما قبل وما بعد الحقبة السوفياتية.الكنائس العربية الاخرى او الموجودة في العالم العربي لا تملك هذه الخاصية بما فيها الكنيسة القبطية التي وان كانت شديدة الاعتزاز حتى داخل العالم المسيحي باصالتها الوطنية الا انها لا تعتبر نفسها مسؤولة عن الدولة المصرية على الاقل منذ الفتح الاسلامي، بل العكس هو القائم اي كونها خاضعة لتقاليد الدولة "السلطانية" المسلمة المصرية.

منذ عام 1920 تأسست الثقافة السياسية المسيحية اللبنانية على الحساسية الكيانية اللبنانية حيال سوريا كداخل واسع ثم لاحقا ككيان موحد عاصمته دمشق باعتبار الاخيرة مصدر تهديد الاستقلال اللبناني. ستستمر هذه الحساسية اللبنانية وبكركي عنوان رئيسي فيها، لتبلغ بسبب مسؤوليات سورية ولبنانية متبادلة لسنا في مجال التدقيق فيها هنا، مستوىً عاليا من التوتر في العقدين المنصرمين.

تنزع تصريحات البطريرك الراعي الاخيرة اذا اعتبرناها "كُلا" مترابطا الى اولوية الوجود المسيحي المشرقي لا اللبناني وحده. وبهذا المعنى هي تحدث تعديلا نوعيا في خطاب الحساسية باتجاه تغييره الفعلي مرتبة الخطاب المشرقي داخل توجهاتها السياسية. وليس صدفة في هذا السياق ان تنضم هذه التصريحات الى النمط الغالب لخطاب الكنائس الانطاكية الاخرى ولكن طبعا سيعني، هذا لأن المارونية هي الكنيسة العربية الاقوى سياسيا- وان كانت ليست الكنيسة الاكبرعدديا وجغرافيا- سيعني انها ستحتل الموقع القيادي بين الكنائس في الخطاب المشرقي كونها الكنيسة "الدولتية" الوحيدة (السلبيون يقولون انها الكنيسة الوحيدة غير الذمية).

البعد الاخر لتصريحات البطريرك اذا كانت غير عابرة انها تنتقل الى تبني مفهوم تحالف الاقليات المسلمة والمسيحية في مقابل الاكثرية السنية. ادخال موضوع "حزب الله" في التصريحات يعني ان الشيعة الاثني عشرية جزء من هذه الاقليات في نظر البطريرك.

لا بأس هنا من التدقيق. بما ان مواقف السيد الراعي تضع ضمنا ومباشرة الطائفة الشيعية ضمن الاقليات في المنطقة، لا بد من التساؤل عما اذا كان هذا "التصنيف" للشيعة دقيقا قياسا بـ"معيارين"، الاول هو مسؤولية الحالة الايرانية التاريخية منذ العام 1979 عن تفعيل بل اطلاق الاسلام السياسي الذي يتوجس منه البطريرك الراعي بمعناه "الاكثري"داخل ايران ذات الثمانين مليون مواطن، وبمعناه الايديولوجي الذي سيساهم في تفعيل مد اصولي سني هائل اعتبارا من منتصف الثمانينات من القرن العشرين، رغم ان جزءا مهما من الجيل الثاني لهذا المد سيصبح معاديا للشيعية الخمينية.

المعيار الثاني هو دور الاسلام السياسي الشيعي ايضا الاغلبي في العراق - الى جانب الاسلام السني - في ما آلت اليه الحالة العراقية بعد العام 2003 ومن ضمنها اوضاع المسيحيين "الانقراضية" في بغداد المختلطة مذهبيا وفي الشمال الموصلي السني مع التذكير الدائم بأن تدهور اوضاع المسيحيين العراقيين بدأ في الثلاثينات من القرن الماضي. فبعكس الازدهار الاجتماعي الذي لاءم المسيحيين مع تأسيس الكيان السياسي السوري والحماية الملكية الدستورية للاقلية المسيحية الاردنية يجب ملاحظة ان الكيان العراقي منذ تأسيسه عام 1921 سيظهر سريعا انه لم يلائم بشكل عميق المسيحيين العراقيين لا في المجال السياسي بعكس لبنان والاردن، ولا في المجال الاجتماعي الاقتصادي بعكس سوريا، بينما سيشاطر المسيحيون الفلسطينيون سوء الطالع الذي اصاب المسيحيين العراقيين انما بشكل اقسى بما لا يقاس لان المسؤولية هناك تتعلق بالعدو الاسرائيلي وفي سياق وحشي لم يميز بين مسلمين ومسيحيين. لكن من الواضح في خلفية تصريحات سيد بكركي ان الشيعة في لبنان هم جزء من اقليات بلاد الشام رغم سيطرة نوع من الاسلام الاصولي على تمثيلهم السياسي.

دائما يخبىء التاريخ اشكالا غير متوقعة من ردود الفعل. ففي الزمن المفاجىء للثورات العربية شبه الشاملة تحت الشعار الديموقراطي اساسا شهدنا في جملة وقائع كثيرة ان حركات الاخوان المسلمين لاسيما في مصر هي في الواجهة الديناميكية للحدث. لكن شهدنا ايضا بروزا سريعا لحساسية سلبية من الفاتيكان حيال تأثير التيارات الاسلامية المتشددة المباشر في مصر. استدعى هذا رد فعل ليس من المتطرفين بل من المؤسسة التي عادت تحاول تحضير نفسها في ظل قيادة شيخها المتنور الدكتور احمد الطيب لقيادة تيار الاعتدال الاسلامي اي مشيخة الازهر.

اذن سيصبح السجال في مرحلته الاولى "الثورية" سجالا بين معتدلين (الفاتيكان-الازهر) وليس بين معتدلين ومتطرفين وهذا امر حمل معه خطر ظهور نوع من التوتر بين الاسلام والمسيحية. واسمح لنفسي بالقول انه تلاسن في المكان الخطأ لان مصر نفسها، دولة ونخبا، تبدو حتى في حالتها الثورية ذات فرادة مطمئنة عميقا على المدى الابعد وهي خوض التغيير من داخل المؤسسات القضائية رغم التحديات اليومية بل المخاطر اليومية للتطرف.

اما في المشرق "الليفانت"، بلاد الشام والعراق، فتبدو الامور اقل يقينية، حيث دول غير مكتملة الشرعية منذ تأسيسها ومجتمعات تزداد تفككا حتى لو ان الرؤية المتفائلة (دعونا نسمها الرؤية التماسكية) التي تحملها نخب علمانية ومتنورة معارضة في الداخل والخارج تستطيع الاتكاء على معطيات جادة من تاريخ الصراع السياسي في هذه الدول. لكن من اين لنا اليقين بل الثقة في ان اجنحة الاسلام السياسي في "الليفانت" قادرة على لعب ادوار "تماسكية" فاعلة بالمعنى الذي اظهرته القيادة الرئيسية للاخوان المسلمين في مصر ناهيك عن التجربة الميدانية "العلمانية" لتيار مهم من شباب "الاخوان" في ميدان التحرير مع اليساريين والليبراليين اقباطا ومسلمين؟ اذا كان للامور الكبيرة نِصابها فمن المستحيل ان يكون كلام البطريرك الراعي مجرد فورة عابرة كنسيا وفاتيكانيا. نعم انه انقلاب يقوده البطريرك ولكن علينا ان نفهم موجته الضمنية لاسيما في الفاتيكان. وحتى لو ان اعتراضات كبيرة عليه يمكن انتظارها من داخل النخب المارونية، فلن تكون المرة الاولى التي تختلف فيها هذه النخب على خيارات سياسية كبيرة.وسبق لبعض البطاركة ان اختلف مع المفوض السامي الفرنسي كما حصل عام 1936 في موضوع امتياز التبغ (وجعل ذلك رياض الصلح يلتقط الفرصة لمد جسور بين بكركي وقيادة الكتلة الوطنية السورية) او حتى كما تقول مذكرات الجنرال غورو التي نشرها ابن شقيقته عندما اعترض البطريرك حويك عام 1921 على النفوذ الذي يتمتع به جهاز المفوضية الفرنسية في دمشق!

واذا كانت النخب المسيحية عموما في بلاد الشام قد ساهمت في الحفر الثقافي والسياسي الذي ادى الى سقوط الامبراطورية العثمانية فسيكون من الترويج السطحي الادعاء ان هذه النخب وجماهيرها قد انخرطت بدون تعقيدات في عملية اخراج الانتداب الفرنسي من لبنان وسوريا. لقد كان الكثير منها واجفا وقلقا من ذلك التغيير "الوطني" حتى لو كان بعضها في قيادة التيار الاستقلالي. واي كلام آخر هو مجرد بروباغندا.

اليوم ها هي موجة التغيير الديموقراطي العربي التي يقودها الغرب بالاستناد الى ديناميات واحتقانات اجتماعية وسياسية واقتصادية محلية هي بنت زمننا الاكثر عولمة، واذا بالتاريخ الراهن يخبىء لنا مفاجأة كبيرة بدءا من الشكل: المسيحيون الذين هم بيئة الليبرالية الاجتماعية والثقافية في المنطقة، هؤلاء الذين تحمل الحداثة في بلادنا رائحة وازياء احيائهم ومدارسهم، هؤلاء انفسهم في سوريا بشبه صمت وفي لبنان بضجيج ما بعد تصريحات بشارة الراعي يثيرون اشكالية مدى اهلية التيارات الاسلامية لقيادة مرحلة التحول الديموقراطي!؟

لنكتشف انهم ايضا في الموجة الديموقراطية التي هم بائعو بضاعتها الغربية الاعرق في بلاد الشام منذ القرن التاسع عشر... لنكتشف انهم لديهم اسئلتهم وتحفظاتهم واعتراضاتهم - احيانا الوجودية - على اكثر مرحلة غربية وحداثية في المنطقة منذ عقود... كأنهم يفتحون كوة في جدار "نهاية التاريخ" نحو ما بعده....؟

جهاد الزين

jihad.elzein@annahar.com.lb